Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 5

  • "Les baptêmes sont interdits"

    Le site Riposte catholique a publié ce matin une reproduction des consignes du diocèse de Lyon concernant les restrictions au culte, se terminant ainsi :

    Screenshot_2020-11-18 Les baptêmes sont interdits - Riposte-catholique.png

    Il faut croire que c’était un peu violent, un évêque qui interdit le baptême…

    Le site du diocèse a supprimé cette mention.

    Il n’en demeure-pas moins que le baptême est réellement interdit par nombre d’évêques (et c’était déjà le cas lors du premier confinement de la dictature sanitaire).

    Si l’on va voir de plus près, on comprend que c’est la célébration communautaire du baptême qui est interdite, parce que les rassemblements sont interdits, et parce qu’on n’imagine pas un baptême sans la « communauté ».

    C’est cela qui est gravissime. Cette interdiction du baptême vient nous rappeler que pour la plus grande partie des clercs d’aujourd’hui le baptême est seulement le rite d’entrée dans la communauté chrétienne : c’est pourquoi il est célébré au cours d’une messe dominicale (la messe étant elle-même le rassemblement des chrétiens, comme le disent les évêques). Pas de messe, pas de baptême.

    Or le baptême n’est rien d’autre que le sacrement qui efface le péché originel, le sacrement nécessaire au salut parce qu’il est celui qui donne la foi. Il incorpore au Christ, donc à l’Eglise.

    Le rituel traditionnel du baptême est explicite : — Que demandez-vous à l’Eglise ? — La foi. — Et que donne la foi ? — La vie éternelle.

    Le nouveau rituel dit : — Que demandez-vous à l’Eglise ? — Le baptême…

    C’est pitoyable, et Joseph Ratzinger a toujours dénoncé ce dramatique appauvrissement. Jusque dans son encyclique Spe salvi.

    Même Luther savait ce qu’est le baptême. Même Luther, et Calvin, et les autres, auraient protesté contre l’interdiction du baptême. Nous sommes dans une infra-religion qui n’est même plus chrétienne.

  • Renfort

    Alors que c’est un gigantesque haro sur la Pologne et la Hongrie, coupables de « chantage » et de « prise d’otage », et de crime de lèse-majesté envers l’Empire, le Premier ministre slovène, Janez Janša, apporte tranquillement son soutien aux deux pays. Pas au détour d’une conversation informelle, mais par une lettre au président du Conseil européen :

    « Seule une instance judiciaire indépendante peut dire ce qu'est l'État de droit, pas une majorité politique. »

    Autrement dit, l’introduction du critère de l’état de droit (non défini) dans un texte budgétaire est illégitime. La seule solution est donc de supprimer ce critère du texte, où il ne figurait pas intialement :

    « Le dilemme devant nous est très simple. Respecter l'accord de juillet est une approche responsable pour l'avenir de l'UE. Ne pas le respecter ne le serait pas. »

  • Dédicace des basiliques Saint-Pierre et Saint-Paul

    Si nous désirons être vraiment sages et contempler la sagesse même, reconnaissons humblement que nous ne sommes que des insensés. Renonçons à une sagesse dangereuse, apprenons une folie digne de louanges. C’est pour nous y engager qu’il est écrit : « Dieu a choisi ce qui est insensé selon le monde pour confondre les sages ». C’est pour cela encore qu’il a été dit : « Si quelqu’un d’entre vous paraît sage selon ce siècle, qu’il devienne fou pour être sage ». C’est pour cela enfin que les paroles de l’Évangile nous attestent que Zachée, ne pouvant voir à cause de la foule, monta sur un sycomore afin de contempler le Seigneur à son passage. Le mot sycomore signifie, en effet, figuier fou.

    Zachée, qui était très petit de taille, monta donc sur un sycomore et vit le Seigneur ; car ceux qui choisissent humblement ce que le monde taxe de folie, contemplent avec clarté la sagesse de Dieu. La foule empêche notre petitesse de voir le Seigneur parce que le tumulte des sollicitudes du siècle accable l’infirmité de l’esprit humain, de telle sorte qu’il ne peut porter ses regards vers la lumière de la vérité. Mais nous montons sagement sur le sycomore, si nous gardons avec soin en notre esprit cette folie que nous conseillent les préceptes divins. Qu’y a-t-il en ce monde de plus insensé que de ne pas chercher à recouvrer les biens que l’on a perdus ; d’abandonner ce qu’on possède à ceux qui le ravissent ; de ne pas rendre injure pour injure, mais au contraire de n’opposer que la patience à un surcroît d’outrages ?

    Le Seigneur nous ordonne, en quelque sorte, de monter sur le sycomore, quand il nous dit : « Ne redemandez point votre bien à celui qui vous le ravit », et aussi : « A quiconque vous frappe sur une joue, présentez encore l’autre ». Du haut du sycomore on aperçoit le Seigneur qui passe ; car, grâce à cette sage folie, on voit la sagesse de Dieu, non point encore d’une manière complète et durable, mais par la lumière de la contemplation, et comme en passant. Au contraire ceux qui paraissent sages à leurs propres yeux ne le sauraient apercevoir, car, arrêtés par la foule de leurs orgueilleuses pensées, ils n’ont pas encore trouvé le sycomore pour contempler le Seigneur.

    Saint Grégoire le Grand, Morales sur Job, livre 27, ch. 21, lecture des matines avant 1960.

  • Saint Grégoire le Thaumaturge

    Premier stichère des laudes byzantines, par Ioannis Arvanitis et le chœur byzantin de Corfou, en l’église de la Sainte Trinité, le 17 novembre 2013, lors de la 3e réunion de musique byzantine organisée par le Chœur byzantin de Corfou. Ioannis Arvanitis est docteur en musicologie de l’Université ionienne de Corfou. Il a participé à un enregistrement de chants de l’abbaye gréco-catholique de Grottaferrata avec la Capella Romana.

    Χαίροις θεολογίαις σαφῶς, ἱερωτάταις ἱερῶς σεμνυνόμενος, ὁ στῦλος τῆς Ἐκκλησίας, ἡ τῶν δογμάτων κρηπίς, τὸ τοῦ Παρακλήτου θεῖον ὄργανον, ὁ νοῦς ὁ οὐράνιος, ἡ κιθάρα τοῦ Πνεύματος, ποιμὴν ὁ μέγας, καὶ Χριστοῦ Ἀρχιποίμενος, θρέμμα γνήσιον, καὶ ἀρνίον πραότατον· κρήνη ἀναβλυστάνουσα, δογμάτων τὰ νάματα, καὶ ἰαμάτων τὰ ῥεῖθρα, ἱερομύστα Γρηγόριε, Χριστὸν ἐκδυσώπει, ταῖς ψυχαῖς ἡμῶν δοθῆναι, τὸ μέγα ἔλεος.

    Réjouis-toi, qui t'illustras par ta sainte théologie, colonne de l'Eglise, son ferme docteur, admirable instrument du Paraclet, esprit céleste, cithare de l'Esprit, sublime pasteur et toi-même doux agneau, brebis chérie du suprême Pasteur, fontaine d'où jaillissent la doctrine et les flots de guérisons, / pontife Grégoire, prie le Christ d'accorder à nos âmes la grande miséricorde.

  • Et toc !

    Ils l’avaient dit, ils l’ont fait : les ambassadeurs de Hongrie et de Pologne ont mis leur veto au projet de budget de l’UE pour sept ans. Parce qu’on ne mélange pas les questions budgétaires avec des questions d’état de droit, si peu que ce soit.

    Les eurocrates n’y croyaient pas, ces imbéciles. Ils sont dans une rage noire. C’est « irresponsable », a tonné Manfred Weber.

    « Si le blocage persiste, il y aura des conséquences politiques pour la Hongrie et la Pologne, même si on ne peut pas les expulser de l'UE », a dit un courageux anonyme.

    « Nous avons déjà perdu beaucoup de temps, face à la deuxième vague de la pandémie et aux graves dégâts économiques engendrés », a dit Michael Clauss, l’ambassadeur allemand qui était si fier de l’« accord historique » qu’il avait annoncé le 5 novembre sans avoir consulté la Pologne et la Hongrie. « Il est crucial que le paquet tout entier soit adopté rapidement, sinon l'UE sera confrontée à une grave crise. »

    La faute à qui, sinon aux idéologues des fausses valeurs…

  • Dialogue

    Il y a donc eu comme prévu un dialogue entre le Premier ministre (c’était prévu avec le ministre de l’Intérieur, mais c’est le Premier ministre qui s’y est collé) et les évêques.

    Transcription intégrale.

    Le Premier ministre :

    — Allez vous faire foutre.

    Les évêques :

    — Merci Monsieur le Premier ministre.

  • Triomphe le Magnifique

    A lire, l’allocution de Me Jérôme Triomphe hier à Saint-Maur des Fossés.

    Bravo à tous ceux qui ont manifesté hier pour la messe, à tous ces fidèles courageux, ouvertement désavoués, voire condamnés, par les ronds de cuir de l’Eglise qui osent se dire évêques et sont incapables seulement de dire ce qu’est la messe.

    Devant le Conseil d’Etat déjà c’est Jérôme Triomphe qui a expliqué ce qu’est l’Eucharistie, pourquoi la participation à la messe est une nécessité. Mais comme la Conférence épiscopale paraît ne pas y croire, il ne pouvait pas gagner…

  • Sainte Gertrude

    On lit dans l’Histoire littéraire de la Congrégation de Saint-Maur (1770) :

    Dom Bernard Audebert, supérieur général, ayant établi en 1673 la fête de sainte Gertrude, dont le culte devenait très célèbre à Rome, en Espagne et aux Indes, dom Vaillant composa l’office de cette sainte abbesse bénédictine, et l’on commença cette année à le chanter dans les monastères de la congrégation. L’auteur se sert des expressions les plus tendres et les plus vives du Cantique des cantiques : langage qui ne convient qu’à un très petit nombre de saintes âmes élevées au-dessus des sens.

    Cet office est devenu celui du bréviaire monastique. Voici l’hymne des vêpres, qui se chante sur l’air de l’hymne du commun des vierges « Jesu corona virginum » (traduction dom Guéranger).

    Gertrudis, arca Numinis,
    Sponsoque juncta virginum,
    Da nuptialis pangere
    Castos amores fœderis.

    O Gertrude, sanctuaire de la divinité, unie à l’Époux des vierges, laissez-nous célébrer vos chastes amours et votre alliance nuptiale.

    Quadrima Christo nubilis
    In claustra prompte convolas;
    Spretoque nutricis sinu,
    Sponsi requiris oscula.

    A peine âgée de quatre ans et déjà fiancée au Christ, vous prenez votre vol vers le cloître ; vous vous arrachez aux bras de votre nourrice, n’aspirant qu’aux divines caresses de l’Époux.

    Candentis instar lilii
    Odore mulces sidera;
    Et virginali cœlitum
    Regem decore pertrahis.

    Semblable au lis sans tache, vous exhalez un parfum qui réjouit les cieux, et l’éclat de votre virginale beauté attire vers vous le Roi de cet heureux séjour.

    Qui vivit in sinu Patris
    Cinctus perenni gloria,
    Amanter, ut sponsus, tua
    Recumbit inter ubera.

    Celui qui vit au sein du Père, entouré d’une gloire éternelle, devient votre Époux, et daigne se reposer dans votre amour.

    Amore Christum vulneras;
    Hic te vicissim vulnerat,
    Tuoque cordi propria
    Inurit alte stigmata.

    Par cet amour, vous avez blessé le Christ, à son tour il blesse aussi votre cœur, il y grave en traits de feu les stigmates des plaies qu’il a reçues.

    O singularis charitas,
    O mira commutatio;
    Hic corde respirat tuo:
    Tu vivis hujus spiritu.

    O ineffable amour ! ô échange merveilleux ! c’est lui qui respire dans votre cœur ;son souffle devient en vous le principe de la vie.

    Te, sponse Jesu, virginum
    Beata laudent agmina;
    Patri, simul Paraclito,
    Par sit per ævum gloria. Amen.

    Que l’heureux chœur des Vierge célèbre vos louanges, ô Jésus leur Époux ! gloire égale au Père et au divin Paraclet ! Amen.

  • 24e dimanche après la Pentecôte

    Chants du 23e dimanche. Oraisons et lectures du 6e dimanche après l’Epiphanie.

    On éprouve une consolation sans pareille quand on suit, en qualité de chrétien, le développement et l’activité de l’Église à travers les siècles. Elle est sortie du cénacle comme un petit grain de sénevé, puis s’est propagée sans arrêt, d’abord à Jérusalem, ensuite en Palestine, pour être portée plus tard par saint Paul dans le monde païen. Au premier siècle, il n’y a déjà plus une ville de l’empire romain où elle n’ait posé le pied. 300 ans de persécutions n’ont pas pu arrêter sa marche pacifique ; le sang des martyrs fut la semence des chrétiens. La voici qui parvient chez les peuples germaniques ; toujours le même spectacle : peu de siècles après, ils étaient devenus chrétiens. Et ce n’était pas là une simple croissance extérieure, mais aussi une transformation intérieure. La face du monde s’est véritablement renouvelée. Pensons seulement à l’esclavage, à la condition de la femme, de l’enfant. Le christianisme a vraiment agi comme un levain dans le monde.

    Pourtant, si édifiante que soit cette contemplation, pour nous, amis de la liturgie, elle est encore trop extérieure. Le grain de sénevé est le Christ mystique qui atteint la taille d’un arbre puissant. Chaque saint, qui lui a été incorporé par le baptême, forme un rameau et le demeure après sa mort. Le nombre des élus est déterminé par Dieu ; aussitôt que le dernier rameau sera fixé sur l’arbre du Christ mystique, la mission de l’Église sera terminée. Maintenant, à la fin de l’année liturgique, nous regardons l’arbre pour voir dans quelles proportions le sénevé s’est développé. — Le levain, c’est la vie divine en nous ; elle doit pénétrer tous les domaines. Les saints nous font mieux comprendre ce que cela signifie. Toute leur vie en a été pénétrée. Mais nous avons trouvé la voie pour réaliser, nous aussi, personnellement, cette double parabole. Il convient particulièrement à la fin de l’année liturgique de nous demander : Comment le Christ a-t-il grandi en nous ? Comment a-t-il agi en nous à la manière d’un levain ? Ici, nous pouvons nous faire l’application de l’Épître : avons-nous « une foi agissante, un amour prêt au sacrifice, une espérance ferme en Notre Seigneur Jésus Christ ? » — Encore une pensée : L’Eucharistie est aussi un grain de sénevé ; elle est le levain. Tous les dimanches, le Divin Semeur jette ce grain dans notre âme et, pendant la semaine, ce grain doit devenir un arbre qui porte feuilles, fleurs et fruits. Tous les dimanches, la « femme », l’Église, mêle à la farine de l’âme le levain de l’Eucharistie (le mot fermentum désignait, dans la primitive Église, l’Eucharistie envoyée par le Pape) ; maintenant notre âme a besoin d’un levain. C’est le rôle de l’Eucharistie : elle n’est pas un arbre, ni un pain levé, mais un petit grain et un levain ; elle est une force et une grâce qui ne deviennent efficaces qu’avec la collaboration de la volonté humaine.

    Dom Pius Parsch

  • Saint Josaphat

    Jean Kunciewicz est né en 1580 (ou 1584) en Ukraine, dans une famille orthodoxe. En 1596 a lieu l’Union de Brest. Jean rejoint l’unité catholique et en 1604 il entre au monastère basilien de Vilnius et prend le nom de Josaphat. Il devient archimandrite, et en 1617 il est sacré évêque de Polotsk. Apôtre de l’unité, il remporte un tel succès que les orthodoxes veulent le faire taire. Lors d’une visite pastorale à Vitebsk il est tué dans une embuscade. C’était le 12 novembre 1623.

    699px-Iosaphat_Martyr_(miedzioryt).jpg

    Gravure sur cuivre, par Aleksander Tarasowicz (1640-1727). Bibliothèque nationale de Pologne. L’œuvre ne fait en réalité que 7,3 x 5,6 cm.