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Au moins 13 personnes ont été tuées par des jihadistes de l’ADF/NALU dans le territoire de Beni, au Nord Kivu, RDC, le 5 décembre. Trois hommes ont été tués à l'arme blanche sur l’axe Oicha -Maleki vers 4h du matin, juste devant les dispositifs de lavage des mains dans le cadre de la lutte contre Ebola. Les jihadistes ont coupé la tête d’une victime et les mains des autres. Et une Bible a été trempée dans leur sang.
Vers 14h, à Mantumbi, 10 personnes ont été tuées.
Le nombre des victimes dans le territoire de Beni s’élève désormais à 141 depuis le 30 octobre (sans compter les disparus).
« O virum optimum ! o filium christianae pacis, et patrem christianae plebis ! » (dans sa lettre 43, qui raconte toute l’affaire en détail, en latin, en français). Ce pape est souvent appelé Miltiade, comme ici (et dans le Liber Pontificalis, qui précise qu'il est "natione Afer", à savoir berbère), alors que saint Augustin dit bien « Melchiades ». Même les Grecs l'appellent "saint Miltiade pape de Rome... "ou Melchiade l'Africain".
Félicité de Lamennais, "Tradition de l’Eglise sur l’Institution des évêques", 1830 (p. 191).
La Cour suprême des Etats-Unis a refusé de se saisir du recours intenté par l’unique avortoir du Kentucky contre une loi de cet Etat obligeant l’avorteur à pratiquer une échographie avant le meurtre, à décrire le fœtus à la mère et à lui faire entendre le battement du cœur.
Conformément à l’usage, la Cour suprême n’a pas donné ses motivations.
Mais elle confirme donc l’arrêt de la cour d’appel, qui avait répondu à l’argument de la violation du premier amendement :
En ce qui concerne le premier amendement, il n'y a rien de répréhensible à ce qu'un État exige d'un médecin, avant de pratiquer un avortement, qu'il fasse état d’éléments factuels véridiques et n’induisant pas en erreur, pertinents pour un consentement éclairé, même si ces éléments concernent une vie à naître ont pour effet de persuader la patiente de ne pas avorter.
On voit là clairement l’effet des centaines de nominations de magistrats des « circuits d’appel » par Donald Trump. Et le début des effets de ses nominations à la Cour suprême. Pourvu qu’il puisse encore nommer au moins un juge…
L’avocate de l’ACLU (Union américaine pour les libertés civiles), qui est le premier lobby de la culture de mort, continue d’affirmer que la loi du Kentucky est « non seulement anticonstitutionnelle, mais, comme l’ont expliqué les meilleurs experts médicaux et éthiciens (sic), profondément contraire à l’éthique ». Sic.
Au salon d’art contemporain Art Basel de Miami Beach, un « artiste » a exposé une banane scotchée sur le mur.
Un Français a acheté le chef-d’œuvre 120.000 $.
Mais voilà qu’un visiteur a enlevé la banane du mur… et l’a mangée.
Promptement arrêté par la sécurité, il a expliqué que lui aussi était un artiste et qu’il venait de réaliser une performance intitulée « Artiste affamé ».
La direction de la galerie qui a vendu la banane a justifié le geste : « Il n'a pas détruit l'œuvre. La banane, c'est l'idée. »
Akash Masih, un chrétien pakistanais de 20 ans, est tombé amoureux d’une musulmane de 19 ans à l’université. Ils se sont mariés le 28 août dernier, chacun gardant sa religion. Mais la famille de la jeune fille a porté plainte pour enlèvement. La police et des imams se sont rendus dans la maison de la famille du jeune homme : son grand frère, sa mère et deux oncles ont été torturés et emprisonnés. Le frère a été libéré sous caution le 31 octobre, la mère le 6 novembre.
Pendant ce temps-là la police recherchait activement le couple, qui était en fuite. Elle a fini par le retrouver à Karachi (à plus de 1.000 km de Faisalabad où ils habitaient). Et ils ont été incarcérés le 18 novembre. A la fin du mois ils sont passés devant la justice, qui a constaté que la jeune fille s’était bien mariée de son plein gré, qu’elle était toujours musulmane, que le mariage était légal et qu’il n’y avait rien à leur reprocher.
Mais depuis lors ils doivent vivre cachés, car la famille de la jeune femme ne désarme pas.
Le chant de l’Avent Rorate Caeli a été publié pour la première fois en 1634 dans le Directorium chori de l’Oratoire de Paris, où il était chanté depuis 1610-1615. On en attribue la paternité à « P. Bourget », prêtre de l’Oratoire. Ce prêtre est curieusement inconnu de Google… et du site de l’Oratoire de France, alors que le Rorate Caeli est un extraordinaire chef-d’œuvre, d’agencement poétique de diverses citations d’Isaïe, mais aussi des Lamentations et de l’Exode, et musical, avec cette brusque montée sur… le ciel, et la lente descente jusqu’à l’octave inférieure, la descente sur notre terre du « Juste » qui vient nous sauver. Le récitatif des strophes est lui-même de toute beauté, et il n’est pas étonnant que même des communautés protestantes (à commencer par les anglicans) l’aient adopté.
Cieux, répandez votre rosée ; et que les nuées fassent pleuvoir le Juste.
Ne irascáris Dómine, ne ultra memíneris iniquitátis: ecce cívitas Sáncti fácta est desérta: Síon desérta fácta est: Jerúsalem desoláta est: dómus sanctificatiónis túæ et glóriæ túæ, ubi laudavérunt te pátres nóstri.
Ne vous irritez plus, Seigneur, ne vous souvenez plus désormais de notre iniquité. Voilà que la cité du Saint est devenue déserte, Sion est dans la solitude, Jérusalem est désolée, cette maison consacrée à votre culte et à votre gloire, où nos pères ont chanté vos louanges.
Peccávimus, et fácti súmus tamquam immúndus nos, et cecídimus quasi fólium univérsi: et iniquitátes nóstræ quasi véntus abstulérunt nos: abscondísti faciem túam a nóbis, et allisísti nos in mánu iniquitátis nóstræ.
Nous avons péché, et nous sommes devenus comme le lépreux ; et nous sommes tous tombés comme la feuille ; et comme un vent impétueux, nos iniquités nous ont enlevés et dispersés. Vous avez caché votre face à nos regards, et vous nous avez brisés par la main de notre iniquité.
Víde Dómine afflictiónem pópuli túi, et mítte quem missúrus es: emítte Agnum dominatórem térræ, de Pétra desérti ad móntem fíliæ Síon: ut áuferat ípse júgum captivitátis nóstræ.
Voyez, Seigneur, l'affliction de votre peuple, et envoyez Celui que vous devez envoyer. Faites sortir l'Agneau qui doit dominer sur la terre; qu'il s'élance de la pierre du désert sur la montagne de la fille de Sion, afin qu'il enlève lui-même le joug de notre captivité.
Consolámini, consolámini, pópule méus: cito véniet sálus túa: quare mæróre consúmeris, quia innovávit te dólor? Salvábo te, nóli timére, égo enim sum Dóminus Déus túus, Sánctus Israël, Redémptor túus.
Console-toi, console-toi, ô mon peuple ! bientôt viendra ton salut: pourquoi te consumes-tu dans la tristesse? Pourquoi la douleur s'est-elle emparée de toi ? Je te sauverai, ne crains point : car je suis le Seigneur ton Dieu, le Saint d'Israël, ton Rédempteur.
La première grande fête que nous rencontrons au début de cette année liturgique est aussi le premier exemple du terrible appauvrissement opéré par la « réforme » liturgique. Dans la liturgie traditionnelle, l’Immaculée Conception est un chant tout tissé des éloges de l’Epouse dans le Cantique des cantiques et des textes des livres de la Sagesse qui nous montrent la Mère de Dieu créée avant les siècles, avec la salutation angélique et la vision de la Femme de l’Apocalypse.
Du Cantique des cantiques il ne reste que deux antiennes. En fait, même si on avait voulu garder ces textes magnifiques on n’aurait pas pu, puisque de huit répons (douze dans le bréviaire monastique) on est passé à… deux (on a gardé le premier et on a fabriqué un deuxième). Or de toute façon on ne le voulait pas. Preuve en est que les deux répons se gardent de citer les images si poétiques et donc si liturgiques de l’Ancien Testament.
Supprimée aussi l’impressionnante prophétie d’Ezéchiel, que ces myopes ne voient plus comme telle : « Cette porte sera fermée, on ne l’ouvrira pas, et un homme n’entera pas par elle, parce que le Seigneur Dieu d’Israël est entré par elle : et elle sera fermée au prince. Le Prince lui-même siégera en elle. »
Des textes des livres de la Sagesse il ne reste rien. On a décidé que ces textes avaient été appliqués de façon indue à la Sainte Vierge, et qu’il fallait donc en expurger la liturgie. Il ne s’agit pas seulement de la fête de l’Immaculée Conception, mais de toutes les fêtes de la Sainte Vierge, y compris de l’office et de la messe du samedi. Car ces textes étaient omniprésents : « Je suis sortie de la bouche du Très-Haut, première née avant toute créature… Les abîmes n’étaient pas encore, et moi j’étais déjà conçue… ».
Les liturgies orientales n’ont pas appliqué ces textes à la Mère de Dieu. C’est une spécificité latine, et ce fut une trouvaille géniale. Ainsi, des siècles et des siècles avant la définition du dogme, même là où il n’y avait pas, ou pas encore, de fête « de la conception de la Sainte Vierge », on chantait l’image théologique de l’Immaculée Conception, de Marie née avant le péché, en ces images sublimes de la Sagesse.
A la messe, la néo-liturgie n’a donc plus la lecture du livre des Proverbes « Le Seigneur m’a possédée au début de ses voies avant qu’il ait fait quoi que ce soit au principe… ». Puisqu’il n’y a plus de graduel il n’y a donc plus non plus les éloges de Judith appliqués à Marie, et pour l’alléluia on n’a pas gardé non plus le verset du Cantique des cantiques qui annonce l’Immaculée Conception…
La traduction française rend plus indigente encore cette indigence, et ajoute dans la Préface de la messe une terrible ambiguïté qui ne se trouve pas dans le texte latin : « Car tu as préservé la Vierge Marie de toutes les séquelles du premier péché… »
La néo-« liturgie » est en langue vulgaire afin que les fidèles la comprennent immédiatement et facilement. Mais que comprend-on ici d’emblée ? Tout le monde a souffert, ou non, des séquelles d’une maladie ou d’un accident. Ce que l’on comprend a priori, c’est que Marie a eu le péché originel, mais qu’elle n’en a pas eu de séquelles. Ce qui est contraire au dogme, mais aussi au reste de la néo-« liturgie » qui, même en français, affirme l’Immaculée Conception à plusieurs reprises.
Certes, dans un deuxième temps, à la réflexion, on peut considérer que le mot séquelles n’exprime pas forcément les suites d’une maladie ou d’un accident subi par la personne : par exemple je n’ai pas subi de séquelles de la Seconde Guerre mondiale. Mais la liturgie n’a pas été faite en français pour qu’on la comprenne dans un deuxième temps. Il y a là une ambiguïté, qui ne figure pas dans le texte latin, et qui a donc été délibérément introduite par les « traducteurs ».
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N.B. Un signe avant-coureur de la catastrophe à venir fut la traduction officielle de l’épître de cette fête dans le missel de 1962 : « necdum erant abyssi et ego jam concepta eram » par « quand l’abîme n’était pas je fus enfantée ».
Le propre de cette messe a été composé par dom Joseph Pothier, moine de Solesmes et grand spécialiste du chant grégorien, mort un 8 décembre à 88 ans…
Pour l’offertoire il reprend et adapte non pas une mélodie du répertoire ancien (ou des centons), mais une mélodie semble-t-il composée par son aîné à Solesmes dom Fonteinne, l’auteur génial de la mélodie actuelle du Stabat Mater. C’est une authentique réussite de vrai plain chant traditionnel : fraîcheur, clarté et joie de la fête de la Première Née.
Je pense ne pas paraître prétentieux, en prenant parmi mes fils l'attitude d'enseigner, puisque le maître lui-même de l'humilité a dit : « Venez, mes fils, écoutez-moi ; je vous enseignerai la crainte du Seigneur. » [psaume 33] Et l'on peut voir là l'humilité de sa modestie et sa grâce. En disant en effet : « la crainte du Seigneur », qui paraît être commune à tous, il a fourni la marque de sa modestie. Et cependant puisque cette crainte même est le début de la sagesse et l'artisan de la béatitude, car ceux qui craignent Dieu sont bienheureux, il a manifesté à l'évidence qu'il était un maître pour l'enseignement de la sagesse et un guide pour l'acquisition de la béatitude.
Quant à nous, donc, attentifs à imiter sa modestie, mais sans avoir la prétention de nous attribuer sa grâce, ce que l'Esprit de sagesse lui a infusé, ce qui à travers lui nous a été manifesté et nous a été découvert par sa vue et son exemple, nous vous le transmettons comme à nos enfants ; aussi bien ne pouvons-nous désormais esquiver le devoir d'enseigner, qu'à notre corps défendant nous a imposé la charge du sacerdoce : « Dieu en effet a donné à certains d'être apôtres, et à certains d'être prophètes, à d'autres d'être prédicateurs de l'Évangile et à d'autres d'être pasteurs et docteurs. » Je ne revendique donc pas pour moi la gloire des apôtres ; qui en effet le ferait, sinon ceux que le Fils de Dieu en personne a choisis ? Je ne revendique pas le charisme des prophètes, la puissance des prédicateurs de l'Évangile, la vigilance des pasteurs ; mais je souhaite seulement d'obtenir l'application attentive aux divines Écritures, que l'apôtre a placée en dernier lieu parmi les devoirs des saints ; et celle-là même je la souhaite afin de pouvoir apprendre, par souci d'enseigner. Unique est en effet le vrai maître, celui qui, seul, n'a pas appris ce qu'il devait enseigner à tous, tandis que les hommes apprennent d'abord ce qu'ils doivent enseigner, et reçoivent de lui ce qu'ils doivent transmettre aux autres.
Or cette chance même ne m'a pas été donnée. Pour moi en effet, arraché aux magistratures et aux insignes de la fonction publique en vue du sacerdoce, je me suis mis à vous enseigner ce que moi-même je n'ai pas appris. Et ainsi il m'est arrivé de commencer à enseigner avant que d'apprendre. Il me faut donc en même temps apprendre et enseigner puisque je n'ai pas eu le loisir d'apprendre auparavant.
[Saint Ambroise avait été bombardé évêque de Milan - résidence du co-empereur Valentinien - alors qu'il n'était même pas baptisé.]
Le 31 octobre, le Conseil national de Monaco a voté à l’unanimité un projet de loi qui dépénalise l’avortement pour les femmes. (Il reste interdit aux médecins de le pratiquer.)
Le 4 décembre, le Conseil national de Monaco a voté à l’unanimité un projet de loi qui instituant le « contrat civil de solidarité » ouvert à tous les couples, qu'ils soient de sexe différent ou de même sexe.
Stéphane Valeri, le président du Conseil, a salué « une avancée remarquable », une « excellente nouvelle pour l'image internationale de Monaco, Etat moderne et toujours respectueux de ses institutions et de ses valeurs ».
Ses valeurs ? Comment concilie-t-il cela avec le fait que la religion catholique est religion d’Etat ? Depuis quand les valeurs catholiques sont la dépénalisation de l’avortement et un équivalent de mariage pour les invertis ? Depuis que le pape s’appelle François ?
On notera que les deux votes ont été obtenus à l'unanimité: il n'y a pas un seul conseiller qui soit respectueux de la morale catholique.