Le monde entier est horrifié par la frappe russe sur une maternité de Marioupol, hier 9 mars. C’est un crime de guerre, entend-on de partout. Voici deux éléments.
Le premier est un extrait de la déclaration de Vassily Nebenzia, le représentant de la Russie au conseil de sécurité de l’ONU, le 7 mars :
Les radicaux ukrainiens montrent leur vrai visage plus distinctement de jour en jour. Les habitants rapportent que les forces armées ukrainiennes ont expulsé le personnel de la maternité n°1 de la ville de Marioupol et ont installé un site de tir à l'intérieur de l'établissement.
Le second est un passage d’un long reportage du journal russe en ligne Lenta.ru. Reportage publié le 8 mars :
Igor dit que dans les derniers jours de février, des personnes en uniforme sont venues à la maternité où travaille sa mère. Il ne sait pas s'il s'agissait de combattants des forces armées ukrainiennes ou du bataillon nationaliste "Azov" (interdit en Fédération de Russie). Les militaires ont fait sauter toutes les serrures, dispersé le personnel de la maternité et installé des postes de tir dans le bâtiment afin, comme ils l'ont expliqué aux médecins, de préparer la "forteresse de Marioupol" à la défense. La réaction des militaires aux objections est standard : coups de crosse, tirs en l'air.
Quant à la jeune femme enceinte qu’on voit sur les photos, elle a été identifiée comme étant Marianna Podgurskaya, actrice et vedette d’Instagram en Ukraine.
Il n’est peut-être pas inutile de connaître la version russe officielle, telle qu’elle est donnée par le ministère de la Défense. Au lieu de crier à la propagande, j’attends les réfutations, car je ne connais rien à ces choses-là.
La nature des dommages subis par l'hôpital peut induire en erreur le public de masse en Europe et aux États-Unis, pour lequel ce spectacle a été réalisé. Mais pas les experts. Une munition d'aviation hautement explosive, même de puissance inférieure, n'aurait tout simplement rien laissé des murs extérieurs du bâtiment.
Les photographies du terrain de l'hôpital contiennent des preuves de deux explosions distinctes mises en scène près de l'hôpital. Une souterraine et une autre de faible puissance dirigée vers le bâtiment de l'hôpital.
L'analyse des déclarations des représentants du régime nationaliste de Kiev, des matériaux photographiques de l'hôpital, ne laisse aucun doute. La prétendue "frappe aérienne" qui a eu lieu est une provocation complètement orchestrée pour maintenir l'excitation antirusse dans les publics occidentaux.
Nous avons déclaré à plusieurs reprises précédemment que les institutions médicales de Marioupol, y compris l'hôpital № 3, ont cessé leur travail à temps plein à la fin du mois de février. Tout le personnel et les patients ont été dispersés par les nationalistes.
Le bâtiment de l'hôpital, en raison de sa situation tactique favorable à proximité du centre-ville, a été transformé en un bastion du régiment Azov. C'est ce que rapportent massivement les habitants de la ville, qui se sont déplacés à la fois vers les zones contrôlées par Kiev et vers les zones contrôlées par la RPD.