Hymne des vêpres et matines du « temps de l’Epiphanie », par la Schola Cantorum Coloniensis.
Hostis Heródes impie
Christum veníre quid times ?
Non éripit mortália,
Qui regna dat cæléstia.
Hérode, ennemi impie, que crains-tu de l’arrivée du Christ qui vient régner ? Il ne ravit pas les sceptres mortels, lui qui donne les royaumes célestes.
Ibant magi, quam víderant,
Stellam sequéntes prǽviam:
Lumen requírunt lúmine:
Deum faténtur múnere.
Les Mages s’avançaient, suivant l’étoile qu’ils avaient vue et qui marchait devant eux : la lumière les conduit à la Lumière ; leurs présents proclament un Dieu.
Lavácra puri gúrgitis
Cæléstis Agnus áttigit:
Peccáta, quæ non détulit,
Nos abluéndo sústulit.
Le céleste Agneau a touché l’onde du lavoir de pureté ; dans un bain mystique, il lave en nous des péchés qu’il n’a point commis.
Novum genus poténtiæ:
Aquæ rubéscunt hýdriæ,
Vinúmque jussa fúndere,
Mutávit unda oríginem.
Nouveau prodige de puissance! L’eau rougit dans les vases du festin ; docile, et changeant sa nature, elle s’écoule en flots de vin.
Gloria tibi Domine
Qui apparuisti hodie
Cum Patre et Sancto Spíritu,
In sempitérna sǽcula. Amen.
(Gloire à toi Seigneur, qui es apparu aujourd’hui, avec le Père et le Saint-Esprit, dans les siècles éternels. Amen.)
Commentaires
Votre enregistrement donne la version ancienne de l'hymne, dont seuls les deux premiers vers et la doxologie diffèrent de celle d'Urbain VIII. Pour autant, votre texte, lui, donne la version d'Urbain VIII pour le début, mais avec la doxologie ancienne à laquelle le pape latiniste de la Renaissance a substitué la suivante :
Jesu tibi sit glória
Qui te revélas párvulis
Cum Patre et almo Spíritu
In sempitérna sǽcula. Amen.
En résumé, l'enregistrement est celui de l'hymne originelle, conservée dans le Bréviaire monastique, et le texte est celle d'Urbain VIII, sauf la doxologie. Dom Guéranger donne, lui, le texte d'Urbain VIII.
Voici les deux premiers vers de la version originelle :
Hostis Heródes ímpie,
Christum veníre quid times ?
Oui, j'ai changé la doxologie et puis j'ai oublié de modifier les deux premiers vers... alors que je cherchais précisément un enregistrement du texte originel (et monastique), celui qu'indique le titre de la vidéo.
Merci. Je rétablis.
(Je dois dire que j'ai fait ça un peu vite. Hier après-midi j'en étais à ma troisième divine liturgie de la Théophanie en Sicile - après avoir servi la messe de l'Epiphanie, rassurez-vous.)
En effet, les deux premiers vers diffèrent :
"Hostis Herodes impie
Christum venire quid times ?"
Qu'on peut traduire par :
Hérode, espèce de dégueulasse,
pourquoi crains-tu l'arrivée du Christ ?
C'est ce qui est chanté (magnifiquement) et ne correspond pas à ce qui est écrit.
Ecrit trop tard. Je n'avais pas lu les deux commentaires précédents, et encore moins la correction d'Yves Daoudal. Il faut laisser en note la première version, qui est d'ailleurs beaucoup plus facile à trouver :
"Crudélis Heródes,
Deum Regem veníre quid times ?"
"Epouvantable Attali,
Affreux Soros,
Immondes Rothschild,
Vous avez la trouille de reconnaître votre Roi ?
Et pourtant Il règne.
Le jour où vous vous en rendrez compte,
Vous allez le sentir passer."
Hérode n'était d'ailleurs qu'un juif d'adoption, mais c'est ce qu'il y a de pire.
Trois divines liturgies ? Vous êtes patient ! Les byzantins uniates de Sicile suivent donc le calendrier grégorien.
Par ailleurs, je pense qu'il faudrait également changer le titre de votre note.
Ah ben oui, évidemment...
Je ne suis pas patient, je suis passionné. Et je ne vous ai pas parlé de la vigile : vêpres solennelles, divine liturgie de saint Basile, bénédiction des eaux (déjà)...
Je ne sais pas si c'est à cause de la dictature "sanitaire" (la "jauge") ou si c'est comme ça tous les ans, mais l'évêque de Piana a procédé trois fois à la bénédiction des eaux. Deux fois dans sa cathédrale, à la vigile et à la messe du matin, et le soir dans une paroisse. Chaque fois une cérémonie de deux heures et demie minimum...
D'autre part les byzantins de Sicile ne sont pas "uniates" car ils n'ont jamais été schismatiques.
Ils sont "grecs" originaires de l'archevêché d'Ohrid (qui n'avait pas anathémisé Rome et n'avait pas été anathémisé par Rome), et en Grèce aussi on a célébré la Théophanie hier (malgré l'interdiction gouvernementale).
https://orthodoxie.com/les-offices-de-la-theophanie-ont-eu-lieu-en-grece-en-presence-des-fideles-malgre-linterdiction-gouvernementale/?goal=0_9357f9bbb5-c43a003c7f-357322152&mc_cid=c43a003c7f&mc_eid=5739acbf11