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  • Les colombes de la « paix »

    Les deux « colombes de la paix » lâchées hier à l’issue de l’Angélus papal ont immédiatement été attaquées par un corbeau et un goéland. Les images de l’AP sont spectaculaires.

    On lit partout qu’il s’agissait de la paix en Ukraine et que l’attaque est donc un mauvais présage pour l’Ukraine. Mais non. Les colombes ont été lâchées par deux enfants qui étaient avec le pape au titre de l’Action catholique de Rome (ACR). La fille a lu un message qui disait notamment :

    « C’est pourquoi nous avons récolté des dons destinés à des enfants et à des jeunes d’Haïti pour rendre possible la construction de lieux de détente, de rencontre et de sport. Ainsi, dans cette région détruite par des catastrophes naturelles, une espérance pourra renaître à partir de la joie et des sourires des jeunes. Nous confions donc notre message de paix à ces colombes, dans l’idée qu’elle puisse arriver partout, parce que la paix est comme le vent, elle souffle fort, elle peut rejoindre chacun, en particulier ceux qui en ont le plus besoin. »

    Il s’agissait donc d’abord de Haïti, et de la paix partout dans le monde parce que les enfants ont besoin de la paix. C’est donc un mauvais présage pour Haïti peut-être, et pour la paix partout. Parce qu’un monde qui s’éloigne de Dieu ne peut pas connaître la paix.

  • Saint Jean Chrysostome

    Extrait de son homélie sur l’évangile d’hier (homélie 26 sur saint Mathieu):

    « Car moi qui ne suis qu’un homme soumis à d’autres. » C’est-à-dire, je ne suis qu’un homme et vous êtes Dieu. Je suis soumis à d’autres, et vous ne dépendez de personne. Si donc étant homme et soumis à d’autres, j’ai néanmoins tant d’autorité, que ne devez-vous point faire, vous qui êtes Dieu et indépendant de tout ? En parlant ainsi il veut raisonner non d’égal à égal, mais du moins au plus. Si moi qui ne suis que ce que sont ceux qui m’obéissent, et qui suis même soumis à d’autres plus puissants que moi, j’obtiens néanmoins dans ma charge, quoique bien petite, une telle obéissance; si mes subordonnés exécutent, sans hésiter, chacun les différents ordres que je leur donne; en effet, je dis à celui-ci: va et il va; à celui-là: viens, et il vient; combien plus pourrez-vous vous faire obéir en tout ce qu’il vous plaira de commander? Quelques-uns lisent ainsi ce passage: « Si moi qui ne suis qu’un homme, ayant sous moi des soldats. » Mais considérez surtout comment il montre que Jésus-Christ peut maîtriser la mort comme il ferait son esclave, et lui commander en maître absolu. Car en disant: « Je dis à mon serviteur: viens, et il vient; va, et il va », il semble dire à Jésus-Christ: Si vous défendez à la mort de venir où est mon serviteur, elle n’y viendra point; si vous lui commandez de s’en aller, elle s’en ira. Admirez donc, mes frères, jusqu’où allait la foi de cet homme ! Il prévient l’avenir, et il montre par avance ce que tout le monde devait reconnaître ensuite. Il déclare hautement que Jésus-Christ avait un empire souverain sur la vie et sur la mort, qu’il pouvait conduire jusqu’aux portes de l’enfer, et en rappeler. Il ne compare pas cette puissance de Jésus-Christ sur la mort seulement à l’autorité qu’il a sur ses soldats; mais ce qui est encore plus, au pouvoir qu’il a sur ses serviteurs. Cependant quoiqu’il ait une foi si vive, il ne se croit pas digne que Jésus-Christ entre chez lui. Mais Jésus-Christ, pour faire voir qu’il était très digne de cette grâce, lui en fait encore de bien plus grandes. Car il relève sa foi avec admiration. Il la propose pour modèle à tout le monde, et il lui donne infiniment plus qu’il ne lui avait demandé. Il ne lui demandait que la guérison de son serviteur, et il obtient une place dans le royaume du ciel.

  • 3e dimanche après l’Epiphanie

    L’évangile de ce dimanche conte deux miracles : la guérison d’un lépreux et celle du serviteur du centurion.

    Pour la première, Jésus utilise à la fois le geste et la parole. Il touche le lépreux en disant : Sois purifié. C’est le principe du sacrement : Jésus nous touche par un élément matériel, comme l’eau du baptême, et produit la grâce par sa parole transmise par l’Eglise et dite par un ministre.

    Pour la seconde guérison, Jésus n’utilise que la parole. Car sa parole, parole du Verbe, est toute puissante. Il doit le montrer. Et il le montre de façon spectaculaire en guérissant à distance le serviteur d’un païen qui croit à cette puissance. Jésus dit à ce militaire romain qu’il va aller guérir son serviteur, et le militaire refuse parce qu’il croit fermement que Jésus peut le guérir d’un seul mot, d’une seule pensée. D’où l’exclamation de Jésus : « Je n’ai pas trouvé une telle foi en Israël. »

    La réponse du centurion est devenue la prière avant la communion, en remplaçant simplement « serviteur » par « âme » : « Domine, non sum dignus ut intres sub tectum meum, sed tantum dic verbo, et sanabitur anima mea. »

    Il est regrettable que (presque*) toutes les traductions de « dic verbo » soient : « Dis un mot », ou « dis une parole ». Car le texte ne dit pas cela. Il a « verbo », à l’ablatif, et non « verbum », à l’accusatif : « verbo » n’est pas un complément d’objet de « dic ». Il traduit exactement le grec εἰπὲ λόγῳ (ipé logo), où λόγῳ est un datif (correspondant à l’ablatif latin), alors que Matthieu utilise ailleurs tout à fait normalement le verbe « dire » avec la « parole » à l’accusatif.

    Le sens de l’expression est : « Dis, avec une parole, par ta parole » (ce sera le cas de nouveau quelques versets plus loin quand Jésus chassera les mauvais esprits λόγῳ, par sa parole). Et « dire » a ici le sens de « donner un ordre », comme le centurion lui-même l’illustre juste après (« j'ai des soldats sous mes ordres ; et je dis à l'un : Va ! et il va »). Le sens est donc : « D’un mot, donne l’ordre que mon serviteur sois guéri. »

    On doit remarquer que saint Matthieu aurait pu utiliser un autre mot. Notamment « ῤῆμα ». Mais il utilise « logos ». Et il n’est évidemment pas interdit d’entendre : « Dis, par le Verbe, et mon serviteur sera guéri ».

    Je ne suis pas digne que tu entres sous mon toit, mais dis, donne l’ordre, par le Verbe, parce que tu es le Verbe, et mon âme sera guérie.

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    * En français, il n’y a que la Bible « du Monde Nouveau », c’est-à-dire des Témoins de Jéhovah, et la traduction du Nouveau Testament par le protestant Edmond Stapfer, qui aient cherché à rendre le vrai sens : « donne seulement un ordre ».

    Addendum. - J'avais oublié la Bible Osty, qui dit: "Commande seulement d'une parole." Il y a donc au moins une Bible catholique qui a tenu compte de l'ablatif.

  • Tragique

    Selon un sondage BVA, 78% des Français approuveraient l’amendement supprimant la notion de "détresse" pour une femme voulant tuer l’enfant qu’elle porte en elle.

    Pire encore, 73% des catholiques approuveraient cet amendement.

    Si vraiment près des trois quarts des « catholiques », et plus des trois quarts des Français pensent cela, c’est qu’on est vraiment tombé dans la plus noire barbarie.

  • L’AGRIF contre Mécary

    Suite au tweet de Caroline Mécary, avocate militante LGBT, appelant à la « vigilance » contre les « réactionnaires » pro-vie qui n’arrêteront que « que lorsqu’ils seront morts », l’AGRIF porte plainte pour « provocation au meurtre des catholiques, infraction qui lui fait encourir 5 ans d'emprisonnement ».

    L'AGRIF rappelle que le président d’Act Up vient d'être mis en examen sur sa plainte pour appel au meurtre des chrétiens.

  • Les spécialistes…

    Dans Contre Celse, IV, 71, Origène cite un propos de saint Paul, trois mots de la première épître aux Corinthiens, 2, 13. Une note de l’édition des Sources chrétiennes, réalisée par le père jésuite Marcel Borret, nous dit que « le passage est difficile ». Et il nous cite six traductions différentes, de la Bible de Jérusalem à Crampon. Et finalement, dit-il : « Je traduis comme Chadwick. » A savoir Henry Chadwick, grand traducteur d’Origène… en anglais.

    Or, traduit en français de la géniale traduction anglaise, le propos de saint Paul donne : « comparant les choses spirituelles aux spirituelles ».

    Ce qui est littéralement la traduction de la Vulgate : « spiritualibus spiritualia comparantes ».

    Autrement dit, cela fait plus de 1.500 ans que l’Eglise propose et garantit cette traduction, que le P. Borret a découverte chez Henry Chadwick…

    Mais la Vulgate, c’est d’un commun…

  • Conversion de saint Paul

    La conversion de saint Paul sur le chemin de Damas, ou plutôt Saul terrassé par Jésus sur la route : cet épisode est raconté trois fois dans les Actes des apôtres (chapitres 9, 22, 26). La première fois par le narrateur, saint Luc, la deuxième fois par saint Paul lui-même dans son discours de Jérusalem, la troisième fois par saint Paul dans sa défense devant le roi Agrippa (dernier roi hérodien et dernier roi des juifs) et sa sœur Bérénice (qui séduira Titus).

    Les trois récits sont très proches. Le premier est centrée sur Saul, qui est entouré d’une vive lumière, tombe par terre et entend le Christ. Ceux qui accompagnent Saul sont restés debout, ils sont stupéfaits d’entendre une voix sans voir le locuteur.

    Dans le deuxième récit, saint Paul, en « langue hébraïque », raconte aux juifs de Jérusalem (qui l’ont fait prisonnier et veulent en découdre) la même histoire. Avec une différence : ceux qui l’accompagnaient, dit-il, voyaient la lumière, mais n’entendaient pas la voix de celui qui lui parlait.

    Dans le troisième récit, où saint Paul s’exprime en grec, tout le monde tombe par terre quand la lumière enveloppe le groupe. La suite, c’est uniquement le dialogue entre Jésus, qui s’exprime en « langue hébraïque », et Saul. Le discours de Jésus est ici beaucoup plus long, et résume toute la mission de saint Paul.

    C’est dans ce troisième récit que Jésus dit à Saul : « Il t’est dur de regimber contre l’aiguillon [littéralement : les aiguillons]. »

    Dans la Vulgate sixto-clémentine, cette phrase se trouve aussi dans le premier récit : elle se trouvait dans un certain nombre de manuscrits latins, mais seulement dans deux manuscrits grecs, dont un du XIIe siècle.

    Ce qui est fort curieux est que sa seule place indiscutablement authentique est dans le troisième récit, là où saint Paul précise que le Christ lui parle en « langue hébraïque ». Or « regimber contre l’aiguillon » est une locution proverbiale grecque, passée en latin, dont on ne trouve aucun exemple en « langue hébraïque » (araméen ou hébreu).

    Le père Spicq, d’esprit pourtant plutôt traditionnel, n’hésite pas à affirmer qu’il n’est « guère vraisemblable que le Christ ait cité littéralement Euripide ou quelque auteur classique » (alors qu’il a montré auparavant que c’était une locution proverbiale très répandue), et donc que c’est « saint Luc qui s’est servi d’une métaphore traditionnelle pour exprimer l’ordre du Seigneur coupant court à toute velléité de résistance du pharisien Saul, celle-ci serait à la fois douloureuse et vaine ». Et il cite même en note le P. Jacques Dupont, qui, auréolé de sa réputation de grand spécialiste des Actes des apôtres, n’hésite pas à affirmer qu’il s’agit d’un « enjolivement littéraire (sic) exprimant d’ailleurs très heureusement le genre de violence que Paul a subi à cette heure décisive pour lui ».

    Vous, je ne sais pas, mais moi, je trouve qu’il y a comme une désagréable impiété à parler de façon si désinvolte d’un propos dont saint Paul affirme qu’il est du Seigneur, et que saint Luc rapporte en sachant que les "notables" qui ont assisté à l'audience pourraient l'accuser d'affabuler.

  • Ce qui s’appelle botter en touche

    Andrej Babis, le milliardaire slovaque président du parti « Action des citoyens mécontents », pressenti pour devenir ministre des Finances de la République tchèque (il a créé la surprise aux élections d’octobre, obtenant 47 sièges au Parlement : c’est le deuxième groupe), a déclaré :

    « Que notre pays adopte l’euro ne me pose certainement aucun problème, mais, bien sûr, sans prendre de responsabilité pour la Grèce ou l’Espagne. »

  • La Commission contre Malte

    Finalement, après avoir dit qu’on n’y pouvait rien puisque cela relevait de la souveraineté des Etats membres, mais ensuite que c’était très mal et contraire aux principes du droit international, la Commission européenne a décidé d’examiner la possibilité d’une plainte contre Malte devant la Cour de Justice de l’UE, à propos de la vente de passeports.

    Viviane Reding a demandé à des juristes de voir si Malte ne serait pas coupable de violation de l’article 4.3 du traité européen qui dit que les Etats membres doivent agir selon le « principe d’une coopération sincère ». Et les dits juristes auraient déjà exhumé quelques arrêts de la Cour de Justice permettant d’aller dans ce sens…

    Car il ne sera pas dit qu’on laisse quoi que ce soit à la souveraineté des Etats membres…

  • Les persécutions en Inde

    Le Rapport sur les persécutions 2013 en Inde, élaboré par un forum d’organismes et organisations chrétiennes de la société civile indienne, recense 4.000 cas de violences antichrétiennes ont été enregistrés en 2013. Plus de 200 constituent de graves cas de persécution, intervenus surtout dans certains Etats, en particulier le Karnataka – où, malgré l’alternance politique, la persécution chrétienne est la plus répandue – et le Maharastra – qui « semble constituer le prochain laboratoire de l’extrémisme hindou ».

    Les épisodes comprennent le meurtre de 7 fidèles dont un mineur, des abus et des coups ayant intéressé 1.000 femmes, 500 enfants et environ 400 prêtres et pasteurs de différentes confessions, des attaques contre plus de 100 églises et lieux de culte chrétien.

    (Fides)