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  • Saints Jean et Paul

    Jean et Paul furent primicier et prévôt de Constance, fille de l’empereur Constantin. Or, en ce temps-là, les Scythes occupaient la Dacie et la Thrace et on devait envoyer contre eux Gallican, général de l’armée romaine. Pour récompense de ses travaux, il demandait qu'on lui donnât en mariage Constance, fille de Constantin ; faveur que les principaux Romains sollicitaient vivement aussi pour lui. Mais le père en était fort contristé, car il savait que sa fille, après avoir été guérie par sainte Agnès, avait fait vœu de virginité ; et elle aurait été plutôt disposée à se laisser tuer qu'à donner son consentement. Cependant cette vierge eut confiance en Dieu et conseilla à son père de la promettre à Gallican, s'il revenait vainqueur. Toutefois elle voulait garder auprès de soi deux filles que Gallican avait eues d'une première épouse qui était morte, afin de pouvoir connaître par ces filles la conduite et les désirs de leur père : en même temps elle lui donnerait ses deux prévôts, Jean et Paul, dans l’espérance d'établir entre eux une plus étroite union ; elle priait Dieu pour qu'il daignât convertir Gallican et ses filles. Quand tout fut arrangé au gré de chacun, Gallican prit Jean et Paul auprès de soi et partit avec une armée nombreuse ; mais ses troupes furent mises en déroute par les Scythes et lui-même fut assiégé par les ennemis dans une ville de Thrace. Alors Jean et Paul vinrent le trouver et lui dirent : « Fais un vœu au Dieu du ciel et tu auras le bonheur de vaincre. »* Quand il l’eut fait, apparut aussitôt un jeune homme portant une croix sur l’épaule, et lui disant : « Prends ton épée et suis-moi. » Il la prend, se rue au milieu du camp ennemi, arrive jusqu'au roi, et le tue ; la peur seule lui fait soumettre toute l’armée : il rend les ennemis tributaires des Romains. Deux soldats revêtus de leurs armes lui apparurent et le protégeaient de droite et de gauche. Ayant été fait chrétien, Gallican revint à Rome, où il fut reçu avec de grands honneurs. Il pria Auguste de l’excuser s'il n'épousait passa fille, parce que son dessein était de vivre désormais dans la continence en l’honneur de J.-C. Cela plut singulièrement à l’empereur : et les deux filles de Gallican ayant été converties à J.-C. par la vierge Constance, Gallican lui-même se démit de son commandement, donna tous ses biens aux pauvres et servit J.-C. dans la pauvreté avec d'autres serviteurs de Dieu. Il faisait un grand nombre de miracles ; à sa vue seulement, les démons s'enfuyaient des corps des obsédés. Sa réputation de sainteté était tellement établie dans l’univers qu'on venait de l’orient et de l’occident pour voir un homme, de patrice devenu consul, laver les pieds des pauvres, dresser leurs tables, leur verser de l’eau sur les mains, servir les malades avec sollicitude et remplir toutes les fonctions d'un pieux serviteur.

    A la mort de Constantin, Constance, fils de Constantin le Grand, infecté de l’hérésie d'Arius, prit en mains les rênes de l’empire ; mais Constance, frère de Constantin, laissait deux fils, Gallus et Julien : l’empereur Constance créa Gallus césar, et l’envoya contre la Judée en révolte ; plus tard cependant, il le fit périr. Julien, craignant d'éprouver de la part de Constance le même sort que son frère, entra dans un monastère, où en affectant une grande dévotion, il fut ordonné lecteur. Il fit consulter le démon par un magicien : et il lui fut répondu qu'il serait élevé à l’empire.

    Quelque temps après, des affaires urgentes portèrent Constance à créer Julien césar et à l’envoyer dans la Gaule où il se comporta vaillamment en toute occasion. Constance étant mort, Julien l’apostat, que ce même Constance avait élevé à l’empire, ordonna à Gallican d'immoler aux dieux ou de s'éloigner ; car il n'osait faire mourir un personnage si distingué. Gallican alla donc à Alexandrie où il reçut la couronne du martyre : les infidèles lui avaient percé le cœur. Julien, dévoré par une cupidité sacrilège, colorait son avarice sous des prétextes qu'il trouvait dans l’Évangile ; car il enlevait les biens des chrétiens en disant : « Votre Christ dit dans l’Evangile : Celui qui n'aura pas renoncé à tout ce qu'il possède ne peut être mon disciple. »

    Avant appris que Jean et Paul sustentaient les chrétiens pauvres avec les richesses que la vierge Constance avait laissées, il leur donna l’ordre de lui obéir en tout comme à Constantin. Mais ils répondirent : « Tant, que les glorieux empereurs Constantin et Constance, son fils, se faisaient honneur d'être les serviteurs de J.-C., nous les servions ; mais puisque tu as abandonné une religion qui fait pratiquer tant de vertus, nous nous sommes entièrement éloignés de toi et nous refusons positivement de t'obéir. » Julien leur fit répondre : « J'ai été élevé à la cléricature, et si je l’avais voulu, je serais parvenu au premier rang de l’Église, mais considérant que c'était chose vaine de vivre dans la paresse et l’oisiveté, j'ai préféré l’état militaire, et j'ai sacrifié aux dieux dont la protection m’a élevé à l’empire. C'est pour cela qu'ayant été nourris à la cour, vous ne devez pas cesser de vivre à mes côtés afin que je vous traite comme les premiers dans mon palais. Si vous me méprisez, il faut de toute nécessité que je fasse cesser cet état de choses. » Ils répliquèrent : « Puisque nous préférons servir Dieu plutôt que toi, nous n'avons pas la moindre crainte de tes menaces, de peur d'encourir la haine du roi éternel. » A cela Julien reprit : « Si d'ici à dix jours vous poussez le mépris jusqu'à ne pas vous rendre de plein gré auprès de moi, vous ferez de force ce que vous ne vous souciez pas de faire de bonne volonté. » Les saints lui répondirent : « Crois que les dix jours sont déjà expirés ; et fais aujourd'hui ce que tu menaces d'exécuter alors. » « Vous pensez, dit Julien, que les chrétiens feront de vous des martyrs ; si vous ne m’obéissez, je vous ferai châtier non comme des martyrs, mais comme des ennemis publics. » Alors Jean et Paul employèrent les dix jours entiers à donner eu aumônes tous leurs biens aux pauvres**. Le terme expiré, Térentien fut envoyé vers eux et leur dit : « Notre seigneur Julien vous envoie une petite statue en or de Jupiter pour que vous lui offriez de l’encens, sinon, vous périrez également tous les deux. » Les saints lui répondirent : « Si ton seigneur est Julien, sois en paix avec lui ; quant à nous, nous n'avons d'autre Seigneur que J.-C. » *** Alors il les fit décapiter en cachette, et ensevelir dans une fosse de la maison ; puis il fit répandre le bruit qu'ils avaient été envoyés en exil.

    Après quoi le fils de Térentien fut saisi par le démon, et il se mit à crier par la maison que le diable le tourmentait : à cette vue, Térentien confesse son crime, se fait chrétien, écrit la relation du martyre des saints et son fils est délivré. Ils souffrirent vers l’an du Seigneur 364.

    Légende dorée

    Antiennes de l’office :

    * Joánnes et Paulus dixérunt ad Gallicánum : Fac votum Deo cæli, et eris victor mélius quam fuísti.

    ** Joánnes et Paulus, agnoscéntes tyránnidem Juliáni, facultátes suas paupéribus erogáre cœpérunt.

    *** Paulus et Joánnes dixérunt Terentiáno : Si tuus dóminus est Juliánus, habéto pacem cum illo : nobis álius non est, nisi Dóminus Jesus Christus.

  • Saint Guillaume

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    (Dom Guéranger, les Institutions liturgiques.)

    C’est en 1785 que Pie VI « établit » la fête de saint Guillaume de Verceil dans le calendrier romain.

    Curieusement, la fête de ce fondateur d’une branche bénédictine ne fut pas introduite dans le calendrier bénédictin général. C’est sans doute un cas unique dans l’histoire des congrégations religieuses, et je n’en trouve nulle part la raison. C’est d’autant plus étrange qu’elle figurait déjà par exemple dans le « breviarium benedictinum » de Chelles publié en 1725. Peut-être figurait-elle aussi dans le calendrier de la congrégation de Subiaco, ou du moins sa mémoire, puisque c’est ainsi qu’elle apparaît dans le calendrier du Barroux (mais curieusement, là aussi, dans le propre de la province de France, alors que saint Guillaume n’a jamais mis les pieds dans notre pays).

    Deus, qui infirmitáti nostræ ad teréndam salútis viam in Sanctis tuis exémplum et præsídium collocásti : da nobis, ita beáti Guliélmi Abbátis mérita venerári ; ut eiúsdem excipiámus suffrágia et vestígia prosequámur. Per Dóminum.

    O Dieu, pour aplanir à notre faiblesse la voie du salut, vous nous avez donné l’exemple et la protection de vos Saints : faites que nous honorions les mérites du bienheureux Guillaume, Abbé, de manière à mériter le secours de ses prières et à marcher sur ses traces.

    • La lettre de Pie XII.

    • La Madone de saint Guillaume.

  • Nativité de saint Jean Baptiste

    Comme hier, voici deux extraits du Graduel de St Katharinental : l’introït et la communion de la messe de la fête, dans la version propre de ce couvent de dominicaines, par les moines d'Einsiedeln.

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    De ventre matris meæ vocávit me Dóminus in nómine meo : et pósuit os meum ut gládium acútum : sub teguménto manus suæ protéxit me, et pósuit me quasi sagíttam eléctam.
    Audite, insulæ, et attendite, populi de longe : Dominus ab utero vocavit me.

    Dès le sein de ma mère, le Seigneur m’a appelé par mon nom : il a rendu ma bouche semblable à un glaive acéré, il m’a protégé à l’ombre de sa main, il a fait de moi comme une flèche choisie.
    Îles, écoutez, et vous, peuples lointains, soyez attentifs. Le Seigneur m’a appelé dès le sein de ma mère.

    Là encore, ce qui devrait être un verset de psaume est ce qui précède immédiatement l’antienne dans le livre d’Isaïe.


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    Tu, puer, Propheta Altíssimi vocaberis : præíbis enim ante fáciem Dómini paráre vias eius.

    Toi, petit enfant, tu seras appelé le prophète du Très-Haut : car tu marcheras devant la face du Seigneur pour préparer ses voies.


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  • Le ministre de la Culture

    rend hommage à Jean Raspail :

    « C’est avec beaucoup d’émotion que nous avons appris le décès de Jean Raspail, grand écrivain, qui fut le porte-parole, l’avocat et le défenseur de notre culture et notre civilisation. »

    C’est bien sûr le ministre polonais, Piotr Gliński (qui est aussi vice-Premier ministre, et docteur en sciences humaines, professeur de sociologie, membre de l’Académie des sciences).

  • Vigile de la Nativité de saint Jean Baptiste

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    Je remarquais en 2018 que le très long introït de ce jour, tiré de l’évangile et non d’un psaume, laisse penser qu’il pourrait être récent, mais qu’il est au contraire très ancien, puisqu’on le trouve dans les plus anciens livres que nous ayons. J’en ai trouvé une interprétation par les moines d’Einsiedeln. A l’occasion de la parution du facsimile du Graduel de St Katharinental ils chantèrent des pièces de ce livre réalisé vers 1312 pour les dominicaines de la Vallée Sainte-Catherine (Thurgovie). Dont l’introït et le graduel de cette vigile. On remarquera les variantes par rapport au livre romain, et surtout que l’antienne d’introït n’introduit pas un psaume mais le verset précédent, néanmoins suivi du Gloria Patri…

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    Ne tímeas, Zacharía, exaudíta est orátio tua : et Elísabeth uxor tua páriet tibi fílium, et vocábis nomen eius Ioánnem : et erit magnus coram Dómino : et Spíritu Sancto replébitur adhuc ex útero matris suæ : et multi in nativitáte eius gaudébunt.
    Apparuit autem illi angelus Domini, stans a dextris altaris incensi.

    Ne crains pas, Zacharie : car ta prière a été exaucée et ta femme Élisabeth enfantera un fils, auquel tu donneras le nom de Jean : il sera grand devant le Seigneur : et il sera rempli du Saint-Esprit dès le sein de sa mère : et beaucoup se réjouiront de sa naissance.
    Or un ange du Seigneur lui apparut, debout à droite de l’autel des parfums.

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    Fuit homo missus a Deo, cui nomen Joánnes erat : hic venit, ut testimónium perhibéret de lúmine, et paráre Dómino plebem perféctam.

    II y eut un homme envoyé de Dieu, dont le nom était Jean. Il vint pour rendre témoignage à la lumière et préparer au Seigneur un peuple parfait.


    podcast

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  • L’Eglise en Chine

    Sandro Magister fait le point de façon précise.

    Où l’on voit François en petit acolyte du régime communiste qui est (sans surprise) le seul bénéficiaire de l’accord secret.

  • Saint Paulin de Nole

    La conversion de Paulin impressionna ses contemporains. Son maître Ausone, un poète païen, se sentit "trahi", et lui adressa des paroles amères, lui reprochant d'une part le "mépris", jugé insensé, des biens matériels et, de l'autre, l'abandon de la vocation de lettré. Paulin répliqua que son don aux pauvres ne signifiait pas le mépris des choses terrestres, mais plutôt leur valorisation pour l'objectif plus élevé de la charité. Quant aux engagements littéraires, ce dont Paulin avait pris congé n'était pas le talent poétique, qu'il aurait continué à cultiver, mais les thèmes poétiques inspirés de la mythologie et des idéaux païens. Une nouvelle esthétique gouvernait désormais sa sensibilité:  il s'agissait de la beauté du Dieu incarné, crucifié et ressuscité, dont il se faisait maintenant le chantre. En réalité, il n'avait pas abandonné la poésie, mais il puisait désormais son inspiration dans l'Evangile, comme il le dit dans ce vers:  "Pour moi l'unique art est la foi, et le Christ est ma poésie" ("At nobis ars una fides, et musica Christus":  Chant XX, 32).

    Ses chants sont des textes de foi et d'amour, dans lesquels l'histoire quotidienne des petits et des grands événements est comprise comme l'histoire du salut, comme l'histoire de Dieu parmi nous. Un grand nombre de ces compositions, intitulées "Chants de Noël", sont liées à la fête du martyr Félix, qu'il avait élu comme Patron céleste. En rappelant saint Félix, il entendait glorifier le Christ lui-même, ayant la ferme conviction que l'intercession du saint lui avait obtenu la grâce de la conversion:  "Dans ta lumière, joyeux, j'ai aimé le Christ" (Chant XXI, 373). Il voulut exprimer ce même concept en agrandissant les dimensions du sanctuaire avec une nouvelle Basilique, qu'il fit décorer de manière à ce que les peintures, expliquées par des légendes appropriées, puissent constituer une catéchèse visible pour les pèlerins. Il expliquait  ainsi son projet d'un Chant consacré à un autre grand catéchète, saint Nicetas de Remesiana, alors qu'il l'accompagnait pendant la visite dans ses Basiliques:  "Je désire à présent que tu contemples les peintures qui se déroulent en une longue série sur les murs des portiques peints... Il nous a semblé utile de représenter grâce à la peinture des thèmes sacrés dans toute la maison de Félix, dans l'espérance que, à la vue de ces images, la figure peinte suscite l'intérêt des esprits émerveillés des paysans" (Chant XXVII, vv. 511.580-583). Aujourd'hui encore, on peut admirer les restes de ces réalisations, qui placent à juste titre le saint de Nole parmi les figures de référence de l'archéologie chrétienne.

    Benoît XVI

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  • 3e dimanche après la Pentecôte

    Il leur propose une parabole pleine de bonhomie et comprime dans leur cœur la tumeur de l’abcès qui les blesse. Il leur dit en effet : «Lequel d’entre vous, s’il a cent brebis et vient à en perdre une, ne laisse les quatre-vingt-dix-neuf autres dans le désert pour s’en aller après celle qui s’est perdue ?» Voyez comme la Vérité, dans sa bonté, sait bien pourvoir à tout en nous donnant une telle comparaison : l’homme peut en reconnaître en soi le bien-fondé, quoiqu’elle concerne plus spécialement le Créateur des hommes lui-même. Puisque cent est le nombre de la perfection, Dieu eut cent brebis quand il créa la nature des anges et des hommes. Mais une brebis vint à se perdre lorsque l’homme, en péchant, quitta le pâturage de la vie. Le Créateur laissa alors les quatre-vingt-dix-neuf brebis dans le désert, car il abandonna les très hauts chœurs des anges dans le Ciel.
    Mais pourquoi le Ciel est-il appelé désert, sinon parce que désert veut dire «abandonné» ? C’est quand l’homme pécha qu’il abandonna le Ciel. Quatre-vingt-dix-neuf brebis demeuraient au désert, pendant que le Seigneur en cherchait une seule sur la terre : les créatures raisonnables, anges et hommes, qui toutes avaient été créées pour contempler Dieu, voyaient en effet leur nombre diminué par la perte de l’homme, et le Seigneur, voulant rétablir au Ciel le nombre complet de ses brebis, cherchait sur la terre l’homme qui s’était perdu. Car là où notre évangéliste dit «au désert», un autre évangéliste dit «dans les montagnes» (Mt 18, 12), pour signifier «dans les hauteurs», puisque les brebis qui n’avaient pas péri se tenaient dans les hauteurs du Ciel.

    «Et quand il l’a trouvée, il la met sur ses épaules, tout joyeux.» Il a mis la brebis sur ses épaules, parce qu’ayant assumé la nature humaine, il a porté lui-même nos péchés.

    «Et de retour chez lui, il assemble ses amis et ses voisins, et leur dit : ‹Réjouissez-vous avec moi, car je l’ai retrouvée, ma brebis qui était perdue!›» La brebis une fois retrouvée, il retourne chez lui, puisque notre Pasteur, ayant sauvé l’homme, retourna au Royaume céleste. Là, il retrouve ses amis et voisins, c’est-à-dire les chœurs des anges, lesquels sont bien ses amis, du fait que désormais fixés [en Dieu], ils gardent continûment sa volonté, et aussi ses voisins, parce qu’ils jouissent assidûment de l’éclat de sa vision. Il faut aussi remarquer qu’il ne dit pas : «Réjouissez-vous avec la brebis que j’ai retrouvée», mais : «Réjouissez-vous avec moi», car notre vie est toute sa joie, et notre retour au Ciel porte à leur plénitude ses solennelles réjouissances.

    «C’est ainsi, je vous le dis, qu’il y aura plus de joie dans le Ciel pour un seul pécheur qui se repent que pour quatre-vingt-dix-neuf justes qui n’ont pas besoin de repentir.» Il nous faudrait ici examiner, mes frères, pourquoi le Seigneur déclare qu’il y a plus de joie dans le Ciel pour la conversion des pécheurs que pour la persévérance des justes; mais l’exemple quotidien de ce que nous avons sous les yeux nous l’enseigne : souvent, ceux qui ne se sentent pas coupables de grands péchés demeurent bien dans la voie de la justice, et ils ne commettent aucune action défendue, mais ils ne ressentent pas non plus beaucoup d’ardeur pour la patrie céleste, et ils se privent d’autant moins des choses permises qu’ils ne se souviennent pas d’en avoir commis de défendues. Ainsi demeurent-ils souvent paresseux dans la pratique des bonnes œuvres élémentaires, se sentant en pleine sécurité du fait qu’ils n’ont jamais péché de façon vraiment grave.
    Au contraire, certains de ceux qui se souviennent d’avoir accompli des actions défendues, se trouvant transpercés de componction1 par leur douleur même, s’enflamment d’amour pour Dieu et s’exercent à de grandes vertus; ils entreprennent tous les difficiles combats de la sainteté, ils abandonnent tous les biens du monde, fuient les honneurs, se réjouissent des outrages reçus, brûlent de désir [pour la vie éternelle] et aspirent à la patrie céleste. Et considérant qu’ils s’étaient écartés de Dieu, ils rachètent leurs pertes du passé par les profits qu’ils font dans la suite de leur vie.

    Il y a donc plus de joie dans le Ciel pour la conversion d’un pécheur que pour la persévérance d’un juste, de même qu’un chef préfère dans la bataille le soldat qui, revenu après s’être enfui, charge l’ennemi avec vigueur, à celui qui n’a jamais tourné les talons devant l’ennemi, mais ne l’a jamais non plus vraiment combattu avec courage. Ainsi, le paysan préfère la terre qui, après les épines, porte des fruits abondants, à celle qui n’a jamais eu d’épines, mais ne produit jamais non plus de riche moisson.
    5. Cependant, il faut savoir qu’il y a bien des justes dont la vie est une telle joie [pour le Ciel] qu’elle ne le cède en rien à la vie pénitente des pécheurs. Car il en est beaucoup qui, tout en n’ayant conscience d’aucune mauvaise action, font pourtant paraître une douleur aussi grande que s’ils étaient chargés de tous les péchés. Ils refusent toutes choses, même celles que Dieu autorise; ils s’enveloppent d’un souverain mépris pour le monde, s’interdisent absolument tout, se privent même des biens licites, se détournent du visible et s’enflamment pour l’invisible; ils mettent leur joie dans les lamentations et s’humilient eux-mêmes en tout; d’autres pleurent les péchés de leurs actions, mais eux, ils pleurent les péchés de leur pensée. Aussi, que dire de ces hommes, sinon qu’ils sont à la fois justes et pénitents, puisqu’ils s’humilient dans la pénitence pour les péchés de leur pensée, sans jamais cesser de persévérer dans la droiture par leurs œuvres ? Il nous faut donc reconnaître quelle immense joie un juste doit donner à Dieu par les larmes de son humilité, quand un pécheur en cause déjà une si grande dans le Ciel en se punissant, par la pénitence, de ce qu’il a fait de mal.

    Saint Grégoire le Grand, homélie 34 sur l’évangile.

  • Les clandestins dans les Litanies

    François a décidé d’ajouter trois nouvelles invocations aux Litanies à la Sainte Vierge. Une nouvelle couleuvre pour le cardinal Sarah qui vient d’être reconduit dans ses fonctions précisément pour signer ce genre de choses…

    Après « Mater Ecclesiae » on ajoute « Mater misericordiae », après « Mater divinae gratiae » on ajoute « Mater spei », et après « Refugium peccatorum » on ajoute « Solacium migrantium ».

    Les deux premiers ajouts ont manifestement pour but d’amortir le choc du troisième.

    On ne sait pas encore ce que sera la traduction de « solacium migrantium ». On voit dans le choix du premier mot toute la malice du pape furbo. « Solacium » peut vouloir dire consolation, mais aussi « aide », « assistance », « secours » : dans ce cas on demande à la Sainte Vierge d'aider les migrants, à savoir les clandestins, et elle nous montre l’exemple : il faut aider les clandestins islamistes et musulmans à envahir l’Europe. Ce qui est hélas l’enseignement constant de l’actuel évêque de Rome.

     

    P.S. Un lecteur me fait remarquer dans les commentaires que le mot solacium veut dire "compensation", "indemnisation", dans le recueil de jurisprudence publié par Justinien en 533...

  • Foldingos

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    Une statue de Lénine a été inaugurée aujourd’hui à Gelsenkirchen, près de Dortmund.

    Il est vrai que parmi les millions de morts dont est directement responsable Lénine, il n’y avait pas de noirs.

    (Toutefois le marxisme-léninisme a ensuite montré en Afrique que pour lui « black lives » ne « matter » pas vraiment non plus…)