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  • Benoît XVI dans l’avion

    Aux journalistes qui l’interrogeaient, dans l’avion qui le mène au Brésil, sur la menace d’excommunication évoquée par les évêques mexicains contre les politiciens qui ont voté la légalisation de l'avortement à Mexico, Benoît XVI a répondu : « Cette menace n'est pas arbitraire et elle est prévue par le Code de droit canon. Il est écrit dans le droit que le meurtre d'un enfant est incompatible avec la communion et les évêques n'ont rien fait d'arbitraire, ils ont seulement mis en lumière ce qui est prévu par le droit de l'Eglise. » Le porte-parole du Vatican, le P. Lombardi, a précisé ensuite aux journalistes que l'Eglise mexicaine n'ayant pas excommunié le maire de Mexico qui a permis la légalisation de l'avortement, le pape ne l'avait pas fait lui non plus, mais que les hommes politiques qui ont voté cette mesure se sont « auto-exclus de la communion ».

    Concernant son séjour au Brésil, le pape a déclaré que « le contenu du voyage est essentiellement religieux ». « Nous devons devenir davantage missionnaires, ou plus dynamiques, pour offrir des réponses à la soif de Dieu », a-t-il ajouté, évoquant la fuite des catholiques vers des sectes pentecôtistes. La progression des sectes « est une préoccupation commune et l'assemblée des évêques », la Ve Conférence générale de l'épiscopat d'Amérique latine et des Caraïbes (Celam) qui s'ouvre dimanche, « veut trouver une réponse convaincante à ce problème et y travaille déjà ».

    Il n’a rien dit sur la « politique de gauche »…

  • A la soupe chez Sarko

    Dans une tribune publiée par Le Figaro à la veille du conseil national de l'UDF qui doit voir la création du Mouvement démocrate, 22 députés UDF sortants (sur 29) affirment leur volonté « d'inscrire sans hésitation leur démarche dans la majorité présidentielle qui se dessine » autour de Nicolas Sarkozy, « tout en conservant leur autonomie au Parlement, et sans intégrer l’UMP ».

    Ces députés ont tous obtenu l’engagement (certains ont même exigé un engagement écrit !) qu’il n’y aura pas de candidat UMP dans leur circonscription...

  • Quel Sarkozy demain ?

    Nicolas Sarkozy avait dit dans une interview que s’il était élu il ne participerait pas aux cérémonies du 8 mai, afin de ne « pas donner l'impression d'une République à deux têtes » jusqu'à la passation de pouvoirs prévue le 16 mai.

    Pourtant il participera demain, aux côtés de Jacques Chirac, à la cérémonie de commémoration de l'abolition de l'esclavage et de la traite négrière…

    En mai 2006, Sarkozy avait exprimé sa « satisfaction de voir enfin s'organiser » une journée de commémoration de la traite négrière, de l'esclavage et de leurs abolitions. Il avait salué une initiative permettant de « rompre le silence » sur cette « partie douloureuse de notre histoire », et « d'honorer la mémoire des millions de victimes de ce système particulièrement inhumain ».

    Mais pendant la campagne présidentielle il n’a pas cessé de dire, et avec force, qu’il fallait en finir avec la repentance perpétuelle. Il est curieux que sa première cérémonie officielle soit celle de la commémoration de l’esclavage. On attend avec intérêt les propos de la République à deux têtes…

  • La population de Jérusalem

    Selon un rapport de l’Institut de Jérusalem pour les études israéliennes, la population arabe de Jérusalem (y compris les douze nouveaux quartiers juifs) a connu une croissance double de celle des juifs durant la dernière décennie. A ce rythme, la population juive pourrait passer de 66% à 60% d’ici 2020, et la population arabe de 34 à 40%. Les deux populations seraient à 50% en 2035. Le taux de natalité des Arabes est plus de deux fois supérieur à celui des juifs, et en outre des dizaines de milliers de familles juives ont quitté Jérusalem pour les colonies de Cisjordanie.

  • La Serbie dans le collimateur

    L’élection à la présidence du Parlement serbe du chef du parti radical serbe (celui de Seselj, emprisonné à La Haye ), Tomislav Nikolic, avec l’appui du parti démocrate de Serbie de Vojislav Kostunica, suscite des réactions d’indignation des vertueux démocrates européens et américains. (Rappelons seulement que le PRS a le groupe le plus important du Parlement...)

    C’est un « signe inquiétant », déclare le commissaire européen à l’élargissement Olli Rehn, qui dit espérer que cette élection n’annonce pas une alliance définitive entre le PRS et le parti de Kostunica, et se dit « surpris » du débat au parlement, où « dans certaines déclarations l’UE a été perçue comme un adversaire plutôt que comme un partenaire, un ami ». Sic.

    A Washington, le porte-parole du Département d’Etat s’est fendu d’une déclaration, dénonçant les propos de Tomislav Nikolic qui « rappellent les discours haineux de certains des plus mauvais jours de l’époque Milosevic ». Appelant les dirigeants serbes à « mettre une sourdine » à leur discours et à se « concentrer sur la façon de mieux intégrer la Serbie dans le monde et en Europe », il a lancé une menace à peine voilée : « Personne ne veut assister à des tentatives de relance destructrice du nationalisme qui n’aident pas la Serbie , qui n’aident pas ce processus à aller de l’avant et qui n’aident pas les Balkans à bâtir une région plus stable. »

    Parce que c’est sans doute bâtir une région plus stable que d’imposer un Kosovo indépendant et islamiste...

    Hasard du calendrier, la Serbie prendra vendredi la présidence tournante du Conseil de l'Europe. Le secrétaire général de l'institution, Terry Davis, se dit « préoccupé » par l'élection de Nikolic, issu d'un parti « dont le programme ne correspond pas aux valeurs défendues par le Conseil de l'Europe », et il a annulé la cérémonie de lever du drapeau européen qui devait avoir lieu samedi à Belgrade...

  • Le « mini-traité » déjà contesté

    Lors d’une rencontre avec la présidence allemande de l’Union européenne à Berlin (la circonstance n’est pas sans importance), le président de la commission constitutionnelle du Parlement européen, le social-démocrate allemand Jo Leinen, a déclaré que « le mini-traité proposé par Nicolas Sarkozy est inacceptable », et que la présidence de l’UE ne doit pas autoriser ce « pinaillage ».

    C’est un spectaculaire tir de barrage, alors que Sarkozy n’est même pas encore président de la République.

    Pour Jo Leinen, la proposition de Sarkozy est un « manque de respect » envers les 18 Etats membres qui ont ratifié le texte. Selon lui il faut garder le texte de la Constitution (ce qui n’est donc pas un manque de respect envers les peuples français et néerlandais), en lui adjoignant des déclarations politiques et des protocoles...

    Sarkozy a affirmé pendant la campagne qu’il avait le soutien de Zapatero, Blair et Merkel pour son « traité simplifié ».

  • Mosquée de Woippy : le FN écrit au préfet

    Thierry Gourlot, président du groupe FN au conseil régional de Lorraine, écrit au préfet de région pour lui demander de déférer au tribunal administratif la délibération du conseil municipal par laquelle a été lancé un appel d’offre pour la construction d’un prétendu « centre interculturel » qui est en réalité une mosquée de l’UOIF.

    Thierry Gourlot souligne qu’il y a là une « très grave violation de la loi », de trois points de vue différents :

    Le député-maire de Woippy, l’ineffable Grosdidier, dit son désaccord avec le fait que seuls trois cultes soient reconnus en Alsace-Moselle. Mais, comme la loi n’a pas été changée, il ne lui appartient pas de créer de son propre chef une nouvelle jurisprudence dans sa localité.

    La loi de 1905 ne s’applique pas en Alsace-Moselle. Mais toute délibération affectant des fonds municipaux doit être prise dans l’intérêt général. Or la création d’une mosquée ne correspond pas à la notion d’intérêt général au sens de la jurisprudence. Elle correspond au contraire à la satisfaction des intérêts particuliers d’un groupe de personnes.

    Les crédits proviennent de l’opération de rénovation urbaine (ORU). Il s’agit là d’un dévoiement total de fonds publics car les crédits de l’ORU n’ont pas vocation à servir pour la création d’un lieu de culte.

  • Suisse : vers une votation contre les minarets

    En Suisse, l’UDC a lancé une initiative populaire fédérale (une pétition pour un référendum) visant à interdire les minarets sur tout le territoire, en modifiant l’article 72 de la Constitution , qui charge la Confédération et les cantons de préserver la paix religieuse.

    Voici deux extraits de l’excellent texte de l’UDC, qu’on trouvera intégralement ici.

    « Le minaret en tant que bâtiment n'a pas de caractère religieux. Il n'est même pas mentionné dans le coran et dans les autres écritures saintes de l'islam. En fait, le minaret est le symbole d'une revendication de pouvoir politico-religieuse qui, au nom d'une prétendue liberté religieuse, conteste des droits fondamentaux d'autres personnes, par exemple l'égalité de tous, aussi des deux sexes, devant la loi. Dès lors, cette revendication est en opposition avec la Constitution fédérale et le régime légal suisse. »

    « Le minaret est le symbole extérieur d'une revendication de pouvoir politico-religieuse qui remet en question des droits fondamentaux garantis par la Constitution. Grâce à l'interdiction des minarets demandée par cette initiative, l'ordre légal et social fondé sur la Constitution reste garanti sans restriction en Suisse. Les tentatives de milieux islamiques d'imposer en Suisse également un système légal axé sur la charia sont ainsi stoppées. »

  • La petite mosquée de Canal Plus

    La série télévisée canadienne La petite mosquée dans la prairie sera diffusée cet été par Canal Plus. C’est la première entente de télédiffusion de cette série à l’extérieur du Canada.

    Cette série, réalisée par une « musulmane pratiquante », « examine avec humour » les efforts d’une petite communauté musulmane « pour établir une mosquée dans un centre protestant et ses rapports avec les voisins souvent méfiants », et elle suscite « un grand intérêt à cause de son approche inhabituelle et apaisée des rapports entre les musulmans et les non-musulmans ». C’est charmant et mignon, comme La petite maison dans la prairie, série culte à laquelle le titre fait ouvertement référence pour endormir le téléspectateur. Sauf que les héros ne sont plus des pionniers chrétiens, mais des musulmans qui sont les vrais pionniers d’aujourd’hui…

    Lorsque j’avais évoqué le début de la diffusion de cette série, j’avais reçu deux commentaires.

    Le premier disait ceci :

    A quand une série sur "une petite communauté chrétienne (juive je n'en parle pas) dans un pays musulman essayant de construire une église dans un centre islamique" faite par "un chrétien pratiquant" ?

    Jamais, bien sûr.

    Le second disait ceci :

    Rassurez-vous Cher Ami, et soyez sans craintes : si l'émission est un succès tel que vous le décrivez, les droits en seront achetés pour irriguer les "territoires occupés" français.

    Voilà qui est fait...

  • Le parvenu

    Après sa nuit au Fouquet’s, Nicolas Sarkozy a donc pris un jet de Vincent Bolloré pour se rendre sur le yacht de Vincent Bolloré au large de Malte.

    En soi ce n’est pas scandaleux. Mais le message envoyé à « la France qui souffre » est pour le moins curieux. Surtout quand on a d’abord laissé courir la rumeur selon laquelle on allait faire une retraite dans un monastère...

    Ce qui est significatif est qu’on imagine très bien l’attitude de Sarkozy face aux critiques sur cette mini-croisière de grand luxe. Elle fait d’ailleurs partie intégrante de la chose. C’est un « bras d’honneur », ou tout autre geste obscène.

    Sarkozy donne là une première image de son arrogance de parvenu. De premier parvenu de France.