L’élection du nouveau président libanais a de nouveau été reportée, dès hier soir alors que la réunion du parlement était prévue pour aujourd’hui. Pourtant il semble que les négociations avancent désormais à grands pas. La coalition anti-syrienne au pouvoir a proposé le nom du général Michel Sleimane, commandant en chef de l’armée, jamais cité jusque là comme candidat (car il ne l’était pas). Le général Aoun s’est rallié à cette proposition, or c’était la condition pour que le Hezbollah l’accepte. Elle se heurte à un problème constitutionnel, puisqu’il est inscrit dans la Constitution qu’un haut fonctionnaire ne peut pas être élu président s’il n’a pas démissionné depuis deux ans. Mais il suffit de voter un amendement à la Constitution juste avant d’élire le nouveau président. (ce qui n’est toutefois pas du goût de ceux qui protestent qu’on ne cesse d’amender la Constitution chaque fois qu’elle pose un problème).
Le général Sleimane avait été mis en place par la Syrie. Mais il s’est fait remarquer par sa totale neutralité dans la crise politique actuelle, et par sa façon de maintenir l’unité de l’armée (aussi bien maintenant que lors de la guerre entre le Hezbollah et Israël).