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  • La chute d’un faucon

    Paul Wolfowitz était arrivé au faîte de sa carrière : depuis 2005, il est président de la Banque mondiale, après avoir été numéro 2 du Pentagone, l’un des faucons les plus acharnés de la cour de Bush, menteur chevronné sur les armes de destruction massive de Saddam Hussein et les liens du dictateur irakien avec Al Qaïda, l’un des tout premiers et frénétiques partisans de la guerre contre l’Irak.

    Ce week-end a lieu l’assemblée trimestrielle de la Banque mondiale. Wolfowitz devait y vanter les mérites de son plan contre la corruption en Afrique.

    Mais le voilà sérieusement menacé... par une affaire de corruption. Il a résisté jusqu’ici aux appels à la démission lancés par les employés de la Banque mondiale, mais il vient en outre d’être ouvertement lâché par le conseil d’administration, qui pulvérise sa ligne de défense et met les pieds dans le plat : non, Wolfowitz ne l’avait pas informé des augmentations de salaire octroyées à Mme Riza...

    Après son arrivée à la Banque mondiale, Wolfowitz avait seulement informé le conseil d’administration des relations intimes qu’il entretenait avec la dame, responsable de la communication de la Banque mondiale pour le Proche Orient. Le conseil avait alors recommandé qu’elle soit détachée dans une autre administration. Wolfowitz l’avait envoyée... au Pentagone. Avec un joli cadeau en prime : une faramineuse augmentation de salaire de 60.000 dollars par an, portant ses émoluments à 200.000 dollars...

    Jeudi, Wolfowitz avait fini par reconnaître son « erreur », et par présenter ses « excuses ». Et il se disait prêt à accepter « tout remède » proposé par le conseil d’administration. Mais le conseil d’administration n’a proposé aucun « remède »...

  • L’impasse

    Selon une étude publiée par Gabriele Marranci, chercheur à l’université d’Aberdeen, les mesures draconiennes prises en Grande-Bretagne pour empêcher la propagation de l’islamisme dans les prisons produisent l’effet inverse.

    « En particulier, la décision prise dans les prisons de haute sécurité de suspendre l’accès à certains programmes télévisés ou journaux a produit le résultat opposé » à ce qui était attendu. « Le manque de liberté d’expression dont souffrent les prisonniers musulmans et la continuelle atmosphère de suspicion les entourant a pour effet d’augmenter le sentiment de frustration et de dépression », qu’ils surmontent en se projetant dans une vision plus radicale de l’islam.

    Le chercheur cite comme autres exemples contreproductifs les restrictions touchant les prières en commun, et l’interdiction faite aux prisonniers de lire le Coran pendant les pauses de travail. « Mes conclusions suggèrent que les efforts entrepris par le Service des prisons en Ecosse, en Angleterre et au Pays de Galles pour montrer qu’il s’attaque au problème de la radicalisation en prison facilitent en fait la formation d’une vision essentialiste de l’islam. »

    Le problème est que l’islam est, aussi, une religion. Et qu’il est toujours « contreproductif » de brimer les sentiments religieux. Surtout quand ils ont comme exutoire naturel une idéologie de conquête...

  • Imagerie infantile

    Communiqué de presse de Jean-Marie Le Pen

    Selon Jean-Pierre Raffarin j’aurais la « stratégie perverse » du loup qui se déguise en mère-grand dans Le Petit Chaperon rouge.

    Selon Jean-Marie Le Guen je jouerais au chat et à la souris avec Nicolas Sarkozy qui serait pris dans mes griffes.

    La campagne présidentielle n’est pas un concours de rédaction pour élèves attardés de la politique. Naguère, le maître d’école aurait écrit dans la marge, en rouge : « cliché », et leur aurait mis une mauvaise note.

    Cette imagerie infantile est indigne des enjeux. Sans doute est-elle destinée à masquer l’impossibilité dans laquelle sont les candidats de droite comme de gauche, tous euromondialistes, de proposer aux Français une politique de redressement national.

    Mais le procédé est par trop dérisoire. Et les citoyens savent bien que les prédateurs de la République sont ceux qui ont été et sont au pouvoir.

  • Le maire et les profanateurs

    La moitié des tombes du cimetière de Léhon, dans les Côtes d’Armor, ont été profanées. Le maire, Léo Carabeux, détaille les dégradations, et ajoute : « Mais ce qui est le plus surprenant, dans cette profanation, c’est que des croix ont été retournées et plantées à l’envers sur des rangées entières de tombes. »

    C’est surprenant, pour le maire, qui n’a donc jamais entendu parler du satanisme.

    C’est surprenant pour lui, car il est persuadé que toute profanation de cimetière est forcément le fait de militants d’extrême droite, des xénophobes, des racistes. Or « nous n’avons jamais eu à déplorer d’actes de racisme sur la commune. Aucun étranger n’est enterré là. »

    Sic.

    Alors « on se pose des questions. Pourquoi ? Dans quel but ? On dirait plutôt un rite. »

    Très bien ! Cherchez encore un peu, monsieur le Maire, et vous allez trouver le qualificatif. Mais c’est difficile, quand on a été bien dressé par Chirac à accuser d’abord « le racisme et la xénophobie – suivez mon regard »...

  • Sans rapport avec l’enjeu ?

    Interrogé sur le propos de Brice Hortefeux laissant entendre qu’on pourrait instiller une dose de proportionnelle dans les élections législatives, Philippe de Villiers a répondu que c’était « sans intérêt » et sans rapport avec « l’enjeu » de la présidentielle, et qu’il voulait quant à lui mener « une campagne de bien commun jusqu’au bout ».

    La profonde crise de la démocratie, qui se manifeste notamment par le fait que 40% des votants ne soient pas représentés à l’Assemblée nationale, c’est sans intérêt et sans rapport avec l’enjeu de la présidentielle ? C’est sans rapport avec le bien commun ? Il s’agit au contraire d’une grave question politique qui est spécifiquement du domaine du président de la République, garant du bon fonctionnement des institutions.

    Philippe de Villiers s’inscrit donc dans le camp de ceux qui méprisent les électeurs. Du moins ceux qui ne votent pas UMP ou PS... Ils sont sans intérêt...

    La politique selon lui consiste à défendre le « bien commun » UMPS. C’est assez révélateur.

  • Fantasme

    Depuis quelques jours les commentateurs politiques sont en proie à un curieux fantasme : le rapprochement entre Le Pen et Sarkozy.

    Il suffit pourtant d’écouter ce que dit Le Pen (et aussi ce que dit Sarkozy) pour comprendre que ce n’est (évidemment) que du vent médiatique.

    A l’origine du fantasme sont certains propos de Le Pen comme celui qui a été mis en exergue hier par Le Figaro : « Je n’ai pas de contentieux personnel avec Sarkozy comme j’en avais avec Chirac. »

    Ce n’est pas un scoop. Le Pen répète que Chirac le détestait sans qu’il sache pourquoi, alors que Sarkozy l’a reçu courtoisement au ministère de l’Intérieur pour discuter de questions techniques en matière électorale.

    Quand Le Pen dit que sur certains sujets il peut y avoir des convergences avec Sarkozy, c’est également une évidence. Mais il ajoute qu’il est « en rupture nette » avec ceux qui sont européistes et immigrationnistes. Et tout éventuel « rapprochement » serait conditionné par « l’intérêt de notre pays et l’intérêt de notre mouvement ».

    « Nous n’avons pas d’a priori, ni contre lui, ni contre personne », dit aussi Le Pen. On fait semblant de n’entendre que le début, et l’on oublie : « ni contre personne ». C’est pourtant un leitmotiv de Le Pen.

    Ainsi hier soir nous annonce-t-on que « Le Pen ne s’interdit pas de contacter Sarkozy entre les deux tours ». Mais il ajoutait : « Je ne m’interdis pas de rencontrer qui que ce soit dans la politique française. Je dirais même que c’est l’essence de la vie publique. S’il veut entrer en communication avec moi, bien sûr. Ou lui, ou Mme Royal, ou M. Bayrou ou quiconque d’autre. »

    Le fantasme a été relancé hier par la question que se pose à haute voix  Brice Hortefeux, le bras droit de Sarkozy, sur la possibilité d’introduire une (petite) dose de proportionnelle dans les élections, alors que Sarkozy était le seul jusqu’ici à ne pas proposer une réforme de ce type. Voilà un signe en direction du Front national...

    Mais Le Pen a fait remarquer que « ce sont les miettes qu’on donne en fin de campagne pour faire croire qu’on n’est pas ce qu’on est ». D’ailleurs on ne sait plus qui cherche à faire croire quoi à qui, puisque les porte-parole de Sarkozy ont fait savoir, depuis lors, qu’il s’agissait d’une réflexion personnelle de Brice Hortefeux qui n’engage absolument pas le candidat...

    En prenant les thèmes du Front national, a de nouveau souligné Le Pen ce matin, Sarkozy n’envoie pas des signes de rapprochement avec le Front national, il « rend à celui-ci un grand service : il le dédiabolise. Les gens se disent : après tout, Le Pen dit cela depuis longtemps, c’est donc lui qui avait raison. Les électeurs préféreront le modèle à la copie. »

    Et il a ajouté que lors de son meeting de Paris, dimanche après-midi au Palais des Sports, porte de Versailles, il allait exprimer de « sévères critiques » envers les autres candidats, notamment Sarkozy : « Les choses seront claires. »

  • Discrimination raciale officielle

    Au cours d’un colloque sur la diversité et l’égalité des chances, qui s’est tenu au Grand Palais de Lille le 27 janvier dernier, le président de la CGPME du Nord-Pas-de-Calais, Frédéric Lambin, a annoncé qu’il avait créé en avril 2006, en liaison avec l’association Synergie, le conseil général, la Chambre de commerce et la mairie de Lille, un « cabinet de recrutement black-beur », exclusivement réservé aux personnes d’origine maghrébine ou d’Afrique noire. (Via Bafweb, où l’on peut voir la vidéo.)

  • Menaces de mort sur les maires

    Communiqué de Louis Aliot , secrétaire général du Front national , directeur adjoint de la campagne présidentielle, responsable de la collecte des parrainages 2007

    Nous avons appris avec stupeur et colère que la plupart des maires du département des Ardennes qui avaient apporté en mars dernier leur parrainage à Jean-Marie Le Pen et dont les noms ont été publiés viennent de faire l’objet de menaces de mort anonymes et postales. Comble de l’ignominie, les lettres qui leur ont été adressées contenaient une poudre blanche, rappelant les courriers à l’anthrax qui avaient défrayé la chronique aux Etats-Unis et en France à l’automne 2001.

    Jean-Marie Le Pen tient personnellement à assurer de sa  très vive sympathie l’ensemble de ces élus, menacés en raison du courage et de l’indépendance d’esprit qu’ils ont su manifester à un moment où nombre de leurs homologues en ont manqué. Il s’indigne de l’extrême violence et de la lâcheté du procédé choisi, assimilable à un acte terroriste. Il dénonce cette tentative scandaleuse d’intimidation et ce déni de démocratie.

    Ce multiple attentat a fait l’objet de plusieurs dépôts de plainte ; les différents éléments et l’enquête sont dans les mains de la Gendarmerie. Comme il l’avait proposé à l’ensemble des élus qui lui avaient apporté leur parrainage, quelles que soient les motivations de leur geste, Jean-Marie Le Pen leur a proposé le soutien juridique, moral et général du Front national, qui sera très attentif aux suites et développements de cette affaire.

    Un de ces maires a déclaré à l'AFP qu'il n'avait pas ouvert le courrier, car il avait été prévenu par un de ses collègues. "Mais c'était transparent, donc j'ai vu de la poudre à l'intérieur et le texte était très simple: "Fasciste, ordure, fumier, crève avec la poudre contenue dans cette enveloppe."

  • Vendredi de Pâques

    En ce temps-là, les onze disciples allèrent en Galilée, sur la montagne que leur avait indiquée Jésus...

    Les onze disciples, voyant le Seigneur en Galilée, l’adorèrent, alléluia.

    Tout pouvoir m’a été donné au ciel et sur la terre, alléluia.

    (début de l’évangile, antiennes du Benedictus et du Magnificat)