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  • Saint Ubald

    Auxílium tuum nobis, Dómine, quǽsumus, placátus impénde : et, intercessióne beáti Ubaldi Confessóris tui atque Pontíficis, contra omnes diáboli nequítias déxteram super nos tuæ propitiatiónis exténde. Per Dóminum nostrum.

    Laissez-vous fléchir, Seigneur : que l’intercession du bienheureux Ubald votre Confesseur et Pontife nous obtienne votre secours ; étendez sur nous votre main miséricordieuse pour nous défendre contre toutes les perfidies du démon.

    Autre traduction :

    Apaisez-vous, Seigneur, en nous accordant votre secours ; et par l’intercession du bienheureux Ubald, votre Pontife et confesseur, étendez sur nous votre bras miséricordieux contre toute malice diabolique.

    Dom Pius Parsch :

    La puissance de saint Ubald se manifesta surtout dans l’expulsion des mauvais Esprits. La liturgie, qui insiste tant sur la proximité des anges, compte aussi avec la forte influence des mauvais Esprits, car elle lutte continuellement contre eux. C’est pourquoi il n’est pas rare de trouver, dans la liturgie, des exorcismes. Il y a également un grand nombre de sacramentaux institués contre l’influence des mauvais Esprits, par exemple l’eau bénite, les cierges, les rameaux bénits. Ne méprisons pas ces moyens.

    De saint Ubald à saint Thiébaut.

  • Chronique des cinglés

    Cela se passe au Québec.

    En 2013, un « couple lesbien », Christiane et Johanne, signent avec Jonathan, devant notaire, un document intitulé « Entente pour mettre un enfant au monde ». Le texte stipule que ces trois personnes désirent « individuellement et coopérativement mettre au monde et aimer un enfant, dans un contexte d'amour et de diversité ». C’est Johanne qui doit porter l’enfant, conçu théoriquement par fécondation artificielle avec le sperme de Jonathan, en fait conçu de façon nettement plus naturelle à l’insu de Christiane…

    En 2014 naît Charlotte. Les deux femmes signent l’acte de naissance, elles sont donc le parent A et le parent B pour la loi.

    Mais voilà que le « couple » éclate. Jonathan demande que son nom soit inscrit à l’état civil comme père de l’enfant (ce qu’il est indubitablement) et que soit supprimé celui de Christiane, qui d’ailleurs entre temps est devenue Christian…

    Le juge Gary Morrison a dû prendre une décision. Pour lui, il faudrait reconnaître que la fillette a trois parents. Mais la loi ne le permet pas. « Le meilleur intérêt de l'enfant mineure requerrait que la loi permette la reconnaissance de sa réalité, soit que sur les plans émotionnel et socio-économique elle a effectivement toujours eu trois parents. Au lieu d'être en mesure de formaliser la situation par une filiation à trois parents pour le bien de l'enfant, ils se retrouvent dans un combat juridique, tentant d'en éliminer un parmi eux. De quelle façon peut-on conclure que cette situation est dans le meilleur intérêt de l'enfant ? »

    Obligé d’appliquer la loi, le juge a donc rayé du certificat de naissance le nom de Christiane devenue Christian et l’a remplacé par celui de Jonathan.

    Pour Christiane devenue Christian, il s’agit bien évidemment d’une décision « transphobe »… (On notera que Christiane devenue Christian rejette l’idée qu’il puisse y avoir trois noms sur le certificat de naissance…)

    (En Colombie-Britannique une loi fixe d’ores et déjà à quatre le nombre de parents possibles pour un enfant.)

  • Apprendre l’« arabe »

    Lu sur Bladi.net :

    Les résultats définitifs du concours de recrutement des enseignants de langue arabe et de culture marocaine aux enfants des Marocains établis en Europe viennent d’être publiés.

    Selon le ministère de l’Education nationale, 188 candidats ont été admis à ce concours et seront répartis comme suit : 146 enseignants vont se rendre en France, 26 en Espagne et 16 en Belgique, rapporte la Map.

    En France, les enseignements de langue et de culture d’origine (ELCO) concernent plusieurs pays, dont le Maroc et ont été mis en oeuvre suite à des accords bilatéraux.

    L’objectif de cet enseignement est de structurer la langue parlée dans le milieu familial, favoriser l’épanouissement personnel des jeunes issus d’autres cultures, et valoriser la diversification des langues à l’école, indique le ministère français de l’Education nationale.

    En général, ils sont dispensés à partir de la classe de CE1 à raison de 1h30 à 3 heures par semaine, juste après les classes ou très rarement le samedi.

    On remarque à quel point la France est privilégiée par rapport à la Belgique, sans parler des autres pays où les Marocains sont en nombre, notamment les Pays-Bas (mais sans doute n’ont-ils pas d’ELCO…). On remarque surtout la désinformation de Bladi.net. Car il ne s’agit pas de « structurer la langue parlée dans le milieu familial » etc. Pour la bonne raison qu’il s’agit d’enseignement de l’arabe classique et que les Marocains ne parlent pas l’arabe classique. Ils parlent un arabe dialectal, ou le kabyle, ou le… français (lorsque le roi veut se faire comprendre il fait son discours en français, non en arabe). L’arabe classique est la langue du Coran. Pour un musulman, il s’apprend dans le Coran, le livre de la charia et du jihad. Les 146 enseignants qui vont débarquer dans nos écoles laïques ne sont rien d’autre que des imams (déguisés ou non en maîtres d'école)…

  • Une victoire hongroise

    La Fondation Open Society (OSF) de George Soros fait savoir qu'elle ferme ses bureaux de Budapest pour déménager vers Berlin, à cause d’un « environnement politique et juridique de plus en plus répressif » en Hongrie.

    « Le gouvernement hongrois dénigre et dénature notre travail et réprime la société civile, au nom d'un profit politique, en ayant recours à des stratagèmes sans précédent dans l'histoire de l'Union européenne », a déclaré Patrick Gaspard, président d’Open Society. (Patrick Gaspard, américain né de parents haïtiens au Congo, est le lobbyiste en chef de Soros à Washington et à Bruxelles.)

    Le parti de Viktor Orbán a présenté en février une proposition de loi mettant sous surveillance les ONG et taxant celles qui reçoivent un financement étranger. Le texte était surnommé « loi Stop Soros ». Soros avait tout mis en œuvre pour que Viktor Orbán perde les élections. Il les a gagnées haut la main. Soros s’en va avant que le texte soit voté…

    A noter que l’agence Reuters parle des « fondations du philanthrope milliardaire », alors qu’il s’agit d’organisations de subversion.

  • Saint Jean-Baptiste de la Salle

    Ç’a été par ces deux occasions, savoir par la rencontre de Monsieur Niel, et par la proposition que me fit cette Dame [madame de Croyères], que j’ai commencé à prendre soin des écoles des garçons. Je n’y pensais nullement auparavant: ce n’est pas qu’on ne m’en eût proposé le dessein. Plusieurs des amis de M. Roland avaient tâché de me l’inspirer; mais il n’avait pu entrer dans mon esprit, et je n’avais jamais eu la pensée de l’exécuter: si même j’avais cru que le soin de pure charité que je prenais des maîtres d’écoles eût dû jamais me faire un devoir de demeurer avec eux, je l’aurais abandonné: car comme naturellement je mettais au-dessous de mon valet ceux que j’étais obligé surtout dans les commencements d’employer aux écoles, la seule pensée qu’il aurait fallu vivre avec eux m’eût été insupportable. Je sentis en effet une grande peine dans le commencement que je les fis venir chez moi; ce qui dura deux ans. Ce fut apparemment pour cette raison que Dieu, qui conduit toutes choses avec sagesse et avec douceur, et qui n’a point coutume de forcer l’inclination des hommes, voulant m’engager à prendre entièrement le soin des écoles, le fit d’une manière fort imperceptible et en beaucoup de temps; de sorte qu’un engagement me conduisit dans un autre, sans l’avoir prévu dans le commencement.

    Extrait d’un Mémoire perdu, cité dans La vie de monsieur Jean-Baptiste de la Salle, instituteur des Frères des écoles chrétiennes, par l’abbé Jean-Baptiste Blain, chanoine de Noyon, publié anonymement en 1733.

  • Viktor Orbán

    Le 10 mai, Viktor Orbán a été réélu Premier ministre par le Parlement hongrois. Après avoir prêté serment il a prononcé un discours dont voici quelques extraits. J’invite à aller le lire intégralement sur le site du gouvernement hongrois, ne serait-ce que pour saluer le fait qu’il ait été traduit en français.

    Affirmons clairement que – comme l’a dit notre roi Saint Etienne – rien n’élève plus que l’humilité, et rien n’abaisse plus que l’orgueil et la haine. Et reconnaissons que derrière les succès se cache toujours la grâce du Bon Dieu. Ce n’est donc pas une clause de style, ce n’est pas seulement une tradition, mais notre profonde conviction : soli Deo gloria, la gloire appartient à Dieu seul.

     *

    Une nation entière ne peut pas être refondée en catimini. Je pense personnellement que les succès que nous avons remportés jusqu’à présent doivent beaucoup au fait que nous avons toujours déclaré ouvertement que l’ère de la démocratie libérale est arrivée à son terme. Elle s’est avérée incapable de protéger la dignité de l’homme, elle est incapable de lui donner la liberté, elle ne peut plus lui garantir la sécurité physique et ne peut même plus défendre la culture chrétienne. Certains en Europe essaient encore de la bricoler dans l’espoir de la réparer. Ils ne comprennent pas que ce n’est pas la structure qui s’est abîmée, mais que c’est le monde qui a changé. Notre réponse, la réponse des Hongrois au changement du monde est qu’à la place de la démocratie libérale naufragée nous avons l’intention de bâtir la démocratie chrétienne du XXI° siècle, qui garantit la dignité, la liberté et la sécurité de l’individu, protège l’égalité entre les hommes et les femmes, respecte le modèle familial traditionnel, met un frein à l’antisémitisme, protège notre culture chrétienne et donne sa chance à la pérennité et au développement de notre nation. Nous sommes des démocrates chrétiens, et nous voulons une démocratie chrétienne.

     *

    Les bibliothèques débordent de littérature sur l’esprit des nations. Mon gouvernement fait partie de l’école selon laquelle les Hongrois n’ont jamais voulu être un peuple soumis. Comme l’a dit notre grand poète Petőfi, « Qui a vécu et est mort libre ne peut pas reposer en terre soumise. Nous jurons, nous jurons sur le Dieu des Hongrois qu’esclaves nous ne serons plus ». Ce serment, chaque enfant hongrois le prononce. Pour mon gouvernement, il ne suffit pas, pour préserver notre liberté, de maintenir hors du Bassin des Carpates les trois grandes armées : l’allemande, la russe et la turque, mais nous devons aussi créer les conditions permettant de décider librement de notre sort y compris à l’intérieur de nos frontières. Pas seulement ensemble, mais individuellement aussi. En d’autres termes, mon gouvernement sera le gouvernement des Hongrois libres et de l’Etat hongrois souverain. Ma détermination en faveur de la liberté ne se réduit pas à mon combat contre la dictature et l’occupation soviétique, elle a aussi des motivations économiques. Je fais partie de la génération qui se rappelle encore que ce qui a condamné à mort le système étatique communiste, c’est qu’il a ignoré – et même combattu – une des lois fondamentales de la nature humaine : le communisme a interdit à l’individu d’améliorer sa situation de manière indépendante, de sa propre initiative, par son propre effort, en d’autres termes individuellement. C’est la raison pour laquelle nous avons considéré le communisme non seulement comme oppresseur, mais aussi comme contraire à la nature humaine. Je voudrais, à l’avenir aussi, bâtir notre politique sur cette expérience. Mon objectif est d’assurer le maximum de liberté aux individus, afin qu’ils puissent avancer selon leurs propres désirs. Nous ne pouvons pas nous engager à résoudre le problème de la vie de quiconque, mais nous voulons et pouvons créer les conditions permettant à chacun de le résoudre et de trouver son bonheur.

    Je dois dire un mot aussi de notre place au sein de l’Union européenne. Nous souhaitons une Europe forte, la paix et des accords mutuellement profitables. Nous avons besoin de l’Union, et l’Union aussi a besoin de nous. C’est pourquoi nous sommes prêts à prendre notre part de manière proactive de tous les changements dont l’Union – le voudrait-elle – ne pourra pas faire l’économie. Nous défendrons de toutes nos forces l’approche selon laquelle l’Union doit fonctionner comme l’alliance des nations libres, et renoncer à sa vision cauchemardesque des Etats-Unis d’Europe. L’Union européenne doit revenir à la réalité. A titre de premier pas, elle doit réviser son approche de la migration de masse et de l’immigration. L’on pense aujourd’hui à Bruxelles qu’il est injuste que l’homme ne naisse pas là où il voudrait vivre. L’on pense qu’il est juste que les hommes reçoivent le droit de s’installer là où ils souhaitent vivre. Des milliers d’activistes, de bureaucrates et d’hommes politiques travaillent aujourd’hui à Bruxelles pour faire de la migration un droit humain fondamental. C’est la raison pour laquelle l’on veut nous enlever le droit de décider nous-mêmes de qui nous admettons chez nous et de qui nous n’admettons pas.

    Je suis convaincu que la migration conduit en fin de compte à la désagrégation des nations et des Etats. Les langues nationales s’affaiblissent, les frontières s’estompent, les cultures nationales se dissolvent et il ne reste plus qu’une société ouverte unique. Et à la fin, l’unification des sociétés européennes atteint le stade où un gouvernement européen unique et unifié pourra voir le jour. C’est le sort qui attend ceux qui ne se protègent pas contre la migration. Peut-être pas demain, mais dans un avenir que nous pouvons encore distinguer. C’est de cela qu’il s’agit, c’est cela le grand projet. Je ne vends pas chat en poche. J’affirme clairement, ici devant vous, que mon gouvernement est hostile à ce projet, au processus qui s’en approche et à toute mesure intermédiaire allant dans son sens, et qu’il en sera l’adversaire déterminé au nom de la liberté des Hongrois. Le multiculturalisme était le premier échelon. Le politiquement correct qui musèle la liberté d’expression a été le second. Voilà où en est l’Europe aujourd’hui. Le troisième échelon serait la répartition par quotas obligatoires. Afin que l’Europe que nous aimons, et au profit de laquelle nous sommes prêts à de sérieux sacrifices, ne gravisse pas l’échelon suivant de son autodissolution, il faudra compter avec nous sur la scène de la politique européenne. Nous lutterons contre les quotas obligatoires, nous défendrons la culture chrétienne, et nous combattrons pour la défense des frontières.

    *

    D’autre part, le 2 mai, la Hongrie a annoncé qu’elle refusait de ratifier la « déclaration politique de Marrakech » du 27 janvier 2016 sur les migrations. Ce texte, a dit le ministre hongrois des Affaires étrangères Peter Szijarto, « dépeint la migration comme un phénomène nécessairement positif et favorable qui contribue au développement global, nous pensons que c’est une approche déséquilibrée et nous la désapprouvons ». « Notre position est que nous devons nous concentrer sur les moyens de stopper l’immigration illégale et non l’encourager ». Faisant allusion aux attentats, il a ajouté : « Nous ne pouvons pas nier que la migration a un aspect sécuritaire crucial : il est inacceptable que ce soit laissé de côté dans ce document. »

  • Une claque pour Bruxelles

    L’eurocratie s’activait pour que se mette en place en Italie une coalition anti-populiste, se félicitant de voir l’impossibilité pour les vainqueurs des élections, la Ligue et le Mouvement 5 étoiles, de s’entendre.

    Patatras. Hier soir, Luigi Di Maio, chef du Mouvement 5 Etoiles, a téléphoné au secrétaire général de la présidence de la République italienne pour annoncer que lui-même et son homologue de la Ligue Matteo Salvini étaient prêts à présenter dès le lendemain le contenu de leur accord, y compris le nom du futur premier ministre. Et de préciser qu’il s’agirait d’un politique et non d’un technicien.

    Comme, de fait, les deux mouvements sont plutôt éloignés l’un de l’autre, on suppose que leur accord fait la part belle à ce qui les réunit : l’euroscepticisme résolu et la lutte contre l’immigration…

    Addendum

    Luigi Di Maio a finalement demandé "du temps" au président, et Matteo Salvini a dit qu'il reste encore des "points importants" à régler...

  • En Indonésie

    Trois attentats quasi simultanés ont eu lieu hier dimanche à Surabaya en Indonésie contre des églises, perpétrés par six membres d’une même famille : la femme avec les deux filles, le père, et les deux fils.

    La mère et les deux filles (9 et 12 ans) se sont fait exploser dans l’église de l’Eglise chrétienne d’Indonésie (presbytériens calvinistes).

    Le père a foncé au volant d’un fourgon plein d’explosifs contre l’église pentecôtiste.

    Les deux fils (16 et 18 ans) devaient faire exploser une bombe dans l’église catholique, mais ils ont été arrêtés par un gardien bénévole. Ils ont actionné la bombe et ont tué le gardien en se faisant sauter.

    Les trois attaques ont fait au moins 14 morts et des dizaines de blessés.

    La famille, qui revenait semble-t-il de Syrie, était affiliée au Jamaah Ansharut Daulah. Les attaques ont été revendiquées par la maison mère : l’Etat islamique.

    Addendum

    Le gardien bénévole s'appelait Aloysius Bayu, jeune baptisé qui venait de se marier, précise le curé. Il était coordinateur du service de sécurité de la paroisse, « mort pour avoir bloqué la motocyclette de deux kamikazes sans quoi l'explosion aurait causé un plus grand nombre de victimes ».

  • Mardi gras

    Sarah Mullally est devenue « la première femme évêque de Londres ». Selon les anglicans.

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  • L’attentat

    La déliquescence de l’Eglise catholique a atteint un tel degré que l’attentat de François contre sa constitution divine, le 3 mai, est passé presque inaperçu. Il n’y a gère eu que l’inattendu cardinal Eijk, honneur à lui, et le cardinal Müller, pour souligner l’horreur de la situation. Qui nous ramène en ces temps où il n’y avait que saint Hilaire et saint Athanase pour défendre la doctrine catholique.

    Le 3 mai, il y a eu une réunion au Vatican avec le cardinal Marx et le cardinal Woelki, autour de Mgr Luis Ladaria, préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, pour résoudre le problème de la motion de la conférence des évêques allemands permettant de donner la communion aux conjoints protestants de fidèles catholiques. Or une conférence épiscopale n’a absolument pas le pouvoir d’adopter un texte de ce genre, et en outre celui-là est hérétique. La question était donc réglée d’avance.

    Mais, à l’issue de la réunion, la salle de presse du Saint-Siège a publié un communiqué disant que « le pape François apprécie l’engagement œcuménique des évêques allemands et leur demande de trouver, dans un esprit de communion ecclésiale, un résultat possiblement unanime ».

    Le pape est censé « confirmer ses frères dans la foi ». François refuse de le faire (y compris dans la foi en la vraie communion de l’Eglise), et leur demande de se débrouiller pour inventer la foi qu’ils veulent. A la seule condition qu’ils soient unanimes. Unanimes dans l’hérésie, si l’on suit la pente majoritaire.

    Car il ne s’agit pas d’une question disciplinaire de second ordre, il s’agit d’une question de foi. Et du cœur même de la foi : l’eucharistie.

    Pour n’importe quel enfant du catéchisme d’antan, il va de soi qu’un protestant ne peut pas communier à la messe catholique. On ne peut pas communier avec des gens avec qui on n’est pas en communion, ce n’est pas plus compliqué que cela. Si je fais partie d’un club de foot et que ma femme qui fait partie d’un club de natation décide de participer à un tournoi de foot au nom d'un même idéal sportif, on lui dira que ce n’est pas possible. A plus forte raison, tout de même, quand il s’agit de Dieu présent dans l’hostie.

    On n’avait pas assez fait attention à la volonté de François, affichée dès le début de son pontificat, de donner une autonomie, même doctrinale, aux conférences épiscopales, en contradiction patente et évidente avec la constitution divine de l’Eglise. Et on n’avait pas fait assez attention au fait qu’il avait aussitôt commencé à illustrer son projet, en citant abondamment dans ses textes magistériels des conférences épiscopales. Certes, les citations étaient anodines. Mais ce ne sont pas les citations qui importent, c’est le fait de citer des conférences épiscopales comme des autorités doctrinales au même titre que les documents antérieurs du magistère.

    Avec l’affaire de la communion aux « divorcés remariés », François a commencé à montrer de quoi il s’agit. Aux conférences épiscopales de décrypter le propos sibyllin du texte magistériel. Encore que là on sache ce que veut le pape. Et il le dira ouvertement en écrivant que l’interprétation la plus contraire à la doctrine catholique est la seule bonne, et en insérant cette lettre dans les actes du magistère. Toutefois, libre aux Untermenschen, comme dit la langue du cardinal Kasper, à savoir les nègres et les Polaks, de rejeter cette interprétation. Les demeurés ont le droit de rester demeurés, car les conférences épiscopales ont désormais une autonomie doctrinale.

    Mais cette fois on passe un nouveau palier. Le pape demande explicitement à une conférence épiscopale de trancher une question qui est tranchée depuis toujours parce qu’elle ne se pose pas. Donc il demande à une institution qui n’en a pas le pouvoir de prendre une décision, et une décision qui ne peut qu’être contraire à la doctrine catholique.

    Comme il y a tout de même, avec le cardinal Woelki, quelques évêques allemands qui renâclent, on attend la suite avec intérêt.

    N.B. Peut-être est-il bon de souligner le caractère proprement aberrant de la proposition allemande. Le conjoint protestant qui veut communier doit professer la foi catholique en l'eucharistie. Il doit donc manifester qu'il n'est pas en communion avec sa communauté protestante, puisqu'il n'a pas la même croyance en l'eucharistie, alors qu'il n'est pas en communion non plus avec l'Eglise catholique puisqu'il reste protestant, et cela pour... communier...