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  • Enfin les évêques français évoquent le martyre irakien

    Le cardinal Ricard publie le message qu’il envoie au patriarche chaldéen, pour témoigner de la solidarité des évêques de France avec les chrétiens d’Irak. Enfin. Il y a quelques semaines, lors de la messe annuelle de l’œuvre d’Orient, Mgr Vingt-Trois avait réussi à ne même pas citer l’Irak dans son homélie…

    Extraits :

    « Les nouvelles qui nous parviennent d’Irak, jour après jour, manifestent l’extension de la violence armée avec son cortège de meurtres, de souffrances, de drames humains. Toute la population est ainsi victime de cette situation dramatique, mais celle des chrétiens l’est tout particulièrement. (…) Les catholiques de France se sentent particulièrement concernés par la situation de leurs frères irakiens, membres du même corps du Christ.
    Nous assurons Sa Béatitude Emmanuel III Delly, patriarche de Babylone des Chaldéens, de notre profonde solidarité dans l’épreuve. Nous exhortons la communauté des nations et les gouvernements responsables à agir avec détermination pour arrêter la violence et assurer la paix civile en Irak. Nous implorons le Dieu de Paix et de Justice pour que la conscience de chacun soit interpellée, pour que des actions courageuses soient entreprises par les responsables politiques et religieux et que la force de l’amour du Christ puisse toujours habiter le cœur de ses fidèles. »

    Le texte intégral est publié sur le site de la conférence épiscopale.

  • Une armée de plus en plus désarmée

    Communiqué de Jean-Marie Le Pen

    Si l’on en croit le ministre dit de la Défense Hervé Morin, la destruction de la défense nationale engagée par Jacques Chirac doit se poursuivre et s’accélérer sous Nicolas Sarkozy.

    Selon ses déclarations au Bourget, même des programmes déjà engagés ne pourront pas être tenus.

    La perspective est donc celle d’une armée de plus en plus désarmée.

    On ne comprend que trop pourquoi Nicolas Sarkozy a choisi comme ministre de la Défense un euromondialiste : ce ministre peut ainsi annoncer sans le moindre état d’âme que la France a vocation à ne plus être la France.

  • Intéressant...

    Dans une tribune que publie Le Figaro, le sénateur socialiste Jean-Luc Mélenchon estime que Nicolas Sarkozy pourrait ne pas trouver de majorité au Parlement pour faire passer le nouveau traité européen.

    En effet, comme le traité nécessite une réforme constitutionnelle, il lui faut une majorité des trois cinquièmes. On sait que la plupart des socialistes sont européistes, mais ils sont aussi dans l’opposition... D’autre part, Ségolène Royal avait promis que si elle était élue elle organiserait un référendum sur le nouveau traité. Empêcher Sarkozy d’avoir une majorité des trois cinquièmes, ce serait le contraindre à organiser ce référendum...

  • Minuit : en panne. Midi : en panne. Pourvu que ça dure.

    Hier soir à minuit, le projet de traité simplifié n’avait pas avancé d’un pouce. Ce midi, on en est au même point. Malgré d’intenses discussions, les Polonais continuent de faire de la résistance. Et le problème n’est pas seulement polonais : en fin de soirée, Angela Merkel reconnaissait qu’il « reste beaucoup de questions ouvertes, et des questions très compliquées ».

    Selon le porte-parole de la présidence française, Nicolas Sarkozy a obtenu que soit retiré du texte l’objectif d’une « concurrence libre et non faussée », dont la gauche avait fait un argument contre la Constitution. Cela ne change rien, puisque la « concurrence libre et non faussée » figure déjà dans les traités. Mais cela pourrait être très mal pris par la Commission européenne. « Il est hors de question que la Commission accepte d’abandonner même une parcelle de ses compétences », a déclaré un anonyme à l’AFP : un propos dont le ton est significatif de la dictature de Bruxelles.

    Toujours selon le porte-parole, Nicolas Sarkozy a obtenu également que soit ajouté au texte le principe selon lequel l’Union « contribue à la protection de ses citoyens ». On croyait que c’était un principe de base de l’Union. On ne voit pas à quoi cela peut servir de le rappeler, sinon de souligner que ce n’est pas le cas ; or ce n’est certainement pas le nouveau traité qui changera quoi que ce soit à la dérive mondialiste de l’UE.

    Pour débloquer la situation avec la Pologne, Nicolas Sarkozy, toujours lui, a proposé cette nuit de recourir au « compromis de Ioannina », qui permet à un petit groupe de pays proches de la minorité de blocage sans l’atteindre de demander le réexamen d’une décision adoptée à la majorité qualifiée. Mais un diplomate polonais a dit que ce n’était qu’un « slogan » qui ne pouvait avoir de valeur que si on y « ajoutait des paramètres », notamment le report (éventuellement à 2020...) de l’entrée en application du système de double majorité.

    Ce même diplomate a ajouté que la Pologne n’était pas pressée d’arriver à un accord et que, « vu l’intérêt grandissant » des autres pays membres pour sa position, il était envisageable que le sommet se termine sans compromis et qu’on en reparle dans six mois...

    On n’a aucun écho d’une éventuelle discussion sur la « personnalité juridique » de l’Union, qui lui donne le statut de super-Etat, ni sur l’extension (ou la « généralisation » que veut Sarkozy) des domaines soumis à la majorité qualifiée.

  • Le Bouchelaleg de Sarkozy

    L’Algérien Cherif Bouchelaleg a été condamné hier à quatre ans de prison, dont deux ferme, pour avoir forcé un barrage de gendarmerie près d’une réunion d’où sortait le Premier ministre Dominique de Villepin, le 29 août 2006, à Sallanches. La gendarmerie s’était empressée de faire savoir que l’intrusion de l’énergumène n’avait rien à voir avec la présence du Premier ministre, preuve en était que l’individu, dont elle ne donnera le nom que plus tard, en était à son troisième vol de voiture de la journée, après avoir commis plusieurs vols avec violence les jours précédents...

    Mercredi soir, à la télévision, Nicolas Sarkozy s’est une nouvelle fois vanté d’être l’homme qui a aboli la prétendue « double peine ». C’est précisément le cas Bouchelaleg qui l’avait fait changer d’avis sur la question. Il avait été ému par le « contexte familial » de ce voyou, qui avait au moins huit condamnations à son actif, et qui était sorti de prison en juin 2002, sous le coup d’un arrêté d’expulsion : il s’était marié en France et avait six enfants (aujourd’hui il en a huit). Le ministre de l’Intérieur fit voter une loi supprimant la « double peine » pour que Cherif Bouchelaleg reste en France. Cette loi fut votée à l’unanimité (c’est-à-dire que même des gens réputés de droite comme Thierry Mariani ou Jacques Myard la votèrent).

    Cherif Bouchelaleg, qui était venu en France à l’âge de 11 ans dans le cadre du regroupement familial (son histoire est vraiment emblématique de bout en bout), est donc resté en France et a pu continuer ses activités... A Sallanches, il est connu pour son comportement violent, notamment envers ses voisins, et envers les employés de l’office HLM qu’il menace régulièrement pour obtenir un appartement plus grand que son... cinq pièces.

    Il vient donc d’être condamné pour une trentaine de délits, dont une vingtaine commis dans les 48 heures avant l’incident Villepin. Tous délits qui auraient été évités si Nicolas Sarkozy n’avait pas été « ému » par le personnage.

    Rappelons que lorsqu’il décida d’assigner Bouchelaleg à résidence, en attendant le vote de la loi, Nicolas Sarkozy n’avait pas abrogé l’arrêté d’expulsion. Il disait alors que tout nouveau trouble à l’ordre public, de la part de Bouchelaleg, entraînerait l’application immédiate de cet arrêté. Et il ajoutait : « Je ne peux pas prendre la responsabilité de balayer tout ce qui s’est passé. S’il refaisait une connerie dans six mois, on dirait que je suis inconscient. » Puis il a fait voter la loi qui empêche d’expulser Bouchelaleg. Lequel a commis non pas une connerie, mais une trentaine de conneries, dont bon nombre avec violence. Plus de six mois après, certes, mais on ne voit pas ce que ça change.

    On peut donc affirmer, sans craindre d’être contredit par l’intéressé, même s’il est aujourd’hui président de la République, que Nicolas Sarkozy est inconscient.

    Et l’on en aura sans doute bientôt d’autres preuves : dans quelques mois, Cherif Bouchelaleg sortira de nouveau de prison...

  • La droite de la République

    J’ai dîné hier soir avec Marek Jurek, en compagnie de Christophe Geffroy (le directeur de La Nef , qui m’avait averti que l’ancien président de l’Assemblée nationale polonaise était à Paris) et du vice-président de la commission des Affaires étrangères de la Diète Marian Pilka (Marek Jurek est membre de cette commission, dont il a été président).

    Il y avait bien longtemps que je n’avais rencontré Marek Jurek. Je l’ai retrouvé tel qu’en lui-même, n’ayant pas changé d’un iota sur ses convictions politiques, bien qu’il soit parvenu à de hautes fonctions en intégrant le parti majoritaire, ni bien sûr sur sa profonde foi catholique.

    Il avait rencontré dans la journée des sénateurs français. Il a été très surpris d’entendre l’un d’eux, à qui il posait la question, lui répondre qu’à titre personnel il reconnaissait évidemment les racines chrétiennes de l’Europe mais que c’était impossible à traduire dans un texte parce que la laïcité de la République ne le permet pas. Pourtant Marek Jurek connaît bien la France. Mais un Polonais ne peut pas comprendre en quoi la laïcité ne permet pas de reconnaître l’évidence. Nous pouvons ainsi mesurer quelle est l’aberration de « notre » laïcisme.

    Marek Jurek nous a expliqué pourquoi il avait démissionné de son poste de « maréchal de la Diète  ». En bref, dans l’affaire des amendements constitutionnels visant à reconnaître le droit à la vie, il a été trahi par un certain nombre de parlementaires du PiS. C’est pourquoi il a également quitté le PiS, pour fonder un autre parti politique, qui s’appelle « la droite de la République » (Prawica Rzeczpospolitej), comprenant actuellement six députés (dont Marian Pilka), qui se situe « entre le PiS et la Ligue des familles », dans la majorité mais pas dans la coalition gouvernementale.

    Quant à ce qui le sépare de la Ligue des familles, je ne crois pas pouvoir reproduire ce qui relève de propos privés, mais c’est tout un ensemble qui englobe certaines conceptions politiques et attitudes de communication de ce parti.

    (A propos de « la droite de la République », il convient de rappeler que le mot république en polonais n’a pas la connotation idéologique qu’il a en français. Du temps de la royauté élective, le régime s’appelait déjà république : république nobiliaire, république des deux nations – Pologne-Lituanie. Il s’agit de la res publica. La « droite », ce sont les valeurs traditionnelles, que la gauche cherche à démolir, sur le plan national, sur le plan économique et social, et sur le plan de la société. C’est notamment la culture de vie contre la culture de mort.)

  • Saint Paulin

    Celui qu’on appelle saint Paulin de Nole s’appelait Meropius Pontius Anicius Paulinus. Il était le rejeton de la branche bordelaise de la gens Anicia, l’une des plus grandes familles romaines. Il était donc extrêmement riche et puissant. Son précepteur était Ausone, qui fut sans doute le premier à célébrer dans ses écrits le vin de Bordeaux (mais aussi de Moselle et d’Italie), et qui est l’un des trois grands poètes de cette époque (les deux autres étant Prudence et Paulin lui-même, mais à leur différence Ausone resta païen). A la mort de son père, Paulin devint automatiquement sénateur. Et le nouvel empereur Gratien (dont Ausone était conseiller) le fit consul en remplacement de l’empereur Valens qui venait de mourir à la guerre. Paulin fit donc comme il se doit une entrée triomphale à Rome, tandis que ses largesses tombaient sur le peuple romain... A la fin de son mandat il fut nommé gouverneur de Campanie, où il possédait de grandes propriétés, comme en Aquitaine et en Espagne. C’est alors qu’il fut touché par la grâce, au tombeau de saint Félix de Nole. Puis il repartit à Bordeaux, et se maria avec une riche Espagnole rencontrée sur ses terres de Barcelone. Ce n’est que dix ans après son séjour en Campanie qu’il se fait baptiser, en 389, par l’évêque de Bordeaux, saint Delphin. Il a alors 36 ans. La mort d'un fils en bas âge et semble-t-il d’autres épreuves font qu’il se tourne vers Dieu, au point de renoncer à ses richesses et de vivre dans une relative pauvreté, en étudiant l’Ecriture. Il entretient alors une correspondance avec saint Martin, saint Augustin (baptisé deux ans avant lui), saint Jérôme, saint Ambroise... Puis il est ordonné prêtre, finit de se débarrasser de ses richesses, et part s’installer à Nole, où il édifie un hospice, dans lequel il vit lui-même. Chaque année il écrit un poème à la gloire de saint Félix pour le jour de sa fête. Puis il finit par être sacré évêque de Nole, en 409, sans rien changer à son mode de vie. Il meurt en 431, un an après saint Augustin.