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  • Amos et Benoît XVI

    Extrait de l’homélie de Benoît XVI à Frascati :

    "Amos prêche avec une grande énergie contre les injustices, dénonçant surtout les abus des rois et des notables, abus qui offensent le Seigneur, et rendent vains les actes de culte. Alors Amatsia, prêtre de Béthel, ordonne à Amos d'abandonner. Il répond que ce n'est pas lui qui a choisi cette mission, mais le Seigneur qui a fait de lui un prophète et l'a envoyé là, dans le royaume d'Israël. Par conséquent, qu'il soit accepté ou rejeté, il continuera à prophétiser, à prêcher ce que Dieu dit et non pas ce que les gens veulent entendre. Et cela reste le mandat de l'Eglise: elle ne prêche pas ce que veulent s'entendre dire les puissants. Son critère est la vérité et la justice, même si c'est contre les applaudissements et contre la puissance humaine."

     

  • 450e anniversaire de la réforme du Carmel

    Benoît XVI a envoyé un message à l'évêque d'Avila (Espagne) pour le 450e anniversaire de la fondation du couvent Saint-Joseph et le début de la réforme du Carmel par sainte Thérèse de Jésus : L'anniversaire de cette réforme, « qui nous comble de joie intérieure, est né de la prière et a tendu à la prière. Par le retour à la règle primitive et l'abandon de la règle amendée, Thérèse a voulu un mode de vie favorisant la rencontre personnelle avec le Seigneur, ce pourquoi il fallait s'isoler pour le rencontrer en soi, sans s'éloigner d'un pareil visiteur ».

    « Sainte Thérèse d'Avila a proposé un nouveau style de vie carmélitaine dans un monde en mutation, des temps durs comme disait cette maîtresse de spiritualité... “Le monde brûle, on veut juger le Christ et abattre son Eglise. Mes sœurs, il n'est plus temps de traiter avec Dieu de questions sans importance.” »

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  • Notre Dame du Mont Carmel

    (Depuis la réforme de 1960, la fête de l’ordre des carmes n’est plus qu’une commémoraison au calendrier romain.)

    Antienne du Benedictus (Cantique des cantiques 7, 5):

    Caput tuum ut Carmélus, et comæ cápitis tui sicut púrpura Regis vincta canálibus, allelúia.

    Ta tête est comme le Carmel ; et les cheveux de ta tête, comme la pourpre d’un roi, liés et teints dans les canaux des teinturiers, alléluia.

    Antienne du Magnificat (Isaïe 35, 2):

    Glória Líbani data est ei, decor Carméli et Saron, allelúia.

    La gloire du Liban lui a été donnée, la beauté du Carmel et de Saron, alléluia.

  • 7e dimanche après la Pentecôte

    L’antienne d’offertoire est généralement un verset de psaume. Ce n’est pas le cas ce dimanche. Et il s’agit d’un extrait d’un texte très particulier.

    Comme un holocauste de béliers et de taureaux, ou des milliers d’agneaux gras, qu’ainsi notre sacrifice paraisse aujourd’hui devant vous et qu’il vous soit agréable, car ceux qui ont confiance en vous ne seront pas confondus, Seigneur.

    Il s’agit d’un extrait de la prière des trois jeunes Hébreux (par la voix de l’un d’eux, Azarias) - dans le livre de Daniel - qui vont être jetés dans les flammes. Ce texte, comme le cantique que chanteront les trois Hébreux dans la fournaise, se trouve dans la Bible grecque (donc aussi dans la Bible latine), mais pas dans la Bible juive. Ces deux textes ont été « ajoutés » à la Bible hébraïque, nous affirment sans sourciller les grands savants, dont des collègues nous disent que ces textes datent sans doute du deuxième siècle avant Jésus-Christ... comme le reste du livre de Daniel…

    La vérité, qu’aucun spécialiste n’ose dire ni même penser, est évidemment que les rabbins ont supprimé ces deux textes de leur Bible, parce qu’ils étaient trop utilisés par les chrétiens…

    L’épisode de la prière et du « cantique des trois enfants dans la fournaise » a lieu au moment où Antiochus Epiphane a interdit le culte du Temple (168-165), avant que Judas Macchabée libère le Temple et restaure le culte. C’est ce que précise le verset avant celui qui est repris dans l’offertoire : « Il n’y a plus actuellement ni prince, ni chef, ni prophète, ni holocauste, ni sacrifice, ni oblation, ni encens, ni endroit pour vous offrir les prémices, afin que nous puissions trouver votre miséricorde. »

    Ainsi, les trois Hébreux demandent à Dieu que leur sacrifice remplace celui des milliers d’agneaux (des myriades, dit le grec) et les holocaustes de béliers et de taureaux. Bref, que leur sacrifice personnel ait la même valeur que tous les sacrifices du Temple, et remplace pour toujours les sacrifices du Temple, qui n’existent plus. L’annonce du sacrifice du Christ (avec allusion à la  Sainte Trinité) est transparente. C’est pourquoi il est lu intégralement à la messe du jeudi de la Passion.

    En outre, et cela est tout aussi particulier, la prière dite « secrète » qui conclut l’offertoire est en rapport direct avec l’antienne : elle en explicite le sens en se servant de l’épître aux Hébreux, et remontant comme elle à la première prophétie en acte du Sacrifice, celle d’Abel :

    Dieu, vous avez sanctionné les divers sacrifices offerts sous la loi par la perfection d’un sacrifice unique : recevez ce sacrifice que vous présentent vos dévots serviteurs, et sanctifiez-le au moyen d’une bénédiction pareille à celle qu’obtinrent les dons d’Abel ; afin que ce que chacun de nous a offert en l’honneur de votre majesté, profite à tous pour le salut.

  • Russie : les lobbies devront dire s’ils sont financés par l’étranger

    Les députés russes ont adopté à la quasi unanimité en seconde lecture le projet de loi qui impose aux ONG recevant des fonds étrangers de s'enregistrer comme « agents de l’étranger » auprès du ministère de la Justice et de publier deux fois par an un rapport sur leurs activités.

    Autrement dit les lobbies financés par les Etats-Unis devront apparaître comme tels.

    Si l’on détourne son attention du tollé international orchestré par les lobbies, on ne peut que remarquer que cette décision est tout simplement normale dans un Etat souverain et un Etat de droit.

    CQFD :

    Le département d'Etat américain a exprimé ses "profondes préoccupations". Le ministère russe des Affaires étrangères a répliqué en dénonçant une "grave interférence" américaine dans les affaires intérieures russes.

  • Éclatement de l'euro : l’avis de Merrill Lynch

    Une étude de Bank of America Merrill Lynch évalue l’impact de la fin de l’euro pour les divers pays de la zone. Conclusion :

    « C'est l'Italie et l'Irlande qui auraient le plus à gagner d'une sortie ordonnée, alors que l'Allemagne, l'Autriche, et la Finlande seraient les grandes perdantes d'un tel scénario. Des pays périphériques, c'est l'Espagne qui aurait le moins à gagner d'un éclatement de la zone euro. »

     

  • Un (nouveau) signe du gouvernement pakistanais

    Le 11 juillet, le gouvernement pakistanais a approuvé une réforme qui augmente le nombre des sièges réservés à l’Assemblée nationale aux minorités religieuses : ils passeront de 10 à 15. De nouveaux sièges leur reviendront également dans les assemblées provinciales. D’autre part, depuis l’an dernier le nombre des sénateurs est passé, par décret présidentiel, de 100 à 104, les 4 nouveaux sièges (un par province) étant réservés aux minorités religieuses : mais ces sièges ne sont toujours pas pourvus…

    Le ministre pour l’Harmonie nationale, le catholique Akram Gill, souligne que cette réforme est le « fruit d’un effort considérable » et que les minorités religieuses seront « désormais en mesure d’être mieux représentées politiquement » au moment où elles en étaient arrivées « à désespérer et à penser que le gouvernement se désintéressait de leur sort ».

    Le problème est le fossé de plus en plus béant entre la bienveillance du pouvoir envers les minorités (conformément aux volontés du fondateur du Pakistan et à la Constitution) et la montée de l’islamisme dans la population.

  • Saint Bonaventure

    Comme à l'exemple de notre bienheureux père, dont je suis, malgré mon indignité parfaite, le septième successeur dans la charge de supérieur général de mes frères, je brûlais du désir de trouver la paix; il m'est arrivé, par une grâce du ciel, de me retirer au mont Alverne, comme en un lieu de repos, afin d’y chercher cette paix de l'âme, trente-trois ans après que saint François y eut séjourné. Là, méditant par quels exercices spirituels je pourrais m'élever jusqu'à Dieu, je me rappelai entre autres choses le miracle arrivé à notre père en ce lieu même, la vision d'un séraphin ailé, qui lui apparut crucifié. Après y avoir réfléchi, il me sembla aussitôt que cette vision nous représentait le ravissement de François en sa contemplation, et qu'elle nous montrait la voie pour y parvenir. Car par les six ailes du séraphin on peut entendre six élévations diverses où l'âme est illuminée successivement, et qui lui sont comme autant de degrés pour arriver, au milieu des ravissements enseignés par la sagesse chrétienne, à la possession de la paix.

    Or, la voie qui y conduit n'est autre qu'un amour très-ardent pour Jésus crucifié; c'est cet amour qui, après avoir ravi saint Paul jusqu'au troisième ciel, le transformera en son Sauveur, de telle sorte qu'il s'écriait : Je suis attaché à la croix avec Jésus-Christ. Je vis; mais non, ce n'est plus moi qui vis, c'est Jésus-Christ qui vit en moi. C'est cet amour qui absorba tellement l'âme de François que ses traces se manifestèrent en sa chair lorsque, pendant les deux dernières années de sa vie, il porta en son corps les stigmates sacrés de la Passion.

    Ces six ailes du séraphin sont donc six degrés successifs d'illumination, qui partent de la créature pont nous conduire jusqu'à Dieu, à qui l'on ne saurait arriver que par Jésus crucifié. Car celui qui n'entre pas par la porte en la bergerie, mais y pénètre d'ailleurs, est un voleur et un larron ; mais celui qui s'introduira par la porte, entrera et sortira, et trouvera des pâturages en abondance. C'est pour cela que saint Jean nous dit dans l'Apocalypse : Bienheureux ceux qui lavent leurs vêtements dans le sang de l'Agneau, afin d'avoir droit à l'arbre de vie et d'entrer dans la ville sainte par les portes. Et par ces paroles, que semble-t-il indiquer autre chose, sinon qu'on ne peut arriver par la contemplation à la céleste Jérusalem à moins d'y entrer par le sang de l'Agneau, qui en est comme la porte?

    Au reste, on ne saurait être en aucune façon apte à ces saintes contemplations qui conduisent l'âme jusqu'aux ravissements, si l'on n'est, avec Daniel, un homme de désirs. Or, ces désirs s'enflamment en nous de deux manières : d'abord par les cris de la prière, qui nous fait pousser en notre cœur les gémissements les plus profonds ; et ensuite par l'éclat lumineux qui, dans la contemplation elle-même, pénètre notre âme lorsqu'elle s'est tournée directement et avec une vive attention vers le rayon de la céleste lumière. Je commence donc par inviter, au nom de Jésus crucifié, dont le sang nous purifie des souillures de nos crimes , celui qui lira cet ouvrage, à s'exercer aux gémissements de la prière, et je le conjure de ne pas croire qu'il suffise de la lecture sans l'onction, de la considération sans la dévotion, de la recherche sans l'admiration, de l'attention profonde sans la joie du cœur, de l'habileté sans la piété, de la science sans la charité, de l'intelligence sans l'humilité, de l'application sans la grâce, et de la lumière sans le souffle de la divine sagesse. C'est à ceux que la grâce céleste a prévenus, à ceux qui sont humbles et pieux, aux cœurs pleins de componction et de dévotion, aux cœurs marqués de l'onction suave d'une sainte joie, épris de l'amour de la sagesse suprême et embrasés du désir de la posséder, à ceux qui veulent sincèrement s'appliquer à glorifier Dieu, à l'aimer et à le goûter, c'est, dis-je, à ceux-là que je propose les considérations renfermés en ce livre, et je les prie de se souvenir que la lumière extérieure est peu de chose, ou même n'est rien, si le miroir de notre âme n'a été d'abord purifié et rendu propre à en réfléchir l'éclat. Commencez donc, ô homme de Dieu, par tourner vos regards vers l'aiguillon de votre conscience et par écouter les reproches qu'elle vous adresse, avant de les élever vers les rayons de la sagesse qui se répandent dans le miroir de votre âme, de peur que leur lumière éclatante ne vous éblouisse et ne vous fasse tomber dans un abîme de ténèbres plus profondes.

    Prologue de l’Itinéraire de l’âme à Dieu

     

  • Ils enterrent l’euro

    Le très sérieux quotidien allemand Die Welt publie un sondage où l’on voit que 56% des jeunes Allemands (14-24 ans) pensent que l’euro ne réussira pas à long terme, et 52% pensent que l’idée d’un avenir sans euro est bonne (très bonne pour 18%).

    Die Welt titre son article : La jeunesse allemande enterre l’euro.

  • Nouvelles d’Ubu

    Vendredi dernier la télévision nord-coréenne montrait un grand spectacle, genre Disneyworld, avec des personnages de bande dessinée qui dansaient (ce qui a provoqué les protestations de la société Walt Disney, qui n’avait donné aucune autorisation). Il y avait plusieurs tableaux, Mickey et Minnie, Winnie l'ourson, Blanche Neige, Dumbo, la Belle et la Bête. Chaque fois, on voyait en gros plan le « cher leader » Kim Jong-un applaudir. Il y eut aussi une version nord-coréenne de My way, des danseuses en minirobes, et aussi la projection de la scène finale de Rocky IV, quand le boxeur américain met KO le boxeur soviétique… Et Kim Jong-un d’applaudir de plus belle…

    Cette soirée faisait partie d’un « plan grandiose visant à apporter cette année un tournant sensible à la littérature et à l'art », selon l’agence de presse officielle.

    On savait que Staline était fou des comédies musicales américaines, et que Kim Jong-il avait une énorme collection de films américains, mais tout cela était resté secret. Les observateurs se demandent ce que signifie la soirée de vendredi. Si tant est que ce puisse avoir un sens.

    D’autre part Kim Jong-un était en compagnie d’une jeune femme, comme lors de ses précédentes apparitions publiques. Les spécialistes se sont demandé qui ce pouvait être. En fait il s’agit d’une chanteuse qui eut son heure de gloire en Corée du Nord il y a une dix, quinze ans. D’un stalinisme kitchissime