La fête de saint Raymond de Pegnafort a supplanté au XVIIe siècle celle de sainte Emérentienne (dans le calendrier romain, car elle n'est jamais entrée dans le calendrier monastique), et le souvenir de cette martyre a presque disparu, bien que subsiste sa mémoire liturgique.
Emérentienne était sœur de lait de sainte Agnès. Après le martyre de celle-ci, elle allait chaque jour prier sur sa tombe, malgré le danger. C’est là qu’elle fut lapidée. Elle n’était pas encore baptisée, et elle est donc un exemple du « baptême de sang ». Son corps rejoignit celui d’Agnès en la basilique romaine dédiée à la grande martyre.
En Anjou on l’appelle Emérance, et Louis XI assura sa popularité dans cette région. Un jour qu’il y chassait il fut pris de très violentes coliques. On lui conseilla de prier sainte Emérance, qui avait un oratoire tout près, à La Pouèze. Il le fit, et fut guéri sur le champ. Alors il construisit une chapelle sur l’emplacement de l’oratoire et fit venir des reliques de la martyre. Depuis lors quelques autres lieux en Anjou sont consacrés à sainte Emérance.
On trouve une des rares représentations de la passion de sainte Emérentienne sur la spectaculaire « coupe de sainte Agnès », hanap d’or émaillé réalisé pour les Valois (sans doute Charles VI) - aujourd’hui au British Museum.
Commentaires
Pourquoi au British Museum et non au Louvre ?