Viktor Orbán a prononcé dimanche son discours sur l’état de la nation. L’occasion de vanter les indéniables réussites économiques et sociales de sa politique. Mais aussi de rappeler les fondements de sa politique, et d’annoncer de nouvelles mesures pour le développement harmonieux d’une Hongrie hongroise. Voici cet aspect du discours, tel qu’il a été rapporté par le bureau de Viktor Orbán.
Il a également déclaré que, trente ans après la chute du communisme, «nous devons à nouveau défendre notre identité hongroise, notre identité chrétienne, protéger nos familles et nos communautés, ainsi que notre liberté». Une fois de plus, il y en a qui prônent un monde sans nations, qui veulent des sociétés ouvertes, qui bricolent un gouvernement mondial supranational et qui veulent inonder le pays d'une culture étrangère. Aujourd'hui également, a-t-il dit, ces gens sont contrôlées depuis l'étranger. Bruxelles est la citadelle de ce nouvel internationalisme qu’on tente d’accomplir par l’immigration.
A ce propos, il a déclaré ce qui suit: «Les tiroirs bruxellois regorgent de plans et si c’est possible ces plans seront mis en œuvre. Un plan d'action en sept points a déjà été concocté et est prêt à être lancé; il vise à transformer l'Europe en un continent d'immigrants après les élections européennes. » L'objectif, a déclaré M. Orbán, est de fixer des quotas obligatoires de migrants et de diminuer les droits des États membres de contrôler leurs frontières nationales - ce que George Soros a décrit comme un obstacle à son plan, qui est axé sur la protection des migrants. Le Premier ministre a ajouté que le visa de migrant ["humanitaire"] était également à l'ordre du jour, que le Parlement européen a voté pour l'augmentation des dépenses consacrées aux organisations soutenant l'immigration et qu'il veut infliger des amendes aux États membres qui ne sont pas disposés à obéir à ses ordres.
M. Orbán a poursuivi en expliquant qu'un monde islamo-chrétien se crée dans les pays d'immigration, où le pourcentage de chrétiens ne cesse de diminuer. Néanmoins, il a souligné que « nous, en Europe centrale, nous avons encore notre propre avenir », ajoutant que la politique d'immigration du gouvernement restera ferme et que « nous ne la modifierons pas ».
À cet égard, il a décrit les militants de la gauche européenne comme des spéculateurs, des défenseurs de la citoyenneté mondiale, de la gouvernance mondiale et des migrations mondiales, et des « fossoyeurs des nations, de la famille et du mode de vie chrétien ». Faisant référence à Frans Timmermans, candidat de la gauche à la présidence de la Commission européenne, le Premier ministre a déclaré: « Depuis que George Soros a nommé un socialiste appelé Timmermans à la tête des troupes pro-immigration, la lutte est devenue ouverte. Il est en tête de la liste des politiciens en faveur de l'immigration […] Voilà en quoi consistent les élections européennes et ce à quoi Bruxelles se prépare. Dans le même temps, nous nous préparons à mettre fin à la formation d’une majorité favorable à l’immigration. »
M. Orbán a souligné que la Hongrie souhaitait voir une Europe qui respecte les décisions des pays et des peuples concernant leur avenir et qui accepte que les Européens centraux souhaitent suivre leur propre voie. Il note que partout en Europe, de moins en moins d'enfants naissent, et que l'immigration est la réponse des Occidentaux: ils pensent que « le déficit devrait être comblé par les immigrants », et qu’ensuite les chiffres seront corrects. Mais le Premier ministre a déclaré que la Hongrie n'a pas besoin de chiffres, mais d'enfants hongrois, et que l'immigration représente une capitulation.
Le Premier Ministre a rappelé qu’au sujet de la famille l’unité nationale a été créée: 1,35 million de personnes ont participé à la consultation nationale sur la famille et 80% ont soutenu la politique du gouvernement en matière de famille. Il a observé qu'au cours des neuf dernières années, l'aide financière aux familles a été doublée et qu'elle est désormais la plus élevée d'Europe au prorata. M. Orbán a annoncé un plan d'action de protection de la famille en sept points, précisant que «c'est la réponse du peuple hongrois, et non celle de l'immigration».
- Il a déclaré que le gouvernement lancera une allocation pour les jeunes couples mariés, visant à les encourager à avoir des enfants. Toutes les femmes de moins de quarante ans qui se marient pour la première fois pourront prétendre à un prêt préférentiel d’un montant maximum de 10 millions de forints [31.500€]. Le remboursement du prêt sera suspendu pendant trois ans après la naissance d'un enfant et pendant trois ans après un deuxième. En outre, un tiers du principal du prêt sera passé par pertes et profits après la naissance d'un deuxième enfant. Si un troisième enfant est né, la dette restante sera entièrement annulée.
- Les prêts préférentiels disponibles dans le cadre du régime d’allocation de logement familial déjà établi seront étendus. Actuellement, les familles avec deux enfants peuvent bénéficier de prêts à faible taux d'intérêt de 10 millions de forints pour l'achat de nouveaux logements, tandis que les familles de trois enfants ou plus ont accès à des prêts préférentiels de 15 millions de forints. À l'avenir, les familles ayant deux enfants ou plus pourront également utiliser ces prêts pour acheter des biens immobiliers.
- Jusqu'à présent, le gouvernement avait accordé un allégement d'un million de forints aux familles nombreuses à la naissance d'un troisième enfant, ainsi qu'un million de forints à chaque nouveau-né. À partir de maintenant, le gouvernement fournira un allégement d'un million de forints à la naissance d'un deuxième enfant, de 4 millions supplémentaires pour la naissance d'un troisième enfant et d'un million de forints après la naissance de chaque enfant suivant.
- Il a déclaré que les femmes qui ont donné naissance à quatre enfants ou plus seront exonérées de l'impôt sur le revenu des personnes physiques pour le reste de leur vie.
- Il a également annoncé l'introduction d'un programme d'achat de voitures pour les familles nombreuses. Le gouvernement accordera aux familles qui élèvent au moins trois enfants une subvention non remboursable de 2,5 millions de forints pour l'achat de voitures neuves d'au moins sept places.
- M. Orbán a ajouté que des crèches universelles seraient mises à disposition. Sur une période de trois ans, 21.000 nouvelles places seront créées dans les crèches: 10.000 cette année, 5.000 en 2020 et 6.000 en 2021. Cela signifie qu'en 2022 chaque famille pourra placer ses jeunes enfants dans des crèches.
- Le septième point du plan d'action est l'instauration de paiements de garde d'enfants pour les grands-parents: si les parents le souhaitent, les grands-parents pourront recevoir des paiements de garde d'enfants à leur place. Il a également annoncé la modernisation de l'enseignement des langues dans les écoles secondaires, ce qui permettra à chaque élève du secondaire de suivre des cours de langue d'une durée de deux semaines à l'étranger pendant les vacances d'été de leurs 9e et 11e années d'enseignement.
Le Premier ministre a également annoncé que le gouvernement avait décidé de consacrer 700 milliards de forints au développement des soins de santé, ce qui inclurait la construction d'un hôpital central à Budapest.
À la fin de son discours, le Premier ministre a invité tout le monde à défendre la Hongrie et à bâtir le pays. Il a déclaré à son auditoire que la police et l'armée ont entre leurs mains la protection des frontières, qu'une nouvelle armée hongroise est en construction, que les représentants hongrois à Bruxelles tiennent leurs positions, que près de cinq millions de Hongrois ont maintenant un emploi et que les pays voisins « nous respectent ». Il a souligné que « tout ce dont nous avons besoin est de la gaieté et un peu d'humour, mais que l'opposition hongroise s'en occupe ».
En conclusion de son discours, M. Orbán a déclaré: «Le peuple hongrois n’a pas encore commencé sa grande aventure et les plus grandes victoires sont à venir. […] La Hongrie avant tout et Dieu au dessus de nous tous. Allez Hongrie, allez les Hongrois! »