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Le blog d'Yves Daoudal - Page 422

  • Pas les enfants !

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  • Ce que disent les Japonais

    Le dernier bulletin de l’Institut japonais de pharmacovigilance Med Check fait état de trois personnes de 20 à 29 ans mortes après avoir été injectées du truc anticovid. En s’en tenant à ces chiffres officiels, cela donne près de cinq à sept fois plus de risques de mourir de la « vaccination » que du covid pour cette tranche d’âge. Selon une projection de l’institut, sur plusieurs années le risque serait 40 fois plus élevé de mourir de l’injection que du virus. (Les Japonais comptent officiellement 1.308 morts de la « vaccination » toutes tranches d’âge confondues au 15 octobre, en reconnaissant que toutes les données ne remontent pas au ministère.)

    Surtout, Med Check souligne qu’il n’y a eu jusqu’ici aucun mort du covid en dessous de 20 ans, et que « si des enfants de ce groupe d’âge sont vaccinés cela pourra provoquer des morts. »

    L’institut ajoute : « Même si des enfants, des adolescents et des personnes dans la vingtaine sont infectés, c’est naturellement bénin ou asymptomatique car ils ont moins de récepteurs du SRAS-CoV-2 ACE2 que les adultes, en particulier que les personnes âgées. C'est ridicule d'envisager une vaccination pour les écoliers. »

    Le mot ridicule n’est peut-être pas le bon, hélas.

  • Grosse manif de gauche

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    Il n'y avait pas un mot samedi, comme d'habitude, dans les médias, sur la grande manifestation de Philippot contre le passe nazitaire (photo ci-dessus). Mais il y avait ce titre:

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  • Leur nouveau bâton

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    La police de Francfort se balade désormais avec des bâtons d’1,50m pour vérifier la distanciation sociale entre les manifestants. Parce qu’ils sont tellement bêtes qu’ils ne savent pas ce que c’est que 1,50m. Ou plutôt, hélas, c’est leur dernière trouvaille pour humilier les gens. D’autant qu’on peut s’en servir pour taper sur ces salauds d’Untermenschen antivax…

  • Les deux mondes

  • Fermer les églises

    Le cardinal Gerhard Ludwig Müller a déclaré :

    « Le fait que des évêques ont fermé leurs églises et refusé les sacrements à ceux qui réclamaient un secours spirituel constitue un péché grave, car ces prélats outrepassent l’autorité que Dieu leur a confiée. »

    Chacun sait que parmi ces évêques, au premier chef, il y avait… celui de Rome.

  • Le pape Pachamama (suite sans fin)

    François a envoyé une belle lettre au concepteur du Parque del Encuentro, à Santiago del Estero, en Argentine, pour se féliciter de cette initiative.

    Parque del Encuentro, parc de la rencontre (et même « de la réunion »), comprend une église catholique, une chapelle protestante, un temple bouddhiste, une synagogue, une mosquée, un « obélisque de la fraternité humaine », construits dans une « étreinte fraternelle symbolique » autour de l’« Amphithéâtre Pachamama ».

    « La nouvelle de cette entreprise m’a réjoui, écrit François. Qu’au milieu de tant de désaccords, une communauté ait le courage de faire quelque chose comme cela présuppose du courage, de l’audace et, surtout, le désir de marcher ensemble. (…) Je vous félicite pour cette entreprise. Je prie pour vous tous afin que chacun d’entre vous soit témoin de rencontres. S’il vous plaît, faites-le pour moi. Dieu vous bénisse. »

    Quant à la crèche de Noël du Vatican, cette année, elle paraît anodine, même si elle est misérabiliste et minimale, y compris avec son décor « andin » ridicule, mais il n’est pas insignifiant qu’elle vienne de la province péruvienne de Huancavelica, où malgré les efforts des missionnaires catholiques, puis des missionnaires protestants qui ont détruit ce qui était catholique, demeure très vivant le culte de… Pachamama.

  • Sainte Lucie

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    Quirizio da Murano, 1462. Le tableau est une détrempe sur bois, comme les icônes, et les scènes de la vie du saint autour du portrait est aussi une tradition de l'icône.

    La Légende dorée, traduction Teodor de Wyzewa :

    Lucie, vierge syracusaine de famille noble, voyant se répandre à travers toute la Sicile la gloire de sainte Agathe, se rendit au tombeau de cette sainte, en compagnie de sa mère Euthicie, qui, depuis quatre ans déjà, souffrait d’un flux de sang incurable. Les deux femmes arrivèrent à l’église pendant la messe, et au moment où on lisait le passage de l’Évangile qui raconte la guérison miraculeuse, par Jésus, d’une femme atteinte d’un flux de sang. Alors Lucie dit à sa mère : « Si tu crois à ce qu’on vient de lire, tu dois croire aussi qu’Agathe est maintenant en présence de Celui pour le nom de qui elle a subi le martyre. Et si tu crois cela, tu retrouveras la santé en touchant le tombeau de la sainte ! »

    Aussitôt, tous s’écartant pour leur livrer passage, la Capture d’écran 2021-12-11 à 16.34.45.pngmère et la fille s’approchèrent du tombeau, et se mirent à prier. Et voici que la jeune fille tomba soudain endormie, et eut un rêve où elle vit sainte Agathe debout au milieu des anges, toute parée de pierreries, et lui disant : « Ma sœur Lucie, vierge consacrée à Dieu, pourquoi me demandes-tu une chose que tu peux toi-même accorder sur-le-champ à ta mère ? Vois, ta foi l’a guérie ! » Et Lucie, s’éveillant, dit à sa mère : « Ma mère, tu es guérie ! Mais au nom de celle aux prières de qui tu dois ta guérison, je te prie de me délier désormais de mes fiançailles, et de distribuer aux pauvres la dot que tu me destinais ! » Sa mère lui répondit : « Attends plutôt de m’avoir fermé les yeux, et tu feras ensuite ce que tu voudras de nos biens ! » Mais Lucie : « Ce que tu donnes en mourant, dit-elle, tu le donnes parce que tu ne peux pas l’emporter avec toi. Mais, si tu le donnes de ton vivant, tu en auras la récompense là-haut ! »

    De retour chez elles, Lucie et sa mère commencèrent à distribuer, peu à peu, tous leurs biens aux pauvres. Et le fiancé de Lucie, l’ayant appris, en demanda compte à la nourrice de la jeune fille. Cette femme, en personne rusée, lui répondit que Lucie avait trouvé une propriété meilleure, qu’elle voulait l’acquérir, et que c’était pour cela qu’elle vendait une partie de ses biens. Et lui, dans sa sottise, il crut à un commerce matériel, et se mit à les encourager dans la vente de leurs biens. Mais quand tout fut vendu et qu’on sut que tout était allé aux pauvres, le fiancé, furieux, porta plainte devant le consul Paschase, disant que Lucie était chrétienne et n’obéissait pas aux lois impériales.

    Capture d’écran 2021-12-11 à 16.35.01.pngPaschase, l’ayant aussitôt mandée, lui enjoignit de sacrifier aux idoles. Mais Lucie lui répondit : « Le sacrifice qui plaît à Dieu, c’est de visiter les pauvres et de les aider dans leurs besoins. Et comme je n’ai plus rien à offrir, je vais m’offrir moi-même au Seigneur ! » Et Paschase : « Ce sont là des paroles bonnes à dire à des sots de ton espèce ; mais à moi, qui garde les décrets de mes maîtres, tu les dis en vain ! » Et Lucie : « Tu gardes, toi, les décrets de tes maîtres, et moi je veux garder la loi de mon Dieu. Tu crains tes maîtres, et moi je crains Dieu. Tu évites de les offenser, et moi j’évite d’offenser Dieu. Tu désires leur plaire, et moi je désire plaire au Christ. Fais donc ce que tu jugeras t’être utile, et moi je ferai ce que je jugerai m’être utile ! » Alors Paschase : « Tu as dépensé ton patrimoine avec des corrupteurs, et voilà pourquoi tu parles en prostituée ! » Mais Lucie : « Mon patrimoine, je l’ai placé en lieu sûr ; et jamais n’ai admis auprès de moi des corrupteurs, ni du corps, ni de l’âme. » Paschase lui dit : « Qui sont donc ces corrupteurs du corps et de l’âme ? » Et Lucie répondit : « Les corrupteurs de l’âme, c’est vous, qui engagez les âmes à se détourner de leur créateur ; quant aux corrupteurs du corps, ce sont ceux qui conseillent de préférer le plaisir corporel aux fêtes éternelles. » Et Paschase : « Tes paroles (verba) cesseront bien quand nous en viendrons à te rouer de coups (verbera) ! » Et Lucie : « Les paroles de Dieu ne cesseront jamais. » Et Paschase : « Prétends-tu être Dieu ? » Lucie répondit : « Je suis la servante de Dieu, qui a dit : « Quand vous serez en face des rois et des princes, etc. » Et Paschase : « Prétends-tu donc avoir en toi le Saint-Esprit ? » Et Lucie : « Celui qui vit dans la chasteté, celui-là est le temple du Saint-Esprit ! » Et Paschase : « Alors je te ferai conduire dans une maison de débauche. Ton corps y sera violé, et tu perdras ton Saint-Esprit ! » Mais Lucie : « Le corps n’est souillé que si l’âme y consent ; et si, malgré moi, on viole mon corps, ma chasteté s’en trouvera doublée. Or jamais tu ne pourras contraindre ma volonté. Et quant à mon corps, le voici, prêt à tous les supplices ! Qu’attends-tu ? Fils du diable, commence à satisfaire ton désir malfaisant ! »

    Capture d’écran 2021-12-11 à 16.35.12.pngAlors Paschase fit venir des proxénètes, et leur dit : « Invitez tout le peuple à jouir de cette femme, et qu’on use de son corps jusqu’à ce que mort s’ensuive ! » Mais quand les proxénètes voulurent l’entraîner, l’Esprit-Saint la rendit si pesante qu’en aucune façon ils ne purent la mouvoir. Et Paschase fit venir mille hommes, et lui fit lier les pieds et les mains ; mais on ne parvenait toujours pas à la soulever. Il fit venir mille paires de bœufs, mais la vierge continua à rester immobile. Il fit venir des mages ; mais leurs incantations restèrent sans effet. Alors il dit : « Quel est donc ce maléfice, qui permet à une jeune fille de ne pas pouvoir être soulevée par un millier d’hommes ? » Et Lucie lui répondit : « Ce n’est pas un maléfice, mais un bienfait du Christ. Et tu aurais beau ajouter encore dix mille hommes, ils ne parviendraient pas à me faire bouger. » Paschase s’imagina alors, suivant l’invention de quelqu’un, que l’urine détruisait les maléfices, et il la fit asperger de poix bouillante : mais cela encore fut inutile.

    Capture d’écran 2021-12-11 à 16.35.21.pngAlors le consul, exaspéré, fit allumer autour d’elle un grand feu, et ordonna de jeter sur elle de l'urine, de la résine, et de l’huile bouillante. Et Lucie dit : « Dieu m’a accordé de supporter ces délais, dans mon martyre, afin d’ôter aux croyants la peur de la souffrance et aux non-croyants le moyen de blasphémer ! »

     

     

     

     

    Capture d’écran 2021-12-11 à 16.35.32.pngLes amis de Paschase, le voyant devenir sans cesse plus furieux, enfoncèrent une épée dans la gorge de la sainte ; mais elle, loin d’en perdre la parole, elle dit : « Je vous annonce que la paix est rendue à l’Église ! Aujourd’hui même, Maximien est mort et Dioclétien a été chassé du trône. Et de même que Dieu a accordé pour protectrice à la ville de Catane ma sœur Agathe, de même il vient de m’autoriser à être auprès de lui la protectrice de la ville de Syracuse. » Et, en effet, pendant qu’elle parlait encore, voici que des envoyés de Rome vinrent saisir Paschase pour l’emmener, prisonnier, devant le Sénat : car celui-ci avait appris qu’il s’était rendu coupable de déprédations sans nombre dans toute la province. Il fut donc conduit à Rome, déféré au Sénat, convaincu de crime, et puni de la peine capitale.

    Capture d’écran 2021-12-11 à 16.35.46.pngQuant à la vierge Lucie, elle ne bougea pas du lieu où elle avait souffert, et elle resta en vie jusqu’à l’arrivée de prêtres qui lui apportèrent la sainte communion ; et toute la foule y assista pieusement. C’est dans le même lieu qu’elle fut enterrée, et que fut construite une église en son honneur. Son martyre eut lieu vers l’an du Seigneur 310.

     

  • 3e dimanche de l’Avent

    Antienne de communion

    Dícite : pusillánimes, confortámini et nolíte timére : ecce, Deus noster véniet et salvábit nos.

    Dites à ceux dont le cœur défaille : « Courage ! n’ayez plus peur !Voici notre Dieu qui vient : il va nous sauver. » (Isaïe 35,4)

    Solesmes, 1953 :


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    Dom Dominic Johner :

    Un simple coup d'œil à la construction de la mélodie nous indique que nous avons affaire ici à quelque chose qui sort de l'ordinaire. Si nous récitons d'abord attentivement le texte seul et que nous chantons ensuite la mélodie avec lui, nous découvrirons que la mélodie n'est pas seulement un bel habit pour le texte, mais que le texte et la mélodie forment un tout, une entité aussi étroitement unie que notre intellect, notre volonté et notre sentiment.

    Le chant commence doucement, mais bientôt, dans une envolée jubilatoire, il s'efforce de chasser de l'âme toute crainte et toute préoccupation, il tente de l'élever au-dessus de toutes les choses terrestres et de la transporter dans ce monde nouveau où les anges chantent un cantique nouveau de paix et de rédemption. La nuit de Noël, nous les entendrons dire aux bergers : Nolite timere – « Ne craignez pas, car voici que je vous annonce la bonne nouvelle d’une grande joie... Aujourd'hui vous est né un Sauveur » (salvabit). C'est pourquoi cette communion introduit, en quelque sorte, la fête de Noël, tout comme l'invitatoire des matines du dimanche de Gaudete : Prope est jam Dominus – « Déjà le Seigneur est proche ». Avec toute sa jubilation, cependant, la mélodie suit un plan bien défini : confortamini, s'appuyant sur la dominante du mode, divise la première phrase en deux moitiés. Timere répète le motif de nolite, puis finit une tierce plus bas, parallèlement aux neumes finaux de (confortami)-ni. Ce sont des formules qui expriment le calme, mais en même temps elles font avancer la pensée mélodique. Maintenant vient la joyeuse nouvelle : ecce, solennel et résolu, comme le dit une antienne : veniens veniet - « Il viendra sûrement ». Ici la mélodie conclut d’une certaine façon sur la tonique ; mais elle ajoute une autre pensée très significative, et l'introduit par une seconde majeure au-dessous de la tonique et l'accord de fa majeur construit sur cette note : « Voici, ce Dieu sera votre Sauveur. »

    Quelle magnifique résonance devait avoir ce chant dans les basiliques antiques, lorsque les fidèles, accompagnés de cette mélodie entraînante, s'approchaient de l'autel pour recevoir la sainte Eucharistie ! A celui qui s'approchait, il insufflait du courage, car il disait : nolite timere. Et à celui qui revenait de l'autel, elle murmurait : ecce Deus noster : Il est venu à toi pour te libérer de tout ce qui t'entrave, pour te guérir de toute faiblesse, pour te rendre joyeux et courageux dans ton travail, dans tes souffrances, dans ta vocation. Pour combien de personnes, également, la Sainte Communion a été la source de la force surnaturelle (confortamini), le viatique pour le martyre !

    Le chant commence par dicite : un commandement pour nous, les chanteurs. Nous sommes les privilégiés qui apportent ce joyeux message dans le cœur des fidèles. Ceux qui sont abattus, qui osent à peine continuer à espérer, nous pouvons maintenant les consoler : Voici que Dieu veut être aussi votre Sauveur ; dans votre âme aussi, il doit y avoir un Noël.

  • Saint Damase

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    Je gage que moins de 1% des visiteurs de Saint-Pierre de Rome voient la statue de saint Damase, en haut du narthex. Face à lui, saint Paul Ier. En dessous, c’est… Charlemagne.

    Saint Damase, qui régna de 366 à 384, fut un grand pape : il combattit avec force toutes les hérésies qui se développaient dans l’empire, il organisa le culte des martyrs et l’orna de nombreuses épigrammes pas toujours faciles à comprendre, il fut à l’origine de la Vulgate, grâce à son ami saint Jérôme. Il eut aussi un rôle dans le développement de la liturgie, sans que le détail en soit assuré : on lui attribue l’introduction du chant des psaumes à deux chœurs et l’ajout du Gloria Patri à la fin, et le chant de l’Alléluia dans les messes des dimanches.

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    L’une des plus célèbres épigrammes de saint Damase gravées par Philocalus (à sainte Agnès).

    Fama refert sanctos dudum retulisse parentes
    Agnen cum lugubres cantus tuba concrepuisset
    nutricis gremium subito liquisse puellam.
    Sponte trucis calcasse minas rabiemq(ue) tyranni
    urere cum flammis voluisset nobile corpus.
    Virib(us) inmensum parvis superasse timorem
    nudaque profusum crinem per membra dedisse
    ne domini templum facies peritura videret.
    O veneranda mihi sanctum decus alma pudoris
    ut Damasi precib(us) faveas precor inclyta martyr.

    D′après la tradition, voici ce que de saints parents ont jadis rapporté.
    Agnès, quand la trompette eut résonné de ses lugubres chants,
    Quitta aussitôt le sein de sa nourrice, malgré son jeune âge,
    Foula spontanément la rage et les menaces d’un tyran féroce ;
    Comme il avait voulu consommer par les flammes son noble corps,
    Avec ses faibles forces, elle surmonta une peur immense
    Et sur ses membres nus laissa tomber sa chevelure épaisse,
    Pour qu’aucun visage mortel ne vît le temple du Seigneur.
    Vénérable pour moi, ô bienfaisante, sainte gloire de la pudeur,
    Sois favorable, je t’en prie, à la prière de Damase, illustre martyre.

    (Traduction Jean-Louis Charlet)