Ce jour était célébré le transfert à Bénévent des reliques des 12 frères martyrs (originaires d’Hadrumète, aujourd’hui Sousse en Tunisie, condamnés à Carthage, suppliciés en quatre lieux différents d’Italie). Cette fête fut ensuite supplantée par celle de saint Gilles (du Gard). Ce ne sont plus aujourd’hui que deux mémoires.
Sur la page suivante d’un missel romain, on voit d’abord l’oraison de la messe des 12 frères, puis l’oraison de la messe de saint Gilles, chacune avec sa lettrine ornée. Ce missel a été fait à Bologne vers 1370 pour Urbain V, sixième pape d’Avignon, mort cette année-là, et a appartenu au premier antipape du grand schisme d’Occident Clément VII. Il se trouve à la Bibliothèque municipale d’Avignon.
Fratérna nos, Dómine, Mártyrum tuórum coróna lætíficet : quæ et fídei nostræ prǽbeat increménta virtútum ; et multíplici nos suffrágio consolétur.
Faites, Seigneur, que la couronne fraternelle de vos Martyrs soit une source de joie : qu’elle procure à notre foi une augmentation de force, et qu’elle nous console par ces intercessions multiples.
Intercéssio nos, quǽsumus, Dómine, beáti Ægídii Abbátis comméndet : ut, quod nostris méritis non valémus, eius patrocínio assequámur.
Que l’intercession du bienheureux Abbé Gilles, nous recommande, s’il vous plaît, auprès de vous, Seigneur, afin que nous obtenions, par son patronage, ce que nous ne pouvons attendre de nos mérites.
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La notice de l’Année liturgique nous dit aussi : « Nous ne devons pas omettre de mentionner brièvement que le présent jour marque pour les Grecs le point de départ du Calendrier, et qu'ils le célèbrent à cause de cela par une fête spéciale, dite de l'Indiction ou du nouvel an. »
Voici le tropaire de l’indiction, par Athanase Karamanis (1911-2012), « arkhon protopsalte du patriarcat œcuménique », pendant 30 ans chantre de l’église métropolitaine de Thessalonique.
Apolytikion
Ὁ πάσης δημιουργὸς τῆς κτίσεως, ὁ καιροὺς καὶ χρόνους ἐν τῇ ἰδίᾳ ἐξουσίᾳ θέμενος, εὐλόγησον τὸν στέφανον τοῦ ἐνιαυτοῦ τῆς χρηστότητός σου, Κύριε, φυλάττων ἐν εἰρήνῃ τοὺς βασιλεῖς καὶ τὴν πόλιν σου, πρεσβείαις τῆς θεοτόκου, καὶ σῶσον ἡμᾶς.
Auteur de l'entière création, qui tiens en ton pouvoir les moments et les temps, bénis la couronne de l'année que ta bonté nous donne de commencer ; garde en paix les rois et ta ville, par les prières de la Mère de Dieu, et sauve-nous.