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Le tribunal administratif de Cayenne avait évidemment donné tort à Alain Tien-Liong en référé en juin dans l’affaire de la rémunération des curés. Et, logiquement, le tribunal a jugé au fond, le 29 décembre, que « la rétribution des membres du clergé catholique continue à relever des dépenses obligatoires du département de la Guyane » et que le président du conseil général n'a pas « compétence » pour les « supprimer unilatéralement ».
Du coup, Alain Tien-Liong a mis l’évêque, Mgr Emmanuel Lafont, à la retraite, à partir du 1er janvier…
« Il faut absolument, en 2015, relire Courteline, c'est d'actualité ! », a réagi l’évêque, soulignant que cette décision « plutôt cocasse » n'est pas « réglementaire » et ne l’empêchera pas de continuer sa mission…
Tout en soulignant que la rémunération des prêtres représente moins de 1% du budget de Cayenne, Mgr Lafont souhaite une négociation pour mettre fin à ce système particulier : « On peut laisser tomber une loi en désuétude. Mais pas comme ça, par un oukase. »
Au détour d’un article de Jean-Marie Guénois, cette révélation (triste, mais sans surprise) :
Mgr Jean-Luc Brunin, évêque du Havre marqué par l’action sociale et le progressisme doctrinal – grand opposant depuis le début à La manif pour tous – a non seulement été reconduit, par ses pairs, à la tête la commission de l’épiscopat chargée des questions familiales, mais il sera également l’un des pères synodaux à Rome en octobre prochain pour décider de l’avenir de la famille de toute l’Eglise catholique.
Dans l'ensemble, parmi les nouvelles nominations de François, seulement deux sont en ligne avec la tradition: celle du patriarche de Lisbonne et celle de Mamberti, qui a pris la place du défenestré cardinal Raymond Leo Burke à la tête du suprême tribunal de la signature apostolique. (…)
Six parmi les 15 nouveaux cardinaux électeurs (ceux de Lisbonne, Wellington, Ancône, Addis Abeba, Valladolid, Tonga) ont pris part en octobre dernier au synode extraordinaire sur la famille, celui d'Ancône par appel direct du pape. Deux parmi ces derniers, le Néo-zélandais Dew et l'italien Menichelli se sont rangés en soutien de la communion aux divorcés remariés et de la reconnaissance des unions homosexuelles. En choisissant Dew comme nouveau cardinal de cette aire géographique, au lieu de l'archevêque de Sydney Anthony Colin Fisher, successeur du cardinal George Pell et, comme lui, intransigeant défenseur de l'indissolubilité du mariage, le pape François a révélé encore une fois en quelle direction vont ses sympathies, au sujet de la pastorale de la famille.
La vigile de l’Epiphanie, comme tant d’autres, a été supprimée par Pie XII. Cela dit, cette vigile n’en était pas vraiment une. Elle n’avait aucun caractère pénitentiel, et sa liturgie était celle du dimanche dans l’octave de la Nativité. C’était comme un dernier chant de Noël avant de passer à l’Epiphanie. Les seules différences étaient l’évangile, qui était celui du retour d’Egypte, et, aux matines, ce sermon donné par les bréviaires comme de saint Augustin mais qui n’est pas de lui (même s’il pourrait l’être…) :
Notre Seigneur Jésus-Christ, qui est éternellement, mes très chers frères, le Créateur de tous les hommes, est devenu aujourd’hui notre Sauveur, en naissant d’une mère. Il est né pour nous aujourd’hui dans le temps, par amour, afin de nous conduire à l’éternité du Père. Dieu s’est fait homme, afin de faire l’homme Dieu ; le Seigneur des Anges s’est fait homme aujourd’hui, afin que l’homme puisse manger le pain des Anges. Aujourd’hui a été accomplie cette prophétie, qui dit : « Cieux, versez d’en haut votre rosée, et que les nuées pleuvent un juste ; que la terre s’ouvre et qu’elle germe un Sauveur. » Le Créateur est donc devenu créature, afin de retrouver ce qui était perdu. Car l’homme le reconnaît ainsi dans les Psaumes : « Avant que je fusse humilié, j’ai péché. » L’homme a péché, et est devenu coupable ; Dieu est né homme, afin de délivrer le coupable. L’homme donc est tombé ; mais Dieu est descendu. L’homme est tombé misérablement, Dieu est descendu miséricordieusement. L’homme est tombé par son orgueil, Dieu est descendu avec sa grâce. O miracle, ô prodige, mes frères ! Les lois de la nature sont changées pour l’homme ! Un Dieu naît, une vierge devient mère, la parole de Dieu la rend féconde ; elle est mère et vierge tout ensemble ; mère, elle conserve sa virginité ; vierge, elle enfante un fils ; elle reste pure, mais elle n est pas stérile. Elle met au monde celui qui seul est né sans péché, et qu’elle a conçu, non par la concupiscence de la chair, mais par l’obéissance de l’esprit.
Les hymnes des vêpres, des matines et des laudes sont tirées d’un long poème de 49 à 52 strophes, selon les manuscrits, et longtemps attribué à saint Bernard. Sans l’ombre d’un doute, disaient plusieurs spécialistes, auxquels s’opposait le seul dom Guéranger, pour qui il ne faisait aucun doute que le texte était de la plume d’une abbesse bénédictine du XIVe siècle. Mais on découvrit peu après, à Oxford, un manuscrit du XIIe siècle. Donc de l’époque de saint Bernard. Mais dom Pothier découvrit ensuite un manuscrit du… XIe siècle. Il s’ensuit que ce texte, dont maintes formules paraissent être de saint Bernard ou à la manière de saint Bernard, a été écrit… avant saint Bernard…
Le poème commence par Jesu dulcis memoria, ce qui est le début de l’hymne des vêpres et qui est le plus connu.
En dehors des textes de la Sainte Ecriture et des… sermons de saint Bernard aux matines, c’est tout ce qu’il y a d’ancien dans cet ensemble liturgique qui date du XVIIIe siècle et fait (pauvre) doublon avec la somptueuse liturgie de la Circoncision.
Messe de clôture du synode de 2012
Jesu, dulcis memória, Dans vera cordis gáudia : Sed super mel, et ómnia, Eius dulcis præséntia.
Jésus ! Nom de douce souvenance, qui donne au cœur les joies véritables ; mais plus suave que le miel et toutes les douceurs, est la présence de Celui qui le porte.
Nil cánitur suávius, Nil audítur iucúndius, Nil cogitátur dúlcius, Quam Iesus Dei Fílius.
Nul chant plus mélodieux, nulle parole plus agréable, nulle pensée plus douce, que Jésus, le Fils de Dieu.
Jesu, spes pœniténtibus, Quam pius es peténtibus ! Quam bonus te quæréntibus ! Sed quid inveniéntibus ?
Jésus ! espoir des pénitents, que vous êtes bon pour ceux qui vous implorent ! bon pour ceux qui vous cherchent ! Mais que n’êtes-vous pas pour ceux qui vous ont trouvé !
Nec lingua valet dícere, Nec líttera exprímere : Expértus potest crédere, Quid sit Jesum dilígere.
Ni la langue ne saurait dire, ni l’écriture ne saurait exprimer ce que c’est qu’aimer Jésus ; celui qui l’éprouve peut seul le croire.
Sis, Jesu, nostrum gáudium, Qui es futúrus præmium : Sit nostra in te glória, Per cuncta semper sǽcula. Amen.
Soyez notre joie, ô Jésus, vous qui serez notre récompense : que notre gloire soit en vous, durant tous les siècles, à jamais. Amen.