Cette année, ce dimanche est le dernier du cycle de Noël. Le dimanche suivant sera celui de la Septuagésime, qui commencera de nous orienter vers le mystère pascal. Entre ces deux dimanches il y aura la dernière épiphanie : la lumière de la Chandeleur. Qui est la lumière du Christ, lumière pour toutes les nations : « Lumen ad revelationem gentium », comme le dit le vieillard Siméon en prenant dans ses bras l’enfant Jésus.
C’est dans ce contexte que doit être lu l’évangile de ce jour, celui de la tempête apaisée.
D’une part, il s’agit encore d’une épiphanie, d’une manifestation de Jésus qui se révèle comme Dieu : il commande aux éléments, il est bien le Seigneur qui calme une tempête identique, ou plutôt cette tempête même, et nos tempêtes intérieures, dans le psaume 106.
D’autre part, il s’agit d’une préparation à la période qui va suivre.
A Noël, « le Christ a fondé sur la terre le royaume de lumière », explique Dom Pius Parsch. « Maintenant l’Église nous prépare au cycle pascal, dans lequel nous verrons d’abord la lumière combattue par les ténèbres. Cet accent de la Passion se fait déjà entendre légèrement à travers le temps de Noël, aujourd’hui il retentit dans le mugissement des flots en fureur. Nous ne tarderons plus guère à voir le Sauveur environné des flots de la douleur, il sera englouti par eux, mais il sortira vainqueur. »