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7e dimanche après la Pentecôte

L’antienne d’offertoire est généralement un verset de psaume. Ce n’est pas le cas ce dimanche. Et il s’agit d’un extrait d’un texte très particulier.

Comme un holocauste de béliers et de taureaux, ou des milliers d’agneaux gras, qu’ainsi notre sacrifice paraisse aujourd’hui devant vous et qu’il vous soit agréable, car ceux qui ont confiance en vous ne seront pas confondus, Seigneur.

Il s’agit d’un extrait de la prière des trois jeunes Hébreux (par la voix de l’un d’eux, Azarias) - dans le livre de Daniel - qui vont être jetés dans les flammes. Ce texte, comme le cantique que chanteront les trois Hébreux dans la fournaise, se trouve dans la Bible grecque (donc aussi dans la Bible latine), mais pas dans la Bible juive. Ces deux textes ont été « ajoutés » à la Bible hébraïque, nous affirment sans sourciller les grands savants, dont des collègues nous disent que ces textes datent sans doute du deuxième siècle avant Jésus-Christ... comme le reste du livre de Daniel…

La vérité, qu’aucun spécialiste n’ose dire ni même penser, est évidemment que les rabbins ont supprimé ces deux textes de leur Bible, parce qu’ils étaient trop utilisés par les chrétiens…

L’épisode de la prière et du « cantique des trois enfants dans la fournaise » a lieu au moment où Antiochus Epiphane a interdit le culte du Temple (168-165), avant que Judas Macchabée libère le Temple et restaure le culte. C’est ce que précise le verset avant celui qui est repris dans l’offertoire : « Il n’y a plus actuellement ni prince, ni chef, ni prophète, ni holocauste, ni sacrifice, ni oblation, ni encens, ni endroit pour vous offrir les prémices, afin que nous puissions trouver votre miséricorde. »

Ainsi, les trois Hébreux demandent à Dieu que leur sacrifice remplace celui des milliers d’agneaux (des myriades, dit le grec) et les holocaustes de béliers et de taureaux. Bref, que leur sacrifice personnel ait la même valeur que tous les sacrifices du Temple, et remplace pour toujours les sacrifices du Temple, qui n’existent plus. L’annonce du sacrifice du Christ (avec allusion à la  Sainte Trinité) est transparente. C’est pourquoi il est lu intégralement à la messe du jeudi de la Passion.

En outre, et cela est tout aussi particulier, la prière dite « secrète » qui conclut l’offertoire est en rapport direct avec l’antienne : elle en explicite le sens en se servant de l’épître aux Hébreux, et remontant comme elle à la première prophétie en acte du Sacrifice, celle d’Abel :

Dieu, vous avez sanctionné les divers sacrifices offerts sous la loi par la perfection d’un sacrifice unique : recevez ce sacrifice que vous présentent vos dévots serviteurs, et sanctifiez-le au moyen d’une bénédiction pareille à celle qu’obtinrent les dons d’Abel ; afin que ce que chacun de nous a offert en l’honneur de votre majesté, profite à tous pour le salut.

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