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  • Lu sur RT France

    Quelques extraits de récents articles de RT France, média interdit par les donneurs de leçons de la liberté de la presse, mais qui donne des informations qu’on ne trouve pas ailleurs (ceci explique cela...).

    Réagissant à la récente suspension des comptes Twitter de certains journalistes américains, qui a finalement été levée pour certains d'entre eux, plusieurs hauts responsables politiques ont exprimé le 16 décembre leur indignation. Parmi eux, le ministre français Jean-Noël Barrot, délégué chargé de la Transition numérique et des Télécommunications, qui s'est dit « affligé par la dérive dans laquelle Elon Musk précipite Twitter » et a rappelé que « la liberté de la presse est au fondement même de la démocratie », ou encore la vice-présidente de la Commission européenne, Vera Jourová, qui a pris le temps de rappeler que l'UE exigeait « le respect de la liberté des médias et des droits fondamentaux ». Comme l'ont relevé certains commentateurs, les deux personnages en question incarnent des institutions à l'origine d'une censure inédite au sein de l'Union européenne, où la diffusion du travail journalistique réalisé par des rédactions telles que celle de RT France est interdite depuis mars 2022.

    *

    Malgré le froid, et à quelques jours des fêtes de fin d’année, plusieurs centaines de personnes ont répondu ce 17 décembre à l’appel des Patriotes pour exprimer leur mécontentement vis-à-vis de la politique de l'exécutif. Partant de la place des Victoires, dans le Ier arrondissement de la capitale, elles ont défilé dans les rues parisiennes aux cris de «Sortons vite de l’OTAN», «Corrompus en prison» ou encore «Tous avec les soignants» suspendus, car refusant de se faire vacciner contre le Covid-19.

    *

    Dans un entretien diffusé le 17 décembre sur l’une des chaînes YouTube de l’avocat Mark Feïguine (inscrit au registre russe des agents de l’étranger), Oleksiï Arestovitch, conseiller au bureau de Volodymyr Zelensky, a affirmé que Kiev avait tenté d’assassiner le vice-ministre de la Défense et chef d’état major de l’armée russe Valéri Guérassimov. «Révélons un terrible secret : Guérassimov était à Izioum et nous avons frappé» a déclaré Arestovitch avant de poursuivre : «C'était probablement dans la seconde quinzaine d'avril ou en mai. Nous avons frappé le quartier général où il se trouvait. Nous l'avons fait exploser en mille morceaux... Mais il avait réussi à partir un peu plus tôt».

    Réelles confidences ou coup de bluff ? Ces propos du conseiller présidentiel ukrainien font suite à une publication du New York Times le même jour. Dans cet article, il est affirmé que les autorités américaines auraient tenté d’empêcher Kiev de monter une attaque contre le haut gradé et membre du gouvernement russe, sans succès.

    *

    Les casseurs étaient de nouveau de sortie le soir du 18 décembre, après la défaite de l'Equipe de France face à l'Argentine en finale de la Coupe du monde de football. Les tirs de mortiers d'artifice ont fusé sur les Champs-Elysées. Les forces de l'ordre sont intervenues pour évacuer l'avenue. A Lyon, la préfecture a signalé que les forces de l'ordre faisaient usage d'une force proportionnée pour disperser les individus hostiles. Scénario identique à Nice, sur l'une des artères principales de la ville. Au total, 227 personnes ont été interpellées en France, dont 47 à Paris et dans son agglomération, selon des chiffres annoncés le 19 décembre par le ministère de l'Intérieur. Un important dispositif de 14 000 policiers et gendarmes avait été déployé dans tout le pays, dont 2 750 à Paris, pour contenir les incidents, déjà survenus notamment après la demi-finale contre le Maroc.

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    Le jury du Prix international Khaled Alkhateb Memorial Awards 2022, décerné aux journalistes pour les meilleurs travaux depuis une zone de conflit, a sélectionné les vainqueurs de cette édition. La chaîne de télévision RT a créé ce prix en mémoire du journaliste Khaled Alkhateb, qui collaborait avec la chaîne de télévision arabe RT avant d’être tué en Syrie en 2017.

    Cette année, les Khaled Alkhateb International Memorial Awards récompensent des reportages couvrant l’opération militaire spéciale en Ukraine.

    1. «Meilleur journalisme en zone de conflit : Vidéo». - Valentin Trouchnine, «Le Paradis et l’Enfer au monastère», journal «Izvestia» / chaîne de télévision REN TV (Russie). Ce reportage relate l’évacuation de civils depuis le monastère de la Dormition-Saint-Nicolas-Saint-Basile, situé à Nikolskoïé (RPD), sous les bombardements constants des forces armées ukrainiennes. Les journalistes montrent les dégâts causés par une frappe d’artillerie : des nuages de fumée noire s’élevant du territoire du couvent et des destructions massives.
    2. «Meilleur journalisme en zone de conflit : Texte». - Alexandre Kots, «Combats près de Kiev : les preux de Gostomel», journal «Komsomolskaïa Pravda» (Russie). Le reporter de guerre s’est rendu sur les positions des parachutistes qui ont débarqué dans un aérodrome de la région de Kiev le premier jour de l’opération militaire et ont tenu bon pendant un mois sous les bombardements.
    3. «Meilleure couverture de l’humanitaire : Vidéo». - Réguina Orekhova, «Les civils», studio «TOK», groupe de médias «Rossia Segodnia» (Russie). Un documentaire sur les habitants de Marioupol qui, confrontés à la mort, à la famine et aux souffrances, n’ont pas perdu courage. L’un des héros du film, Micha, est venu à Marioupol rechercher sa fiancée, avec laquelle il avait perdu tout contact dès le début des hostilités.
    4. «Meilleure couverture de l’humanitaire : Texte». - Maria Marikian, «Ils peuvent revenir», «RIA Novosti» (Russie). Un reportage depuis Popasnaïa, ville de RPL violemment bombardée par les forces armées ukrainiennes au moment de leur retraite. La plupart des bâtiments ont été rasés. Or, quelques dizaines d’habitants sont restés à Popasnaïa, ayant refusé de quitter leur ville natale. Ils parlent de leur survie dans des conditions extrêmement pénibles.

    Les lauréats de la première édition des Khaled Alkhateb International Memorial Awards, en 2018, ont été des journalistes irakiens, irlandais et singapouriens. En 2019, les prix ont été attribués à des reporters issus de Russie, des Etats-Unis, d’Italie et d’Inde. En 2020, des correspondants de guerre de Russie, de Syrie et d’Inde ont remporté les prix. Enfin, les récipiendaires de l’édition 2021 du prix RT venaient de Russie, des États-Unis et du Yémen.

  • "Empreinte carbone"

    Selon Le Point :

    « L’A330 présidentiel et le Falcon qui l’accompagne ont coûté 500 000 euros et généré 480 tonnes d’équivalent CO2, soit 53 ans d’empreinte carbone d’un Français. »

    Personnellement il m’importe peu que le président qui se prend pour un roi, voire pour un pharaon, dépense un demi-million pour aller voir un match de foot. On en a gaspillé beaucoup plus pour installer la dictature covidienne, et on en perd beaucoup plus en faisant la guerre à la Russie. Ce qui m’interpelle est que ces voyages aient généré 53 ans d’empreinte carbone d’un Français.

    Si cela est vrai, et si l’on considère les centaines d’avions qui circulent tout le temps, la soi-disant « empreinte carbone » de l’individu terrestre (sa production de gaz carbonique, pour parler français) est, proportionnellement, quasiment égale à zéro. Et toutes les leçons de morale qu’on nous fait en permanence à ce propos sont une imposture, c’est-à-dire une manifestation de la dictature qui cherche tous les moyens de tenir les citoyens en laisse, de les culpabiliser pour les asservir. On le savait déjà, mais là c’en est une belle illustration, une preuve manifeste.

  • Ce qu’est la guerre en Ukraine

    Lu chez Bruno Bertez :

    Je pense que cette guerre est bien plus qu’un conflit entre la Russie et l’Occident.

    Je n’ai de cesse de le démontrer et de le prouver jour après jour à partir de l’actualité.

    Ce n’est pas non plus un conflit entre deux philosophies ou deux visions du monde.

    C’est un conflit en amont des conceptions philosophiques, c’est un conflit au niveau du rapport entre l’homme et ce qui nous fait homme : le langage. Ce qui est en cause c’est le rapport entre l’homme et le Verbe. C’est ce rapport qui a été modifié, déconstruit, en Occident.

    Dans cette société Occidentale moderne tout vient d’en haut, car l’homme est Dieu. Il crée même l’Homme et la Femme ; ou plutôt il les nullifie. Il ne respecte plus rien. Rien ne lui est dicté.

    C’est le conflit entre d’un côté une société qui est devenue incapable de penser le réel autrement qu’idéologiquement et de l’autre une société qui est encore attachée à des formes anciennes de représentations, à des formes produites par le réel, articulées au réel, à l’histoire, à la nature.

    Le conflit vient du fait que nous avons en Occident autonomisé la sphère du langage et de l’imaginaire que le langage véhicule ; nous créons notre réel. Nous avons été dépassés par notre outil. Nous avons donné une forme de vie à ce qui n’est qu’un ensemble de signes. Nous avons disjoncté d’avec le monde.

    Le langage, maintenant, il s’est libéré du réel et il a sa propre combinatoire, sa propre grammaire, sa rhétorique, bref son autonomie. Cette libération du langage, qui équivaut à la libération de la monnaie par rapport à la richesse réelle, donne aux hommes un sentiment de totale puissance. Ils sont rivaux des dieux, ils sont enivrés par leur lutte prométhéenne. Pour eux il n’y a plus de limite, plus de pesanteur, plus de mort presque. Le monde finalement est à eux. 

    L’Occident a perdu la référence avec le monde, avec la finitude, avec la matérialité. Si elle le gêne, il les nie ; tout devient abstrait, tout se dématérialise. La digitalisation sous cet aspect a été une catastrophe avec l’envolée du virtuel.

    L’Occident adore le mythe du pouvoir total de l’individu, du capital auto-accumulé, du pouvoir de la volonté individuelle. Il pense que la volonté individuelle peut vaincre la biologie, la physique, l’histoire… et même la comptabilité, n’est-ce pas FTX ?

    « Vous pouvez être tout », promettent les prédicateurs modernes protestants.

    C’est une vision psychopathique typique, un monde centré sur l’ego. L’ego lui-même étant une constitution par le Verbe. Là où nous sommes, dans notre inconscient nous sommes structurés par le langage et par les structures de ce langage moderne libéré. La volonté démiurgique de transgression qui habite nos sociétés occidentales n’est pas que sexuelle, elle est généralisée, elle va se généralisant. Elle devient envahissante.

    Le lien avec le protestantisme mériterait également d’être creusé car ce n’est pas un hasard si dans la guerre actuelle, ce sont les anglo-saxons qui sont les plus acharnés. Ils défendent « leur identité » si on peut dire, - je dis si on peut dire car en fait ce n’est pas une identité, c’est une névrose.

    La Russie représente l’ancien monde organique. C’est juste un État national défendant ses valeurs fondamentales, défendant son essence enracinée. Dans le monde russe, l’impératif public ou commun est plus important que la volonté individuelle.

    Ce n’est pas un hasard si en Occident les couches dites populistes, ringardes, étiquetées « laissés pour compte » sont en général du côté russe et des valeurs traditionnelles et non pas du côté des « valeurs éveillées » occidentales. Chez les sans-dents et les complotistes la névrose de l’autonomisation du langage et de la parole n’a pas encore accompli ses ravages.

    Mais l’Occident est maintenant en contradiction. Il est pris dans une terrible contradiction ; attaqués, ou se croyant attaqués, les défenseurs de la « liberté » incitent à la censure.

    Ils sont obligés de nier les libertés individuelles fondamentales, liberté de penser, liberté de s’exprimer, liberté de la presse, etc. ;  ils sont obligés de s’opposer aux « volontés individuelles » ! 

    Ils veulent exercer le contrôle par leur imaginaire, par leur névrose sur notre vie, sur notre corps. Ils veulent même contrôler l’organique, le naturel, tout ce qui ne rentre pas dans leur folie ; tout ce qui résiste à l’extension de leur bulle, ils sont obligés de lutter contre toutes failles, toutes les non-conformités.

    On le voit dans les médias, dans les universités et les grandes entreprises technos, dans l’appareil d’Etat, les pressions pour la normalisation de l’anormal sont colossales et laissent très peu d’espace aux gens que je qualifierais ici d’organiques.

  • La dernière de François

    Le Père Frank Pavone a été « réduit à l’état laïc » par François. L’affaire fait un bruit considérable aux Etats-Unis, parce que le P. Pavone, directeur national des Prêtres pour la Vie et président du Conseil religieux national pro-vie, est la personnalité catholique la plus connue dans le pays en ce qui concerne la défense de la vie. Norma McCorvey, la « Jane Roe » de l’arrêt de la Cour suprême imposant le droit à l’avortement, l'a appelé « le catalyseur qui m’a fait entrer dans l’Eglise catholique ».

    Le P. Pavone a appris sa destitution par une agence de presse qui lui demandait sa réaction…

    Elle a été annoncée aux évêques américains par une lettre du nonce apostolique indiquant que le prêtre était coupable de « communications blasphématoires sur les réseaux sociaux » et « désobéissance persistante aux instructions légitimes de son évêque diocésain ». Dans un autre courrier, le nonce précise que la décision concernant « monsieur Pavone » n’est pas susceptible d’appel.

    Pour ce qui concerne les communications blasphématoires, au pluriel, c’est une unique vidéo, qu’on peut certes juger choquante, mais qui était précisément faite pour provoquer un choc, à la manière des shows américains. C’était lors de l’élection présidentielle de 2016. Il y a donc six ans. Le P. Pavone avait mis un fœtus sur une table ornée comme un autel et il avait dit :

    « Septième jour de la neuvaine pour l’élection. Aujourd'hui je vous montre un enfant tué par avortement, il nous a été confié par un médecin afin qu'il soit inhumé. Nous avons célébré les funérailles de ce bébé... qui repose dans une chapelle mémorielle, mais aujourd'hui je vous le montre parce que par cette élection nous devons décider si, oui ou non, nous permettrons que continuent les meurtres d'enfants en Amérique ou non. Hillary Clinton et la plateforme démocrate disent oui, laissons les meurtres d’enfants continuer (et vous payez pour cela) ; Donald Trump et la plateforme républicaine disent non, l'enfant doit être protégé. »

    Quant à la désobéissance, de fait le P. Pavone a désobéi à son évêque en faisant campagne pour Donald Trump en 2016 et en 2020. Mais s’il fallait réduire à l’état laïc tous les prêtres et évêques (et pape) qui ont fait campagne contre Trump et pour Jobidon, et aussi, bien sûr, ceux qui blasphèment en permanence en célébrant des messes LGBT, ce serait une dépopulation…

    Mgr Joseph Strickland, évêque de Tyler au Texas (nommé par François) a réagi :

    « Le blasphème est que ce saint prêtre est "canceled” alors qu'un président malfaisant promeut la négation de la vérité et le meurtre de l'enfant à naître à chaque occasion, que des responsables du Vatican promeuvent l'immoralité et la négation du dépôt de la foi et que des prêtres promeuvent la confusion du genre et dévastent des vies. »

  • Lundi de la quatrième semaine de l’Avent

    Les antiennes du jour

    Ecce véniet * Dóminus princeps regum terræ: beáti, qui parati sunt occúrrere illi.

    Voici que viendra le Seigneur, le Prince des rois de la terre : heureux ceux qui sont prêts à aller au-devant de lui.

    Cum vénerit * Fílius hóminis, putas invéniet fidem super terram?

    Quand viendra le Fils de l’homme, pensez-vous qu’il trouve de la foi sur la terre ?

    Ecce jam venit * plenitúdo témporis, in quo misit Deus Fílium suum in terras.

    Voici qu’est venue maintenant la plénitude du temps, en laquelle Dieu a envoyé son Fils sur la terre.

    Egrediétur * Dóminus de loco sancto suo: véniet ut salvet pópulum suum.

    Le Seigneur sortira de son lieu saint : il viendra pour sauver son peuple.

    Au Benedictus :

    Dicit Dóminus: * Pœniténtiam ágite: appropinquávit enim regnum cælórum, allelúia.

    Le Seigneur dit : Faites pénitence, car le royaume des cieux approche, alléluia.

    *

    O radix Jesse, * qui stas in signum populórum, super quem continébunt reges os suum, quem gentes deprecabúntur : veni ad liberándum nos, jam noli tardáre.

    O Racine de Jessé, * qui êtes comme l’étendard des peuples, devant qui les rois fermeront leur bouche, et dont les nations imploreront le secours : venez nous délivrer, maintenant ne tardez plus.

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    Antiphonaire franciscain, Espagne, XVIe siècle (université de Sydney).

  • 4e dimanche de l’Avent

    Introït

    Roráte, cæli, désuper, et nubes pluant iustum : aperiátur terra, et gérminet Salvatórem.
    Cæli enárrant glóriam Dei : et ópera mánuum eius annúntiat firmaméntum.

    Cieux, répandez votre rosée ; que des nuées descende le salut ! Que s’ouvre la terre et qu’elle donne naissance au Sauveur.
    Les cieux chantent la gloire de Dieu : leur voûte solide proclame la puissance de ses mains.

     

    Peut-être que le mot caeli, ou le mot désuper, qui en latin tardif était accentué sur la deuxième syllabe, a nécessité l'aigu de la première moitié de la première phrase, tout comme terra a influencé le grave de la deuxième phrase. Quoi qu'il en soit, le chant n'est pas une description de la rosée qui descend du ciel. La mélodie a une tout autre intention. Elle a des choses plus sublimes à dire : c'est l'expression d'un cœur plein de désirs ardents, d'un désir intense ; il transperce le ciel morne et bas de décembre ; il enlève Celui qu'il désire ardemment ; il fait descendre le Juste dans ce monde méchant, pécheur, coupable. Les émotions de l'âme sont exprimées par les grands intervalles : Rorate a une quinte ascendante ; entre désuper et et nous avons une quinte descendante ; entre nubes et pluant se produit un intervalle ascendant d'une quarte. Elles se manifestent encore dans la mélodie qui s'élève rapidement et dans les accents puissants sur caeli et (nu)bes pluant ju(stum).

    Isaïe, dont ces paroles sont extraites, réclame d'abord un libérateur des Israélites de leur exil et de leur esclavage ; Cyrus, qu'il a vu en vision, n'est qu'une figure du Sauveur de toute l'humanité. Toutes les aspirations des siècles ont été condensées dans cet Introït.

    Que serait cette terre sans le Messie ? Un désert, une étendue aride et inconnue, brûlée par le soleil, sans la moindre fleur ni le moindre brin d'herbe. Pour que la vie renaisse, il faut que le sol soit cultivé, que les nuages envoient leur pluie, cette pluie fécondante si précieuse que les Portugais disent des averses d'été : "Des pièces d'or tombent maintenant du ciel". Oh, qu'elle vienne, cette pluie, pénétrer le cœur des hommes et éveiller une vie nouvelle ! Pour que les nuages aient pitié ! Pour les Israélites, le concept de nuage était plein de sens profond : dans la colonne de nuée, Dieu conduisait son peuple à travers le désert ; voilé par les nuages, il se manifestait sur le Sinaï ; dans une nuée, la gloire du Très-Haut descendait sur le Temple que Salomon avait construit. Les nuages sont le symbole et les récipients de la pluie vivifiante, de la grâce de la rédemption qui descend jusqu'à nous des hauteurs du ciel, de tous les bienfaits et de toutes les gloires du nouveau royaume du Messie. Lorsque ces nuages s'ouvriront, une nouvelle vie bourgeonnera (gérminet) autour de Nazareth, une vie d'une beauté inhabituelle, riche en fleurs et en fruits.

    La deuxième phrase de la mélodie est plus calme. Nous entendons le motif de terra répété sur (gérmi)-net. Si l'on prend le fa de la première syllabe du premier mot comme un temps fort, on obtient des groupes mesurés de deux notes. Le contraste est assuré par les groupes de trois notes dans la deuxième partie de cette phrase. Comme il est bon de faire une pause pour respirer après gérminet, nous avons jusqu'à ce point trois groupes de trois notes et ensuite deux autres sur Salvatórem - un symbole de germination et d'épanouissement énergique. Le groupe la-si-do-sol sur aperiátur correspond à ré-mi-fa-do sur Salvatórem.

    Nous implorons la descente du Juste du ciel. Mais sa justice ne rendra pas son visage moins bienveillant, ni ses yeux moins aimants. Il ne vient pas pour faire des reproches, ni pour repousser dans la confusion l'homme chargé de péchés ; Il vient comme le Sauveur, appelant à Lui tous ceux qui sont fatigués ou accablés.

    Déjà une enfant de cette terre porte le Juste dans son sein virginal. D'elle sortira la plus belle fleur (gérminet) que notre terre ait jamais produite, la rose de la plus douce odeur. Cette terre ne sera pas ouverte, car c'est d'un sein virginal intact que sortira la fleur.

    À son cri Roráte, le prophète Isaïe a immédiatement reçu une réponse de Dieu : "Moi, le Seigneur, je l'ai créé", c'est-à-dire le Rédempteur et le Sauveur. Notre requête trouve une réponse dans le verset du psaume : "Les cieux manifestent la gloire de Dieu". Déjà à l'Annonciation, le messager céleste a prononcé son Ave, gratia plena ; bientôt les messagers célestes descendront en rangs puissants pour chanter leur Gloria au Très-Haut et annoncer la paix aux hommes.

    Dom Dominic Johner

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    O Adonái, * et Dux domus Israël, qui Móysi in igne flammæ rubi apparuísti, et ei in Sina legem dedísti : veni ad rediméndum nos in bráchio exténto.

    O Adonaï, * et Conducteur de la maison d’Israël, qui avez apparu à Moïse dans le feu du buisson ardent, et lui avez donné la loi sur le Sinaï : venez pour nous racheter par la puissance de votre bras.

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    Antiphonaire franciscain, Espagne, XVIe siècle (université de Sydney).

  • Samedi des quatre temps de l’Avent

    Voici l’offertoire de la messe de ce jour, magnifiquement chanté  par les Pères du Saint-Esprit de Chevilly-la-Rue, sous la direction du père Lucien Deiss. C’était du temps des assemblées anciennes, avant que le P. Deiss crée en 1969 et dirige la revue Assemblée nouvelle, et du temps de l’hiver liturgique, avant que le P. Deiss publie (en 1979) Printemps de la liturgie

    Exsúlta satis, fília Sion, prǽdica, fília Jerúsalem : ecce, Rex tuus venit tibi sanctus et Salvátor.

    Danse de joie, fille de Sion. Crie ta joie, fille de Jérusalem. Voici que ton roi vient à toi : il est saint et il te sauvera.

    *

    Puisque nous sommes le 17 décembre, c'est le jour de la première antienne O au Magnificat.

    O Sapiéntia, * quæ ex ore Altíssimi prodiísti, attíngens a fine usque ad finem, fórtiter suavitérque dispónens ómnia : veni ad docéndum nos viam prudéntiæ.

    O Sagesse, * qui êtes sortie de la bouche du Très-Haut, atteignant d’une extrémité à une autre extrémité, et disposant toutes choses avec force et douceur : venez pour nous enseigner la voie de la prudence.

    Par les dominicains d’Oxford.

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    Antiphonaire franciscain, Espagne, XVIe siècle.

  • Joyeux Wokël

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  • 9e paquet

    Puisque les sanctions contre la Russie sont de plus en plus efficaces pour isoler et appauvrir l’Europe, il n’y a pas de raison de ne pas continuer. L’UE vient donc de définir un 9e paquet de sanctions : restrictions d’exportation de technologies pour 168 entités supplémentaires, interdiction d’exportation de tout ce qui concerne l’aviation et l’espace, gel des avoirs de deux autres banques et interdiction de transactions de la Banque régionale de développement de Russie, suspension des licences de quatre médias russes supplémentaires, nombreuses nouvelles mesures individuelles, etc.

  • Scandale Paglia : le retour

    Le site The Pillar revient en détail sur l’affaire du détournement de fonds par le très LGBT Mgr Paglia, aujourd’hui président de l’Académie pontificale pour la vie et grand-chancelier de l’Institut pontifical Jean-Paul II d’études sur le mariage et la famille.

    On sait que Mgr Paglia avait reçu plus d’un million d’euros du Vatican pour des projets caritatifs, et qu’une grande partie de cet argent avait servi à la rénovation du siège du Conseil pontifical pour la famille que présidait alors Mgr Paglia (2012-2016), et à la rénovation de l’appartement personnel de Mgr Paglia pour environ 500.000 euros.

    Lorsque l’affaire est arrivée sur le bureau de l’auditeur général, Libero Milone, qui devait faire un rapport pour le pape, Mgr Paglia a affirmé qu’il avait déjà remplacé l’argent détourné. De fait, mais il semble qu’il l’avait remplacé par de l’argent prélevé sur d’autres dons…

    Libero Milone a alors été chassé de son poste par le cardinal Becciu, alors substitut à la Secrétairie d’Etat, le menaçant de poursuites judiciaires pour « espionnage » des affaires financières de hauts responsables de la curie. Lequel Becciu, dépouillé de ses droits et prérogatives de cardinal, est aujourd’hui poursuivi devant la justice du Saint-Siège pour corruption.

    Libero Milone a tenu une conférence de presse le 8 novembre dernier. Il a rappelé qu’il avait été contraint de quitter son poste parce qu’il avait découvert des faits de corruption parmi plusieurs hauts responsables du Vatican et qu’il avait des documents faisant état de cas de détournement de fonds, d’utilisation abusive de fonds, de blanchiment d’argent et d’autres irrégularités financières.

    En ce qui concerne l’affaire Paglia, il a précisé que les paiements pour les travaux demandés avaient été approuvés par l'administration du patrimoine du siège apostolique (APSA) mais que dans certains cas, les montants soumis à l’approbation étaient nettement plus élevés, parfois le double, du montant effectivement payé à l’entrepreneur, car Paglia avait apparemment négocié des tarifs réduits après l’approbation des dépenses.

    Mais c’est le fait que ce Paglia soit à la tête des institutions pour la vie et la famille qui reste le principal scandale. Ses affaires financières ne sont qu’une conséquence annexe de son absence de sens moral.