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  • Sarkozy et Bayrou

    « Je te propose une alliance contre Chirac. On va faire les jeunes et on va le démoder, lui qui est vieux. On va lui faire la guerre et, au bout du compte, on fait une alliance contre Chirac. »

    C’est ce qu’aurait proposé Sarkozy à Bayrou en 2004. Selon Bayrou, qui l’a dit le 16 mars au cours d’un entretien avec des journalistes et des lecteurs de Sud Ouest, demandant que ce ne soit pas repris. Mais Sud Ouest le diffuse aujourd’hui sur son site et dans ses pages, avec la réponse de Bayrou : « Ça ne m’intéresse pas. Je ne veux pas faire une alliance contre Chirac sur le critère de l’âge. Cela ne me ressemble pas. Alors, tu fais ce que tu veux, mais moi, je ne le ferai pas. » Et d’ajouter : « Depuis, en effet, il y a comme un froid entre nous... »

    Selon l’AFP François Bayrou a fait cette confidence plusieurs fois à des journalistes ces derniers mois, demandant chaque fois de ne pas l’utiliser...

  • Affaire Wolfowitz : de l’alcôve à la culture de mort

    Les pressions se poursuivent à la Banque mondiale pour obtenir la démission de Paul Wolfowitz, qui a fait bénéficier sa petite amie d’une promotion faramineuse. Lundi a eu lieu une réunion houleuse avec les cadres dirigeants de l’institution. Mais Wolfowitz s’accroche, et il a engagé un avocat spécialement pour le conseiller dans cette affaire : il s’agit de l’avocat qui avait défendu Bill Clinton dans l’affaire Paula Jones...

    Comme Wolfowitz résiste, ceux qui ont juré sa perte cherchent à le faire tomber par un autre moyen. Wolfowitz a nommé à des postes clefs des hommes proches de lui, c’est-à-dire proches de l’équipe de George Bush, et qui ont notamment, par conséquent, des positions pro-vie.

    Parmi eux, Juan José Dahoub, ancien ministre salvadorien des Finances, aujourd’hui directeur exécutif de la Banque mondiale. Il a remis un rapport sur la santé dans le monde, qui n’évoque pas les politiques de planning familial et de contraception. Les représentants européens ont tellement protesté que l’examen du rapport a été retiré de l’agenda du conseil d’administration. Les administrateurs de la France, de l’Allemagne, de la Norvège et de la Belgique ont demandé que soit « explicitement reconnu dans ce document sur la stratégie de la Banque que les mesures de santé en matière de reproduction et de sexualité ainsi que le planning familial font partie intégrante des efforts de la Banque pour renforcer les systèmes de santé » (selon les dogmes de la culture de mort faisant du meurtre des enfants à naître un élément de la « santé », et animalisant les rapports humains en parlant de reproduction alors qu’il s’agit de procréation).

    Mais l’administrateur américain, Whitney Devoise, s’y est opposé. Et le conflit s’est donc déplacé sur ce terrain (sans supprimer l’autre affaire), engendrant un véritable bras de fer. Car si les Américains résistent efficacement, le conseil d’administration sera bloqué, donc incapable de virer Wolfowitz...

  • Du racolage au harcèlement

    Quand il s’agit de sexe, le racolage et le harcèlement sont punis par la loi. Quand il s’agit de politique, c’est le sport favori du second tour. A un degré jamais vu, en raison du score de François Bayrou et des interrogations sur son électorat. C’est ce que souligne Jean-Marie Le Pen dans un communiqué :

    « Les opérations de racolage et de harcèlement auxquelles se livrent l’UMP et le PS auprès de François Bayrou et de ses électeurs nous ramènent au pire du régime des partis, et à un niveau jamais vu jusqu’ici. »

    A gauche, le PS fait très fort. Il y a quelques jours, Laurent Fabius martelait que l’UDF est une formation de droite « dont les choix politiques sont contraires aux nôtres », Pierre Mauroy jugeait « inadmissible » la proposition de Rocard d’une alliance Royal-Bayrou, et Jack Lang jugeait cette démarche « immorale ». Hier, tous les éléphants étaient d’accord pour cette alliance... Ségolène Royal a donc pu en appeler à un rassemblement qui ait « toutes les couleurs de l’arc-en-ciel », souligner ses larges points de convergence avec François Bayrou et lui promettre des ministres UDF...

    Il est amusant de constater que cela va tellement vite que les déclarations s’entrechoquent. Ainsi, alors que tout le gratin socialiste était d’accord sur la stratégie à l’issue de la réunion du conseil politique mardi soir, ce matin paraît une interview de Mélenchon, réalisée avant cette réunion, où le sénateur redit qu’il « n’y a pas de majorité présidentielle possible avec Bayrou », qu’une alliance entre le PS et l’UDF serait « contre-performante », que discuter avec Bayrou « c’est du temps perdu » car Bayrou « c’est la droite »...

    Du côté de Nicolas Sarkozy on ne chôme pas non plus. On rappelle jusqu’à plus soif que Bayrou fait partie de la famille, on enregistre avec satisfaction les ralliements de parlementaires UDF, et l’on construit aussi « l’arc-en-ciel », avec les fameux « pôles » de droite, du centre et de gauche. Le pôle du centre pourrait même devenir un nouveau parti centriste, « indépendant de l’UMP », fabriqué par l’UMP. Sic. Où l’on mettrait les ralliés de l’UDF et les anciens UDF de l’UMP...

    Vu le rythme auquel elles apparaissent, ces ahurissantes magouilles vont sans aucun doute se poursuivre dans les jours à venir. Comme le souligne Jean-Marie Le Pen, « les Français peuvent constater à quel niveau le « débat politique » peut descendre quand les combines et les magouilles prennent la place du débat de fond. Un débat qui ne peut avoir lieu entre partis qui n’ont aucune autre doctrine que celle du chien crevé au fil de l’eau sale euromondialiste. Ce n’est là que le début d’un honteux spectacle qui défigure le visage de notre patrie. »

  • Une sinistre avancée de la culture de mort

    L’assemblée législative de Mexico a légalisé l’avortement dans la capitale mexicaine, par 46 voix sur 66. Jusqu’ici il n’était permis qu’en cas de danger pour la santé de la mère, de malformation du fœtus ou de viol. L’avortement est désormais permis sans restriction jusqu’à la 12e semaine, et selon les conditions antérieures au-delà des 12 semaines.

    C’est un événement, dans la mesure où l’avortement est quasiment partout interdit en Amérique latine. Il n’est autorisé qu’à Cuba, en Guyana, à Porto-Rico (qui dépend des Etats-Unis), et naturellement dans les départements français où il est le double, voire le triple (en Guyane) du taux de métropole.

    Si elle est pour l’instant limitée à la seule capitale du Mexique, cette nouvelle loi va inciter les militants de la culture de mort, dans tout le continent, à accentuer leurs pressions.

    Lundi, Mgr Angelo Amato, secrétaire de la congrégation pour la doctrine de la foi, déclarait, lors d’un séminaire sur le terrorisme, qu’à côté du « terrorisme abominable des kamikazes qui occupe quotidiennement la scène médiatique, existe le “terrorisme à visage humain“ tout aussi répugnant », masqué par « des expressions qui cachent la réalité tragique des faits ». « Par exemple l’avortement est appelé interruption volontaire de grossesse, et non meurtre d’un être humain sans défense, (...) et l’euthanasie est appelée plus légèrement mort dans la dignité ». Et il a dénoncé les « cliniques abortives, authentiques abattoirs d’êtres humains en bouton », les « laboratoires fabriquant la pilule du lendemain RU 486 ou manipulant les êtres humains comme s’ils étaient un simple matériel biologique », les parlements des « nations soi-disant civilisées qui promulguent des lois contraires à la nature humaine ».

  • Jean-Yves Camus et les profanations

    Jean-Yves Camus a posté hier un commentaire à mon texte sur les profanations. Il me paraît important de le faire connaître, aussi je le reproduis ici.

    Monsieur,

    J'ai pris connaissance ce matin avec une certaine consternation de la dépêche AFP que vous citez. En effet, et peut-être ne me croirez-vous pas, mais c'est ainsi, j'ai précisément déclaré le contraire de ce que vous affirmez à savoir qu'il existait aussi, régulièrement, des profanations de tombes chrétiennes, et que celles-ci étaient tout aussi inadmissibles que les autres. J'ai dû répondre, pour votre information, à une question proprement hallucinante, qui portait sur la différence entre, je cite," les tombes normales et les tombes juives". Ce à quoi j'ai répondu que les tombes juives étaient pour moi des tombes normales, et que toutes les tombes avaient une valeur et une dignité identiques.

    Je n'ai décidément pas de chance avec ce sujet puisque mon interview sur M6, prévue dans une émission récente sur le satanisme, est passée à la trappe avant diffusion, mais il est vrai que je parlais... de la dimension anti-chrétienne du satanisme. Bien, pour conclure (mais je reste ouvert à la discussion): je suis certes juif, mais ma famille est catholique. Et je n'aimerais pas, c'est le moins qu'on puisse dire, que les tombes des morts de ma famille soient profanées. Autre point, pour encore conclure vraiment: allez donc faire comprendre à un journaliste que la racaille néo-nazie est par essence, anti-chrétienne...

    Bien à vous.

  • Saint Marc

    Marc, disciple et interprète de Pierre, écrivit, à la demande de ses frères de Rome, un évangile résumé d'après ce qu'il avait recueilli de la bouche de Pierre lui-même. Cet apôtre l'ayant entendu, l'approuva, le fit publier, et ordonna qu'il fût lu dans les églises. Ces faits son attestés par Clément dans le sixième livre de ses Hypotyposes. Marc alla ensuite en Egypte, emportant avec lui l'évangile qu'il avait rédigé. Il fut le premier à prêcher la religion chrétienne à Alexandrie, y fonda une Eglise, et obtint tant d'influence par sa science et par la pureté de sa vie que les sectateurs de Jésus-Christ le prirent pour modèle. Philon, le plus grand des écrivains juifs, voyant cette première Eglise encore judaïsante, composa un traité sur leur genre de vie comme s’il faisait le panégyrique de sa nation. Selon saint Luc, les chrétiens de Jérusalem mettaient tous leurs biens en commun : Philon rapporte qu'il en était de même à Alexandrie sous les enseignements de Marc. Il mourut la huitième année du règne de Néron, et fut enterré dans cette ville. Il eut pour successeur Anianus.

    (saint Jérôme, Livre des écrivains ecclésiastiques)