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  • Vigile de l’Assomption

    Le dernier jour de la neuvaine pour la guérison de Vincent Lambert nous rappelle que c’est aujourd’hui que saint Maximilien Kolbe est mort, empoisonné par une piqûre alors qu’il était l’un des quatre derniers condamnés à ne pas être encore morts de soif.

    La fête de saint Maximilien Kolbe a été logiquement fixée à ce jour. Mais le Père Kolbe n’aurait certainement pas apprécié qu’on le fête en ce jour, qui était celui de la grande Vigile de l’Assomption, la plus importante vigile de la plus importante fête mariale. Lui qui voulait tellement s’effacer devant l’Immaculée qu’il est mort ce jour, pour aller célébrer la fête de demain en compagnie de celle dont il a scruté le mystère toute sa vie.

    Pie XII avait supprimé la plus grande partie des vigiles. Jean XXIII a achevé le massacre. Mais il a gardé la vigile de l’Assomption, unique vigile mariale. Celle dont le code de droit canonique de 1917 soulignait qu’elle devait être marquée par le jeûne et l’abstinence. Comme toute vigile, mais celle-ci spécialement.

    Dom Pius Parsch, dont on fait un peu trop vite un prophète de la « réforme liturgique », écrivait ceci :

    Préparons-nous à la grande fête d’été, vraie fête de la moisson. Dans l’esprit de l’Église, la vigile est un jour de pénitence, un jour de préparation sérieuse à la solennité qu’elle précède et dont elle est pour ainsi dire l’aspect austère. Si nous voulons monter au ciel demain avec Marie, commençons dès aujourd’hui à rompre les liens qui nous retiennent à la terre. Si nous voulons, demain, avec Marie, faire de notre corps et de notre âme un temple digne du Fils de Dieu (virginalem aulam. Or.), dès aujourd’hui purifions la demeure de notre âme des souillures du péché. Si nous voulons nous aussi, demain, « choisir la meilleure part, l’unique nécessaire », abandonnons aujourd’hui tous nos soucis terrestres. Préparons-nous soigneusement à la grande fête de la Sainte Vierge !

    C’est pourquoi le calendrier traditionnel ne peut pas recevoir le 14 août la fête de saint Maximilien Kolbe – lui pour qui cette vigile était si importante, et c’est une des difficultés de la pourtant nécessaire introduction dans le calendrier traditionnel de quelques nouveaux saints.

  • Censure ukrainienne

    Les autorités ukrainiennes ont interdit, le 10 août, l’importation dans le pays de 38 livres russes, dans le but de « protéger les citoyens ukrainiens contre l’utilisation de méthodes de guerre de l’information et la désinformation, la propagation d’une idéologie de haine, le fascisme, la xénophobie et le séparatisme ».

    La liste publiée par les services fiscaux (chargés des douanes) pourrait s’allonger, a déclaré le directeur du « service de la politique de l'information du Comité d'Etat ukrainien de la radio-télévision », demandant aux Ukrainiens de dénoncer au comité la  présence de toute autre œuvre « ukrainophobe » dans les librairies.

    Quelques jours auparavant, l’Ukraine avait interdit d’antenne une dizaine de chanteurs et d’acteurs qui constituent une « menace pour la sécurité nationale ». Parce qu’ils ont approuvé, ou simplement n’ont pas désapprouvé publiquement, « l’annexion » de la Crimée par la Russie. Parmi eux Gérard Depardieu…

  • Sainte Radegonde

    L’église Sainte-Radegonde de Poitiers :

    Poitiers_-_Eglise_Sainte-Radegonde_2.jpg

    Le tombeau de sainte Radegonde, dans la crypte de la même église :

    6572_eglise-sainte-radegonde_poitiers.jpg

     

    Chapelle-Sainte-Radegonde-JEP-2012-Icone-de-Sainte-Radegonde-9-.JPGLe miracle des avoines : un jour que les envoyés du roi étaient une fois de plus à sa poursuite, Radegonde traversa un champ où des paysans étaient en train de semer de l’avoine. L’avoine poussa tout à coup, ce qui permit à Radegonde de s’enfuir. Et les paysans purent dire sans mentir aux envoyés du roi qu’ils n’avaient vu personne depuis que l’avoine avait poussé…

    (Icône de Myriam Godolle, 2012) 

    La vie de sainte Radegonde.

  • On perd toujours ?

    Lors de l’Angélus de dimanche dernier, François a dit :

    « Que de toutes les terres se lève une seule voix : non à la guerre, non à la violence, oui au dialogue, oui, à la paix ! Avec la guerre, on perd toujours. La seule façon de gagner une guerre est de ne pas la faire. »

    Non à la guerre, avec la guerre on perd toujours ?

    Ce n’est pas la doctrine catholique. Ce n’est pas la doctrine de saint Pie V ou de sainte Jeanne d’Arc (pour ne prendre que deux exemples parmi des centaines). Ce n’est pas la doctrine du Catéchisme de l’Eglise catholique, qui édicte les conditions de la guerre de légitime défense. Et parmi ces conditions il y a :

    « Que soient réunies les conditions sérieuses de succès. »

    Donc on peut gagner une guerre. Et une guerre légitime.

    Il faudra que François nous dise clairement si selon lui il est illégitime de libérer son pays. S’il était illégitime de résister au nazisme. Ou au communisme. Car ses propos ressemblent vraiment, ce n’est pas la première fois que je le constate, à ceux des pacifistes manipulés par le KGB pendant la guerre froide.

  • Le péché contre « le monde »

    Dans sa lettre au cardinal Turkson et au cardinal Koch, par laquelle il annonce que le 1er septembre sera dorénavant une « Journée mondiale de prière pour le sauvegarde de la Création », François écrit que dans cette journée on invoquera la miséricorde de Dieu « pour les péchés commis contre le monde dans lequel nous vivons ».

    "Father Z", le P. John Zülsdorf, se demande ce que cela veut dire. On pèche contre Dieu, ou contre son prochain. Et le péché contre le prochain est un péché contre Dieu. Car il n’y a pas d’autre péché que contre Dieu. On ne peut pas pécher contre « le monde ». Si je pollue gravement l’environnement, ce n’est pas contre la terre que je pèche, mais contre mon prochain en souillant son environnement.

    Nous péchons contre notre voisin, pour avoir rendu sa vie misérable, mais, plus fondamentalement, nous péchons contre Dieu en violant sa volonté quand il nous a faits les intendants de la création.

    Nous ne péchons pas contre le monde dans lequel nous vivons.

    A moins que... nous pensions que le monde EST Dieu.

    Il y a ces immanentistes qui frôlent le panthéisme. Il y a des immanentistes dans l'Eglise, en fait! Il y en a beaucoup!

    C’est toujours le culte de Pachamama…

  • Des assyriens relâchés

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    L’Etat islamique a relâché hier 22 Assyriens qui avaient été capturés lors de l’attaque des villages de la vallée du Khabour en février dernier. Les Assyriens libérés, dont 14 femmes, sont originaires de deux de ces villages, Tal Shamiram et Tal Jazira.

    Le 1er mars, 19 habitants d’un même village avaient été relâchés. Le 3 mars un couple, et un homme et sa fille. Le 26 mai deux femmes. Le 16 juin un homme seul.

    Les négociations se font entre l’Eglise assyrienne et l’Etat islamique, qui demandait au départ 100.000 $ par otage.

    Il reste encore 205 Assyriens de la vallée du Khabour aux mains de l’Etat islamique. Les négociations se poursuivent.

    Tous les villages de la vallée ont été libérés par les forces kurdes et les milices assyriennes, avec l’appui aérien américain, mais la plus grande partie des habitants (3.000 avaient fui) n’est pas revenue.

  • Sainte Claire

    Passage central de la troisième lettre de sainte Claire d’Assise à sainte Agnès de Bohème (fille puis sœur du roi de Bohème, devenue “clarisse” après avoir refusé tous les mariages, y compris avec l’empereur) :

    Réjouis-toi donc toujours dans le Seigneur, toi aussi, sœur bien-aimée, et ne permets à aucune amertume, à aucun nuage, de venir assombrir ta joie, toi qui es ma Dame bien-aimée dans le Christ, toi la joie des anges et la couronne de tes sœurs.

    Place ton esprit devant le miroir de l'éternité, laisse ton âme baigner dans la splendeur de la Gloire, unis-toi de cœur à Celui qui est l'incarnation de l'essence divine, et, grâce à cette contemplation, transforme-toi tout entière à l'image de sa divinité. Tu arriveras ainsi à ressentir ce que seuls perçoivent ses amis ; tu goûteras la douceur cachée que Dieu lui-même a, dès le commencement, réservée à ceux qui l'aiment.

    Sans accorder même un seul regard à toutes les séductions trompeuses par lesquelles le monde enchaîne les pauvres aveugles qui s'attachent à lui, aime donc plutôt de tout ton être Celui qui, par amour pour toi, s'est aussi donné tout entier, lui dont le soleil et la lune admirent la beauté, lui qui prodigue des récompenses dont l'ampleur et la valeur sont sans bornes. Je veux parler du Fils du Très-Haut, que la Vierge enfante sans cesser d'être vierge. Attache-toi à cette très douce Mère qui a mis au monde cet enfant que les cieux ne pouvaient contenir ; elle, pourtant, l'a contenu dans le petit cloître de son ventre et l'a porté dans son sein virginal.

    Qui ne se détournerait avec horreur de l'ennemi du genre humain et de ses ruses ; il fait miroiter à nos yeux le prestige de gloires éphémères et trompeuses, et s'efforce par là de réduire à néant ce qui est plus grand que le ciel. Car l'âme d'un fidèle, qui est la plus digne de toutes les créatures, est évidemment rendue par la grâce de Dieu plus grande que le ciel : ce créateur, que les cieux immenses et toutes les autres créatures ne peuvent contenir, l'âme fidèle à elle seule devient son séjour et sa demeure ; il suffit pour cela de posséder ce que refusent les impies : la charité. Celui qui est la vérité même en témoigne : "Celui qui m'aime, mon Père l'aimera ; moi aussi je l'aimerai, et nous viendrons à lui et nous ferons en lui notre demeure ".

    De même donc que la glorieuse Vierge des vierges l'a porté matériellement, de même toi tu pourras toujours le porter spirituellement dans ton corps chaste et virginal si tu suis ses traces, et particulièrement son humilité et sa pauvreté ; tu pourras contenir en toi Celui qui te contient, toi et tout l'univers ; tu le posséderas de façon bien plus réelle et plus concrète que tu ne pourrais posséder les biens périssables de ce monde. Beaucoup de rois et de reines de ce monde, dont l'orgueil voudrait s'élever jusqu'au ciel, jusqu'à toucher de la tête le firmament, se laissent au contraire abuser et séduire ; et pourtant ... ils finiront bien par être réduits en pourriture !