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Ave Regina cælorum

Ave, Regína cœlórum
Ave, Dómina angelórum,
Salve, radix, salve, porta
Ex qua mundo lux est orta.

Salut, reine des cieux, Salut maîtresse des anges, Salut, racine, salut, porte, d'où est née la lumière du monde.

Gaude, Virgo gloriósa,
Super omnes speciósa ;
Vale, o valde decóra
Et pro nobis Christum exóra.

Réjouis-toi, Vierge glorieuse, belle au-dessus de toutes, Salut, ô si splendide, et pour nous prie le Christ.

Entre le 2 février et Pâques, l’antienne mariale qui conclut l’office divin est Ave Regina caelorum. C’est ce qui fut fixé dans le bréviaire de saint Pie V. Mais le texte n’était pas exactement celui que nous connaissons. Au lieu de « Salve, radix, salve, porta », on avait le plus souvent « Salve radix sancta », parfois « Salve radix et porta », ou « Salve virgo sancta ». C’est Urbain VIII (toujours lui) qui imposa « Salve, radix, salve, porta ». De même il y avait le plus souvent « Gaude gloriosa », sans « virgo », et à la fin « Et pro nobis semper Christum exora » : et prie toujours le Christ pour nous.

Comme les autres antiennes mariales, elle a un ton simple et un ton solennel. Voici le ton simple, par les moines de Ganagobie.

Et le ton solennel, par les moines de San Domingo de Silos.

On remarque que le chant ne correspond pas à celui que l’on voit, qui est pourtant celui du Liber usualis. On trouve aussi sur Youtube l’interprétation des moines de Solesmes, qui est identique. Curieusement, ce chant (bénédictin?) correspond à celui qui est indiqué ci-dessous comme le chant dominicain, compte tenu des variantes du texte car le texte est ici celui d’avant Urbain VIII. Mystère… Mais je ne doute pas qu'un lecteur va m'éclairer...

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Commentaires

  • Je remarque que c'est un texte en octosyllabes. Le deuxième vers devrait se prononcer : Ave Domin' Angelorum. Et le dernier : Et pro nobis Christ' exora. (Elisions classiques).

  • Excellente remarque.

  • Urbain VIII a voulu en faire un texte classique, mais aucune mélodie ne prend cela en compte (contrairement aux hymnes où les élisions sont prévues).

    Le texte le plus fréquent avant Urbain VIII était celui que j'ai dit, à savoir:

    Ave, Regína cœlórum
    Ave, Dómina angelórum,
    Salve, radix sancta,
    Ex qua mundo lux est orta.
    Gaude gloriósa,
    Super omnes speciósa ;
    Vale, o valde decóra
    Et pro nobis semper Christum exóra.

  • Pour continuer de faire mumuse, on observera à l'oreille que dans le cinquième vers, Gaude est prononcé gawde, ce qui ne donne que 7 pieds, alors qu'il eut fallu prononcer ga-ou-dé, comme dans Ya-oun-dé ou Da-ou-dal.

  • speciosa comme gloriosa fait 4 pieds. "Gau" sur une seule note est bien prononcé "gaou" avec le "ou" très court dans les 2 enregistrements. Ce qui fait 8 pieds. Les Français prononceraient "Godé", ce qui serait pire.

  • Les élisions se font pour la poésie, ce que sont les hymnes. Mais rien ne dit que les antiennes le soient. En grégorien, pour les chants, on n'élide pas.

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