Pour moi c’est toujours la vigile de saint Jacques, même si elle a été officiellement supprimée, comme la plupart des autres, en 1955.
Cette vigile « se trouve déjà dans le Martyrologe Hiéronymien » (le plus ancien calendrier liturgique que nous avons), notait le bienheureux cardinal Schuster.
« La messe de la Vigile respire l’esprit de la primitive Église », soulignait quant à lui Dom Pius Parsch.
Cette messe ne pouvait donc pas déplaire aux archéologues liturgistes qui étaient déjà en train de prendre le pouvoir.
Or elle a été supprimée du missel par le fait même de la suppression de la vigile.
De même qu’a donc été supprimée de l’office la belle homélie de saint Grégoire le Grand (« De même que les nombreux rameaux d’un arbre proviennent d’une seule racine, ainsi toutes les vertus procèdent de la seule charité. Le rameau de la bonne œuvre n’a de vie et de verdeur que s’il demeure uni à la racine de la charité. »)
En 1955, le grand déboisement avait commencé…
Et je ne sais toujours pas pourquoi les vigiles ont été supprimées. Je n’ose penser que c’était pour supprimer un jour de jeûne en attendant de tous les supprimer…
Da, quǽsumus, omnípotens Deus : ut beáti Jacobi Apóstoli tui, quam prævenímus, veneránda sollémnitas, et devotiónem nobis áugeat et salútem.
Accordez-nous, nous vous en prions, ô Dieu tout-puissant, que la solennité vénérable du bienheureux Jacques, votre Apôtre, que nous anticipons, augmente en nous la dévotion et assure notre salut.