La police ukrainienne a commencé à arrêter des gens qui avaient creusé les tombes à Izioum. Dans les pays civilisés, ensevelir les morts est une œuvre de miséricorde. En Ukraine c’est une complicité de crime contre l’humanité, et accessoirement de collaboration avec l’ennemi. Même quand les tombes de ces victimes de la Russie, paraît-il torturées par les Russes, datent d’avant la prise de contrôle de la ville par l’armée russe, ce qui est le cas de nombre d’entre elles. (Celles qui sont en premier plan des photos diffusées par la présidence ukrainienne portent la date du 9 mars, alors que les Russes ont pris Izioum le 1er avril. Les croix qui portent ces inscriptions sont sans doute déjà brûlées pour ne pas laisser de trace, mais les photos demeurent.)
Les Ukrainiens ne cessent d’accuser les Russes d’avoir déporté en Russie quelque « 300.000 enfants ukrainiens ». Je l’entendais dire encore l’autre soir à la télévision française comme une évidence, et comme une preuve éclatante des crimes contre l’humanité perpétrés par les Russes.
Ce qui est évident est que ce nombre de 300.000 est totalement extravagant, absolument insensé. Et quand on nous montre des autocars pleins d’enfants, ce sont des enfants du Donbass qui sont en danger chez eux et qui sont mis en sécurité en Russie (quand ce ne sont pas tout simplement des cars de colonie de vacances…). Deux enfants ont encore été tués ce matin sur une place de Donetsk par des missiles américains ou français, et 11 adultes avec eux. Car c’est chaque jour (depuis huit ans) que les Ukrainiens lancent des missiles sur les villes du Donbass, faisant presque quotidiennement des victimes.
Lors de sa conférence de presse à l’issue du sommet de l’OCS à Samarcande, on a posé à Vladimir Poutine une question sur les sanctions qui frappent nombre de Russes, dont la commissaire présidentielle aux droits de l’enfant Maria Lvova-Belova, qui vient d’être sanctionnée pour « avoir organisé la capture d’enfants d’Ukraine ». Réponse de Poutine :
Quant à notre commissaire aux droits de l’enfant, comme nous le savons, elle a contribué à faire venir nos enfants des zones d’hostilités : de Syrie et d’Irak, et j’espère qu’elle continuera à le faire, que Dieu la bénisse. C’est une noble mission ; elle risque sa vie et sa santé. C’est tout naturellement qu’elle aide à faire venir des enfants des zones d’hostilités ou des zones dangereuses du Donbass. Qu’est-ce qui ne va pas avec ça ? Nous devons la remercier et incliner la tête. Pourquoi lui imposer des sanctions ? C’est la première fois que j’en entends parler et c’est scandaleux.
(Maria Lvova-Belova, mariée à un prêtre orthodoxe, a donné naissance à cinq enfants et en a adopté 17 autres.)
Et voici un exemple particulièrement ahurissant du niveau auquel est descendue la propagande ukropéenne (oui, c’est sur le fil twitter officiel de la Commission européenne) :