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  • La religion de la République

    François Hollande souhaite que « le 9 décembre, journée de la laïcité, soit célébré dans tous les établissements » scolaires.

    Un plan d’action va être élaboré et proposera « des mesures immédiates et d’autres qui s’inscriront dans la durée pour assurer la transmission aux élèves des valeurs républicaines ».

    Et il va y avoir des brigades de bourrage de crâne, appelées « réserves citoyennes », composées d’avocats, de journalistes, d’acteurs culturels (sic) pour intervenir en soutien, toute l’année, dans les établissements…

  • On a deux papes !

    Ce matin, François a fait un éloge appuyé des familles nombreuses :

    « C’est une consolation et une espérance que de voir tant de familles nombreuses accueillir les enfants comme un vrai don de Dieu. » (Voir éventuellement la suite ici.)

    Mais ce n’est pas du tout contradictoire avec la sortie sur les lapins, affirme à CBS Mgr Anthony Figueiredo, directeur du collège pontifical nord-américain de Rome :

    « Quand le pape parle dans l’avion, il parle comme pasteur aux gens ordinaires. Quand il revient, il veut parler en tant que pape. »

    Donc le pasteur dit au vulgum pecus que les catholiques ne doivent pas se reproduire comme des lapins, et le pape dit que les familles nombreuses sont une bénédiction. On met le tout dans un chapeau, et il en ressort la doctrine à François.

    Enfin, non, ce n’est pas exactement cela. Mgr Figueiredo explique que si certains papes ont mis la doctrine d’abord, François met la personne d’abord.

    On connaît la chanson : ce qui compte c’est la personne, la pastorale, la miséricorde, etc., et ceux qui veulent mettre la doctrine en avant sont des rigides, des sans cœur, des pharisiens, etc.

    Mgr Figueiredo ajoute toutefois : « C’est risqué, sans aucun doute, parce que, si vous commencez par la personne, chacun a sa façon de le comprendre. »

    En fait il n’y a pas deux papes, mais une multitude.

  • Les cellules souches et la propagande

    Ces derniers jours on nous annoncé comme un événement historique sur le plan de la santé qu’une « première implantation mondiale de cellules cardiaques dérivées de cellules souches embryonnaires humaines » avait été réalisée par le Professeur Philippe Menasché et son équipe du service de chirurgie cardiovasculaire de l’hôpital européen Georges Pompidou à Paris. En octobre dernier. Et la patiente présente des signes d’amélioration. Ce qui est bien la preuve qu’il faut totalement libéraliser la recherche sur les cellules souches d’embryons humains, pour sauver les malades…

    En réalité, il ne s’agit que de la « phase 1 » de l’essai clinique, qui cherche à vérifier la sécurité et la tolérance de la thérapeutique. Il y a déjà eu des essais en « phase 1 » dans d’autres domaines, notamment les lésions de la moelle épinière : c’était la spécialité de la société américaine Geron, qui a fini par y renoncer.

    Le Pr Menasché dit lui-même qu’il est prématuré de dire si l’amélioration provient de la greffe de cellules ou du pontage. Il ajoute qu’il n’y a aucune preuve ni démonstration que ces cellules fabriquent du tissu cardiaque. On suppose que leur rôle viendrait de leur capacité à secréter des substances induisant une forme de réparation des tissus.

  • Au pays de l’islam le plus modéré

    Dimanche après-midi, à la gare de Fès, au Maroc, la police a interpellé un suspect. Suspect d’être converti au christianisme. Ses bagages ont été fouillés. On y a trouvé une Bible et d’autres livres chrétiens. Le dangereux terroriste a été emmené, non pas au commissariat, mais à la préfecture de police.

    Ce jeune homme, dont on ne nous dit pas le nom, a été interrogé pendant 11 heures. Onze heures. La police voulait savoir pourquoi il venait souvent à Fès, et qui il venait rencontrer.

    Il a été relâché, parce que le fait d’avoir une Bible dans sa valise n’est pas du prosélytisme. Mais cet homme sait désormais qu'il était repéré, qu’il est surveillé, et qu’on ne le ratera pas à la première occasion.

  • L’Agrif face à la horde

    Hier c’était le procès intenté par l’Agrif contre le livre “Nique la France”.

    Mais l’audience a été organisée comme le procès de l’Agrif, et de la France, avec cinq très doctes témoins de la haine antifrançaise et dans la salle l’ultra-gauche « antiraciste », « anti-impérialiste », « anticolonialiste »,  « pro-palestinienne », « contre l’oppression des femmes »…

    Compte rendu de Bernard Antony, à lire sur le site de l’Agrif. Attention, la lecture peut en être déprimante. Pour tenir le coup, il vaut mieux lire d’abord les dernières lignes :

    On me posait ce matin la question de savoir si nous étions sortis abattus de ces heures de lynchage idéologique. Moins que jamais ! Car plein de notre mépris pour toute cette vieille engeance gauchiste de trahison et qui joue la victimisation alors qu’avec mesdames Taubira, Belkacem et les autres, et tout le gouvernement, et toute la médiacrassie, et toute la culturocrassie, elle est au pouvoir.

    PS. On me communique les pétitions circulant contre l‘AGRIF, avec toute la vociférosphère de tous les témoins précités, les Olivier Besancenot, Eva Joly et autres. Ça me met de bonne humeur. Et je me verse un coup de Brouilly.

  • Deux figures

    Dans le dernier numéro de L’Homme nouveau il y a deux portraits de témoins de la foi, français, peu connus, et qui sont pour le moins dignes d’attention.

    L’un est celui que l’on a appelé « le saint homme de Tours », Léon Papin-Dupont. Celui-là je le connaissais déjà un peu, par sainte Thérèse. Car il fut en quelque sorte le précurseur de la « petite voie » et de la dévotion à la sainte Face, via le carmel de Tours. En 1885, Louis Martin et ses filles s’étaient inscrits à l’archiconfrérie de la Sainte Face qu’il avait créée. J’apprends que la seule année 1854, « M. Dupont » avait envoyé 25.000 images de la Sainte Face, et 60.000 fioles de l’huile qu’il faisait brûler devant la Sainte Face dans son oratoire, et qui était devenue miraculeuse.

    Sur ce qu’était cette Sainte Face, on pourra se reporter à ce que j’en ai dit sur le Forum catholique en octobre dernier.

    Le deuxième personnage est l’abbé Michel Guérin, qui était le curé de Pontmain au moment des apparitions. En 2013 a été ouverte une enquête diocésaine en vue de sa béatification. J’avoue que je n’avais pas cherché à connaître ce prêtre, me disant seulement que ce devait être sûrement un bon prêtre et qu’on cherchait ainsi à continuer à faire de la publicité pour les apparitions, de façon d’ailleurs légitime, mais sans plus.

    Quelle erreur ! Cet abbé Guérin mérite vraiment qu’on s’intéresse à lui. Dès qu’il fut ordonné, il voulut être curé de Pontmain, parce que c’était le trou le plus perdu du diocèse, ce n’était même plus une paroisse. Le presbytère était en ruine, l’église abandonnée. De ce hameau déshérité il fit une paroisse fervente, tout particulièrement par la dévotion mariale. Et il mourut d’un accident un an après l’apparition : il était le prêtre désigné pour préparer le terrain, et il est parti une fois sa mission accomplie… Il avait affirmé que les 38 garçons qui étaient allés à la guerre reviendraient sains et saufs, parce qu’il l’avait demandé à la Sainte Vierge. Or on n’avait aucune nouvelle des garçons, et l’ennemi était à Laval. Mais les 38 garçons revinrent sains et saufs, et les Allemands se retirèrent, comme l’avait dit la Sainte Vierge aux enfants.

  • Sainte Agnès

    Animemur ad agonem
    Recolentes passionem
    Gloriosae virginis

    Animons-nous à la lutte, en célébrant la Passion d’une vierge glorieuse.

    Contrectantes sacrum florem
    Respiremus ad odorem
    Respersae dulcedinis

    En touchant la fleur sacrée, respirons les parfums de suavité qu’elle exhale.

    Pulchra, prudens et illustris
    Jam duobus Agnes lustris
    Addebat triennium

    Belle, prudente et d’illustre race, déjà Agnès à deux premiers lustres avait ajouté trois ans.

    Proles amat hanc praefecti
    Sed ad ejus virgo flecti
    Respuit arbitrium

    Aimée du fils du Préfet, la vierge à ses désirs résiste avec courage.

    Mira vis fidei
    Mira virginitas
    Mira virginei
    Cordis integritas

    Merveilleuse force de la foi! Merveilleuse virginité ! Merveilleuse intégrité d’un cœur virginal !

    Sic Dei Filius
    Nutu mirabili,
    Se mirabilius
    Prodit in fragili

    Ainsi le Fils de Dieu, par un conseil admirable, se montre plus admirable dans un instrument fragile.

    Languet amans cubat lecto
    Languor notus fit praefecto
    Maturat remedia

    L’amant languit sur sa couche de souffrance ; la cause de cette langueur est connue du Préfet, qui s’empresse d’y chercher remède.

    Offert multa spondet plura
    Periturus peritura
    Sed vilescunt omnia

    Il offre beaucoup, promet plus encore de choses périssables, périssable qu’il est; mais tout cela est vil aux yeux de la vierge.

    Nudam prostituit
    Praeses flagitiis
    Quam Christus induit
    Comarum fimbriis
    Stolaque coelesti

    Le Préfet la fait exposer nue dans un lieu infâme ; mais le Christ la revêt du voile de sa chevelure et d’un vêtement céleste.

    Coelestis nuntius
    Assistit propius
    Cella libidinis
    Fit locus luminis
    Turbantur incesti

    Un messager d’en haut veille à ses côtés ; l’antre du crime devient un séjour de lumière; la terreur s’empare des débauchés.

    Caecus amans indignatur
    Et irrumpens praefocatur
    A maligno spiritu

    L’aveugle amant s’irrite ; il s’élance, et tombe étouffé par l’esprit malin.

    Luget pater lugent cuncti
    Roma flevit pro defuncti
    Juvenis interitu

    Le père pleure, tout pleure : Rome a pleuré aux funérailles du jeune mort.

    Suscitatur ab Agnete
    Turba fremit indiscrete
    Rogum parant virgini

    Agnès le rend à la vie : la foule frémit confusément, et cependant on prépare pour la vierge un bûcher.

    Rogus ardens reos urit
    In furentes flamma furit
    Dans honorem numini

    Mais les flammes brûlent les impies; elles tourmentent les bourreaux furieux, et rendent hommage au grand Dieu.

    Grates agens Salvatori
    Guttur offert haec lictori
    Nec ad horam timet mori
    Puritatis conscia

    Agnès, au Seigneur rendant grâces, présente son cou au licteur; tranquille sur sa pureté, elle ne craint pas de mourir sur l’heure.

    Agnes Agni salutaris
    Stans ad dextram gloriaris
    Et parentes consolaris
    Invitans ad gaudia

    Debout à la droite de l’Agneau du salut, tu es glorieuse, Agnès ! tu viens consoler tes parents ; tu les invites aux réjouissances.

    Ne te flerent ut defunctam
    Jam coelesti Sponso junctam
    His sub agni forma suam
    Revelavit atque tuam
    Virginalem gloria

    Qu’ils cessent de pleurer ta mort, maintenant que tu es unie à l’Époux céleste. Apparaissant sous la forme d’un agneau, il leur révèle sa gloire, et les honneurs de ta virginité.

    Nos ab Agno salutari
    Non permitte separari
    Cui te totam consecrasti
    Cujus ope tu curasti
    Nobilem Constantiam

    Ne permets pas que jamais nous soyons séparés de cet Agneau salutaire, à qui tu t’es consacrée tout entière, et par la puissance duquel tu guéris la noble Constantia.

    Vas electum vas honoris
    Incorrupti flos odoris
    Angelorum grata choris
    Honestatis et pudoris
    Forman praebes saeculo

    Vase élu, vase d’honneur, fleur d’incorruptible parfum, bien-aimée des chœurs des Anges, tu donnes au monde un exemple de noblesse et de pudeur.

    Palma fruens triumphali
    Flore vernans virginali
    Nos indignos speciali
    Fac sanctorum generali
    Vel subscribi titulo. Amen.

    Toi, ornée de la palme triomphale, couronnée des fleurs de la virginité : nous, indignes d’une récompense spéciale, fais-nous du moins inscrire sur les fastes communs des saints. Amen.

    Séquence d’Adam de Saint-Victor (traduction de l’Année liturgique)