Alors que 25 civils, dont neuf femmes et trois bébés, ont été tués dans une frappe aérienne nocturne de l'Otan sur leur village, le président afghan Hamid Karzai a lancé une charge sévère contre les forces internationales. « Depuis une semaine ou dix jours, à la suite d'opérations imprécises et menées sans discernement par les forces de l'Otan et de la coalition, notre peuple a souffert. Cela n'est pas acceptable. Cela ne sera plus toléré », a-t-il dit devant la presse. « Dans le district de Chora, les forces de l'Otan et de la coalition ont effectué des tirs d'artillerie et, selon nos dernières informations, 52 de nos concitoyens sont tombés en martyrs. » Il a également mis en cause les forces internationales pour la mort dans le district de Khas de plus de 10 civils dans de « mystérieux bombardements ».
Il a poursuivi : « Si l'Otan veut gagner sa guerre contre la terreur, si elle veut sécuriser l'Afghanistan, alors elle doit coopérer véritablement avec le gouvernement afghan. A partir d'aujourd'hui, elles doivent travailler comme nous leur dirons de travailler ici. Point à la ligne. »
La réaction des Américains sera évidemment : cause toujours, et si tu n’es pas content on mettra un autre à ta place. La réaction de Hamid Karzai, obligé des Américains, est néanmoins significative du ras le bol afghan.
Pendant ce temps-là les affaires continuent. L’Afghanistan sous contrôle américain est plus que jamais le premier producteur d’héroïne du monde.