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Le blog d'Yves Daoudal - Page 770

  • Un génie sauvé

    Le génial cinéaste Oleg Sentsov, ignominieusement condamné à 20 ans de prison par la soi-disant justice du sinistre Poutine, a arrêté sa « grève de la faim », qui aura donc duré 145 jours…

    Ouf… Déjà qu’en août il ne lui restait que quelques heures à vivre…

    C’est le directeur adjoint de l'administration pénitentiaire, Vitali Maximenko, qui a annoncé la superbe nouvelle (qui nous concerne, car le sublime Sentsov est citoyen d’honneur de la Ville de Paris).

    Vitali Maximenko a ajouté que « les meilleurs nutritionnistes de Moscou ont élaboré un régime spécial pour sa sortie de grève de la faim ».

    C’est la moindre des choses.

  • Le nom de l’ange gardien

    Je découvre sur le Forum catholique que François, dans son homélie du 2 octobre sur les anges gardiens, a demandé à l’assistance : « Vous connaissez le nom qu’a votre Ange ? »

    La personne qui rapporte le propos rappelle que l’Eglise catholique interdit de donner un nom aux anges, en dehors de ceux qui sont nommés dans la Sainte Ecriture.

    Le fait de poser cette question incite à aller sur les sites internet qui prétendent vous donner le nom de votre ange gardien. Ces sites ne sont pas chrétiens et éloignent de la foi catholique (et bien entendu les « informations » qu’ils donnent sont absurdes). Voilà ce que fait concrètement le pape actuel.

    On ne peut pas davantage savoir le nom de notre ange gardien qu’on ne peut le voir. C’est la même chose : le nom représente la personne. Dans un pur esprit il y a coïncidence absolue. De même qu’on ne peut pas prononcer (ni connaître) le nom de Dieu, car ce serait le voir, et l’on ne peut voir Dieu sans mourir.

    Après que Jacob a lutté avec l’ange (Genèse 32), celui-ci lui demande son nom, puis lui donne un nom nouveau : il ne s’appellera plus Jacob mais Israël. Alors Jacob-Israël demande à son tour à l’ange comment il s’appelle, et il répond : « Pourquoi demandes-tu mon nom ? » puis il le bénit et disparaît.

    Dans le livre des Juges il y a un chapitre joliment messianique (13), sur l’ange qui annonce la naissance de Samson. Il apparaît d’abord à la future mère de Samson, et celle-ci va raconter à son mari ce qui s’est passé : elle a vu un « homme de Dieu », « terrible », avec un « visage angélique ». Elle lui a demandé son nom, mais il n’a pas voulu répondre. L’ange apparaît ensuite au mari. Lequel lui demande son nom, et l’ange répond : « Pourquoi demandes-tu mon nom, qui est merveilleux ? »

    C’est ce que répond l’ange à Frère Bernard dans les Fioretti de saint François, et qui a été repris par Olivier Messiaen dans son opéra Saint François d’Assise. Le propos émerveillait le compositeur, qui disait volontiers que le merveilleux était son élément.

    Eh bien notre ange gardien a un nom merveilleux. C’est tout ce que nous pouvons savoir, n’en déplaise au pape qui salit le nom de François, et c’est plus que suffisant pour contempler un abîme de lumière.

  • Saint Placide et ses compagnons

    Dans mon bréviaire bénédictin, l’office du 5 octobre est tout à fait insolite. On célèbre théoriquement la fête de « saint Placide et ses compagnons martyrs de notre ordre ». C’est une grande fête. Or le nom même de saint Placide n’y apparaît nulle part, et l’office ne fait aucune allusion à de quelconques martyrs bénédictins.

    Si c’est une grande fête, c’est parce qu’il s’agit a priori du disciple de saint Benoît dont saint Grégoire parle dans ses Dialogues. Selon une histoire qui a commencé à circuler au XIIe siècle, Placide aurait été envoyé en Sicile où il aurait fondé un monastère, et tous les moines auraient été tués par une troupe de Sarrasins dirigée par Mamucha, amiral de la flotte du roi des Sarrasins Abdallah. Sauf l’un d’eux qui réussit à s’enfuir et raconta le drame.

    Cela se passait le 5 octobre 539 (ou 541). Le problème est qu’à l’époque il n’y avait pas de Sarrasins…

    En 1588 on découvrit sur le site du monastère des restes de corps martyrisés. Sixte Quint certifia qu’il s’agissait des corps de saint Placide disciple de saint Benoît et de ses compagnons, martyrs du cruel Mamucha (devenu Manucha), et inscrivit la fête au calendrier romain.

    Or selon les plus anciens martyrologes il y avait bien eu, le 5 octobre, une fête de saint Placide et de ses compagnons martyrs en Sicile. Mais au IVe siècle. Donc bien avant saint Benoît. Non pas martyrs des Sarrasins, ni des « pirates païens » comme on a essayé de le corriger, mais sans doute des grandes persécutions impériales.

    Et c’est ainsi que des martyrs de Sicile sont devenus des bénédictins compagnons du disciple de saint Benoît, et ont gardé leur fête dans le bréviaire même après qu’on eut dépouillé leur office de toute référence, jusqu’au nom même de saint Placide qui ne se trouve plus que dans l’intitulé.

  • Les Tchèques soutiennent les Hongrois

    Le Parlement tchèque a voté mardi, par 97 voix contre 24, une motion du député Jan Skopeček (ODS : droite libérale) affirmant que le vote du Parlement européen pour engager la procédure de l’article 7 contre la Hongrie est une erreur parce que c'est une ingérence dans la souveraineté hongroise.

     

  • Piégées

    Trois universitaires américains, Helen Pluckrose, James Lindsay et Peter Boghossian, ont voulu montrer que les rois de la compétence scientifique étaient nus, et ils ont réussi au-delà de leurs espérances. Sur 20 articles complètement canulardesques, ils en ont fait passer 7 dans des revues scientifiques « peer-reviewed » (où les articles sont théoriquement lus avant publication par des collègues reconnus).

    Parmi eux, un article de pédagogie proposant d’interdire aux garçons blancs de parler en classe et de les asseoir par terre enchaîné (de « chaînes légères », toutefois), pour faire expérimenter à la classe la réparation due aux horreurs du suprématisme blanc. Un autre, soulignant que l’astronomie est une science sexiste et pro-occidentale, prône son remplacement par une astrologie indigène et queer. Un autre est une étude sur la culture du viol chez les chiens à Portland, et se demande si cela affecte le genre ressenti par le chien violé. Un autre est purement et simplement la traduction d’un extrait de Mein Kampf.

    Comment est-ce possible ? C’est que les conseils de rédaction ne lisent pas les articles mais les mots clés qui sont indiqués par l’auteur. Par exemple pour l’article sur « les réactions humaines à la culture du viol et à la performativité queer dans les parcs de chiens à Portland », les mots-clés étaient : animaling, criminologie féministe noire, parc à chiens, géographie féministe, géographie queer, culture du viol.

    Les mots comme queer, féministe, genre, garçons blancs, réparation, sont des sésames qui rendent inutile toute relecture : on sait que l’article est dans les clous de la bien-pensance.

    C’est la première fois que je vois le mot « animaling ». Il est promis à un bel avenir vegan. Il a été inventé par trois universitaires (Lynda Birken Mette Bryld et Nina Lykke) en 2004. Attention, ici cela se veut sérieux et n’est pas un canular, mais permet de comprendre à quel point il est désormais facile de concevoir un canular pseudo-scientifique de la pensée unique. Donc ils ont inventé le mot « animaling » à partir des études de science féministe (et voilà un mot clé) qui ont permis de jeter un certain regard sur les « animaux non humains ». Elles permettent de considérer les « relations complexes entre les humains et les autres animaux, et leurs implications quant au féminisme ». Sic. Pour ce faire les chercheurs « utilisent la notion de performativité » (mot clé) qui permet de « remettre en cause la dichotomie entre humain/culture et animaux/nature », car il s’agit de mettre en évidence « la performativité de l’animalité, de l’humanité, et de la relation entre les deux ». La notion d’animaling est alors une tactique qui permet de changer de perspective, pour passer de la notion d’essences animales (il y a des races de chiens dangereux), à la « performativité sémiotique-matérielle des relations humain/animal ».

    Mais oui…

  • La suite logique…

    Des chercheurs australiens de l’université de Melbourne publient dans le Journal of Medical Ethics, revue internationale de bioéthique, un article intitulé : Avortement après la naissance : pourquoi le bébé devrait-il vivre ?

    Ils demandent la légalisation de l’avortement post-natal (sic, ne dites plus infanticide), si le bébé est handicapé ou si son existence menace le bien-être de la famille.

    Avec cet argument finalement imparable : il n’y a pas de différence morale entre un fœtus et un nouveau-né.

    C’est la suite logique… Mais si l’on continue sur la logique, on trouve aussi ici la raison pour laquelle l’avortement finira par être de nouveau interdit : il n’y a pas de différence entre un fœtus et un bébé.

  • C’est fabuleux, la science, quand même…

    Une étude scientifique menée sur les reliques de saint Ambroise a conclu qu’il s’agit… des reliques de saint Ambroise.

    Plus fort encore : les doctes experts ont découvert que le visage de saint Ambroise ressemblait… au visage de saint Ambroise !

    L’étude portait également sur les reliques des deux jeunes frères martyrs saint Gervais et saint Protais, et a conclu qu’il s’agissait... de deux jeunes frères martyrs.

    Les scientifiques finiront peut-être un jour par prouver que c’est saint Ambroise qui a découvert les corps de ces martyrs. Ah non, pas par une vision, faut quand même pas exagérer… Par hasard. Ou par nécessité...

  • Deux agents communistes

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    Le pape s’est félicité que pour la première fois le gouvernement chinois permette à des évêques de participer à un synode. Grâce à l’accord secret, bien sûr. Et il a reçu chaleureusement les deux évêques en question, qui ont été nommés par le gouvernement communiste chinois.

    L’un (à gauche) est Mgr Jean-Baptiste Yang Xiaoting, évêque de Yanan. Il est vice-président du Conseil des évêques chinois, organisme contrôlé par le pouvoir communiste et non reconnu par Rome. Du moins jusqu’à l’accord secret.

    L’autre est Mgr Joseph Guo Jincai, évêque de Chengde depuis 2010 pour les communistes, et depuis le mois dernier pour François. L’ordination épiscopale de Mgr Joseph Guo Jincai avait été condamnée de façon virulente par Rome (celle de Benoît XVI). François a non seulement annulé l’excommunication qui frappait l’évêque, mais il a créé pour lui le diocèse catholique de Chengde. Mgr Joseph Guo Jincai est le secrétaire général du Conseil des évêques chinois. Il est aussi député à l’Assemblée nationale populaire (un poste qui implique d’être athée et membre du parti communiste).

    Le cardinal Zen a touitté :

    « Voix de la périphérie. La présence des deux émissaires du gouvernement persécuteur et athée. C’est une insulte aux bons évêques de Chine et au synode des évêques catholiques ! ».

  • Férule

    Ceci est la nouvelle férule de François, inaugurée à la messe d’ouverture du synode sur les jeunes.

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    Ceci est un bâton de sorcière (merci Jeanne Smits).

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  • Saint François d’Assise

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    Prédelle provenant de l’église Saint François d’Assise de Pise. Œuvre manifestement de Giotto. Elle se trouve au Louvre. Sous la scène des stigmates, trois autres célèbres scènes de la vie de saint François : le songe du pape Innocent III qui voit un moine soutenant la basilique du Latran en train de s’écrouler, le pape approuvant la règle de saint François, et le prêche aux oiseaux. (Photos Le Louvre).

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