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  • Davos

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  • Hongrois

    La consultation populaire du gouvernement hongrois sur les sanctions européennes contre la Russie fait apparaître que 97% des Hongrois qui ont un avis les rejettent. 1,4 million de citoyens ont répondu au questionnaire, dont les résultats complets seront prochainement publiés.

  • Ubukraine

    Hier dimanche Zelensky a pris un décret imposant des sanctions à 198 personnes. Pour la plupart ce sont des journalistes russes, mais il y aussi le cinéaste Andrei Konchalovsky (la dernière fois c’était Mikhalkov) et… l’ancienne présentatrice télé Angelina Vovk (elle fut connue pour « Bonne nuit les petits » et « La chanson de l’année » et elle a 80 ans). Il y a aussi deux acteurs, une chanteuse, un ancien gouverneur de la région de Moscou, ainsi que deux journalistes ukrainiens et le directeur d’une télé biélorusse. Comme pour la charrette de Noël, les sanctions, prises pour dix ans, comportent le blocage des comptes, la suspension des responsabilités économiques et financières, la cessation des échanges et de la coopération culturels, l'interdiction d'entrée en Ukraine, la radiation des récompenses de l'État ukrainien, etc.

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    C’est à l'Elysée le 10 décembre 2019. A gauche « son excellence Volodymyr Zelensky », à droite Poutine, entre les deux Merkel et Macron. Zelensky, russophone né Vladimir comme l’autre, affecte de mettre une oreillette pour écouter la traduction de ce que dit Poutine. Puis il ricane et pouffe, devant tout le monde, quand Poutine souligne la nécessité « d'une mise en œuvre cohérente des accords de Minsk : introduire un statut spécial pour le Donbass, comme prévu dans les accords de Minsk ». Car il sait, comme Merkel qui vient de l’avouer, que les accords de Minsk avaient pour seul but de donner le temps à l’Ukraine de s’armer pour faire la guerre à la Russie.

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    Le crime de guerre du jour, samedi, c’était la chute d’un missile sur un immeuble de Dnepopetrovsk. Il y aurait 35 morts. Ceux qui ne s’informent que par la télévision et la radio ont appris que les Russes ont une fois de plus délibérément ciblé les civils. Or c’était dans le cadre d’une nouvelle vague de frappes russes sur des infrastructures ukrainiennes, qui ne font pas de morts, sauf accident : quand un missile anti-missile ukrainien rate sa cible. Ce qui a été le cas, comme d’habitude. Mais ce qui est très étonnant est que Oleksiy Arestovytch, le célèbre conseiller de Zelensky, a admis publiquement qu’il s’agissait d’un missile ukrainien, comme celui qui avait tué un paysan polonais. Arestovytch a été traité d’agent russe et de traitre, et la version officielle, tant en Ukraine qu’en France (où l’on ne cite même pas Arestovytch), est que c’est un crime russe.

    En revanche personne ne parle des 27 bombardements ukrainiens sur Donetsk le même jour. Ni de ceux de ce matin, qui ont touché un centre commercial, un centre de réadaptation pour enfants et une pharmacie. Dans l’immédiat on déplorait deux morts, mais on commençait seulement de fouiller les décombres du centre commercial. Touché par des missiles américains.

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    Un joli spectacle dans une église de la secte Porochenko-Zelensky, sans doute pour célébrer le fait qu’elle a été volée à l’Eglise orthodoxe ukrainienne. Pour tout orthodoxe et même pour tout chrétien, ce genre de scène devant l’iconostase est une insupportable profanation. Mais en outre il s’agit d’une parodie de meurtre d’un juif…

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    Le maire de Kharkov a été condamné pour la deuxième fois à une amende pour avoir parlé en russe.

    Le « médiateur de la langue » (sic) a condamné Igor Terekhov à 3.400 hryvnia d’amende pour avoir de nouveau utilisé « une langue qui n’est pas celle de l’Etat » ukrainien.

    Le maire a dit qu’il allait faire appel, parce que 80% des habitants sont russophones et qu’il n’est donc pas raisonnable de communiquer avec eux en ukrainien…

  • En Afrique

    Hier dimanche à 3h du matin, des « berger peuls », à savoir des jihadistes, ont attaqué le presbytère de la paroisse de Kaffin Koro, dans le diocèse de Minna au Nigeria. Ils ont tiré partout puis, ne pouvant entrer, ils ont mis le feu, et un prêtre a été brûlé vif. Un autre prêtre a été blessé alors qu’il s’enfuyait. – Dans une autre région du pays, dans l’Etat d’Ekiti, un prêtre a été enlevé samedi.

    A Kasindi, au Nord Kivu, République démocratique du Congo, un engin explosif a tué 10 personnes et blessé 39 autres dans une église pentecôtiste hier pendant le culte. Selon la police les attaquants sont des militants de l'ADF/MTM, groupe terroriste également connu sous le nom de Province d’Afrique centrale de l’Etat islamique. L’organisation a ensuite revendiqué l’attentat, soulignant que c’est « une preuve supplémentaire des échecs des récentes campagnes militaires des forces du Congo et de leurs alliés pour assurer la sécurité des chrétiens »…

  • De Charybde…

    Pour ceux qui peuvent encore regarder la descente aux enfers de l’Eglise de Rome, il y a la séquence François et les séminaristes espagnols.

  • Saint Marcel Ier

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    "Marcel Ier, Romain, fils de Benoît, créé (pape) le 21 novembre 304, siégea 5 ans, un mois et 25 jours. Mort le 16 janvier 309." (En réalité il ne fut élu évêque de Rome qu’en 308, quatre ans après la mort de saint Marcellin.) Marcel admettait que ceux qui avaient renié leur foi pendant la terrible persécution de Dioclétien puissent être absous. Cela suscitait la fureur des donatistes, qui fomentèrent des émeutes. L’empereur Maxence prit prétexte des émeutes pour bannir Marcel, qui mourut en exil.

    Preces pópuli tui, quǽsumus, Dómine, cleménter exáudi : ut beáti Marcélli Mártyris tui atque Pontíficis méritis adiuvémur, cuius passióne lætámur. Per Dóminum nostrum.

    Nous vous supplions, Seigneur, d’exaucer, dans votre clémence, les prières de votre peuple, afin que nous soyons aidés par les mérites du bienheureux Marcel, votre Martyr et Pontife, dont la passion est pour nous une source de joie.

  • 2e dimanche après l’Epiphanie

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    Icône d'Isaac Fanous

    L'Evangéliste Jean nous rapporte les curieuses noces à Cana, où Marie était là et Jésus fut invité aussi avec ses premiers disciples, André, Simon, Philippe et Nathanael. La finale de notre péricope indique l'importance du miracle de Cana. "Voilà quel fut à Cana de Galilée, le principe, arkhé (prototype), des signes de Jésus, il manifesta sa gloire et ses disciples crurent en lui". Jean utilise pour désigner le premier miracle du Sauveur le mot arkhé, principe ; c'est le premier mot de la Genèse, "dans le principe, Dieu créa le ciel et la terre" et aussi le premier mot de son Evangile, "dans le principe était le Logos".

    L'arkhé de la gloire du Seigneur se trouve dans l'éternité, mais la manifestation de cette gloire dans la chair a pour arkhé le miracle accompli à Cana. Ce signe comme l'appelle Jean est le prototype qui préfigure toute l'action sur la terre du Logos incarné. Par le signe de Cana, Jésus se révèle lui-même. Ce miracle que les cœurs secs peuvent qualifier d'inutile, symbolise la gratuité et la surabondance de la vie que Dieu communique à l'homme.

    Origène a bien senti cela :

    "Le principe des miracles est la joie du Fils de Dieu, le miracle de Cana est l'arkhé, non seulement début chronologique, mais le principe métaphysique des autres celui qui les entraîne tous.  Jésus est venu deux fois à Cana, la première désigne la première parousie dans son Incarnation..."

    Maintenant que nous avons pris conscience de la fonction primordiale du signe de Cana, regardons en détail le récit du bienheureux apôtre Jean.

    Trois jours plus tard, il y avait un mariage à Cana. Ces trois jours nous séparent probablement du moment du baptême de Jésus par Jean dans le Jourdain. Jean a vu l’Esprit descendre sur celui dont la voix qui lui avait donné la vocation avait dit : Lui baptisera dans l'Esprit Saint. La liturgie des Eglises d'Orient considère le baptême de Jésus comme le bain nuptial de toute l'humanité qui ainsi se prépare aux noces mystiques ; elle confesse que le Theanthropos n'a pas besoin d'être purifié mais qu'il reçoit le baptême pour nous tous : "Celui qui se revêt de lumière comme d'un vêtement, a daigné, pour nous, devenir semblable à nous. Il se couvre aujourd'hui des flots du Jourdain, non qu'il en ait besoin pour se purifier, mais pour en sa personne pourvoir à notre renaissance".

    Le thème du baptême, mystère nuptial, est explicité dans l'office des noces de Cana:

    "Eglise, Epouse parée, Epouse du Roi des siècles et Fille de la lumière, loue et chante le céleste époux qui, dans le baptême d'eau, t'a purifiée et sanctifiée dans sa miséricorde."

    En Occident, Fauste, évêque de Riez au Ve siècle, expose dans son homélie sur Cana:

    "Le Logos descend jusqu'à l'Eglise en assumant l'incarnation, il va s'unir à celle qu'il a gratifiée d'un contrat de mariage et d'une dot.  Un contrat quand Dieu s'est uni à l'homme. Une dot quand il a été immolé pour le Salut."

    Les pères ont aussi fait un rapprochement avec le grand mystère du troisième jour où le Christ manifeste sa gloire dans la résurrection d'entre les morts. Cana annonce cette grande joie.

    La mère de Jésus était là, et Jésus aussi avait été invité au repas de noces avec ses disciples. Jésus, explique saint Cyrille, ne vient pas sans invitation: les saints le désiraient, il est l'attente des nations pour illuminer ceux qui habitent les ténèbres et l'ombre de la mort. Marie, l'aboutissement de la pureté de la Première Alliance, le fruit immaculé de l'humanité était là, icône de l'Eglise.

    Le vin vient à manquer, alors la mère de Jésus lui dit: ils n'ont pas de vin.  Jésus lui répond: Femme, quoi à toi et à moi? Mon heure n'est pas encore venue.

    Jésus laisse entendre que parler de carence de vin de noces alors qu'il est là, n'est guère à propos. Marie, ne se décourage pas, elle montre la puissance de la foi.

    Faites tout ce qu'il vous dira. Il y avait là six  cuves de pierres pour les ablutions des juifs, remplissez d'eau ces cuves, dit Jésus. Puisez et portez à l'intendant du festin. Quand il eut goûté l'eau devenue vin... 

    Si l'on tient compte que l'eau contenue dans les cuves était destinée aux purifications cultuelles prescrites dans la Loi, nous pouvons avec Origène croire qu'elle représente les Ecritures. La Thora et les prophètes sont comme une eau pure qui rafraîchit, purifie et entretient la vie. L'eau changée (ou mieux métamorphosée = transfigurée pour suivre le grec) en bon vin par le Christ est le signe du sceau des Ecritures : l'Evangile par qui tous les textes de la Première Alliance, par référence à la personne du Messie, Logos incarné, prennent  leur sens et même enivrent.

    L'Esprit par-delà la lettre des mots ouvre les mystères célestes. Le vin délicieux de Cana est une préfiguration du don de l'Esprit. La liturgie dit encore :

    "Jésus n'est pas venu pour remplir de bon vin les jarres, mais pour arroser les coeurs de la joie parfaite de l'Esprit Saint."

    Une autre des clefs de la signification du l'eau changée en vin est fournie par le sage Philon quand il parle de Melkisédeq qui apporta du pain et du vin à notre père Abraham. Il rappelle que

    "les peuples de Moab et Ammon à l'est de la mer morte, ont refusé le pain et l'eau, mais Melkisedeq offre du vin à la place de l'eau et apportera à nos âmes une boisson pure, afin qu'elles soient remplies d'une ivresse divine plus sobre que la sobriété même; car il est le Logos-prêtre et possède l'être par soi pour partage".

    Melkisedeq est la figure du Grand Prêtre des choses à venir, l'eau changée en vin est donc aussi l'annonce de la coupe eucharistique. Avec saint Ephrem, l'Eglise chante dans sa liturgie:

    "Bienheureuse es-tu, illustre cité de Cana, c'est chez toi que le Premier-Né a donné la figure du sacrement nouveau. Au cours du repas, il a exprimé la figure de son sang. Les sacrements célestes constituent l'union nuptiale, car lorsque nous mangeons son corps et buvons son sang, lui est en nous et nous en lui."

    Saint Ephrem élargit le signe de Cana au mystère fondamental de l'union mystique. La première venue à Cana selon Origène symbolise la première parousie dans son Incarnation, le seconde où Jésus guérit le fils de l'officier royal qui représente le peuple d'Israël sauvé quand la plénitude des nations sera entrée dans l'Eglise, l'ultime parousie. Cana c'est aussi les deux venues du Logos dans l'âme : la première au baptême pour l'illumination, la seconde, dans le mystère des noces mystiques du bienheureux face à face.

    Le miracle de Cana est bien le principe des autres, sans la première venue du Logos dans l'âme pour éclairer les Ecritures, comment la montée spirituelle serait possible ? Le Messie a foulé le vin dans sa Pâque par la croix ; la résurrection a ouvert le royaume, il nous y attend pour boire le fruit de la vigne, le fruit de la vraie vigne qu'il est, la joie viendra quand il aura achevé son œuvre.

    Eliyâs-Patrick, prêtre copte (extraits)

  • Saint Hilaire

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    Pour résumer l'essentiel de sa doctrine, je voudrais dire qu'Hilaire trouve le point de départ de sa réflexion théologique dans la foi baptismale. Dans le De Trinitate, Hilaire écrit:  Jésus "a commandé de baptiser au nom du Père et du Fils et du Saint Esprit (cf. Mt 28, 19), c'est-à-dire dans la confession de l'Auteur, du Fils unique et du Don. Il n'y a qu'un seul Auteur de toutes les choses, car Dieu le Père est un seul, dont tout procède. Et Notre Seigneur Jésus Christ est un seul, à travers lequel tout fut fait (1 Co 8, 6), et l'Esprit est un seul (Ep 4, 4), don en tous... En rien on ne pourra trouver qu'il manque quelque chose à une plénitude aussi grande, dans laquelle convergent dans le Père, dans le Fils et dans le Saint-Esprit l'immensité de l'Eternel, la révélation dans l'Image, la joie dans le Don" (De Trinitate 2, 1). Dieu le Père, étant entièrement amour, est capable de communiquer en plénitude sa divinité au Fils. Je trouve particulièrement belle la formule suivante de saint Hilaire:  "Dieu ne sait rien être d'autre qu'amour, il ne sait rien être d'autre que le Père. Et celui qui l'aime n'est pas envieux, et celui qui est le Père l'est dans sa totalité. Ce nom n'admet pas de compromis, comme si Dieu pouvait être le Père sur certains aspects, mais ne l'était pas sur d'autres" (ibid. 9, 61).

    C'est pourquoi, le Fils est pleinement Dieu sans aucun manque ni diminution:  "Celui qui vient de la perfection est parfait, car celui qui a tout, lui a tout donné" (ibid. 2, 8). Ce n'est que dans le Christ, Fils de Dieu et Fils de l'homme, que l'humanité trouve son salut. En assumant la nature humaine, Il a uni chaque homme à lui, "il s'est fait notre chair à tous" (Tractatus in Psalmos 54, 9); "il a assumé en lui la nature de toute chair, et au moyen de celle-ci il est devenu la vraie vie, il possède en lui les racines de chaque sarment" (ibid. 51, 16). C'est précisément pour cette raison que le chemin vers le Christ est ouvert à tous, - car il a attiré chacun dans sa nature d'homme - même si la conversion personnelle est toujours demandée:  "A travers la relation avec sa chair, l'accès au Christ est ouvert à tous, à condition qu'ils se dépouillent du vieil homme (cf. Ep 4, 22) et qu'ils le clouent sur sa croix (cf. Col 2, 14); à condition qu'ils abandonnent les oeuvres de jadis et qu'ils se convertissent, pour être ensevelis avec lui dans son baptême, en vue de la vie (cf. Col 1, 12; Rm 6, 4)" (ibid. 91, 9).

    La fidélité à Dieu est un don de sa grâce. C'est pourquoi saint Hilaire demande, à la fin de son Traité sur la Trinité, de pouvoir rester toujours fidèle à la foi du baptême. C'est une caractéristique  de ce livre:  la réflexion se transforme en prière et la prière redevient réflexion. Tout le livre est un dialogue avec Dieu. Je voudrais conclure la catéchèse d'aujourd'hui par l'une de ces prières, qui devient ainsi également notre prière:  "Fais, ô Seigneur - récite saint Hilaire de manière inspirée - que je reste toujours fidèle à ce que j'ai professé dans le symbole de ma régénération, lorsque j'ai été baptisé dans le Père, dans le Fils et dans l'Esprit Saint. Fais que je t'adore, notre Père, et en même temps que toi, que j'adore ton Fils; fais que je mérite ton Esprit Saint, qui procède de toi à travers ton Fils unique... Amen" (De Trinitate 12, 57).

    Benoît XVI, fin de sa catéchèse du 10 octobre 2007.

  • Record mondial

    « Le Québec est devenu la juridiction ayant la plus forte proportion de décès par euthanasie ou suicide assisté au monde », a fièrement indiqué Michel Bureau, président de la Commission sur les soins de fin de vie (sic). Soit 5,1%, contre 4,8% aux Pays-Bas, 2,3% en Belgique, et 3,3% dans l'ensemble du Canada.

  • Un peu de Loukachenko

    Le président biélorusse Alexandre Loukachenko est notamment l’immortel auteur (en 2012) de la phrase culte, en réponse au ministre allemand Westerwelle qui critiquait la « dictature » biélorusse et venait de révéler avec fierté son inversion sexuelle : « Mieux vaut être dictateur que pédé ! »

    Je suis tombé ces derniers jours sur deux vidéos intéressantes de Loukachenko.

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    L’une montre sa visite, le 7 janvier, le jour de Noël selon leur calendrier, au monastère sainte-Elisabeth de Minsk. Ce monastère est en quelque sorte le cœur spirituel de la Biélorussie, bien qu’il n’existe que depuis 1996. En quelques années, plusieurs églises ont été construites selon la tradition des monastères russes (il y en a 12 aujourd’hui), les religieuses ont monté divers ateliers, dont un atelier d’icônes, et le monastère a pas moins de quatre chœurs : le chœur monastique des religieuses, un chœur masculin (de laïcs) centré sur le chant des moines de Valaam, un chœur d’enfants, et un chœur d’étudiantes en théologie. Sans parler du « Chœur festif » qui réunit des professionnels du chant byzantin. La divine liturgie est quasi quotidiennement diffusée sur YouTube (et d'autres offices aussi).

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    Le 7 janvier, Loukachenko était reçu dans l’église en bois Saint Jean de Shanghaï et San Francisco, consacrée en 2019. (Parmi les douze églises il y en a aussi une « en l’honneur des martyrs royaux », à savoir Nicolas II et sa famille, et le monastère lui-même est dédié à la grande-duchesse Elisabeth, qui quitta la cour pour fonder un couvent à Moscou et fut assassinée par les bolcheviques en 1918. Inutile de préciser que le monastère est frappé par les sanctions occidentales… mais que cela n’affecte en rien la vie des religieuses…)

    L’allocution de Loukanchenko est essentiellement un discours de circonstance (ce qui importe ici ce sont les attitudes et les visages), mais il insiste sur l’accueil chaleureux qu’il faut réserver à ceux qui ont fui le pays pour diverses raisons et qui veulent maintenant y revenir.

    Le 10 janvier, Loukachenko décernait les diplômes aux lauréats du prix annuel « Pour le renouveau spirituel ». Dans son allocution, prononcée devant un parterre des autorités civiles, religieuses et militaires, avec le métropolite Benjamin de Minsk, chef de l’Eglise de Biélorussie, debout derrière lui, il a souligné que cela faisait plus d’un quart de siècle que ce prix existait et qu’alors on ne pouvait pas imaginer les défis auxquels nous sommes aujourd’hui confrontés dans le domaine de la spiritualité, du patrimoine historique et du mode de vie, mais que la Biélorussie relevait de façon exemplaire le défi du projet d’unification mondiale autour de soi-disant valeurs qu’on veut imposer au monde entier. La cérémonie s’est terminée par une allocution du métropolite. Voilà la vraie laïcité.