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Le blog d'Yves Daoudal - Page 626

  • Cardinal Zen

    Extraits d’une interview du cardinal Joseph Zen à un magazine en ligne de Taïwan.

    François n’a que peu de respect pour ses prédécesseurs.  Il fait table rase de tout ce qui a été fait par Jean-Paul II et par le Pape Benoît.  Et naturellement, pour faire bonne contenance, on dit tout le temps : « En continuité avec… » mais c’est une insulte.  Une insulte.  Il n’y a pas de continuité.

    En 2010, Parolin et Dias se sont mis d’accord avec les Chinois sur un avant-projet.  Alors, tout le monde a commencé à s’exclamer : « Oh, maintenant un accord arrive, il arrive, il arrive ».  Et tout d’un coup, plus rien. Je n’ai pas de preuve, mais je crois que c’est le Pape Benoît qui a dit non.  Il ne pouvait pas signer cet accord.  Et je pense que l’accord actuel qui a été signé doit être exactement le même, celui que le Pape Benoît a refusé de signer.

    (…)

    Il y a trois choses.  Un accord secret, tellement secret qu’on ne peut rien dire.  On ne sait pas ce qu’il contient.  Ensuite la réhabilitation de sept évêques excommuniés.  C’est incroyable, tout bonnement incroyable.  Mais le dernier acte est encore plus incroyable : la mise à mort de l’Église clandestine.

    (…)

    Maintenant, ils ont achevé leur travail.  Le 28 juin, le Saint-Siège a publié un document – le Saint Siège ! Aucun document ne provient directement du Saint-Siège mais toujours d’un dicastère en particulier, avec les signatures.  Là, il n’y avait aucun dicastère mentionné et aucune signature…  Du Saint-Siège.  Incroyable.  Quelqu’un n’ose pas prendre ses responsabilités.

    (…)

    À présent, le dernier acte est tout bonnement incroyable. Le document [que le pouvoir communiste chinois demande aux prêtres de signer] dit : « Pour exercer votre ministère publiquement, vous devez vous enregistrer auprès du gouvernement. »  Et ensuite vous devez signer.  Signer quelque chose qui vous engage à soutenir l’Église indépendante.  […]  Ce document contient quelque chose contre notre orthodoxie mais ils sont encouragés à signer.  On ne se ment plus seulement à soi-même.  On ne ment plus seulement aux communistes.  C’est au monde entier qu’on ment.  On ment aux fidèles.  Signer ce document, ce n’est pas signer une simple déclaration.  Quand vous signez, vous acceptez de devenir un membre de cette église qui est sous domination du parti communiste.  C’est terrible, vraiment terrible.

    Récemment, j’ai appris que le Saint-Père, dans un vol de retour (je ne me souviens plus d’où) a déclaré : « Bien sûr, je ne voudrais pas assister à un schisme.  Mais je n’ai pas peur d’un schisme. »  Et moi je vais lui répondre : « Vous être en train d’encourager un schisme.  Vous êtes en train de légitimer les schismatiques en Chine. »  C’est incroyable.

  • Saint Nicolas

    L’hymne des laudes dans plusieurs bréviaires des XIVe et XVe siècles, avec diverses variantes. Version donnée dans l’Année liturgique, traduction de dom Guéranger.

    Cleri patrem et patronum
    Nicolaum praedicet,
    Laete promens vocis sonum
    Clerus, et magnificet :
    Se cor promptum, se cor pronum
    Sono vocis ampliet.

    Que le clergé, déployant la voix et les chants de l’allégresse, exalte et préconise Nicolas, du clergé le père et le patron ! Que le cœur prompt et docile se dilate au son de la voix.

    Graecus omnis et Latinus,
    Lingua, tribus, natio :
    Orbis terrae, maris sinus,
    Sexus et conditio ;
    Hospes, cives, peregrinus
    Pari psallat studio.

    Que tous, Grecs, Latins, langues, tribus, nations ; étendue des terres, profondeurs des mers ; sexes, conditions, hôtes, citoyens, étrangers ; tous chantent avec un pareil enthousiasme.

    Semper dedit, dat et dabit
    Cunctis beneficia
    Praesul, cujus nomen abit
    Nunquam e memoria ;
    Quisque mœstus germinabit,
    Florens sicut lilia.

    Il n’a cessé, ne cesse, ne cessera de nous combler tous de ses bienfaits, cet immortel Prélat, dont le nom ne s’échappera jamais de notre mémoire. Par lui, tout homme qui sema dans la tristesse fleurira comme le lis.

    Hic in carne constitutus
    Carnis spernens opera,
    Nihil agens aut locutus,
    Nisi salutifera ;
    Vinclis carnis absolutus
    Tandem scandit aethera.

    Ce héros magnanime, revêtu de la chair, méprisa les œuvres de la chair, ne faisant, ne disant rien que de salutaire ; délivré des liens du corps, il vole enfin au séjour éthéré.

    Quae sit virtus charitatis
    Hoc praesenti saeculo,
    Oleum declarat satis,
    Quod manat de tumulo
    Et dat munus sanitatis
    Imploranti populo.

    Quelle fut sa vertu de charité, l’huile qui coule de son tombeau le déclare assez hautement jusqu’en ce siècle même ; elle donne au peuple qui implore son assistance le bienfait de la santé.

    Sit laus summae Trinitati,
    Virtus et Victoria,
    Quae det nobis ut beati
    Nicolai gaudia
    Assequamur laureati,
    Post vitam in patria. Amen.

    Louange à la souveraine Trinité : à elle puissance et victoire ; qu’elle daigne nous accorder d’entrer, après la vie, chargés de palmes, dans la patrie des cieux, en part des joies éternelles de Nicolas. Amen.

  • Saint Sabbas

    Martyrologe :

    « A Mutala en Cappadoce, saint Sabbas abbé ; en Palestine, il fut, par la sainteté de sa vie, d’une grande édification, il combattit sans relâche pour la foi orthodoxe contre les adversaires du concile de Chalcédoine. »

    Dom Guéranger note que saint Sabbas est « le seul personnage de l’Ordre monastique dont l’Église fasse mention en ses Offices dans tout le cours de l’Avent ».

    Mais ce n’a toujours été qu’une mémoire. Le cardinal Schuster précise : « En Occident, la dévotion envers saint Sabbas demeura à peu près localisée à Rome ; les latins n’ont jamais attribué beaucoup d’importance à cette grande figure du monachisme, à qui pourtant les Orientaux donnent les titres de “plein de l’Esprit de Dieu, le sanctifié, l’habitant de la Cité sainte, l’étoile du désert, le patriarche des moines”. »

    Dès l’âge de huit ans Sabbas se fit moine, dans le monastère de Flavien l’évêque d’Antioche. A 17 ans il reçut la tonsure. Il vécut la vie cénobitique jusqu’à 30 ans puis se fit ermite. Comme de nombreux disciples venaient à lui il fonda en 484 le monastère qui porte son nom dans la vallée du Cédron, au sud de Jérusalem. Puis il en fonda d’autres. Il mourut à plus de 90 ans. Son corps fut enlevé par les Croisés et transporté en l’église Saint-Antoine de Venise. Paul VI le rendit à son monastère.

    Saint Sabbas est connu non seulement comme un grand fondateur de monastères et un vaillant défenseur de l’orthodoxie contre le monophysisme et l’origénisme, mais aussi comme l’auteur du Typikon qui, fondu avec celui de la Grande Eglise de Constantinople, a réglé l’office divin byzantin jusqu’à nos jours.

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  • Une déesse de la fécondité

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    Une nouvelle « Vénus de Renancourt », la dernière de la série, a été découverte cet été, nous apprend l’Inrap. C’est la mieux conservée des 14 trouvées précédemment sur le même site d’Amiens, car c’est la seule intacte.

    Alerté, François regrette de ne pas pouvoir venir la bénir et la vénérer : à cause de notre intolérante loi de 1905…

  • Au Pakistan

    Une de plus. C’est une horrible routine pakistanaise : Huma Younus, une chrétienne de 14 ans, a été kidnappée, « convertie » à l’islam et mariée à un musulman.

    Elle a été enlevée chez elle à Karachi le 10 octobre par trois hommes qui ont attendu que les parents soient sortis. Dans un premier temps la police a refusé d’enregistrer la plainte. Elle ne l’a fait que le 12.

    Quelques jours plus tard ils ont reçu les papiers officiels faisant état de la conversion de leur fille et de son mariage, le même jour, avec un certain Abdul Jabar. A Dera Gazi Khan, à… 850 km de Karachi.

    Les parents contestant ces papiers, une audience a eu lieu au tribunal le 11 novembre, mais la jeune fille n’est pas venue…

  • Hostiles

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  • Hérétique

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    Cette dernière phrase se poursuivait ainsi:

    "le lobby le plus puissant parce que c’est le plus séduisant, ça génère des milliardaires. Le jour où on m’expliquera pourquoi on a choisi plus les éoliennes que les hydroliennes, j’arriverai à intégrer tout ça".

     

  • Sainte Barbe

    On lit dans L’année liturgique :

    L’Église Romaine n’a consacré qu’une simple Commémoration à sainte Barbe, dans l’Office de saint Pierre Chrysologue. (…) Nous n’en devons pas moins rendre nos hommages fervents à cette glorieuse Martyre, si célèbre dans tout l’Orient, et dont l’Église Romaine a depuis longtemps adopté le culte. Ses actes, pour n’être pas de la première antiquité, n’ont rien que de glorieux à Dieu et d’honorable à la Sainte. Rendons hommage à la fidélité avec laquelle cette Vierge attendit l’Époux, qui ne manqua pas à l’heure dite, et qui fut pour elle un Époux de sang, comme parle l’Écriture, parce qu’il avait reconnu la force de son amour. (…) Nous nous bornerons à extraire des livres liturgiques de nos églises cette gracieuse Antienne composée dans les temps chevaleresques :

    O divinæ bonitatis immensa clementia, quæ Barbaram illustravit vero claritatis lumine, ut terrenæ dignitatis contempto splendore, divinitatis conscia effici mereretur: hæc velut lilium inter spinas enituit, et lux in tenebris eluxit. Alleluia.

    O Miséricorde immense de la divine bonté, qui a glorifié Barbe par la splendeur de la seule véritable lumière, et l’a rendue digne de s’unir à la Divinité, après qu’elle eût méprisé les honneurs de la terre ! Elle a brillé comme un lis entre les épines ; elle a lui comme la lumière dans les ténèbres. Alléluia.

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    Tout autour de cette peinture d’autel représentant sainte Barbe avec saint Félix et saint Adaucte (Wilhelm Kalteysen, Wrocław, 1447), court cette inscription :

    O sanctissima et gloriossima virgo sancta Barbara. Subveni michi misero peccatori sicut tu ipsa promissisti omnibus invocantibus nomen tuum in angustyis et necessitatibus facta es pia auxiliatris. Excurge sancta virgo Barbara in occursum meum juva es apud altissimum judiceum confundantur inimici mei qui detrahunt anime mee ut auferant eam. O Virgo custodi me.

    O très sainte et très glorieuse vierge sainte Barbe, secours-moi misérable pécheur comme tu l’as promis à tous ceux qui invoquent ton nom, dans les angoisses et les nécessités tu t’es faite pieuse auxiliatrice. Lève-toi, sainte vierge Barbe, tu es mon aide au jugement du Très-Haut, que mes ennemis soient confondus qui s’en prennent à mon âme pour me l’ôter. O vierge garde-moi.

  • Greta est revenue !

    Elle est arrivée à Lisbonne et elle va aller à la COP 25 à Madrid (à pied ou à cheval, on ne sait pas encore) pour faire entendre « la voix des générations futures ». « Les gens sous-estiment la force des enfants en colère», dit-elle.

    Greta a retraversé l’Atlantique à la voile, sur le catamaran de la Britannique Nikki Henderson. Laquelle est allée en Amérique en avion pour conduire son bateau…

    Quelle clownerie…

  • Priorités

    « L’amour de la patrie doit être plus grand que l’amour de l’Eglise, et la loi du pays est au-dessus du droit canon. »

    Le propos est de Mgr Jean Fang Xingyao, « évêque de Liny », président de l’Association patriotique des catholiques chinois (l’Eglise officielle) et vice-président de la « conférence des évêques de Chine ».

    Mgr Fang Xingyao participait le 26 novembre à Pékin à une réunion de la « Conférence politique consultative du peuple chinois » (CPCPC) sur les religions, dont le but était de développer « un système idéologique religieux avec des caractéristiques chinoises conforme aux exigences de l’époque », conformément à la sinisation voulue par le président XI Jining.

    Son propos est cité dans un long compte rendu de la réunion, sur le site de la CPCPC, parmi ceux des représentants des autres religions reconnues, qui ont tous exalté le « patriotisme », à savoir l’alignement total (et obligatoire) sur la doctrine du parti et la pensée du président XI Jining.

    Cherchant à en savoir un peu plus sur cet « évêque », je suis tombé sur un texte du diocèse de Liège annonçant la visite, en juillet dernier, d’une délégation de « cinq évêques catholiques chinois » « présidée par Mgr John Fang Xingyao, évêque du diocèse de Lin yi (Shan dong), président de l’association des catholiques chinois, et par Mgr Joseph Shen Bin, évêque du diocèse de Hai men (Jiang su) et vice-président de la Conférence épiscopale de Chine, qui compte 98 évêques ». Il était précisé notamment que « les évêques célébreront la messe présidée par Mgr Jean-Pierre Delville, évêque de Liège, au sanctuaire de Cornillon ».

    Pas la moindre allusion au fait que ni l’Association patriotique ni la conférence des évêques ne sont reconnues par Rome, ni que Mgr Fang Xingyao n’est toujours pas reconnu comme évêque catholique par Rome. L’évêque de Liège a donc célébré la messe avec des schismatiques. Et sans le dire aux fidèles.