Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 10

  • Saint André Corsini

    AnDré_Cursin_69314_(cropped).jpg

    Saint André Corsini Florentin, carme, évêque de Fiesole.

    Je naquis loup, et mon adolescence
    De loup semblait ensuivre les humeurs,
    En sa maison la trois fois bonne Essence
    Me transforma, brebis douce de mœurs.

    La légende du saint dit : « Pendant que sa mère était enceinte, il lui sembla, durant son sommeil, qu’elle avait mis au monde un loup qui, se dirigeant vers l’église des Carmes, fut soudain changé en agneau, dans le vestibule même du temple. »

    Après un début d'adolescence dissipé, André Corsini se convertit, devint carme, et prêtre. A la fin de sa première messe, après la communion, la Sainte Vierge lui apparut et lui dit : « Servus meus es tu quoniam elegi te et in te gloriabor. » Ce qui est un assemblage de deux expressions d’Isaïe (41,9 et 49,3) : Tu es mon serviteur parce que je t’ai choisi, et par toi je serai glorifiée.

  • 4e dimanche après l’Epiphanie

    Un très beau commentaire de dom Pius Parsch :

    La tempête sur la mer : Demandons-nous, d’abord, ce que cet Évangile signifie. Qu’est-ce qui a déterminé l’antique liturgie à choisir ce passage pour le dimanche que nous célébrons aujourd’hui ?

    a) y a-t-il dans l’apaisement de la tempête une « manifestation » du Seigneur ? Si, l’avant dernier dimanche, l’Église nous a présenté le miracle des noces pour nous montrer la gloire du Christ, c’est-à-dire sa divinité, le miracle d’aujourd’hui n’est pas moins propre à cette fin. Représentons-le nous. C’est la nuit. Les douze hommes rament. Soudain s’élève une tempête furieuse. Ces marins expérimentés connaissent sans doute la perfidie de la mer, mais cette fois, ils sont désemparés. Ils réveillent le Maître endormi. Jésus se lève, avec majesté et calme, il commande aux éléments en fureur et ceux-ci lui obéissent comme des chiens qui se couchent aux pieds de leur maître. Cette vision du Seigneur commandant avec puissance, les disciples ne l’oublieront de leur vie. C’était donc bien une » manifestation » du Seigneur. — Mais était-ce bien l’intention de l’Église de nous montrer cette manifestation ?

    b) Ou bien l’Église voulait-elle représenter dans cette tempête les persécutions et les combats auxquels elle est elle-même en butte ? La barque de Pierre a toujours été considérée comme une image de l’Église du Christ. Comme le petit bateau, l’Église est de tout temps ballottée par la tempête, mais « les portes de l’enfer n’ont pas prévalu contre elle ». On a sans cesse vu, au cours des siècles, le Seigneur, qui semblait endormi, se lever, commander aux vagues et à la tempête et faire apparaître le calme et la paix.

    c) Ou bien pensons-nous à l’âme chrétienne en particulier ? Elle aussi est un petit bateau exposé à la rage du vent et des flots. Quel cœur chrétien est à l’abri des combats extérieurs et intérieurs ? Ce sont des afflictions de toutes sortes, des tentations, des souffrances, des persécutions. L’enfer conspire sans cesse contre le royaume de Dieu dans l’âme. L’Église pense-t-elle à ces tempêtes ? L’oraison du jour pourrait nous le faire croire, c’est une explication de l’Évangile.

    L’ermite saint Antoine avait été violemment tenté par le démon, mais avait résisté courageusement. Il vit enfin briller une lumière et demanda : « ( Où étais-tu, Seigneur ? » Une voix lui répondit : « J’étais là, Antoine, mais j’attendais pour voir ton combat ; puisque tu as courageusement résisté, je serai toujours ton aide. » Que cela soit une consolation pour nous, combattons vaillamment et, en temps voulu, le Christ viendra et commandera à la tempête.

    d) Pourtant l’Église a peut-être voulu nous faire entendre les premiers accents du drame de la Passion. La pensée fondamentale du cycle de Noël était celle-ci : Le Christ a fondé sur la terre le royaume de lumière. Maintenant l’Église nous prépare au cycle pascal, dans lequel nous verrons d’abord la lumière combattue par les ténèbres. Cet accent de la Passion se fait déjà entendre légèrement à travers le temps de Noël, aujourd’hui il retentit dans le mugissement des flots en fureur. Nous ne tarderons plus guère à voir le Sauveur environné des flots de la douleur, il sera englouti par eux, mais il sortira vainqueur.

    e) C’est peut-être cette dernière pensée qui nous rapproche le plus de l’intention de la liturgie. L’Évangile est une image du combat et de la victoire pascale du Christ. Chaque dimanche est un dimanche de Pâques. Chaque dimanche nous célébrons la mort et la résurrection du Christ en nous-mêmes. Alors même que, pendant la semaine, nous aurions été ballottés par la tempête et les flots, à la messe du dimanche le Seigneur monte à bord de la nacelle, il commande à la tempête et achève la victoire de sa Résurrection. Chaque dimanche notre âme s’approprie quelque chose de cette victoire pascale. Ainsi chaque dimanche est un anneau de la grande chaîne qui va du Baptême jusqu’au dernier combat et à la victoire finale.

  • Purification de la Sainte Vierge

    L’antienne de la procession Adorna thalamum tuum Sion est la traduction du premier des apostiches chantés à la fin des premières vêpres de la fête dans la liturgie byzantine.

    Voici ces apostiches, de Côme le Moine, chantés par Athanasios Daskalothanasis, premier chantre de l’église de l’Assomption de Heliopolis (Ilioupoli) dans la banlieue d’Athènes.

    Κατακόσμησον τὸν νυμφῶνά σου Σιών, καὶ ὑπόδεξαι τὸν Βασιλέα Χριστόν, ἄσπασαι τὴν Μαριάμ, τὴν ἐπουράνιον πύλην· αὕτη γὰρ θρόνος Χερουβικὸς ἀνεδείχθη, αὕτη βαστάζει τὸν Βασιλέα τῆς δόξης, νεφέλη φωτὸς ὑπάρχει ἡ Παρθένος, φέρουσα ἐν σαρκὶ Υἱὸν πρὸ Ἑωσφόρου, ὃν λαβὼν Συμεὼν ἐν ἀγκάλαις αὐτοῦ ἐκήρυξε λαοῖς, Δεσπότην αὐτὸν εἶναι, ζωῆς καὶ τοῦ θανάτου, καὶ Σωτῆρα τοῦ κόσμου.

    Adórna thálamum tuum, Sion, et súscipe Regem Christum : ampléctere Maríam, quæ est cæléstis porta : ipsa enim portat Regem glóriæ novi lúminis : subsístit Virgo, addúcens mánibus Fílium ante lucíferum génitum : quem accípiens Símeon in ulnas suas, prædicávit pópulis, Dóminum eum esse vitæ et mortis, et Salvatórem mundi.

    Orne ta chambre nuptiale, Sion, accueille le Christ notre Roi; embrasse Marie, la porte du Ciel: c'est elle, le nouveau trône des Chérubins; elle porte le Roi de gloire, nuée lumineuse portant en la chair le Fils avant l'aurore engendré; Siméon, le recevant dans ses bras, révèle à tous les peuples qu'il est le Maître de la vie et de la mort, le Rédempteur de nos âmes.

    Νῦν ἀπολύεις τον δοῦλόν σου, Δέσποτα, κατὰ τὸ ῥῆμά σου, ἐν εἰρήνῃ· ὅτι εἶδον οἱ ὀφθαλμοί μου τὸ σωτήριόν σου, ὃ ἡτοίμασας κατὰ πρόσωπον πάντων τῶν λαῶν.

    Maintenant, ô Maître, laisse ton serviteur
    s'en aller en paix selon ta parole,
    car mes yeux ont vu ton salut.

    Τὸν ἐκλάμψαντα πρὸ αἰώνων ἐκ Πατρός, ἐπ' ἐσχάτων δὲ ἐκ μήτρας Παρθενικῆς, φέρουσα ἐν τῷ ναῷ, ἡ ἀπειρόγαμος Μήτηρ, τὸν ἐν Σιναίῳ νομοθετήσαντα ὄρει, τῇ διατάξει τῇ νομικῇ πειθαρχοῦντα, προσῆγεν Ἱερεῖ, πρεσβύτῃ καὶ δικαίῳ, Χριστὸν τὸν Κύριον, ἰδεῖν χρηματισθέντι, ὃν δεξάμενος Συμεὼν ἐν ταῖς ἀγκάλαις αὐτοῦ, ἠγαλλιάσατο βοῶν· Θεὸς ὑπάρχει οὗτος, Πατρὶ συναΐδιος, καὶ Λυτρωτὴς τῶν ψυχῶν ἡμῶν.

    Le Soleil qui s'est levé du Père avant les siècles, puis du sein de la Vierge en ces temps, les derniers, dans le temple est porté par la Mère inépousée, et celui qui légiféra sur le mont Sinaï obéit aux préceptes de sa loi; la Vierge le présente au saint et juste vieillard auquel fut révélé qu'il verrait le Christ, le Seigneur; Siméon, le recevant dans ses bras, d'allégresse jubile et s'écrie: Le Dieu consubstantiel au Père, le voici, le Rédempteur de nos âmes.

    Φῶς εἰς ἀποκάλυψιν ἐθνῶν, καὶ δόξαν λαοῦ σου Ἰσραήλ.

    Lumière qui dissipera les ténèbres des nations
    et gloire de ton peuple Israël.

    Τὸν ὀχούμενον ἐν ἅρμασι Χερουβίμ, καὶ ὑμνούμενον ἐν ᾄσματι Σεραφίμ, φέρουσα ἐν ἀγκάλαις ἡ Θεοτόκος Μαρία, ἀπειρογάμως ἐξ αὐτῆς σαρκωθέντα, τὸν Νομοδότην νόμου, πληροῦντα νόμου τάξιν, ἐδίδου χερσὶ πρεσβύτου Ἱερέως· ζωὴν δὲ φέρων, ζωῆς ᾐτεῖτο λύσιν, λέγων· Δέσποτα, νῦν ἀπόλυσόν με, μηνῦσαι τῷ Ἀδάμ, ὡς εἶδον ἄτρεπτον βρέφος, Θεὸν προαιώνιον, καὶ Σωτῆρα τοῦ κόσμου.

    Celui que portent les Chérubins comme un char et que célèbrent les Séraphins par leurs chants, celui qui de façon virginale a pris chair de Marie, l'Auteur de la loi, qui en accomplit les prescriptions, dans les bras de la Mère divine est porté, et la Vierge le confie aux mains du saint Vieillard; portant la Vie, il demande congé de la vie, s'écriant: Ô Maître, laisse-moi m'en aller à présent, pour que je puisse informer Adam que j'ai vu un nouveau-né, le Dieu d'avant les siècles, sans changement, le Rédempteur de nos âmes.

  • Glups

    1-30.png

    Katalin Novák, secrétaire d’Etat à la Famille, la Jeunesse et les Affaires internationales dans le gouvernement hongrois, a été décorée le 28 janvier de l’insigne de chevalier de la Légion d’honneur par le général Benoît Puga, Grand Chancelier de la Légion d’honneur, dans les salons de l’ambassade de France à Budapest.

    Notre quotidien de référence et de vigilance du politiquement correct s’en étrangle :

    Alors que le Parlement européen débattait de nouveau, mercredi 30 janvier, de la situation délétère de l’Etat de droit dans ce pays (…), une source diplomatique fait savoir au Monde que la récipiendaire a été distinguée pour « l’action importante » qu’elle mène « en faveur de la francophonie » et que ce « type de distinction n’a rien d’anormal ».

    Or Katalin Novák n’est pas seulement ministre d’une immonde dictature piétinant l’état de droit, elle est aussi vice-présidente du Fidesz, le parti de Viktor Orbán, et comme on peut le subodorer par ses fonctions, elle défend la famille traditionnelle et elle milite contre l’avortement… Et comme si ça ne suffisait pas, elle explique qu’il faut prendre toutes les mesures pour que les familles fassent des enfants, afin de perpétuer les nations. Car ce n’est pas l’immigration qui doit inverser la courbe démographique, au risque « d’altérer les racines religieuses, sociales et ethniques de l’Europe ».

    Katalin Novák, a été secrétaire d’Etat à la francophonie (oui, en Hongrie) ; elle est passée par Paris X, Sciences Po et l’ENA. Elle est mariée et mère de trois enfants.3-13.png« Benoît Puga, Grand Chancelier de la Légion d’honneur, Katalin Novák, Secrétaire d’Etat à la Jeunesse et à la Famille, Pascale Andréani, Ambassadeur de France, et Frédéric Petit, député des Français établis hors de France. »

  • Un rappel

    Le 29 janvier dernier, Xavier Breton, député LR de l’Ain, a défendu un amendement au projet de loi sur « l’école de la confiance », visant à exclure « l’éducation affective et sexuelle » de l’enseignement moral et civique :

    Les parents sont les premiers éducateurs de leurs enfants. Ce principe figure dans tous les textes de droits nationaux ou internationaux. Réaffirmer ce principe suppose que l’école n’empiète pas sur le droit des parents. En matière d’éducation affective et sexuelle, qui touche aux convictions les plus intimes, l’intervention de l’État n’est pas légitime. (…) Il s’agit dans cet amendement de tirer toutes les conséquences de ce principe et d’exclure l’éducation affective et sexuelle de l’enseignement moral et civique.

    A l’objection de la nécessaire action contre les abus sexuels, il a répondu :

    À cet argument, je pourrais répondre que quand il n’y avait pas d’éducation affective et sexuelle à l’école, il y avait beaucoup moins d’atteintes sexuelles. Moi je m’interrogerais sur la recrudescence. Ce n’est pas en s’emparant des questions affectives et sexuelles uniquement sous l’angle de la technique et sous une vision sombre des relations entre les hommes et les femmes qu’on va donner un sens du respect réciproque.

    Certes Xavier Breton ne fait que rappeler des évidences, et on le connaît déjà pour sa défense de la famille. Il n’empêche que ce genre de propos est devenu tellement rare chez les élus qu’il vaut la peine d’être rapporté.

  • Un accord qui fonctionne

    L’accord entre le Saint-Siège et les communistes chinois est efficace. En témoignent une fois de plus ces informations d’Asianews (organe de l’Institut pontifical pour les missions étrangères) :

    Au moins sept églises et leurs paroisses ont été supprimées ces derniers mois dans le diocèse de Qiqihar, dont l'évêque, Mgr. Joseph Wei Jingyi, est reconnu par le Saint-Siège, mais pas par le gouvernement. Des membres du Front uni, des policiers et des représentants du bureau des affaires religieuses sont entrés dans les églises pendant la célébration de la messe, ont interrompu les offices liturgiques, chassé les fidèles, les ont menacés et ont décrété la fermeture des paroisses. Les prêtres ont été priés de quitter le territoire s'ils ne voulaient pas être expulsés de force. Les communautés supprimées sont toutes "clandestines", c'est-à-dire non enregistrées. Cependant, jusqu'à présent, elles entretenaient de bonnes relations avec les autorités locales. Il y a deux faits curieux : tout d'abord, la suppression a commencé fin septembre, peu après la signature de l'accord entre la Chine et le Vatican (22 septembre) et la levée de l'excommunication de l'évêque officiel de la région, Mgr. Joseph Yue Fushen de Harbin ; deuxièmement, il convient de souligner que Mgr. Wei, en dépit d'être un évêque clandestin, entretenait également de bonnes relations avec les autorités. La dynamique des répressions reflète la mise en œuvre de la nouvelle réglementation relative aux activités religieuses (entrée en vigueur en février 2018), qui prévoit l'élimination de l'Église clandestine. La mise en œuvre est en cours depuis la fin du mois de septembre, comme si l’accord Chine-Vatican avait précipité le temps : en signe de défi, ou d’assurance du Front uni vis-à-vis du Vatican.

    C’est dans ce même diocèse qu’un couvent de religieuses a été détruit le 18 décembre. Asianews donne de nombreux détails sur la fermeture des sept églises.

  • Saint Ignace

    Ignatius_of_Antiochie,_poss._by_Johann_Apakass_(17th_c.,_Pushkin_museum).jpg

    Le Théophore nous reçoit à son banquet, nous présentant de saints exploits. Venez, tous les amis des Martyrs, cueillons les fleurs mystiques des cantiques les plus beaux pour en couronner leur chef.

    Par tes combats, Pontife saint, tu rendis plus saint ton ornement sacré; c'est pourquoi, portant couronne doublement, dans le ciel, Pontife-martyr, avec les chœurs des Martyrs et des Pasteurs tu chantes le Christ notre Dieu.

    Je suis le pur froment de notre Dieu, disais-tu, et je serai broyé sous les dents des fauves afin de devenir un pain très-pur et consacré au Seigneur, mon aimé, dont l'amour bannit la crainte de la mort.

    Dédaignant les choses d'ici-bas pour servir, Ignace, les mystères d'en-haut, en tant que prêtre et victime à la fois, c'est toi-même que tu sacrifies par le martyre et comme un culte immaculé, te préparant pour les bêtes et pour le feu.

    Si le ventre des lions t'a servi de tombeau, c'est en Sion que tu demeures maintenant, et tu vis en l'Esprit saint qui renouvelle et vivifie, régnant avec le Christ dans le ciel et jouissant de sa beauté.

    Rayonnant d'inaccessible clarté et demeurant dans les parvis d'en-haut, saint pontife Ignace, prie constamment notre Dieu, ne cesse pas d'intercéder auprès du Créateur pour les brebis de ton bercail.

    Célébrons sans cesse notre Dieu, notre vie, notre suprême clarté, Père, Fils et saint Esprit, en trois personnes et une seule divinité, unique Trinité consubstantielle et d'égale majesté.

    Liturgie byzantine, en la fête de saint Ignace le Théophore et hiéromartyr, le 20 décembre.

    (Icône attribuée à Ioannis Apakas, Crète, début du XVIIe siècle. Musée Pouchkine, Moscou.)