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  • Bayrou, indécent et ridicule

    Communiqué de Bernard Antony, président de Chrétienté Solidarité

    Nous entendons dans les média M. François Bayrou parler de ses choix politiciens comme s’il entreprenait un héroïque combat au péril de sa vie face à un oppresseur impitoyable.

    Avec componction, avec gravité, avec solennité, avec la voix basse de ceux qui affrontent les jours sombres de la clandestinité, il évoque sa volonté de résistance face aux pressions de Nicolas Sarkozy comme si celui-ci était une sorte de monstre hitléro-stalinien.

    M. Bayrou ose inscrire la création de son parti démocrassouillard dans la tradition des grands moments de résistance de notre peuple. On s’attend à ce qu’il prenne le chant des Partisans comme hymne de son organisation.

    Ceci est d’une indécence totale à l’égard de ceux qui sont tombés sous les balles ennemies, de ceux qui sont morts dans les camps du nazisme et du communisme, de ceux qui ont été torturés par le FLN.

    M. Bayrou n’a de sa vie jamais rejoint quelque résistance que ce soit, ni face au communisme, ni face à l’islamisme.

    Son parcours militant va de campagnes électorales sans risque à l’activité parlementaire et ministérielle sans danger.

    Il parle comme s’il prenait les risques d’un Charrette, d’un d’Estienne d’Orves ou d’un Bastien-Thiry.

    On hésite à savoir s’il faut le qualifier d’odieux ou de grotesque. Quoiqu’il en soit, il est ridicule, il est indécent.

  • Sarkozy et la repentance

    Communiqué de Jean-Marie Le Pen

    « La mode de la repentance est une mode exécrable », affirmait Nicolas Sarkozy pendant sa campagne. « Je vais en finir avec la repentance, qui est une forme de haine de soi », assurait-il au soir de son élection.

    Le premier acte officiel du même Sarkozy est de participer en compagnie de Jacques Chirac à la journée de commémoration de l’abolition de l’esclavage, ouvertement voulue par le président sortant comme une « journée de la mémoire de l’esclavage », donc comme une cérémonie de repentance.

    Nicolas Sarkozy s’est abstenu de toute déclaration. Mais les gestes comptent plus que les paroles. Et dans celui-ci, c’est la continuité avec l’universelle repentance chiraquienne qui apparaît, et non une quelconque « rupture ».

  • La compétitivité de la France

    Dans le classement des économies les plus compétitives réalisé par l’institut suisse IMD, la France arrive au 28e rang, sur 55, juste devant... l’Inde, et derrière la plupart de nos partenaires européens. Et encore gagne-t-elle deux places par rapport à l’année dernière (mais l’Allemagne en gagne 9, arrivant à la 16e place).

    Ce qui est surtout intéressant est le classement par catégories, qui confirme de façon terrible que notre pays est plombé à mort par le déficit budgétaire, les prélèvements sociaux, les 35 heures...

    Pour la politique budgétaire, pour le niveau des cotisations sociales des entreprises, et pour le nombre d’heures travaillées, la France arrive en effet dernière : 55e sur 55.

    Pour les relations du travail, pour la flexibilité et l’adaptation, pour le rapport entre les indemnités et l’incitation des chômeurs à retrouver un travail, ainsi que pour la croissance, elle est 53e.

    Pour son taux de chômage, elle est 43e.

    Pour l’efficacité des entreprises et l’efficacité de l’Etat, elle est 42e.

    Ce qui tire le résultat vers le haut est que la France est première en ce qui concerne les flux d’investissements à l’étranger, 3e quant aux entrées d’investissement.

  • Sus au « mini-traité »

    Le chef du gouvernement italien Romano Prodi, visant à l’évidence Nicolas Sarkozy, s’en prend à ceux qui veulent « déconstitutionnaliser » le traité constitutionnel européen et « réduire ses textes à l’essentiel ». « Nous ne sommes pas disposés à souscrire à n’importe quel compromis, à courir à tout prix derrière le plus petit dénominateur commun ». Et de souligner que le traité a été ratifié par 18 Etats membres.

    Le Premier ministre finlandais Matti Vanhanen dit de même : « L’UE a besoin d’une nouvelle base légale, mais pas à n’importe quel prix » : « Le traité constitutionnel est un compromis, fruit de longues négociations, et chaque pays membre attache de l’importance à des éléments différents. Un traité ne contenant que des dispositions institutionnelles pourrait affecter ce prudent équilibre. »

    Le président de la commission constitutionnelle du Parlement européen avait déjà déclaré que « le mini-traité proposé par Nicolas Sarkozy est inacceptable ».

    Dans une interview à l’AFP, Alain Lamassoure donne des précisions inédites sur le « mini-traité » et la façon de l’écrire : « On compare la Constitution au traité de Nice, on prend des ciseaux et on enlève de la Constitution tout ce qui n’est pas une innovation juridique. Quand on fait cet exercice, il reste environ 130 articles sur les 448 du texte. » Et d’ajouter : « Tout ce qui peut laisser penser à un traité constitutionnel (drapeau, hymne, devise, etc.), nous pouvons y renoncer. Ce qui nous importe est la substance, pas les apparences. »

    Cela ne correspond pas aux déclarations de Nicolas Sarkozy. Sauf « la substance » : généraliser les votes à la majorité qualifiée, en se gardant bien de traduire ce que cela veut dire : supprimer ce qui reste des souverainetés nationales.

     Si 18 Etats ont ratifié la Constitution , il n’y a pas que deux pays qui lui soient opposés. Dans une interview au Figaro, le président polonais Kaczynski souligne une nouvelle fois qu’il s’oppose au système de vote qui désavantage la Pologne, et surtout il déclare que la création d’un ministère des Affaires étrangères va « beaucoup trop loin » : « Si le poste de ministre des Affaires étrangères devait être créé, les Etats les plus puissants de l’Union continueraient à mener une politique étrangère indépendante, alors que les Etats plus faibles verraient leur liberté d’action retomber à zéro. »

    Nicolas Sarkozy irrite les milieux européens avec son mini-traité, mais aussi avec sa volonté affichée d’arrêter les négociations d’adhésion de la Turquie.

    Dès le résultat du second tour de la présidentielle, le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, a rappelé que l’UE « négocie avec la Turquie sur la base d’un mandat qui avait été décidé à l’unanimité avec les Etats membres ».

    Si un Etat veut « remettre en cause ou changer ce mandat », il doit en « assumer l’initiative et les conséquences », a répété lundi et mardi le commissaire à l’élargissement Olli Rehn.

    « Ce serait un grand malheur, et au final très difficile pour nous, si nous revenions sur nos promesses à la Turquie  », disait Tony Blair avant même le second tour.

    Tout cela est à suivre de près. Pour l’heure, on voit que quiconque s’écarte un tant soit peu de la stricte orthodoxie européiste, fût-il un Président élu, est aussitôt la cible des gardiens du dogme.

  • Un curieux démenti

    Vincent Bolloré a déclaré dans Le Monde qu’il était « honoré d’avoir reçu M. Sarkozy et sa famille » sur son yacht. « C’est d’ailleurs une tradition dans la famille Bolloré qui a eu l’occasion de recevoir Léon Blum plusieurs semaines dans son manoir, au retour de captivité, ou Mohammed V de retour de Madagascar avant qu’il ne devienne roi du Maroc », a-t-il ajouté.

    La famille de Léon Blum oppose un « démenti formel » : « Léon Blum n’a jamais eu aucun lien avec la famille Bolloré, ni avec la moindre famille du milieu des affaires. »

    Il est pourtant de notoriété publique en Cornouaille que la famille Bolloré a accueilli Léon Blum à son retour de captivité.

    On peut lire par exemple sur le site internet du député européen socialiste Bernard Poignant, qui fut longtemps maire de Quimper, au début d’un article de juillet 2003 défendant les 35 heures et faisant référence à la polémique sur les 40 h de Blum : « Un procès contre Léon Blum a été organisé à Riom en 1942. Il a tourné à la déconfiture de ses accusateurs et a dû être interrompu. Léon Blum a fini à Buchenwald avant de venir se reposer à Beg-Meil, chez les Bolloré. »

    Je me souviens du reste avoir entendu moi-même Gwenn-Aël Bolloré évoquer ce souvenir.

    Il est évident que la famille Bolloré, quoique très catholique et de droite (1), avait des relations avec Léon Blum, comme elle en a eu avec tous les Premiers ministres, puis avec les Présidents. Cela va de soi. On ne dirige pas un des plus grands groupes français sans avoir de contacts avec le pouvoir politique. Le communiqué de la famille Blum perd ainsi toute crédibilité quand il précise que Léon Blum n’a jamais eu « aucun lien avec la moindre famille du monde des affaires ». C’est vraiment faire semblant de ne rien savoir des relations obligées entre le monde des affaires et la politique, lesquelles peuvent déboucher sur des relations amicales même entre personnages opposés sur le plan des opinions politiques.

    (1) En 1918, continuant l’œuvre sociale des ses aïeux, René Bolloré construit la cité ouvrière de Ker Anna, institue des caisses de retraite et d’allocations pour les malades. En 1921, il construit une chapelle au cœur même de l'usine d'Odet, tandis qu'à Cascadec il déplace la chapelle de Scrignac, en ruines, pour la remonter à l'entrée de l'usine. La messe y est célébrée quotidiennement. En 1926 il crée un célèbre patronage, les Paotred dispount. En 1930 il bâtit deux écoles libres, où tout est gratuit pour les enfants de ses ouvriers.

  • National Hebdo N° 1190

    « Un illusionniste à l’Elysée ».

    En dehors de l’analyse de l’élection présidentielle, dans mon éditorial, dans le billet de Louis Aliot, et dans « les avenues de la Ve  » de Béatrice Pereire, on trouvera dans ce numéro un résumé des casseroles de Chirac réalisé par Michel Limier, un article de Jean Roberto sur Monsieur R. le rappeur aussi anti-français qu’intouchable, la révélation par Alexandre Martin de la publication prochaine d’un audit qui détaille le milliard d’euros d’aide aux clandestins, l’analyse par Topoline d’un mouvement qui s’esquisse contre le féminisme idéologique et la confusion des sexes...

    A noter aussi une interview de Michel Hubault : « Le programme législatif du FN est celui qui se rapproche le plus de la doctrine sociale de l’Eglise. »

  • Saint Antonin

    Le dominicain Saint Antonin fut archevêque de Florence au XVe siècle. Il est considéré comme l’un des grands canonistes de l’histoire de l’Eglise. (On raconte qu’à l’âge de 15 ans il voulait entrer chez les dominicains, mais comme on le trouvait trop jeune on lui dit par boutade de revenir quand il connaîtrait par cœur le droit canon. L’année suivante il revint, et il le connaissait en effet par cœur...)

    Avant d’accéder à l’archevêché de Florence (où il se fit remarquer par la pauvreté de son mode de vie et son dévouement universel), il avait été prieur du couvent de Fiesole, où se trouvait aussi Fra Angelico. Il fut le maître du bienheureux Fra Angelico, et le dirigea notamment pour les sublimes fresques du couvent Saint-Marc qui venait d’être attribué aux dominicains de Fiesole.