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Minuit : en panne. Midi : en panne. Pourvu que ça dure.

Hier soir à minuit, le projet de traité simplifié n’avait pas avancé d’un pouce. Ce midi, on en est au même point. Malgré d’intenses discussions, les Polonais continuent de faire de la résistance. Et le problème n’est pas seulement polonais : en fin de soirée, Angela Merkel reconnaissait qu’il « reste beaucoup de questions ouvertes, et des questions très compliquées ».

Selon le porte-parole de la présidence française, Nicolas Sarkozy a obtenu que soit retiré du texte l’objectif d’une « concurrence libre et non faussée », dont la gauche avait fait un argument contre la Constitution. Cela ne change rien, puisque la « concurrence libre et non faussée » figure déjà dans les traités. Mais cela pourrait être très mal pris par la Commission européenne. « Il est hors de question que la Commission accepte d’abandonner même une parcelle de ses compétences », a déclaré un anonyme à l’AFP : un propos dont le ton est significatif de la dictature de Bruxelles.

Toujours selon le porte-parole, Nicolas Sarkozy a obtenu également que soit ajouté au texte le principe selon lequel l’Union « contribue à la protection de ses citoyens ». On croyait que c’était un principe de base de l’Union. On ne voit pas à quoi cela peut servir de le rappeler, sinon de souligner que ce n’est pas le cas ; or ce n’est certainement pas le nouveau traité qui changera quoi que ce soit à la dérive mondialiste de l’UE.

Pour débloquer la situation avec la Pologne, Nicolas Sarkozy, toujours lui, a proposé cette nuit de recourir au « compromis de Ioannina », qui permet à un petit groupe de pays proches de la minorité de blocage sans l’atteindre de demander le réexamen d’une décision adoptée à la majorité qualifiée. Mais un diplomate polonais a dit que ce n’était qu’un « slogan » qui ne pouvait avoir de valeur que si on y « ajoutait des paramètres », notamment le report (éventuellement à 2020...) de l’entrée en application du système de double majorité.

Ce même diplomate a ajouté que la Pologne n’était pas pressée d’arriver à un accord et que, « vu l’intérêt grandissant » des autres pays membres pour sa position, il était envisageable que le sommet se termine sans compromis et qu’on en reparle dans six mois...

On n’a aucun écho d’une éventuelle discussion sur la « personnalité juridique » de l’Union, qui lui donne le statut de super-Etat, ni sur l’extension (ou la « généralisation » que veut Sarkozy) des domaines soumis à la majorité qualifiée.

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