La chanson numéro 2 du Top-50 de la plateforme de distribution numérique Spotify en Ukraine est intitulée : « Oui, je suis Russe. »
Le blog d'Yves Daoudal - Page 67
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Gag
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Tous métis ?
La une de Libération:
La rédaction de Libération (tous blancs, comme cela a déjà été remarqué):
(Emprunté au Salon Beige.)
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Slovaquie
Les sondages les donnaient à égalité parfaite. Les grandes consciences politico-médiatiques espéraient que l’européo-mondialiste bon teint Ivan Korčok allait l’emporter, afin de sauver la démocratie slovaque menacée par l’affreux populiste poutiniste Robert Fico. D’autant qu’au premier tour c’est Korčok qui était en tête.
Hélas, c’est Peter Pellegrini qui l’a emporté. Nettement : avec 53%, et une forte participation pour le pays : 61%, le deuxième taux le plus important de l’histoire du pays.
Pellegrini, c’est l’alter ego de Fico. Il était dans le même parti, puis il a fondé le sien (en 2020) pour lui faire concurrence après l’avoir remplacé au poste de Premier ministre (en 2018), mais aujourd’hui les revoilà alliés, occupant les deux premiers postes de l’Etat, partageant les mêmes opinions souverainistes, anti-woke et contre toute aide à l’Ukraine contre la Russie.
Et ce ne sont que lamentations dans les chancelleries… Surtout à Berlin et à Bruxelles.
« Le peuple slovaque a montré aujourd’hui qu’il reconnaît ce qui menace ce pays du côté des médias libéraux, des activistes, des ONG et des progressistes », a dit Fico.
Norbert Röttgen, le principal expert en politique étrangère de la CDU, déclare : « La Slovaquie doit alors décider si elle veut suivre M. Orbán ou rester dans l’UE. Quiconque se range du côté de l’agresseur n’a pas sa place dans l’UE. »
Il échappe à l’expert que la Hongrie fait toujours partie de l’UE…
Quant au président de la commission des affaires européennes du Bundestag, Anton Hofreiter, il demande carrément que l’UE suspende le versement des fonds européens qui sont dus à la Slovaquie : « Il est important que le gouvernement slovaque reçoive un signal d’alarme clair de Berlin et de Bruxelles. »
(Le président slovaque signe les traités, nomme les principaux juges, peut opposer son veto aux lois adoptées par le Parlement, et il est le chef des armées.)
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Annonciation
Annonciation d'Oustioug, XIIe siècle.
℟. Missus est Gábriel Angelus ad Maríam Vírginem desponsátam Ioseph, núntians ei verbum; et expavéscit Virgo de lúmine: ne tímeas, María, invenísti grátiam apud Dóminum:
* Ecce concípies et páries, et vocábitur Altíssimi Fílius.
℣. Dabit ei Dóminus Deus sedem David, patris eius, et regnábit in domo Jacob in ætérnum.
℟. Ecce concípies et páries, et vocábitur Altíssimi Fílius.L’Ange Gabriel fut envoyé à Marie, vierge qu’avait épousée Joseph, lui portant un message, et la Vierge fut effrayée de la lumière. Ne craignez point, Marie ; vous avez trouvé grâce devant le Seigneur :
* Voilà que vous concevrez et que vous enfanterez, et il sera appelé le Fils du Très-Haut.
Le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David, son père ; et il régnera éternellement sur la maison de Jacob.
Voilà que vous concevrez et que vous enfanterez, et il sera appelé le Fils du Très-Haut. -
Dimanche in albis
A cette lecture de l'Évangile, une première question frappe notre esprit. Comment, après la résurrection, le corps du Seigneur fût-il véritable, lui qui put, portes closes, s’introduire auprès des disciples ? Mais il nous faut savoir qu’une œuvre divine, si la raison la comprend, n’a plus rien de merveilleux. D’ailleurs, la foi n’a plus de mérite si la raison humaine lui fournit une preuve expérimentale. Quant à ces œuvres de notre Rédempteur qui d’elles-mêmes ne peuvent être comprises, c’est d’après une autre de ses actions qu’il faut en juger ; de sorte qu’en face de choses étonnantes, notre foi trouve son appui dans des choses plus étonnantes encore. En effet, ce corps du Seigneur qui s’introduisit auprès des disciples, portes closes, c’est celui qui, pour apparaître aux yeux humains à sa naissance, sortit du sein clos de la Vierge. Qu’y a-t-il donc d’étonnant à ce qu’il s’introduise, portes closes, après sa résurrection, celui qui désormais devait vivre pour l’éternité, alors que venant pour mourir, il était sorti, sans l’ouvrir, du sein de la Vierge.
Mais comme, en présence de ce corps qu’on pouvait voir, la foi des spectateurs était hésitante, il leur montra aussitôt ses mains et son côté, et leur donna à palper cette chair qu’il avait introduite portes closes. En quoi il montrait deux merveilles qui, pour la raison humaine, semblent fort opposées, quand, après sa résurrection, il montra un corps incorruptible et cependant palpable ; car il est nécessaire que ce qui est palpable se corrompe et il est impossible de palper ce qui est incorruptible. Cependant, d’une manière merveilleuse et qui dépasse l’entendement, notre Rédempteur, après sa résurrection, nous montra un corps à la fois palpable et incorruptible. En nous le montrant incorruptible il nous invitait à la récompense, et en nous le présentant palpable il affermissait notre foi. Si donc il se montra, après sa résurrection, à la fois incorruptible et palpable, c’était pour nous manifester qu’après la résurrection ce corps était le même quant à sa nature, mais autre à raison de sa gloire.
Il leur dit : Paix à vous. Comme le Père m’a envoyé, moi aussi je vous envoie. C’est-à-dire, comme le Père, Dieu, m’a envoyé Dieu, moi, homme, je vous envoie hommes. Le Père a envoyé le Fils qui, pour racheter le genre humain, a résolu de s’incarner, et il a voulu que ce Fils vînt au monde pour souffrir ; et cependant il aimait le Fils qu’il a envoyé souffrir. Ceux qu’il a choisis comme Apôtres, le Seigneur en vérité ne les envoie pas aux joies du monde, mais comme lui-même a été envoyé, il les envoie dans le monde pour souffrir. Donc, puisque le Fils est à la fois aimé du Père, et cependant envoyé à la souffrance ; ainsi les disciples sont à la fois aimés du Seigneur, et cependant envoyés dans le monde pour souffrir. Aussi est-ce en toute vérité qu’il est dit : Comme le Père m'a envoyé, moi aussi je vous envoie. C’est-à-dire : l’amour dont je vous aime, en vous envoyant parmi les pièges des persécuteurs, c’est l’amour dont le Père m’a aimé, en me faisant venir pour supporter la souffrance.
Saint Grégoire le Grand, leçon des matines.
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Samedi in albis
La leçon du saint Évangile que vous venez d’entendre, frères, est claire quant à l’histoire des faits extérieurs ; mais il nous faut chercher brièvement le sens de ces mystères. Marie- Madeleine, alors qu'il faisait encore nuit, est venue au tombeau. L’histoire note l ’heure, mais au sens mystique, cette heure figure l’état d’esprit de celle qui cherche, Marie en effet cherchait, dans le tombeau, l’Auteur de toutes choses, qu’elle avait vu mort dans sa chair ; et parce qu’elle ne l’y avait pas trouvé, elle le crut volé. Il faisait donc encore nuit, quand elle vint au tombeau. Elle courut bien vite porter la nouvelle aux disciples ; et ceux-là coururent avant les autres, qui aimèrent plus que les autres, à savoir Pierre et Jean.
Ils couraient tous deux ensemble, mais Jean courut plus vite que Pierre. Il arriva le premier au tombeau et n’osa pas entrer. Pierre arriva donc le second, et il entra. Que signifie cette course, mes frères ? Faut-il croire que ce récit si nuancé de l’Évangéliste soit sans mystère ? Pas du tout. Et Jean ne nous dirait pas qu’il est arrivé le premier et qu’il n’est pas entré, s’il avait cru que, dans son hésitation, il n’y avait pas de mystère. Que figure donc Jean si ce n’est la synagogue, et que figure Pierre si ce n’est l’Eglise ?
Ne trouvons pas étrange que le plus jeune nous soit donné comme figurant la synagogue et le plus vieux, l’Église ; car bien que la synagogue soit arrivée au culte de Dieu avant l’Église des Gentils, la multitude des Gentils a précédé la synagogue dans la pratique des choses temporelles, ainsi que Paul en témoigne quand il dit : Car ce n'est pas le spirituel qui est au début, mais l'animal. Par Pierre, le plus vieux, c’est donc l’Église des Gentils qui est figurée, et par Jean, le plus jeune, c’est la synagogue des Juifs. Ils courent tous deux ensemble parce que, depuis le temps de leur origine jusqu’à la fin, la Gentilité court en même temps que la synagogue, dans une voie pareille et commune, mais non dans la communauté d’un même sentiment. La synagogue est venue la première au tombeau, parce qu’elle a connu les commandements de la loi et entendu les prophéties de l’incarnation et de la passion du Seigneur ; mais elle n’a pas voulu croire en un mort.
Saint Grégoire le Grand, leçon des matines.
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Vendredi de Pâques
Aux vêpres byzantines de ce jour il y a un seul apostiche propre :
Ἀνῆλθες ἐπὶ Σταυροῦ, Ἰησοῦ, ὁ καταβὰς ἐξ οὐρανοῦ, ἦλθες ἐπὶ θάνατον, ἡ ζωὴ ἡ ἀθάνατος, πρὸς τοὺς ἐν σκότει, τὸ φῶς τὸ ἀληθινόν, πρὸς τοὺς πεσόντας, ἡ πάντων ἀνάστασις, ὁ φωτισμὸς καὶ ὁ Σωτὴρ ἡμῶν, δόξα σοι.
Tu es monté sur la croix, ô Jésus,
toi qui du ciel étais descendu,
tu es allé vers la mort, toi l’immortelle Vie,
vers les ténèbres, Lumière véritable,
vers les mortels, ô notre Résurrection:
Sauveur qui nous illumines, gloire à toi.Chanté par les hiéropsaltes de Vólos.
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Jeudi de Pâques
L'antienne de communion.
Pópulus acquisitiónis, annuntiáte virtútes eius, allelúia : qui vos de ténebris vocávit in admirábile lumen suum, allelúia.
Peuple que Dieu s’est acquis, annonce les grandeurs, alléluia : de Celui qui vous a appelés des ténèbres à son admirable lumière, alléluia.
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Les cons...
C'est "inclusif", parce que c'est en plusieurs couleurs (sic), et c'est contre le stéréotype masculin du sport parce que ce sont six femmes (six fois la Vénus de Milo qui n'a rien demandé). Le même "artiste" avait déjà produit une Vénus de Milo jouant au tennis, il y a plusieurs années...
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Gag
C’est une nouvelle qui ne mérite pas de figurer dans ma rubrique « La persécution »…
Le ministère ukrainien de la Justice a déposé une plainte auprès de la Cour suprême anticorruption (sic) pour demander des sanctions contre le métropolite Lazare (Chvets) de Simferopol en Crimée. (Dont la nationalité ukrainienne a été « suspendue » par Zelensky en janvier 2023.)
Motifs : le métropolite Lazare a soutenu l'agression armée de la Fédération de Russie, aidé les autorités d'occupation de la Crimée et « utilisé sa position pour faire de la propagande parmi les croyants dans le cadre de l'idéologie de l'État agresseur, ainsi qu'en soutenant et en motivant la santé morale et psychologique des soldats des forces armées de la Fédération de Russie et des formations armées illégales ».
Lazare Chvets, en Crimée, est évidemment inatteignable par la « justice » ukrainienne. En outre il n’est plus métropolite de Simferopol depuis octobre 2023. Il avait 84 ans et il a été remplacé par le métropolite Tikhon, dit « le confesseur de Poutine ».
Et surtout, il a toujours été connu comme un… nationaliste ukrainien, soupçonné d'être en Crimée d’une loyauté de façade à la Russie. En 1992 il était évêque à Odessa et il avait (brièvement) suivi Philarète dans son aventure du « patriarcat de Kiev ». Ce qui lui avait valu d’être expulsé d’Odessa par ses ouailles…
En 2014, lors de la célébration du 70e anniversaire de la libération de Sébastopol.