Jugeant conformément au droit, le tribunal administratif de Cayenne a ordonné au conseil général de rétablir sans délai le versement du salaire des prêtres du diocèse. (J’avais évoqué l’affaire ici.)
Mais le président du conseil général, Alain Tien-Liong, déclare ouvertement qu’il ne paiera pas, parce que le conseil général n’a plus d’argent et que les sommes qui devaient être attribuées aux prêtres ont servi à financer 23 nouveaux pompiers… Il ajoute qu’il va saisir le Conseil d’État, et même attaquer l’État en justice, pour demander le remboursement des salaires versés depuis 1946, année de la création du département. Soit 70 millions d’euros…
En attendant, le conseil général est condamné à verser 300 € de frais de justice par prêtre, soit 8.000 € au total…
Commentaires
Bel exemple donné par un président de Conseil Général: son opinion aurait plus de valeur que la loi, même rappelée par le Tribunal Administratif?
Ben alors, que les Guyanais cessent de payer leurs impôts locaux, en arguant qu'ils utiliseront cette somme de manière bien plus efficace que les collectivités territoriales...
Fou, je ne crois pas qu'il le soit. Plutôt déterminé à atteindre ses fins.
En saisissant le conseil d'état, en exigeant de l'état le remboursement des 70 millions déjà versés, il veut tout simplement obliger l'état à se prononcer sur la situation actuelle en abrogeant au mieux la loi qui l'oblige au financement de ce clergé, et pour ce faire demande la Lune ou disons plutôt ce qu'il sait pertinemment ne pas pouvoir obtenir pour atteindre au moins la fin de cette obligation qui lui est faite. Dans l'ambiance anticléricale actuelle, je serai étonné si le conseil d'état ne lui donne pas raison, ou à l'inverse ne l'oblige pas aussi à financer tous les autres cultes.