L’Institut Pontifical de Musique Sacrée fête son centenaire, par un important congrès. Il devait y avoir une audience du pape, et une lettre apostolique. Puis on a fait savoir qu’il n’y aurait pas d’audience, ni de lettre apostolique, mais seulement un message du pape. Lequel n’a même pas été rendu public par la salle de presse du Saint-Siège et n’a pas été cité par Radio Vatican…
Sandro Magister se penche sur cette attitude insolite, et conclut :
« Il est désormais évident que Benoît XVI, en sélectionnant de manière drastique ses engagements, a renoncé à agir et à prendre des décisions en ce qui concerne la musique sacrée.
« Mais il est également trop clair, désormais, que ceux qui décident à sa place dans ce domaine – à la secrétairerie d’État comme à la préfecture de la maison pontificale ou ailleurs – agissent souvent de manière différente et parfois opposée à ce que pense le pape.
« Une fois cet écart constaté, ce qui reste incompréhensible, c’est pourquoi le pape Benoît XVI le tolère.
« Autrement dit, ce qui reste incompréhensible, c’est pourquoi il a décidé de renoncer à quelques décisions opérationnelles simples pour lesquelles il était et il est pleinement libre de son choix, dans un domaine comme celui-ci, qu’il considère comme tellement crucial et à propos duquel il a des idées tellement claires. Et pourquoi il a abandonné ces décisions à des hommes qui, au vu de ce qu’ils font, ne l’aident certainement pas dans son effort pour rendre de la lumière et de la "splendeur de la vérité", y compris musicale, à la liturgie catholique. »