Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 8

  • Ubu laïcard

    La cour administrative d’appel de Nantes a confirmé que la statue de saint Michel, sur la place Saint-Michel, parvis de l’église Saint-Michel, aux Sables-d’Olonne, devait être enlevée en vertu de la loi de 1905.

    Pour cela elle a nié le caractère culturel, historique, traditionnel et artistique de la statue (puisque les ronds de cuir sont spécialisés dans tous ces domaines), et a nié que le parvis soit un parvis (afin de ne pas permettre à la statue de bénéficier de l’exception concernant les parvis…).

    (Vu sur RT France)

  • Dénonce tes parents

    Affiche du panneau d’annonces dans une école d’Odessa (ville en majorité russophone), en conformité avec la loi qui oblige à parler ukrainien sur tout le territoire ukrainien, avec la loi de dérussification et la loi martiale :

    FcuJ8TXWYAAKuUE.jpg

    Dis au professeur

    ★ Si tu as de la famille en Russie

    ★ Si tes parents parlent russe à la maison

    ★ Si tes parents regardent la télé en russe

    ★ Si tes parents disent du mal de Volodymyr Zelensky.

  • L’étincelle et la patience

    La messe de ce jour est du commun des martyrs. L’épitre est le passage du livre de la Sagesse sur les martyrs qui ont paru mourir dans les souffrances mais qui sont aujourd’hui dans la paix et qui brilleront aux yeux des hommes au temps du jugement :

    Fulgébunt justi, et tamquam scintíllæ in arundinéto discúrrent.

    Les justes brilleront, et comme des étincelles dans les roseaux courront de tout côté.

    Voici la traduction selon la « Bible de la liturgie », que François a imposé même à ceux qui veulent garder la liturgie traditionnelle (et qui ne la gardent donc plus de ce point de vue) :

    Au temps de sa visite, ils resplendiront : comme l’étincelle qui court sur la paille, ils avancent.

    Comme d’habitude, c’est une traduction du grec, et non du texte de la liturgie latine. Une traduction qui pourrait être celle d’un logiciel de traduction automatique de grec ancien classique, alors que le grec biblique n’est pas du grec ancien classique. Et l’on impose un texte absurde, aussi absurde que la vieille plaisanterie : « la vodka est bonne mais la viande est avariée » traduisant « Spiritus quidem promptus est, caro autem infirma ».

    Personne n’a jamais vu une étincelle qui court sur la paille. Une étincelle enflamme la paille, elle n’a pas le temps de courir. En outre, le mot calami, qui a donné chaume en français, veut dire d’abord « chaume ». Mais on n’a jamais vu d’étincelle courir à travers le chaume.

    Certes, c’est le mot grec masculin calamos qui veut dire roseau, et non le féminin calami. Mais il n’est pas rare de voir l’un pris pour l’autre, et déjà en grec ancien classique (Bailly donne l’exemple de Xénophon). Le traducteur latin a compris que le sens imposait les roseaux. Car le texte nous donne cette belle image poétique qui a toujours illuminé la liturgie des martyrs (elle se trouve aussi, deux fois, dans l’office) : les âmes des justes, devenues pure lumière, scintilleront comme des feux follets qui parcourent vivement les roseaux des marais de ci de là en toute liberté.

    Quelle tristesse d’avoir détruit cette image.

    *

    L’évangile est le passage de saint Luc qui se termine ainsi :

    In patientia vestra possidebitis animas vestras.

    C’est dans (par) votre patience que vous posséderez vos âmes.

    La « Bible de la liturgie » impose :

    C’est par votre persévérance que vous garderez votre vie.

    On pourrait penser que c’est encore une traduction automatique du grec, mais non. Car si on peut interpréter psychas par vies ou par âmes, le verbe ktaomai veut dire acquérir (des biens) et surtout posséder, au sens le plus littéral d’être propriétaire. Le Christ ne nous donne pas une recette pour garder la vie dans les persécutions, mais pour posséder nos âmes, pour obtenir la maîtrise de notre âme : c’est en exerçant assidument la vertu de patience qu’on peut devenir maître de son âme, pacifier son âme. Patience qui vient de Dieu, comme le souligne saint Augustin (sermon 335 des martyrs) en citant le psaume 61 : ab ipso patientia mea : c’est de Lui que provient ma patience. Jésus dit : Dans votre patience que je vous donnerai, vous posséderez vos âmes.

    C’est ainsi que le texte a toujours été compris, comme en témoigne même sur le plan profane le Trésor de la langue française de Jean Nicot (1606) : « Posséder son âme en paix, expression tirée de l'Écriture : elle est du style simple, comme du style soutenu. Posséder son âme ne se dit que dans la traduction de ce passage : In patientiâ vestrâ possidebitis animas vestras. »

  • Saints Corneille pape, et Cyprien évêque, martyrs

    Extrait du début de l’exposé de saint Cyprien sur l’oraison dominicale.

    Lorsque nous prions, que notre voix soit réglée par la décence et le respect. Souvenons-nous que nous sommes en présence de Dieu et que nous devons plaire à ses regards divins par l’attitude de notre corps et le calme de notre parole. L’insensé pousse de grands cris; l’homme respectueux prie avec modestie.

    Le Seigneur nous ordonne de prier en secret, dans des lieux solitaires et reculés, même dans nos chambres. C’est là ce qui convient le mieux à la foi. Nous savons, en effet, que Dieu est présent partout, qu’il voit et entend tous ses enfants, qu’il remplit de sa majesté les retraites les plus secrètes, selon cette parole : Je suis avec vous, ne me cherchez pas au loin (Jér., XXIII). Quand l’homme se cacherait au centre de la terre, dit encore le Seigneur, est-ce que je ne le verrais pas ? est-ce que je ne remplis pas et la terre et le ciel ? Et plus loin : Les yeux du Seigneur regardent partout les bons et les méchants (Prov., XV).

    Quand nous nous réunissons pour offrir avec le prêtre le divin sacrifice, prions avec recueillement. Gardons-nous bien de jeter à tous les vents des paroles sans suite et de formuler tumultueusement une demande dont la modestie doit faire tout le prix. Dieu n’écoute pas la voix, mais le cœur. Il n’est pas nécessaire de l’avertir par des cris, puisqu’il connaît les pensées des hommes. Nous en avons une preuve dans cette parole du Seigneur : Que pensez-vous de mauvais dans vos cœurs (Luc, XV) ? Et dans l’Apocalypse : Toutes les Églises sauront que c’est moi qui sonde les cœurs et les reins (Ap., II).

    Anne, dont nous trouvons l’histoire au premier livre des Rois, se soumit à cette règle, et en cela elle fut une figure de l’Eglise. Elle n’adressait pas au Seigneur des paroles bruyantes, mais, recueillie en elle-même, elle priait silencieusement et avec modestie. Sa prière était cachée, mais sa foi manifeste ; elle parlait, non avec la voix, mais avec le cœur. Elle savait bien que Dieu entend des vœux ainsi formulés ; aussi, grâce à la foi qui l’animait, elle obtint l’objet de sa demande. C’est ce que nous apprend l’Écriture : Elle parlait dans son cœur et ses lèvres remuaient; mais sa voix n’était pas entendue; et le Seigneur l’exauça (I Reg., I). Nous lisons de même dans les psaumes : Priez du fond du cœur, priez sur votre couche et livrez, votre âme à la componction (Ps. IV). L’Esprit-Saint nous donne le même précepte par la bouche de Jérémie : C’est par la pensée que vous devez adorer le Seigneur.

  • Notre Dame des douleurs

    Chanté par les moines de l'abbaye Saint Maurice et Saint Maur de Clervaux.

    Stabat Mater dolorosa
    iuxta Crucem lacrimosa
    dum pendebat Filius.

    Elle se tenait, dans la douleur,
    près de la croix, en larmes,
    tandis que son Fils était suspendu.

    Cuius animam gementem,
    contristatam et dolentem,
    pertransivit gladius.

    Âme gémissante,
    triste et dolente,
    qu’un glaive traversa.

    O quam tristis et afflicta
    fuit illa benedicta
    Mater Unigeniti.

    Ô que triste et affligée,
    fut cette femme bénie,
    Mère du Fils Unique !

    Quæ mærebat, et dolebat,
    Pia Mater dum videbat
    nati pœnas incliti.

    Elle gémissait et se lamentait,
    la tendre Mère en voyant
    les souffrances de son célèbre Fils.

    Quis est homo, qui non fleret,
    Matrem Christi si videret
    in tanto supplicio ?

    Quel est l’homme qui ne pleurerait
    s’il voyait la Mère du Christ
    dans un si grand supplice ?

    Quis non posset contristari,
    Christi Matrem contemplari
    dolentem cum Filio ?

    Qui pourrait ne pas s’affliger
    contemplant la mère du Christ
    souffrant avec son Fils ?

    Pro peccatis suæ gentis
    vidit Iesum in tormentis
    et flagellis subditum.

    Pour toutes les fautes humaines,
    elle vit Jésus dans la peine
    et sous les fouets meurtri.

    Vidit suum dulcem natum
    moriendo desolatum,
    dum emisit spiritum.

    Elle vit l'Enfant bien-aimé
    mourir tout seul, abandonné,
    et soudain rendre l'âme.

    Eia Mater, fons amoris,
    me sentire vim doloris
    fac, ut tecum lugeam.

    Ô Mère, source d'amour,
    fais-moi sentir la force de ta douleur
    que je pleure avec toi.

    Fac, ut ardeat cor meum
    in amando Christum Deum,
    ut sibi complaceam.

    Fais que brûle mon cœur
    dans l'amour du Christ mon Dieu :
    et ne cherche qu'à lui plaire.

    Sancta Mater, istud agas,
    crucifixi fige plagas
    cordi meo valide.

    Sainte Mère, fais cela
    grave les plaies du Crucifié
    en mon cœur très fortement.

    Tui nati vulnerati,
    tam dignati pro me pati,
    pœnas mecum divide.

    De ton Fils blessé,
    qui daigna souffrir pour moi
    partage avec moi les tourments.

    Fac me tecum pie flere,
    Crucifixo condolere,
    donec ego vixero.

    Donne moi de pleurer tendrement avec toi,
    de compatir au Crucifié,
    au long de mon existence !

    Iuxta Crucem tecum stare,
    et me tibi sociare
    in planctu desidero.

    Près de la croix, avec toi rester
    et m'associer avec toi,
    dans le deuil, voilà mon désir.

    Virgo virginum præclara,
    mihi iam non sis amara :
    fac me tecum plangere.

    Vierge des vierges, toute pure,
    Ne me sois pas défavorable ;
    fais que je me lamente avec toi.

    Fac ut portem Christi mortem,
    passionis fac consortem,
    et plagas recolere.

    Donne moi de porter la mort du Christ,
    fais moi l’associé de sa passion,
    et le gardien de ses plaies.

    Fac me plagis vulnerari,
    fac me Cruce inebriari
    et cruore Filii.

    Laisse moi être blessé de ses plaies,
    m’enivrer de la croix
    et du sang de ton Fils.

    Flammis ne urar succensus
    per te, Virgo, sim defensus
    in die iudicii

    Contre les flammes dévorantes
    par toi, Vierge, que je sois défendu
    au jour du jugement.

    Christe, cum sit hinc exire,
    da per Matrem me venire
    ad palmam victoriæ.

    Ô Christ, à l'heure de partir,
    puisse ta Mère me conduire
    à la palme de la victoire.

    Quando corpus morietur,
    fac ut animæ donetur
    paradisi gloria.

    À l'heure où mon corps va mourir,
    fais que soit donnée à mon âme
    la gloire du paradis.

     

  • A Marioupol

    Une statue de saint Alexandre Nevsky a été installée aujourd'hui au centre de Marioupol, sur la Place de la Liberté.

    Quelques images du marché, lundi, ici.

  • A Kherson

    L’Académie maritime de Kherson a célébré l’anniversaire de la bataille de Tendra, en 1870, remportée par la marine russe sous le commandement de Théodore Ouchakov.

    Parti de Sébastopol avec dix navires de guerre et six frégates, Ouchakov se rendit à Kherson pour renforcer sa flotte de quelques frégates suplémentaires. Face à lui, au large de la presqu’île de Tendra, au sud de Kherson, les Ottomans avaient 14 navires de guerre et 8 frégates, plus rapides et avec une puissance de feu supérieure (900 canons contre 710). Mais Ouchakov fut vainqueur, et cette bataille permit à la Russie de contrôler la mer Noire.

    (C’est juste pour signaler aux victimes de la propagande ukrainienne qu’à Kherson la vie suit son cours…)

  • Loukachenko nous vient en aide

    On ne connaissait guère le président biélorusse Loukachenko comme blagueur. Le voici dans un clip (c'est bien lui), coupant du bois de chauffage à donner aux Européens pour qu'ils ne gèlent pas cet hiver. Mais bon, évidemment, c'est pour se moquer de nous. Et il y a de quoi.

    (Pour avoir les sous-titres en français - ça vaut le coup - cliquer sur la roue dentée en bas à droite, puis sur "sous-titres", puis sur "traduire automatiquement", puis sur "français".)

  • Constat

    Capture d’écran 2022-09-14 à 12.28.48.png

    Parmi les commentaires on remarquera celui-ci:

    Pour le covid, c'était, et c'est encore pareil. Alors nous avons déjà vu ça auparavant, finalement.

  • Quelle imagination…

    C’est à qui trouvera l’indication de « genre » la plus originale pour ne plus parler du père et de la mère. Le Connecticut vient d’innover. Désormais, dans les papiers officiels de l’état civil, de la protection de l’enfance, etc., on parlera de « parent qui donne naissance » et « parent qui ne donne pas naissance ». En anglais c’est plus court : « birth parent » et « non-birth parent ».

    On apprend à cette occasion que dans l’Ohio et en Pennsylvanie il n’y plus de mère non plus mais un « birthing parent ».