Le graduel de la messe de sainte Cécile a été repris pour la nouvelle messe de l’Assomption en 1950, mais un autre texte pour le verset, selon l’horrible version qu’avait voulue Pie XII (texturae aureae…). Déjà dans le corps du graduel le "quia" qui commence tranquillement la troisième phrase a été remplacé par un "et" abrupt qui supprime la première note.
Voici donc la version authentique, celle de la messe de sainte Cécile.
Audi, fília, et vide, et inclína aurem tuam : quia concupívit Rex spéciem tuam. ℣. Spécie tua et pulchritúdine tua inténde, próspere procéde et regna.
Écoute, ma fille, vois et prête l’oreille, car le roi s’est épris de ta beauté. En ta beauté et ta splendeur avance, marche avec bonheur et règne.
A l’attention notamment de ceux qui persistent à parler de « liturgie tridentine », voici ce graduel dans le plus ancien manuscrit noté que nous ayons, le graduel dit des séquences de Nokter, exactement 600 ans avant le missel de saint Pie V. En bas de la première page il est indiqué en rouge et en abrégé : In nativitate sanctae Ceciliae. Puis il y a l’introït Loquebar de test(imoniis), sans autre indication parce qu’il est du commun des vierges, suivi du graduel (RG : répons graduel).
Commentaires
Petite précision :
La nouveau Graduel Romain de 1974 (établi selon l'Ordo Cantus Missae de 1972) a placé le Graduel de Sainte-Cécile à l'Assomption. Le graduel de l'Assomption antérieur à 1951 demeure à la fête du Rosaire (7 octobre).
Merci beaucoup