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  • Deux Tchétchènes à Bakhmout

    Celui-ci combat du côté russe, dans l’armée de Kadyrov. Il est musulman mais il porte le médaillon du Mandylion sur le bras (cette icône sur fond rouge est une sorte de drapeau officieux de la milice de Donetsk, désormais intégrée à l’armée russe) :

     

    Celui-ci combat du côté ukrainien. Il s’appelle Abdul Hakim al-Shishani, il est l’émir de Ajnad al-Kavkaz (« Soldats du Caucase ), allié d'al-Qaïda en Syrie, depuis novembre commandant en second des forces tchétchènes combattant avec l’armée ukrainienne. Il manie une arme antichar suédoise. Car l’OTAN embauche des chefs jihadistes :


  • Le bras ecclésial du pouvoir ukrainien

    A la divine liturgie de Noël célébrée par le métropolite de l’Eglise de Porochenko à la cathédrale de la Laure des Grottes de Kiev confisquée à l’Eglise orthodoxe ukrainienne, il y avait un grand nombre de représentants du pouvoir, dont le président du Parlement, le ministre de la Culture et de la Politique de l'information, et le chef adjoint du cabinet de Zelensky.

    Quant à Petro Porochenko, on apprend que le 5 janvier il était au siège du patriarcat de Constantinople, à l’occasion du quatrième anniversaire de la reconnaissance par le patriarche de l’autocéphalie de l’Eglise qu’il avait fabriquée.

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  • Crudelis Herodes

    Le « temps après l’Epiphanie » (inventé en 1960 après la suppression de l’octave de l’Epiphanie) garde les hymnes de la fête, dont celle-ci, qui évoque les trois mystères de ce temps. Par le groupe grégorien et la manécanterie de la cathédrale de Rennes.


    podcast

    Crudélis Heródes, Deum
    Regem veníre quid times ?
    Non éripit mortália,
    Qui regna dat cæléstia.

    Hérode, roi cruel, pourquoi crains-tu
    L'arrivée d'un Dieu qui vient régner ?
    Il ne ravit pas les sceptres mortels,
    Lui qui donne les royaumes célestes.

    Ibant Magi, quam víderant,
    Stellam sequéntes prǽviam :
    Lumen requírunt lúmine :
    Deum faténtur múnere.

    Les Mages s'avançaient, suivant l'étoile
    Qu'ils avaient vue et qui marchait, devant eux :
    La lumière les conduit à la Lumière ;
    Leurs présents proclament un Dieu.

    Lavácra puri gúrgitis
    Cæléstis Agnus áttigit :
    Peccáta, quæ non détulit,
    Nos abluéndo sústulit.

    Le céleste Agneau a touché l'onde
    Du lavoir de pureté ;
    Dans un bain mystique, il lave en nous
    Des péchés qu'il n'a point commis.

    Novum genus poténtiæ :
    Aquæ rubéscunt hýdriæ,
    Vinúmque jussa fúndere,
    Mutávit unda oríginem.

    Nouveau prodige de puissance !
    L'eau rougit dans les urnes de pierre.
    Jésus ordonne de verser ;
    L'eau coule et c'est du vin.

    Jesu tibi sit glória,
    Qui apparuísti Géntibus,
    Cum Patre, et almo Spíritu,
    In sempitérna sǽcula. Amen.

    O Jésus, à vous soit la gloire,
    Vous qui vous fîtes voir aux Gentils,
    Avec le Père et le Saint Esprit,
    Dans les siècles sempiternels.
    Ainsi soit-il.

  • La "Sainte Famille"

    Depuis 1921 le premier dimanche après l’Epiphanie est occulté par la fête de la « Sainte Famille », elle-même heureusement occultée dans les paroisses par la solennité transférée de l’Epiphanie dans les pays où le 6 janvier n’est pas férié.

    Il en résulte que la messe du premier dimanche n’est chantée que dans quelques rares monastères traditionnels (la fête de la « Sainte Famille » n’ayant pas pénétré en ces lieux). En voici l’introït, qui à lui seul montre le fossé entre l’antique majesté et la moderne mièvrerie.

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    In excélso throno vidi sedére virum, quem adórat multitúdo Angelórum, psalléntes in unum : ecce, cuius impérii nomen est in ætérnum.
    Jubiláte Deo, omnis terra : servíte Dómino in lætítia.

    Sur un trône élevé, j’ai vu un homme que la multitude des Anges adore, chantant en chœur : Voici celui dont l’empire est éternel.
    Acclamez Dieu, toute la terre : servez le Seigneur avec joie.

    Le voici par les moniales d'Argentan sous la direction de dom Gajard :


    podcast

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    Icône russe, début du XVIe siècle.

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  • Une claque à Darmanin

    Il avait interdit la marche aux flambeaux de sainte Geneviève. L’organisateur avait saisi la justice : la justice lui a donné raison, juste à temps pour qu’elle ait lieu.

  • Le Noël de Zelensky

    En ce jour de Noël en Ukraine, il ne suffisait pas à Zelensky que l’Eglise orthodoxe ukrainienne soit chassée de la cathédrale de la Laure des Grottes de Kiev pour que le métropolite de l’Eglise du régime y célèbre la liturgie : le dictateur de Kiev a signé un décret ôtant la citoyenneté ukrainienne à 12 évêques de l’Eglise orthodoxe ukrainienne et à l’archiprêtre de la cathédrale d’Odessa. Parmi eux le métropolite de la Laure de Sviatogorsk. Tous sont désormais expulsables. Mais la majorité d’entre eux sont en zone russe ou réfugiés en Russie, et ce n’est pas sans ridicule que parmi les bannis se trouvent deux évêques de Crimée…

    Puis, mis en forme par cette infamie, Zelensky a signé dans la foulée un autre décret, imposant des sanctions contre 119 personnalités russes, dont le cinéaste Nikita Mikhalkov, la soprano Anna Netrebko (qui a clamé son opposition à la guerre), Alexandre Douguine, des acteurs, des chanteurs, des scientifiques, des directeurs de médias. Les sanctions comprennent le blocage des comptes bancaires, la cessation des échanges et de la coopération culturels, l'interdiction d'entrer en Ukraine, la révocation des récompenses de l'État ukrainien, etc.

    Addendum. Zelensky a qualifié d'historique la première liturgie de l'Eglise du régime à la Laure des Grottes de Kiev, "pour l'indépendance spirituelle de notre peuple". Sic.

  • Vu sur Euractiv

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    Donc l'UE et les Etats-Unis sont bien en guerre contre la Russie.

  • Aux Etats-Unis

    La cour suprême de Caroline du Sud est la première à statuer sur les lois anti-avortement de l’Etat suite à l’annulation de l’arrêt Roe contre Wade et au blocage judiciaire de ces lois. Elle a déclaré anticonstitutionnelle la loi interdisant l’avortement après six semaines de grossesse « le droit au respect de la vie privée couvre les décisions des femmes d’avorter ». Sic.

    Quelques heures plus tard, la Cour suprême de l’Idaho a validé toutes les lois votées ces dernières années pour restreindre l’avortement, y compris celle qui interdit tout avortement sauf en cas de viol et d’inceste. La cour a remarqué que la constitution de l’Etat ne contient pas, mêmes implicitement, un « droit » à l’avortement, et que l’Etat a un « légitime intérêt à protéger la vie fœtale prénatale à tous les stades de son développement ». (On note aussi que l’Idaho, par un référendum de 1970, a rejeté la constitutionnalisation du droit à la vie privée.)

    On attend les décisions des cours suprêmes des Etats suivants : Arizona, Georgia, Kentucky, Indiana, Iowa, North Dakota, Ohio, Utah, Wisconsin et Wyoming.

    Au Texas, depuis le mois d’août, il n’y a plus aucun avortement, sauf pour sauver la vie de la mère, ce qui est très rare.

  • De la Sainte Vierge le samedi

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    Felix namque es, sacra Virgo María, et omni laude digníssima : quia ex te ortus est sol justítiæ, Christus, Deus noster.

    Vous êtes heureuse, bénie Vierge Marie, et tout à fait digne de louange, car de vous est sorti le soleil de justice, le Christ notre Dieu.

    Le très bel offertoire Felix namque es est dans le missel de saint Pie V la seule pièce originale des messes de la Sainte Vierge entre la Nativité et Pâques. Mais au moyen âge on le trouvait souvent à la messe de la Nativité de Marie, ou de l’Assomption, ou de la Conception, ou de la… Toussaint, en tout dans 246 des manuscrits répertoriés par le site Cantus, ce qui est considérable. Voici cet offertoire chanté par le Chœur Saint-Joseph de Helmond, Pays-Bas :


    podcast

  • A Lougansk

    Je tombe par hasard sur une vidéo du concert du nouvel an au Théâtre de Lougansk, avec de nombreux soldats. Le concert est ce qu’il est, de… diverse variété, mais la vidéo est bien faite, avec de nombreuses images d’illustration et séquences tournées en extérieur.

    Le concert est intitulé « Sur la route de Noël » (le 7 janvier chez eux), et ce n’est pas un vain mot. Au fond de la scène trône une grande reproduction de l’icône de la Mère de Dieu de tendresse de Lougansk, qui a donné son nom à une église du centre-ville (qu’on voit plusieurs fois au cours du concert), et sur la droite il y a la reproduction d’une icône de la Nativité. Sur le côté, une authentique icône de la Mère de Dieu « Adoucissement des cœurs mauvais » (c’est une reprise russe de la Vierge des sept douleurs), dans un coffre, à 5’12.

    Le « concert » commence par une brève allocution du métropolite de Lougansk, Pantéléimon. Au milieu, à 1h20, le curé de l’église de l’icône de la Mère de Dieu de Kazan monte sur scène et entonne le tropaire de Pâques (Le Christ est ressuscité des morts…), à la suite de quoi tout le monde se signe.

    On entend à plusieurs reprise la célébrité française du Donbass François Mauld d’Aymée (que nous avons déjà rencontré), qui chante notamment « le Noël français » Les anges dans nos campagnes… en russe, mais aussi Sole mio, et le violoniste Piotr Lundstrem, que nous avons également déjà rencontré, qui joue (à 2h28) la Chaconne de Bach sur fond d’images d’églises détruites ou endommagées par des bombardements, mais aussi d’intérieurs d’églises dont une avec une icône des martyrs Nicolas II et sa famille, et un monument à Nicolas II.

    Le concert se termine par le chant « Etablis, ô Dieu, la sainte foi orthodoxe, les chrétiens orthodoxes pour les siècles des siècles », et chacun va à la suite de l’évêque vénérer l’icône de la Mère de Dieu Adoucissement des cœurs mauvais.

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    L'icône de la Mère de Dieu de Lougansk a été peinte par un moine de la Laure des Grottes de Kiev pendant le Carême de 1992, d'après les descriptions d'un diacre de Lougansk qui avait eu une triple apparition de la Mère de Dieu en 1905.