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  • La Russie vue du Japon

    Dans l'édition japonaise de Yahoo actualités, l’observateur économique Wataru Nakamura constate que la Russie continue de résister avec succès aux sanctions occidentales. Bien que les sanctions aient affecté l'économie russe d'une certaine manière, elles n'ont pas créé les graves difficultés insurmontables que les Japonais imaginent.

    Le journaliste note qu'au début du conflit ukrainien en février-mars 2022, l'Occident et le Japon avaient l'impression erronée que l'économie russe était sur le point de s'effondrer sous la pression des sanctions. Cependant, les mois suivants ont montré la résistance et la résilience de l'économie russe. Même les produits occidentaux dont l'expédition vers la Russie était interdite se retrouvent sur les étagères des magasins du pays, car de nouveaux moyens de les livrer ont été trouvés.

    L'économie russe tient bon grâce à de nombreux facteurs, notamment la poursuite des échanges avec la Chine et l'Inde, la vente de produits énergétiques et la hausse de leurs prix.

    Et Wataru Nakamura souligne que la Russie est le seul pays dont les prévisions de croissance économique ont été révisées à la hausse par le FMI, tandis que les prévisions pour tous les autres pays ont été révisées à la baisse.

    En outre, selon Nakamura, la mentalité des Russes, qui sont habitués aux difficultés et sont prêts à endurer certaines épreuves, est également importante. A côté de ce qui s’est passé lors de l’effondrement de l’URSS, le choc actuel n’est « rien », lui ont dit des Russes.

    « C’est un exemple du fait qu’évaluer la Russie selon les normes occidentales est une approche erronée. »

  • Double imposture

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    La Russie avait obtenu que le Conseil de sécurité de l’ONU soit saisi de l’affaire de la persécution de l’Eglise orthodoxe ukrainienne et de son interdiction de facto par la dictature de Kiev.

    Naturellement, on savait qu’il n’en sortirait rien, car tous les actes de la dictature de Zelensky sont couverts par le négationnisme occidental, comme on l’a vu dès le début avec l’interdiction des partis d’opposition. Si les garants de la démocratie mondiale ferment les yeux sur un déni de démocratie aussi évident, il va de soi que qu’aucune atteinte à la liberté religieuse ne pourra être condamnée.

    Mais cet épisode a permis, d’une part, que pour la première fois de l’histoire des Nations Unies, grâce au gouvernement russe, un archevêque a pu s’exprimer devant le Conseil de sécurité (le président du département des relations extérieures du patriarcat de Moscou, le métropolite Antoine de Volokolamsk).

    Et il a mis en évidence une double imposture qui devrait dessiller les yeux de ceux qui ont encore des yeux pour voir.

    La première imposture est ce négationnisme occidental vis-à-vis des persécutions, alors que ce sont des faits non seulement reconnus mais hautement revendiqués par le pouvoir ukrainien, par le président Zelensky, par le SBU, par le Parlement ukrainien.

    La deuxième imposture est que les plus importants pays occidentaux membres du Conseil de sécurité ont répliqué en mettant en avant le drame de Dnepopetrovsk, alors que ça n’a rien à voir, et en prétendant que c’est un crime russe, alors que même Arestovytch a reconnu que ce n’était pas le cas.

    Personne ne s’étonnera que la réponse la plus ignoble soit celle de la France, qui a une longue tradition de persécution religieuse dans le style même de ce qui se passe aujourd’hui en Ukraine (y compris les « inventaires » armés). Le représentant de la France a reproché à la Russie de vouloir faire diversion, a condamné les « frappes russes » du 14 janvier qui ont « causé la mort de dizaines de civils », et, encore plus fort, a prétendu que la Russie « a ouvertement violé un cessez-le-feu qu’elle avait unilatéralement décidé », alors que c’est l’Ukraine qui a rejeté avec mépris le cessez-le-feu de Noël et a envoyé une salve de missiles sur Donetsk à l’heure précise du début de la trêve (et le représentant de la France athée tait naturellement que c’était une trêve de Noël).

    A vrai dire la représentante de la Suisse pouvait disputer la palme à la France, puisque, après avoir longuement condamné les bombardements russes, elle a sobrement fait savoir que la liberté de religion concerne les individus et non les communautés religieuses. Sic.

    Il est à noter qu’aucun pays membre du Conseil de sécurité n’a émis la moindre objection à ce que le gouvernement ukrainien persécute l’Eglise orthodoxe ukrainienne et prenne des mesures qui aboutiront à son interdiction.

  • Sainte Prisque

    Aujourd’hui on fait mémoire de sainte Prisque. Mais je voudrais signaler une curieuse notice du martyrologe de ce jour :

    Au même lieu [dans le Pont], saint Athénogène, vénérable théologien. Avant d'être jeté dans le feu, où il devait consommer son sacrifice, il chanta avec joie une hymne qu'il laissa par écrit à ses disciples.

    Il y a au 16 juillet un autre Athénogène :

    A Sébaste, en Arménie, saint Athénogène évêque, et dix de ses disciples également martyrs, sous l'empereur Dioclétien.

    Le nouveau martyrologe romain mélange les deux au 16 juillet. Il a malencontreusement pris modèle sur les synaxaires byzantins. Il y a pourtant clairement deux Athénogène, comme on le voit dans le Traité du Saint-Esprit de saint Basile. Vers la fin de son livre, saint Basile recense les plus anciens témoignages montrant le Saint-Esprit sur le même plan que le Père et le Fils. Et il dit : « Tous ceux qui connaissent l’hymne d’Athénogène, celle qu’il a laissée à ses disciples comme second discours d’adieu, alors qu’il se hâtait vers son perfectionnement par le feu, savent aussi quelle est la pensée des martyrs sur l’Esprit. » Il ne peut pas s’agir de l’évêque victime de Dioclétien en 305, donc 70 ans avant le traité : ce ne serait pas un antique témoignage.

    Mais quelle est cette hymne ? On lit ici et là que ce serait le Phos hilaron, Lumière joyeuse, l’hymne du lucernaire aux vêpres byzantines. Et l’on ajoute même que c’est saint Basile qui le dit. Mais c’est une confusion. Saint Basile parle de Phos hilaron, une « antique formule », juste avant d’évoquer l’hymne d’Athénogène, parce que Phos hilaron chante le Père, le Fils et le Saint-Esprit. Il ne dit pas de qui est Phos hilaron, et ensuite il ne dit pas quelle est l’hymne d’Athénogène.

    Puisque les deux plus anciennes hymnes liturgiques toujours usitées sont Phos hilaron et la Grande Doxologie, qui de fait est trinitaire, il est possible qu’Athénogène soit l’auteur de la forme la plus ancienne de celle-ci, qui est devenue notre Gloria in excelsis.

  • La Russie décorée

    La Cour européenne des droits de l’homme condamne la Russie pour avoir refusé à des personnes de même sexe de se marier.

    En outre, la Cour dénonce le fait que la Russie « n'a pas émis l'intention de modifier son droit interne en vue de permettre aux couples de même sexe de bénéficier d'une reconnaissance officielle et d'un régime de protection ». (Le droit russe définit le mariage comme « l'union conjugale librement consentie entre un homme et une femme ».)

    Une condamnation qui vaut décoration.

    De toute façon la Russie s’est retirée du Conseil de l’Europe et de la Convention européenne des droits de l’homme le 15 mars 2022. Il paraît qu’elle doit quand même appliquer les jugements. C’est ce qu’on va voir…

    Addendum

    Vladimir Poutine introduit au Parlement un projet de loi considérant comme invalides pour ce qui concerne la Fédération de Russie 21 documents du Conseil de l'Europe, à commencer par ses statuts et les diverses conventions. (C'est sans doute une coïncidence, mais elle tombe bien.)

  • Le président croate rue dans les brancards

    Cité par le média Istra24, le président croate Zoran Milanovic a déclaré le 15 janvier que «Washington et l'OTAN mènent une guerre par procuration contre la Russie en Ukraine».

    S'adressant à des journalistes croates, Zoran Milanovic a déploré la stratégie de l'OTAN, expliquant que le plan ne pouvait pas être «d'éliminer Poutine» ou de mettre en place d'énièmes sanctions ; ces mesures punitives, qu'il qualifie de «non-sens», selon lui ne mèneront à rien en plus d'être contreproductives. Et le chef d'Etat de se montrer particulièrement critique à l'égard des actions des Etats-Unis, et de leurs répercussions pour son pays : «Ils vont de guerre en guerre. Et qu'est-ce que je devrais être ? Un esclave américain ?»

    Zoran Milanovic s'en est par ailleurs pris au Premier ministre croate, Andrej Plenkovic qui avait estimé la veille auprès de France 24 que lorsque les parlementaires du pays n'avaient pas soutenu le programme de l'UE visant à former le personnel militaire ukrainien dans les Etats membres, ils avaient «échoué à être du bon côté de l'histoire». Une remarque qui selon Zoran Milanovic fait «honte» à son pays et «à ses représentants démocratiques devant les autres pays», ce type de propos s'apparentant selon lui au «fond du fond».

    Quant à la mission de l'UE, le président croate a averti qu'elle signifiait ni plus ni moins que «pour la première fois de son histoire, l'UE participe à une guerre». Et selon Zoran Milanovic, au-delà des considérations morales, cela irait à l'encontre du traité sur le fonctionnement de l'UE.

    RT France

  • Bizarre

    Le ministre du gouvernement britannique pour l’Ecosse a décidé de bloquer la loi écossaise (votée le 22 décembre dernier à une très large majorité) facilitant le soi-disant « changement de genre » dès 16 ans.

    Pour cela, il a utilisé l’article 35 de la loi de dévolution de 1998, et c’est une première.

    Il fallait donc une raison très importante pour se mettre à dos les autorités écossaises, qui hurlent évidemment au déni de démocratie et de l’autonomie écossaise, etc. Or le ministre (qui souligne évidemment tout son respect des transgenres) dit seulement que cette loi affecterait la loi garantissant l’égalité sexuelle dans tout le Royaume Uni, quant à la sécurité des femmes dans les toilettes et les vestiaires…

    Le lobby LGBTQIA+ etc. affirme qu’une loi britannique permet d’interdire l’accès aux toilettes aux trans et que le texte écossais n’y change rien.

    Il est difficile de penser que le gouvernement britannique provoque un clash avec l’Ecosse (qui ira « jusqu’à la Cour suprême ») pour une loi dont la disposition essentielle est de faire passer de 18 à 16 ans l’âge requis pour le soi-disant « changement de genre », sans évoquer cet âge, mais un problème de chiottes…

  • L’Eglise qui ne sert à rien

    Mgr Éric de Moulins-Beaufort et Mgr Laurent Ulrich ont présenté leurs vœux aux représentants du gouvernement, du Parlement, des cultes et organismes publics.

    Le discours est du plus banal pipotron laïque, autour de « l’amitié sociale ciment de la fraternité républicaine ».

    Non seulement cette Eglise ne sert à rien, mais c’est un repoussoir pour ceux qui seraient tentés de venir y chercher autre chose que l’idéologie de la pensée unique.

  • Arestovytch

    Capture d’écran 2023-01-17 à 14.35.55.jpgC’est l’un des faits les plus étonnants de la guerre en Ukraine : Oleksiy Arestovytch a démissionné de son poste de conseiller de la présidence ukrainienne.

    Présent quotidiennement sur les médias et en permanence sur les réseaux sociaux (un million d’abonnés sur Facebook et YouTube), il était la figure de proue de la propagande ukrainienne, l’oracle des médias occidentaux.

    Et voici qu’après la chute d’un missile sur un immeuble de Dnepopetrovsk, au lieu de hurler comme d’habitude que c’était un nouveau crime de guerre des Russes qui ciblent délibérément les civils, il a reconnu que c’était l'œuvre d'un missile antimissile ukrainien…

    Il a été aussitôt traité de traitre, et le Parlement a commencé à réunir des signatures pour le traîner devant le SBU.

    Il a donc pris les devants et a démissionné.

    La question est pourquoi. Car Arestovytch n’est pas un imbécile et n’avait jamais fait de faux pas. L’interprétation la plus évidente (mais pas forcément la vraie) est qu’il quitte le navire en perdition.

    Certains lui conseillent désormais, s’il veut sauver sa peau, de se réfugier en Russie, et de redevenir Alexei Arestovitch. Car l’homme n’est pas plus "ukrainien" que vous et moi. Il est d’ascendance biélorusse et polonaise et il est né en Géorgie.

    En Ukraine il a d’abord été animateur télé et acteur, comme son patron (dans des séries en russe, comme son patron), tout en étant major des services secrets.

    Entre 2014 et 2017 il était au Donbass, s’occupant de formation à des « opérations psychologiques », et en 2018-2019 il était agent de renseignement à Kramatorsk. C'est un authentique pro de la désinformation et de la manipulation que perd Zelensky.

  • Saint Antoine

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    Icône crétoise fin XVIe début XVIIe.

    Idiomèle avant le canon des matines, selon le Doxastarion de Pierre le Péloponésien (1730-1778), publié en 1820, interprété par le Pr Antoine Hantzopoulos.

    Ὅσιε Πάτερ, εἰς πᾶσαν τὴν γῆν ἐξῆλθεν ὁ φθόγγος τῶν κατορθωμάτων σου, δι᾿ ὧν ἐν τοῖς οὐρανοῖς, εὗρες μισθὸν τῶν καμάτων σου. Τῶν δαιμόνων ὤλεσας τὰς φάλαγγας, τῶν Ἀγγέλων ἔφθασας τὰ τάγματα, ὧν τὸν βίον ἀμέμπτως ἐζήλωσας. Παρρησίαν ἔχων πρὸς Κύριον, εἰρήνην αἴτησαι ταῖς ψυχαῖς ἡμῶν.

    Père saint, par toute la terre a retenti la renommée de tes justes actions : par elles tu as trouvé dans les cieux la récompense de tes efforts ; tu as détruit les phalanges des démons et tu as rejoint les chœurs des Anges, pour en avoir imité la pure vie. Par le crédit que tu possèdes auprès du Christ notre Dieu, demande-lui la paix pour nos âmes.

    *

    Dans mon diocèse c'est la fête de Notre Dame de Pontmain.

  • Coïncidence

    Depuis les sanctions occidentales contre la Russie, l’Inde a multiplié par quatre ses importations de pétrole russe, qu’elle transforme dans sa raffinerie de Jamnagar.

    Depuis que le Royaume Uni n’achète plus de pétrole à la Russie, il a multiplié par quatre ses importations pétrolières depuis la raffinerie de Jamnagar.