Le site Riposte catholique a publié ce matin une reproduction des consignes du diocèse de Lyon concernant les restrictions au culte, se terminant ainsi :
Il faut croire que c’était un peu violent, un évêque qui interdit le baptême…
Le site du diocèse a supprimé cette mention.
Il n’en demeure-pas moins que le baptême est réellement interdit par nombre d’évêques (et c’était déjà le cas lors du premier confinement de la dictature sanitaire).
Si l’on va voir de plus près, on comprend que c’est la célébration communautaire du baptême qui est interdite, parce que les rassemblements sont interdits, et parce qu’on n’imagine pas un baptême sans la « communauté ».
C’est cela qui est gravissime. Cette interdiction du baptême vient nous rappeler que pour la plus grande partie des clercs d’aujourd’hui le baptême est seulement le rite d’entrée dans la communauté chrétienne : c’est pourquoi il est célébré au cours d’une messe dominicale (la messe étant elle-même le rassemblement des chrétiens, comme le disent les évêques). Pas de messe, pas de baptême.
Or le baptême n’est rien d’autre que le sacrement qui efface le péché originel, le sacrement nécessaire au salut parce qu’il est celui qui donne la foi. Il incorpore au Christ, donc à l’Eglise.
Le rituel traditionnel du baptême est explicite : — Que demandez-vous à l’Eglise ? — La foi. — Et que donne la foi ? — La vie éternelle.
Le nouveau rituel dit : — Que demandez-vous à l’Eglise ? — Le baptême…
C’est pitoyable, et Joseph Ratzinger a toujours dénoncé ce dramatique appauvrissement. Jusque dans son encyclique Spe salvi.
Même Luther savait ce qu’est le baptême. Même Luther, et Calvin, et les autres, auraient protesté contre l’interdiction du baptême. Nous sommes dans une infra-religion qui n’est même plus chrétienne.