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Le blog d'Yves Daoudal - Page 70

  • Isolé et paria…

    Le forum international Atomexpo-2024, devenu l'événement le plus important de l'industrie nucléaire mondiale, a achevé ses travaux à Sotchi. 4.500 délégués de 75 pays sont venus en Russie, pays "isolé" et mondialement paria. Le forum avait pour thème les nouvelles technologies nucléaires de quatrième génération. Or c'est Rosatom, hôte de l’événement, qui en est à la pointe de ces technologies. D’où le nombre de visiteurs.

    La « quatrième génération » est le nom donné aux réacteurs à neutrons rapides dotés d'un caloporteur plomb, avec un cycle fermé du combustible nucléaire qui consiste à extraire le plutonium du combustible usé et à en faire un nouveau combustible pour les réacteurs à neutrons rapides. Pendant la campagne de combustible, on produit autant de plutonium qu'on en brûle, de sorte que le cycle peut être répété presque indéfiniment - il s'agit essentiellement d'une machine à mouvement perpétuel.

    Les technologies de quatrième génération permettent de séparer le composant le plus nocif et le plus dangereux du combustible usé, les actinides mineurs, et de les brûler dans des réacteurs à neutrons rapides. Cela permet de réduire de plusieurs milliers de fois le risque à long terme lié au stockage des déchets radioactifs.

    La construction du réacteur de quatrième génération BREST-300 près de Tomsk a commencé en 2021. Lors de la cérémonie d'ouverture d'Atomexpo 2024, la première ligne technologique de production de combustible nucléaire pour le réacteur a été lancée par téléconférence. La mise en service est prévue pour 2027. BREST est construit avec l'ensemble des installations nécessaires à son fonctionnement. En fait, il s'agit de tout un ensemble de technologies de quatrième génération, qui devraient démontrer l'opérabilité du cycle fermé du combustible nucléaire.

  • Génocide

    Francesca Albanese, rapporteur spécial du Conseil des droits de l’homme de l’ONU sur la situation dans les territoires palestiniens occupés a publié un rapport intitulé « Anatomie d’un génocide ». Ce rapport n’oublie pas de rappeler que le « nettoyage ethnique massif de la population non juive de Palestine » a commencé en 1947-49.

    En voici le résumé officiel.

    Après cinq mois d'opérations militaires, Israël a détruit Gaza. Plus de 30.000 Palestiniens ont été tués, dont plus de 13 000 enfants. Plus de 12.000 sont présumés morts et 71.000 blessés, dont beaucoup ont subi des mutilations qui ont changé leur vie. Soixante-dix pour cent des zones résidentielles ont été détruites. Quatre-vingt pour cent de la population a été déplacée de force. Des milliers de familles ont perdu des êtres chers ou ont été anéanties. Beaucoup n'ont pas pu enterrer et pleurer leurs proches, contraints de laisser leurs corps en décomposition dans les maisons, dans la rue ou sous les décombres. Des milliers de personnes ont été détenues et systématiquement soumises à des traitements inhumains et dégradants. Le traumatisme collectif incalculable sera ressenti par les générations à venir.

    En analysant les schémas de violence et les politiques d'Israël dans son assaut sur Gaza, ce rapport conclut qu'il existe des motifs raisonnables de croire que le seuil indiquant qu'Israël a commis un génocide est atteint. L'une des principales conclusions est que les dirigeants et les soldats israéliens ont intentionnellement déformé les principes du jus in bello, subvertissant leurs fonctions protectrices, dans le but de légitimer la violence génocidaire à l'encontre du peuple palestinien.

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    Rappel : un article de "Reconquête" n° 182, décembre 2001

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  • A Bucarest

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    Le patriarche Daniel de Roumanie a consacré lundi, en la fête de l’Annonciation, une chapelle au sein du Parlement roumain. Elle est dédiée à saint André, l’apôtre protecteur de la Roumanie, dont le Parlement a fait de la fête un jour férié en 2012.

    « Dans un monde de plus en plus sécularisé, un espace liturgique consacré qui invite à la prière nous aide à redécouvrir la vérité selon laquelle l'homme est appelé à la sanctification dans la relation de communion avec le Dieu saint et à l'humble service envers les gens, parce que la prière individuelle et le service de la communauté sont une source de paix, de joie et d'espérance », a déclaré le primat.

  • Mercredi Saint

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    In nómine Jesu omne genu flectátur, cæléstium, terréstrium et infernórum : quia Dóminus factus est obœdiens usque ad mortem, mortem autem crucis : ideo Dóminus Iesus Christus in glória est Dei Patris.
    Dómine, exáudi oratiónem meam : et clamor meus ad te véniat.

    Qu’au nom de Jésus tout genou fléchisse dans le ciel, sur la terre et dans les enfers ; car le Seigneur s’est fait obéissant jusqu’à la mort et la mort de la croix : c’est pourquoi le Seigneur Jésus-Christ est dans la gloire de Dieu le Père.
    Seigneur, écoutez ma prière, et que mon cri parvienne jusqu’à vous.

    A la veille de la Passion, l’Église veut nous confirmer dans la foi par ce splendide cantique triomphal, afin que demain, voyant Jésus crucifié entre deux voleurs, nous nous souvenions que c’est précisément par son obéissance et son humiliation qu’il a mérité le triomphe de la résurrection et la destruction du règne de Satan. (Cardinal Schuster)

    Ce « cantique triomphal » est paradoxalement en mode 3, un mode contemplatif. La mélodie est d’abord rythmée par les finales identiques sur flectatur, infernorum et ad mortem, qui sont comme des conclusions du troisième mode à la quinte supérieure. Juste après, la mélodie descend pour la première fois à la tonique, en fait c’est une chute brutale, sur crucis, qui ne donne pas du tout l’impression d’une finale. Mais on a ensuite la belle et vraie finale développée sur Dei Patris, rappelant cette fois l’aspect contemplatif du mode.

    Fort bien chanté par Dominic Bevan, qui est ténor quand il n’est pas cantor.

  • La persécution

    Message de Robert Amsterdam sur X, hier :

    J'ai suivi certaines des réactions apoplectiques dans la presse ukrainienne concernant mes lettres à la Rada sur le projet de loi 8371. Cette hystérie démontre qu'un pays qui interdit les partis politiques, restreint les médias non conformes, retarde les élections et cherche à interdire la plus grande Eglise confessionnelle du pays a perdu la capacité de comprendre la responsabilité politique. Mes lettres sont un strict minimum étant donné la gravité de la situation de l'Eglise orthodoxe ukrainienne, et les législateurs doivent comprendre qu'ils ne peuvent pas détruire en silence une Eglise qui a 1.000 ans.

    *

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    La cour d’appel a validé la décision de première instance qui retire à l’Eglise orthodoxe ukrainienne le terrain de 8,7 hectares sur lequel est édifiée la cathédrale Saint-Michel de Tcherkassy. Le terrain devient un parc municipal, et la municipalité peut faire ce qu’elle veut de la cathédrale…

    *

    Le chef du SBU, Basile Malyouk, indique que jusqu’ici 80 procédures ont été ouvertes contre des ecclésiastiques, et qu’à ce jour 23 ont été condamnés pour « trahison » ou « incitation à la haine interreligieuse ».

    Le principal avocat de l’Eglise orthodoxe ukrainienne, Nikita Tchekman, fait remarquer que ce sont uniquement des ecclésiastiques de cette Eglise qui sont poursuivis. Toute critique de l’Eglise du pouvoir est « expertisée » comme « incitation à la haine interreligieuse », et de plus en plus comme « trahison » de l’Ukraine. Mais les plaintes concernant les insultes proférées par les clercs de l’Eglise du pouvoir sont toujours classées sans suite.

  • L'Ukraine et l'Etat islamique

    Le Salon Beige rappelle un article du Point, de 2019, relayant une enquête de The Independant qui révélait que l'Ukraine était un refuge des jihadistes de l'Etat islamique et qu'ils s'y trouvaient par centaines.

  • Solution finale

    Corben McGown, 23 ans, travaillait à la logistique de l’armée canadienne. Il a subi un « traumatisme psychologique » après avoir été au cœur d’une enquête pour « conduite criminelle », avant d’être acquitté par la cour martiale. Alors qu’il n’avait aucun problème de santé physique, le service des Anciens combattants l’a encouragé à recourir à l’« aide médicale à mourir », la « meilleure option pour ses problèmes de santé mentale », la « solution à son stress mental aigu ».

    Corben McGown poursuit le gouvernement fédéral et le ministère des Anciens combattants, réclamant 18 millions de dollars de dommages et intérêts, dont 3 millions pour « détresse émotionnelle » et 5 millions pour couvrir les frais médicaux et « toutes autres dépenses ».

    L'euthanasie est devenue la solution finale pour toute personne qui a un problème et dont on veut se débarrasser. Pour les quelques-uns dont on parle parce qu'ils se révoltent, combien acquiescent ?

  • Réponse orthodoxe

    L’Eglise orthodoxe russe a publié hier un long document intitulé « Attitude orthodoxe à l'égard de la nouvelle pratique de bénédiction des 'couples en situation irrégulière et des couples de même sexe' dans l'Église catholique romaine », élaboré par la Commission synodale biblique et théologique, que préside le métropolite Hilarion.

    Quelques petits extraits :

    Les idées exprimées dans la déclaration "Fiducia Supplicans" représentent une déviation significative de l'enseignement moral chrétien et requièrent une analyse théologique.

    Le document "Fiducia supplicans" ne mentionne pas la nécessité de "régulariser" canoniquement une relation avant de recevoir une bénédiction. Il s'agit donc d'une forme de légitimation indirecte de ce qui est essentiellement illégitime, malgré la mise en garde du document selon laquelle, en demandant une telle bénédiction, la personne vivant une cohabitation "irrégulière" "n'a pas l'intention de légitimer quoi que ce soit, mais seulement d'ouvrir sa vie à Dieu, de lui demander son aide pour mieux vivre et d'invoquer l'Esprit Saint afin que les valeurs de l'Évangile puissent être vécues plus fidèlement".

    La déclaration ne dit rien sur la lutte contre le péché, sur le rejet des modes de vie pécheurs, sur l'aide pastorale apportée au croyant pour qu'il surmonte le péché. Le texte de la déclaration est rédigé de telle manière que l'on peut en conclure qu'un mode de vie pécheur ne constitue pas un obstacle à la communion avec Dieu. La déclaration est totalement silencieuse sur le sacrement de pénitence comme source nécessaire de la grâce divine pour tous ceux qui voudraient corriger tout ce qui, dans leur vie, est incompatible avec la volonté de Dieu.

    "Fiducia supplicans" ne définit pas la "cohabitation homosexuelle" comme un péché. Un exemple contraire dans ce cas peut être la position de l'Eglise orthodoxe russe, qui a donné sa compréhension des relations entre personnes de même sexe dans le document "Fondements du concept social", où l'homosexualité est explicitement et sans ambiguïté appelée "un dommage pécheur de la nature humaine, qui est surmonté dans un effort spirituel conduisant à la guérison et à la croissance personnelle de la personne".

    Voici intégralement les Conclusions :

    La Déclaration "Fiducia supplicans", tout en proclamant formellement la fidélité à la compréhension chrétienne du sacrement du mariage et à la pratique des bénédictions, postule en fait une rupture brutale avec cette fidélité. Comme le montre l'analyse ci-dessus, cette rupture signifie un rejet de l'idéal moral chrétien.

    L'introduction d'une nouvelle compréhension en plus de la compréhension "classique" des bénédictions (liée à l'accomplissement de la volonté de Dieu par ceux qui sont bénis) n'est pas justifiée par l'Ecriture dans le texte du document. Il ne peut y avoir une telle justification, car, en fait, la pratique introduite des bénédictions est en contradiction radicale avec l'enseignement moral biblique.

    La compréhension unilatérale et incomplète de l'amour de Dieu pour l'homme reflétée dans cette déclaration est théologiquement dangereuse. Dans cette compréhension, les concepts de péché et de repentance sont en fait retirés de la relation entre Dieu et l'homme, ce qui conduit à une logique paradoxale, lorsque les personnes ayant des relations pécheresses n'ont pas recours à la repentance et au travail spirituel, mais à une forme de bénédiction dans l'espoir de recevoir la "guérison" et l'"élévation". Cependant, la déclaration ne précise pas que la "guérison" et l'"élévation" doivent être précédées au moins par l'intention de renoncer aux relations de péché.

    Dans le contexte des processus en cours dans la communauté chrétienne, ce document peut être perçu comme une étape vers la pleine reconnaissance par l'Église catholique romaine des "unions de même sexe" en tant que norme, ce qui s'est déjà produit dans un certain nombre de communautés protestantes.

    Tous les croyants, y compris ceux qui ont des tendances homosexuelles, ont besoin de soins pastoraux. Toutefois, cette attention pastorale ne doit pas viser à légitimer un mode de vie pécheur, mais à guérir l'âme de la personne qui souffre, comme cela est écrit à juste titre dans les Principes fondamentaux du concept social de l'Église orthodoxe russe : "Les tendances homosexuelles, ainsi que les autres passions qui tourmentent l'homme déchu, sont guéries par les sacrements, la prière, le jeûne, la pénitence, la lecture des Saintes Écritures et de saints écrits théologiques, ainsi que par la communion chrétienne avec des personnes fidèles prêtes à apporter un soutien spirituel. Tout en assumant sa responsabilité pastorale à l'égard des personnes ayant des tendances homosexuelles, l'Église s'oppose fermement aux tentatives visant à présenter cette tendance au péché comme une 'norme'".

    Bien que la déclaration "Fiducia supplicans" soit un document interne de l'Église catholique, l'Église orthodoxe russe considère qu'il est de son devoir de répondre à de telles innovations radicales qui rejettent les normes divinement révélées de la morale chrétienne. L'Église, qui accepte avec amour maternel et condescendance chaque pécheur individuel qui demande sa bénédiction, ne peut en aucun cas bénir des "couples de même sexe", car cela signifierait que l'Église consent de facto à une union de nature pécheresse.

    N.B. En soulignant que "Fiducia supplicans" « ne dit rien sur la lutte contre le péché, sur le rejet des modes de vie pécheurs », et laisse entendre « qu'un mode de vie pécheur ne constitue pas un obstacle à la communion avec Dieu », l’Eglise orthodoxe russe met le doigt sur une orientation fondamentale de la « réforme liturgique », qui n’apparaissait que par une analyse précise des textes, mais devient désormais pleinement apparente dans le magistère de Rome, et conduit l’Eglise dite catholique à son inéluctable naufrage.

    Addendum. Traduction intégrale par orthodoxie.com ici.

  • "Voici l’Époux"

    Les matines des premiers Jours Saints sont dans la liturgie byzantine l'Office de l'Époux, en référence aux cinq vierge sages et cinq vierges folles : les premières participeront aux Noces, les autres trouveront porte close. Voici le « tropaire de l’Époux », chanté hier soir en l’église de l’Assomption de Palazzo Adriano (Sicile).

    Ἰδοὺ ὁ Νυμφίος ἔρχεται ἐν τῷ μέσῳ τῆς νυκτός, καὶ μακάριος ὁ δοῦλος, ὃν εὑρήσει γρηγοροῦντα, ἀνάξιος δὲ πάλιν, ὃν εὑρήσει ῥαθυμοῦντα. Βλέπε οὖν ψυχή μου, μὴ τῷ ὕπνῳ κατενεχθής, ἵνα μῄ τῷ θανάτῳ παραδοθῇς, καὶ τῆς βασιλείας ἔξω κλεισθῇς, ἀλλὰ ἀνάνηψον κράζουσα· Ἅγιος, Ἅγιος, Ἅγιος εἶ ὁ Θεός, διὰ τῆς Θεοτόκου ἐλέησον ἡμᾶς.

    Voici, l'Epoux arrive au milieu de la nuit. Et bienheureux le serviteur qu'Il trouvera veillant. Mais indigne celui qu'Il trouvera nonchalant. Veille donc, mon âme à ne pas sombrer dans le sommeil, afin de n'être pas livrée à la mort et enfermée hors du Royaume. Mais reviens à toi et chante : Tu es Saint, Saint, Saint, notre Dieu. Par la Mère de Dieu aie pitié de nous.

  • Mardi Saint

    ℟. Synagóga populórum circumdedérunt me : et non réddidi retribuéntibus mihi mala. * Consumétur, Dómine, nequítia peccatórum, et díriges justum.
    ℣. Júdica me, Dómine, secúndum justítiam meam, et secúndum innocéntiam meam super me.
    ℟. Consumétur, Dómine, nequítia peccatórum, et díriges justum.

    La synagogue des peuples m’a encerclé, ; et je n’ai pas rendu le mal à ceux qui m’en faisaient. La méchanceté des pécheurs sera anéantie, Seigneur, et du dirigeras le juste.
    Juge-moi, Seigneur, selon ma justice, et selon l’innocence qui est en moi.

    Tel est le troisième répons des matines de ce jour. Il vient du psaume 7 mais, comme on le voit, par bouts et dans le désordre, comme c'est souvent le cas dans la composition des anciens répons :

    8 et synagoga populorum circumdabit te :
    et propter hanc in altum regredere :
    5 si reddidi retribuentibus mihi mala,
    decidam merito ab inimicis meis inanis.
    9 Dominus judicat populos.
    Judica me, Domine, secundum justitiam meam,
    et secundum innocentiam meam super me.
    10 Consumetur nequitia peccatorum, et diriges justum,
    scrutans corda et renes, Deus.

    Dans les psaumes le mot « synagogue » est toujours (à une exception près) utilisé pour désigner l’assemblée des méchants (l’assemblée des justes se dit « ecclesia »). Le stique s’applique à l’évidence à la Passion. Dans le psaume c’est David qui s’adresse au Seigneur : « Lève-toi, Seigneur mon Dieu, suivant le précepte que tu as établi ; et la synagogue des peuples t’encerclera, à cause d’elle retourne dans les hauteurs. » Dans le répons c’est le Christ qui s’exprime, donc le pronom est mis à la première personne.

    Ensuite on prend une expression du verset 5. David (qui représente le Christ dans sa Passion) dit : « Si j’ai rendu le mal à ceux qui m’en avaient fait, que je succombe, justement et dénué de tout, devant mes ennemis. » Dans le répons la conjonction conditionnelle est supprimée : le Christ affirme simplement qu’il n'a pas rendu le mal pour le mal. C’est bien ce que dit le psaume, avec cette tournure du serment hébraïque « Qu’il m’arrive ceci et cela si… » Le répons supprime l'imprécation, qui était souvent supprimée du discours, et qui est inopportune quand c'est le Christ qui parle.

    Puis on va au verset 9, dont les stiques 2 et 3 sont repris tels quels, puis on termine par le début du verset 10, en ajoutant « Seigneur ».

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    Antiphonaire de Saint-Gall, fin du Xe siècle (le répons est le seul qui commenc par un S, un peu après la moitié de la page).

    Au moyen âge, le verset (℣.) du répons n’était pas, en général, le verset 9 du psaume 7, mais le verset 4 du psaume 3 :

    Tu autem Domine susceptor meus es, gloria mea, et exaltans caput meum.

    Mais toi Seigneur tu es mon soutien et tu élèves ma tête.