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  • Dans l’Iowa

    Les députés de l’Iowa ont adopté par 55 voix contre 39 une loi qui interdit aux garçons « souffrant de dystrophie de genre » de participer aux compétitions féminines scolaires et universitaires.

    Le gouverneur Kim Reynolds avait appelé les élus à se saisir de la question, alors qu’un peu partout aux Etats-Unis des garçons se disent filles et remportent les compétitions féminines scolaires et universitaires.

  • Quand même…

    La Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) a rejeté le 17 février la plainte d’une femme née en Pologne, vivant en France, « devenue homme à l’état civil », qui voulait que son sexe soit modifié sur son acte de naissance. La demande a été rejetée. La Pologne avait fait valoir que « le certificat de naissance est un enregistrement de la naissance telle qu’elle s’est produite », et la CEDH a reconnu que l’Etat est en droit de conserver « des registres de naissance exacts ».

  • Saint Pierre Damien

    Fin de la « Lettre sur la toute-puissance divine ».

    Mais en écrivant ce que vous venez de lire, le cœur nous brûle d'un tel feu que nous ne pouvons garder cela pour nous en silence, sans qu'au moins une étincelle s'en échappe. Ainsi, pour m'adresser maintenant à vous tous ensemble, je ne veux pas vous cacher, mes vénérables frères, que depuis que j'ai repassé le seuil de votre glorieux monastère, je n'ai pas cessé de vous avoir devant les yeux; je vous tiens embrassés au plus secret, au plus profond de mon attachement, et, pour vous l'avouer, en revenant du très saint sanctuaire du Cassin il m'est arrivé la même chose qu'à cette femme qui s'en retournait du temple de Silo: mon regard l ne s'est plus porté nulle part ailleurs. Certes oui, j'habite en personne avec vous, je me tiens toujours auprès de vous. Au reste, si je ne suis pas avec vous pour cette raison que je ne vous vois pas de mes yeux de chair, alors mes yeux non plus ne sont pas dans ma tête, puisqu'ils ne peuvent voir ma tête, ou même mes yeux sont absents pour eux-mêmes, puisque chacun d'eux ne peut se voir, ni les deux se regarder l'un l'autre. Heureux, en tout cas, ceux qui vivent avec vous, heureux ceux qui meurent au milieu de vous et de vos œuvres saintes. Oui, il faut croire fidèlement que cette échelle que l'on voyait autrefois dressée du Mont-Cassin vers le ciel, toujours jonchée de palliums et scintillante de lampes, tout comme elle reçut alors le chef, fait maintenant passer l'armée qui le suit vers le monde céleste, et que les défunts ne peuvent en déviant s'écarter du chemin glorieux de celui dont ils ont suivi les pas pendant qu'ils vivaient en cet exil. C'est là l'incendie de ferveur qui flambe au fond de moi, sans pouvoir s'éteindre en mon cœur ; c'est là le sujet d'entretien perpétuel que j'ai toujours sur les lèvres.

    Mais parmi toutes les fleurs de vertus que j'ai découvertes dans ce champ fertile, béni du Seigneur, j'avoue que cela ne m'a pas fait un médiocre plaisir de ne pas y avoir trouvé d'écoles pour ces enfants qui souvent énervent et relâchent la sainte rigueur ; mais vous tous: les uns âgés, parmi lesquels le noble époux de l'Eglise siégera aux portes ; d'autres dans la joyeuse parure de la jeunesse, qui, en fils des prophètes, sont assurément dignes d'aller chercher Elie au désert ; d'autres encore dans toute la fleur printanière de l'adolescence, qui, comme le dit l'Apôtre saint Jean, ont vaincu le Malin.

    Voici ce qui me vient à l'esprit à présent pour la consolation de mon cher seigneur Pierre, lequel était autrefois citoyen de Capoue, et maintenant est enrôlé dans la milice du Roi éternel.

    Un petit garçon de cinq ans, fils d'Hubald, homme de grande noblesse qui vit avec moi à l'ermitage, était devenu moine dans mon monastère. Une fois, dans le silence de la nuit profonde, comme les frères se reposaient, je ne sais s'il est sorti ou s'il a été enlevé, mais, comme le boulanger était couché dans la boulangerie, et, s'étant réveillé à un certain moment, avait voulu, pour avoir moins froid, mettre sur lui son vêtement qui était à côté de lui, voici donc que, tendant le bras, il trouve l'enfant qui dormait auprès de lui. Aussitôt, stupéfait et fort effrayé, il se lève à la hâte, allume une lampe et, examinant toute la maison avec la plus grande attention, trouve toutes les entrées fermées et verrouillées. Au matin, ce ne fut pas un petit étonnement parmi les frères : comment l'enfant qu'ils avaient vu sans aucun doute possible, la veille au soir, couché dans son lit, avait-il pu entrer, portes fermées, dans la boulangerie ? En fait, des apôtres aussi on lit que, comme ils allaient être libérés de la prison publique, un ange du Seigneur vint à eux dans la nuit, ouvrit les portes du cachot et les fit sortir en disant : Allez, et tenez-vous dans le temple, annonçant au peuple tout ce qui concerne cette vie.

    De saint Pierre encore on lit que, comme l'ange au sortir du cachot marchait devant lui vers la porte de fer, d'elle-même elle s'ouvrit devant eux. De Paul également, que tout à coup il se produisit un si violent tremblement de terre que les fondements de la prison furent ébranlés, et à l'instant toutes les portes s'ouvrirent, et les liens de tous les prisonniers se détachèrent. Mais alors que les anges mêmes ne faisaient sortir de leur prison les bienheureux apôtres qu'après avoir ouvert les portes, il est bien étonnant de voir comment un enfant, peut-être par un effet de la magie des hommes, ou bien des prestiges des esprits impurs, a pu entrer dans une maison fermée de tous côtés sans que les portes aient été ouvertes. Or, l'enfant lui-même, dûment questionné, ajoutait que des hommes l'avaient pris et emmené à un grand festin, où s'offraient à la vue tous les mets les plus délicieux, et le firent manger. Il racontait aussi qu'ils le transportèrent au fort qui domine le monastère et le déposèrent juste sur la petite cloche qui est suspendue tout en haut, contre la basilique.

    Cette histoire, j'ai pensé qu'il fallait en écrire le récit, pour que chacun d'entre nous, considérant que même les enfants qui ne savent pas encore pécher sont exposés aux embûches de l'Ennemi malin, supporte lui aussi sans se troubler l'épreuve qu'il subit. Avec quelle patience, n'est-ce pas, les pécheurs ne doivent-ils pas supporter les peines que leur inflige l'Ennemi malin, voyant les innocents eux-mêmes porter quelquefois le poids de leurs propres fautes ? Ce frère dont je parle, je l'exhorte donc à se réjouir dans ses tribulations et à croire en toute confiance que les coups de marteau de la tentation nettoient la rouille de son âme. Car ce n'est pas un signe de damnation future, comme le diable, lui, le fait faussement craindre, mais plutôt un accroissement du salut éternel.

    Que le Saint-Esprit, qui est la lumière éternelle et la rémission des péchés, vous éclaire et vous absolve tous, et qu'il vous fasse souvenir sans trêve de moi dans vos saintes prières.

  • L’avortement

    En France. Conformément à ce qu’avait annoncé Olivier Véran, un décret « relatif aux conditions de réalisation des interruptions volontaires de grossesse par voie médicamenteuse hors établissements de santé » a été publié au Journal Officiel. Il autorise l’avortement jusqu’à sept semaines en « téléconsultation ». C’est la pérennisation de l’arrêté qui avait été pris « dans le cadre de l’urgence sanitaire ». Sinon « cela nous aurait peut‑être valu des années de débat au Parlement », avait dit le tyranneau de la « Santé ».

    En Colombie. La Cour constitutionnelle de Colombie, par un arrêt pris par cinq voix contre quatre, a dépénalisé l'avortement jusqu'à 24 semaines de grossesse. Pour n’importe quel motif. Une fois de plus on voit des magistrats décider à la place des représentants du peuple. Mais quand c’est dans ce sens-là c’est « démocratique ». Comme les décrets de Véran.

    Addendum. Réaction du président colombien Ivan Duque : « Nous sommes face à une décision qui concerne l'ensemble de la société colombienne et cinq personnes ne peuvent proposer à la nation quelque chose d'aussi atroce que de permettre l'interruption d'une vie jusqu'à six mois de gestation. » Mais il ne peut rien faire contre une "proposition" qui est un diktat.

    A Malte. Dans un rapport publié le 14 février, la commissaire aux droits de l’homme du Conseil de l’Europe, Dunja Mijatovic, a à nouveau reproché à Malte son interdiction de l’avortement et a appelé à modifier la législation. Le gouvernement maltais a répondu notamment : « Aucune femme nécessitant un traitement ne se l’est vu refuser. » « Si la vie de la mère est en danger, tous les efforts sont faits pour sauver les deux vies. » « Aucun décès maternel n’a été enregistré au cours des dix dernières années. » Et de rappeler : « Décider si l’avortement doit faire partie d’une gamme de services de santé sexuelle et reproductive au niveau national » relève de « la compétence des Etats membres ».

  • La Chaire de saint Pierre

    Le trait de la messe.

    Tu es Petrus, et super hanc petram ædificábo Ecclésiam meam. Et portæ ínferi non prævalébunt advérsus eam : et tibi dabo claves regni cælórum. Quodcúmque ligáveris super terram, erit ligátum et in cælis. Et quodcúmque sólveris super terram, erit solútum et in cælis.

    Tu es Pierre et sur cette pierre je bâtirai mon Église. Et les portes de l’enfer ne prévaudront point contre elle. Et je te donnerai les clefs du royaume des cieux. Et tout ce que tu lieras sur la terre sera lié aussi dans les cieux. Et tout ce que tu délieras sur la terre sera délié aussi dans les cieux.

    Chanté par Luca Cipriani, qui comme son nom ne l’indique pas habite à Münster en Allemagne et a entrepris d’enregistrer tout seul le répertoire de plain chant sur sa chaîne YouYube… (Il y a aussi les autres pièces de cette messe. Mais des vidéos sans images, donc toutes noires, c'est bizarre...)

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  • Toujours plus haut

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    Le P. Corwin Low, du prieuré dominicain et de la paroisse du Saint Rosaire de Portland, dans l’Oregon, a célébré la messe dans le rite dominicain traditionnel le 16 février au sommet du Kilimandjaro, où il accompagne un groupe de fidèles.

    Il paraît que Traditionis custodes n’est pas encore arrivé jusque-là.

    *

    On me signale en commentaire que l'abbé Anthony Sumich de la FSSP avait célébré une messe au même endroit le 30 septembre 2015:

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  • Chronique des cinglé·e·s

    En Belgique, la contraception sera désormais remboursée pour les « hommes transgenres » âgés de moins de 25 ans, dans les mêmes conditions que pour les femmes. Décision prise vendredi dernier en conseil des ministres.

    Le deuxième titre de Newsweek, ce matin, après le titre obligatoire de la campagne quotidienne contre Donald Trump :

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    A mon tour.
    Je suis un homme trans essayant de devenir enceint.

  • A propos d’un débat en ligne sur la liturgie

    Le Salon Beige informe que demain soir à 19h30 aura lieu un « webinaire » sur le thème : “la liturgie sacrée et la convergence théologiques des rites byzantin et tridentin”. Avec plusieurs intervenants orthodoxes et catholiques.

    Je ne doute pas que ce sera intéressant, et c’est pourquoi je le signale. Je dois toutefois faire trois observations.

    La première concerne l’intitulé. Il n’y a pas de « rite tridentin ». Il est plus que temps de bannir cette expression, qui met en parallèle un rite de saint Pie V et un rite de Paul VI. Or s’il y a bien un rite de Paul VI, il n’y a pas de rite de saint Pie V. Le Missel Romain promulgué par saint Pie V était quasiment identique à un missel romain publié cent ans plus tôt. Un siècle avant le concile de Trente. En outre ce missel était substantiellement le même que les missels romains précédents. La liturgie romaine traditionnelle est une liturgie traditionnelle, issue d’une tradition immémoriale. L’essentiel de l’ordo missae date d’au moins saint Grégoire le Grand. Saint Pie V n’a pas imposé un rite, il a publié un missel qui avait élagué ce qui avait proliféré de façon excessive (quoique pas toujours) à la fin du moyen âge. Les oraisons de la liturgie traditionnelle se trouvent dans les plus anciens sacramentaires, et les chants propres de la messe se trouvent dans les plus anciens antiphonaires que nous ayons. Je l’ai souvent montré dans mon blog, et c’était un plaisir de Laszlo Dobszay de voir ses étudiants s’émerveiller de trouver dans les manuscrits médiévaux la même chose que dans leur Liber usualis. Hier nous célébrions la sexagésime (supprimée par Paul VI), et comme chacun sait il s’agit d’une messe qui n’existait pas encore sous saint Grégoire le Grand. Elle date du VIIe siècle, et donc se trouve dans les livres du Xe comme dans ceux du XXe (Sexagésime est en abréviation LXma), près de 500 ans avant le concile de Trente : Exsurge quare obdormis Domine

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    La deuxième observation est que le panel bien séparé entre orthodoxes et catholiques laisse penser une fois de plus que la liturgie byzantine est spécifique des orthodoxes, alors que plusieurs Eglises catholiques sont de tradition byzantine. Il serait judicieux, ne serait-ce que pour respecter la vérité des faits, d’inviter un représentant d’une Eglise catholique byzantine.

    Et troisièmement il serait nécessaire que l’un des participants catholiques ait une connaissance intime du rite byzantin, pour que la comparaison aille au fond des choses.

    Par exemple quelqu’un comme Peter Kwasniewski, qui a précisément écrit un article spécifiquement sur le thème du débat, en 2018, sur le blog New Liturgical Movement. Ci-dessous une traduction rapide de ce texte.

     

    La liturgie byzantine, la Messe latine traditionnelle et le Novus Ordo : deux frères et un étranger

    Par Peter Kwasniewski

    Pour moi, et, je pense, pour la plupart des traditionalistes, il est évident que la Divine Liturgie byzantine et la Messe romaine traditionnelle sont spirituellement proches, et que le Novus Ordo s'écarte de l'héritage qu'elles ont en commun.

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  • Un décret

    François a reçu les dirigeants de la Fraternité sacerdotale Saint-Pierre et a publié un décret confirmant le droit pour les membres de cet institut d’utiliser les livres liturgiques de 1962.

    On voit ici et là les incurables bisounours se répandre en remerciements émus au très Saint-Père.

    Certes, alors qu’on craignait que François détruise les instituts ex-ED en leur imposant de célébrer (aussi) la nouvelle messe, c’est une bonne nouvelle. Mais cela ne change rien au motu proprio Traditionis custodes, contrairement à ce que fantasment ceux qui le voient mis à la poubelle…

    Le motu proprio de François a annulé celui de Benoît XVI, et c’est précisément ce que l’on voit. Benoît XVI permettait à tout prêtre diocésain de célébrer la messe traditionnelle, François le leur interdit, et il précise donc maintenant que cette interdiction ne concerne pas les instituts qui avaient le droit de célébrer la messe traditionnelle depuis leur création.

    Ceux qui chantent les louanges du bon pape François ne pensent pas une seconde à tous ces prêtres diocésains et à tous ces fidèles qui dans le monde entier se retrouvent privés de la messe traditionnelle. Ni même au fait que les évêques qui veulent mettre en application le motu proprio peuvent empêcher aussi l’apostolat des instituts traditionnels dans leurs diocèses.

    Il est odieux et contraire à la religion catholique que la liturgie latine traditionnelle redevienne l’apanage exclusif de quelques réserves d’Indiens.

  • Lundi de la Sexagésime

    La lecture biblique de cette semaine est l’histoire de Noé, figure du Christ puisqu’il sauve l’humanité par le bois (de la croix) et l’eau (du baptême) dans l’arche (de l’Eglise), et qu’ils sont huit êtres humains dans l’arche, le nombre du salut par la résurrection le huitième jour. Voici le troisième répons des matines. On y retrouve des expressions des versets 12 à 16 du chapitre 7 de la Genèse, mais il s’agit d’une version proprement liturgique qui résume le texte sacré.

    ℟. Quadraginta dies et noctes aperti sunt caeli, et ex omni carne habente spiritum vitae ingressa sunt in arcam: * Et clausit a foris ostium Dominus.
    ℣. In articulo diei illius ingressus est Noë in arcam, et filii ejus, et uxor illius, et uxores filiorum ejus.
    ℟. Et clausit a foris ostium Dominus.

    Quarante jours et quarante nuits les cieux furent ouverts, et de toute chair qui a souffle de vie entrèrent dans l’arche. Et le Seigneur ferma la porte de dehors. Aussitôt que le jour parut, Noé entra dans l’arche, et ses fils, et sa femme, et les femmes de ses fils. Et le Seigneur ferma la porte de dehors.

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    Vitrail de Saint-Etienne-du-Mont (Paris).