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Le blog d'Yves Daoudal - Page 308

  • Témoignage

    LCI a interrogé un soldat de la garde nationale ukrainienne de 22 ans, Kyrylo Korobko, qui se trouvait à Azovstal, a été fait prisonnier par les Russes le 17 mai et a été libéré le 28 juillet.

    Il dit:

    « 70% des habitants de Marioupol soutenaient les Russes. »

    Les dirigeants de l’information de LCi pensaient sans doute que cela passerait inaperçu dans le torrent de désinformation de la chaîne. Mais ce n’est pas le cas. Et le choc (de la vérité connue depuis au moins 2014 par tous ceux qui se sont un peu renseignés) a conduit le site de TF1 à souligner la chose.

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    Avant de reprendre le cours normal de la propagande.

  • Pureté génétique

    François Asselineau attire l’attention sur la Constitution ukrainienne, qui est sans doute la seule au monde à déclarer (en son article 16) : « Préserver le patrimoine génétique du peuple ukrainien relève de la responsabilité de l'État. »

    Il est vrai que cette préoccupation de la pureté génétique du peuple ukrainien est une constante dans ce pays, et que ça n’a évidemment aucun rapport avec l’origine nazie du nationalisme ukrainien. Le 22 novembre 2016, le ministre de la Culture Evgueni Nichtchouk disait à la télévision :

    « La situation dans l'est et le sud découle d’un abîme de la conscience. Lorsque nous parlons du fond génétique à Zaporojié et dans le Donbass : ce sont des villes d’allogènes. Il n’y a là-bas aucun fond génétique, ces villes ont délibérément été peuplées d’allogènes. »

    Ce qu’on ne comprend pas, c’est pourquoi un pays si attaché à sa pureté génétique veut absolument garder des provinces entièrement peuplées d’allogènes…

  • Processuel

    François a annoncé que le synode sur la synodalité allait déboucher non pas sur une, mais sur deux assemblées du synode. Une en 2023 et une en 2024.

    Le secrétariat du synode a alors publié un texte pour expliquer que le synode sur le synode va revêtir une « dimension processuelle » pour devenir « un cheminement dans le cheminement » parce que le thème est tellement important qu’il doit faire l’objet d’un « discernement prolongé »…

    Si vous voulez vraiment en savoir plus sur ce que Riposte catholique appelle à juste titre un pipotron, le texte officiel est ici.

    NB 1. Il n’est pas inutile de savoir que moins de 1% des catholiques ont participé aux réunions pour le synode sur le synode.

    NB 2. L’explication de Maike Hickson (LifeSite) : « Le fait que le pape François ait prolongé le Synode sur la synodalité signifie simplement qu'il s'est rendu compte qu'il y a encore trop de résistance à l'agenda du changement et qu'il a besoin de plus de temps pour "modeler" l'esprit des catholiques. »

  • Sainte Marguerite-Marie

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    Recueil des écrits de la vénérable Mère Marguerite-Marie, religieuse de la Visitation Sainte Marie, 3e édition, 1834.

  • Au monastère Sretenski

    Le monastère Sretenski (de la rencontre) a été fondé par le grand prince Vassili en 1397, au lieu où il avait « rencontré », en 1395, l’icône de la Mère de Dieu de Vladimir apportée à Moscou pour protéger la capitale de l’invasion de Tamerlan. C’était près de la Place rouge. Au XVIe siècle il fut transféré au lieu où il se trouve toujours, à savoir rue de la Loubianka, non loin du bâtiment de la terreur soviétique.

    La chapelle du monastère, la « cathédrale de Vladimir », étant devenue après le retour de la liberté religieuse celle d’un autre monastère, il fut décidé d’en construire une autre, une « église sur le sang » (répandu à la Loubianka), dédiée aux « nouveaux martyrs », les martyrs de la révolution bolchevique. Des voix s’élevèrent contre le projet d’une gigantesque église (61 mètres) qui dominerait la Loubianka. Or c’était bien le dessein, qui fut validé par les autorités.

    L’église fut terminée en 2017 et consacrée pour le centième anniversaire de la révolution d’octobre, en présence de Vladimir Poutine.

    Voici un extrait du début de la divine liturgie dominicale dans cette église : l’hymne « Fils unique et Verbe de Dieu » (Edinorodni Siné, en grec O Monogenis), les Béatitudes (la troisième antienne), et le Trisagion. C’était dimanche dernier 9 octobre. La divine liturgie en entier est ici. Celle de ce dimanche est ici. Tous les enregistrements du monastère Sretenski sont sur sa chaîne Youtube.

     

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    Gloire au Père et au Fils et au Saint Esprit, maintenant et toujours et aux siècles des siècles. Amen.

    Fils unique et Verbe de Dieu, toi qui es immortel, et qui daignas pour notre salut t’incarner de la sainte Mère de Dieu et toujours Vierge Marie, et qui sans changement te fis homme, et fus crucifié, ô Christ Dieu, par la mort ayant vaincu la mort, étant l’Un de la Sainte Trinité, glorifié avec le Père et le Saint Esprit, sauve-nous.

    A 2'30"

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    Dans ton Royaume, souviens-toi de nous, Seigneur.
    Bienheureux les pauvres en esprit, car le Royaume des Cieux est à eux.
    Bienheureux les affligés, car ils seront consolés.
    Bienheureux les doux, car ils hériteront la terre.
    Bienheureux les affamés et assoiffés de justice, car ils seront rassasiés.
    Bienheureux les miséricordieux, car ils obtiendront miséricorde.
    Bienheureux les cÏurs purs, car ils verront Dieu.
    Bienheureux les pacificateurs, car ils seront appelés fils de Dieu.
    Bienheureux les persécutés pour la justice, car le Royaume des Cieux est à eux.
    Bienheureux serez-vous lorsqu’on vous outragera, qu’on vous persécutera,
    et qu’on dira faussement de vous toute sorte de mal à cause de moi.
    Réjouissez-vous et soyez dans l’allégresse,
    car votre récompense sera grande dans les cieux.

    A 10'10"

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    Saint Dieu, Saint Fort, Saint Immortel, aie pitié de nous (trois fois).
    Gloire au Père, et au Fils, et au Saint Esprit, et maintenant et toujours et pour les siècles des siècles, amen.

    Saint Immortel, aie pitié de nous.

    Saint Dieu, Saint Fort, Saint Immortel, aie pitié de nous.

    (Entre les Béatitudes et le Trisagion sont chantés les tropaires du jour et le kondakion à la Mère de Dieu.)

  • 19e dimanche après la Pentecôte

    Saint Grégoire le Grand, homélie 38, 2-3, lecture des matines.

    Je me souviens de vous avoir déjà dit maintes fois que c’est souvent l’Eglise de la terre qui est appelée Royaume des cieux dans le Saint Evangile. En effet, on désigne l’assemblée des justes sous le nom de Royaume des cieux. Et puisque le Seigneur déclare par la voix du prophète que «le ciel est son trône» (Is 66, 1), que Salomon affirme que l’âme du juste est le trône de la Sagesse (cf. Sg 7, 27-28), et que Paul dit que «le Christ est Puissance de Dieu et Sagesse de Dieu» (1 Co 1, 24), nous devons en conclure avec assurance que Dieu étant la Sagesse et l’âme du juste le trône de la Sagesse, l’âme du juste est bien un ciel, puisqu’on appelle ciel le trône de Dieu. D’où cette parole du psalmiste à propos des saints prédicateurs : «Les cieux racontent la gloire de Dieu.» (Ps 19, 2). Le Royaume des cieux est donc l’Eglise des justes, car ceux-ci ne désirant plus rien sur la terre et soupirant vers les choses d’en haut, le Seigneur règne déjà en eux comme dans les cieux.

    Notre texte peut donc dire : «Le Royaume des cieux est semblable à un roi qui fit des noces pour son fils.»

    Votre charité comprend bien quel est ce roi, père d’un fils qui est roi lui aussi; c’est celui à qui le psalmiste dit : «O Dieu, donne ton jugement au roi, et ta justice au fils du roi.» (Ps 72, 1)

    «Il fit des noces pour son fils.» Dieu le Père fit des noces pour Dieu son Fils lorsqu’il lui unit la nature humaine dans le sein de la Vierge, et quand il voulut que celui qui était Dieu avant les siècles devînt homme à la fin des siècles. Mais ce n’est pas parce que l’union conjugale se fait normalement à partir de deux personnes, que nous pouvons admettre l’idée que la personne de Jésus-Christ, notre Rédempteur, Dieu et homme, résulte de l’union de deux personnes. Nous disons qu’il est de deux natures et subsiste en deux natures, mais nous nous gardons, comme d’un blasphème, de le croire composé de deux personnes.

    Il est donc plus clair et plus sûr de dire que le Père fit des noces pour le roi son Fils en lui associant la sainte Eglise par le mystère de l’Incarnation. Le sein de la Vierge Mère fut le lit nuptial de cet Epoux. Aussi le psalmiste dit-il : «Il a dressé sa tente dans le soleil; et lui-même est comme l’époux qui sort de la chambre nuptiale.» (Ps 19, 5-6). Le Dieu incarné est en effet sorti comme un époux de la chambre nuptiale, en quittant le sein non altéré de la Vierge pour s’unir à l’Eglise.

  • Valeri Zaloujni et ses amis

    A propos du commandant en chef des forces armées d’Ukraine, Valeri Zaloujni, l’homme qui « ne porte pas » un bracelet avec un croix gammée parce que c’est de « l’art nordique », voici une photo commentée de lui dans son bureau avec ses amis. (Cliquer pour agrandir.)

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  • Le combat d’Asianews

    Comme je l’ai déjà dit, le site internet de l’Institut pontifical des missions étrangères mène un combat sans relâche contre Poutine. Aujourd’hui c’est en publiant un très long article d’un certain Stefano Caprio à la gloire de Viktor Erofeev.

    Cela s’intitule :

    Le "gopnik" Poutine et la russophobie russe

    Présentation du texte :

    Le grand écrivain russe Viktor Erofeev compare le président - avec ses rancœurs et ses manies guerrières - à "un voyou des rues" cherchant à reprendre le monde et à se venger de toutes les humiliations subies. La "russophobie" est l'une des principales motivations de la guerre de Poutine, mais le problème est qu'il ne s'agit pas d'un sentiment propre aux opposants, mais d'une partie de l'"âme russe" elle-même.

    En bref, Viktor Erofeev ne se contente pas de longuement décrire Poutine comme un « gopnik », à savoir un prolo-clodo-voyou SDF inculte, frustré et vindicatif (oui, dans un journal russe), mais il revendique ouvertement et hautement sa russophobie, à savoir sa haine du peuple russe et sa négation de la culture russe. Il est le type même de ce que Igor Chafarévitch avait décrit dans son livre La russophobie. Les intellectuels russes qu’il évoquait, vivant pour la plupart en Occident, et se parant du titre de « dissidents », étalaient tout leur mépris du peuple russe et des traditions russes. Chafarévitch avait créé pour eux le mot « russophobie ». On est passé à la vitesse supérieure : Erofeev, qui vit aussi en Occident, revendique sa russophobie.

    Extraits :

    L'un des plus importants écrivains russes vivants, Viktor Erofeev, dans une interview accordée à Novaja Gazeta, a donné une définition éclairante du président russe et de ses manies guerrières : "Poutine est un gopnik [voyou], et il est parti à la guerre parce qu'il s'ennuyait".

    Erofeev représente en fait la tradition opposée à la tradition slavophile de Dostoïevski, la lignée "occidentaliste" des Russes qui ne croient pas à la spécificité de la culture et de l'âme russes et s'en prennent à leurs compatriotes, dénonçant leur manque de fondements idéaux et de cohérence éthique.

    Erofeev, 75 ans, appartient à la dernière génération d'écrivains dissidents antisoviétiques, et est l'un des chefs de file des écrivains "postmodernes" de ces trente dernières années, avec Vladimir Sorokine et Viktor Pelevine, le trio d'"ennemis du peuple" de plus en plus combattu dans les années Poutine.

    Ami de Gorbatchev et du politicien Boris Nemtsov, tué il y a dix ans par des tueurs tchétchènes d'obédience poutinienne, Erofeev raconte que ce dernier s'était plaint à lui à plusieurs reprises après avoir été le dauphin politique de Eltsine, disant qu'il regrettait profondément d'avoir laissé le pouvoir passer entre les mains d'un personnage comme Poutine, qui "représente le pire de l'héritage soviétique".

    Après 2008, alors que le pays semblait avoir atteint le niveau d'équilibre recherché, le vrai visage de Poutine est apparu de plus en plus, celui du gopnik, de l'homme dérangé qui entend "reprendre le monde" et se venger de toutes les humiliations subies.

    Malheureusement, le consensus plébiscitaire qui l'entoure depuis toujours n'est pas seulement le résultat de la répression, de la propagande et de la manipulation, pourtant évidente : "La Russie est un État illégal", dit Erofeev, "avec de faux parlements, de faux gouvernements et de faux systèmes judiciaires".

    Erofeev appelle également Poutine le "tsar-patsan", utilisant un autre terme pour désigner les adolescents immatures et incontrôlables, qui s'applique par extension à tous les Russes qui n'ont pas appris à accepter la réalité de leur "mère soviétique".

    Paradoxalement, ils ont perdu ce qu'il y avait de mieux dans l'utopie communiste : l'idéologie, la grande illusion de conduire le monde à la révolution socialiste, le système d'État-providence, et même la puissance militaire qui a défié et imposé les équilibres de la guerre froide.

    Comme des petits garçons qui ont grandi sans idéaux et sans repères, les Russes soutiennent aujourd'hui en masse la guerre de Poutine, indépendamment de l'indifférence, de la résignation ou de la dissidence, parce qu'ils sont mus par l'instinct destructeur du 'tant pis, tant mieux' de sujets impatients et qui s’ennuient, une 'psychologie d'esclave dégradée' selon l'écrivain.

    "Pour Poutine, peu importe avec qui il part en guerre, il ne se bat pas contre l'Ukraine, mais uniquement parce qu'il s'ennuie mortellement, et cela définit sa conscience de soi : regardez l'expression morne de son visage, il ne s'anime que lorsqu'il prend un fusil, un peu même lorsqu'il monte à cheval.... il cherche l'adrénaline, il n'a pas besoin de l'Union soviétique ou de l'empire, il s'en prend à ses voisins parce que c'est la seule chance qu'il a."

    Erofeev dit qu'il aurait aimé appeler son livre "Évasion de la morgue", parce qu'à l'heure actuelle, "la Russie est un cadavre, d'où s'échappent les cafards, et il est étonnant qu'elle ait survécu tout ce temps". Selon lui, il n'y a pas d'avenir pour l'ère post-Poutine, "il faudrait un miracle pour ressusciter les morts, peut-être un nouveau Pierre le Grand qui fonderait un État complètement nouveau".

  • Cologne islamique

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    Suite à un accord négocié depuis un an entre la mairie de Cologne et la grande mosquée turque de la ville (4.500 m2, les minarets culminant à 55 mètres), l’adha a été retransmis hier pour la première fois par les hauts parleurs de la mosquée. Pendant cinq minutes :

    « Allah est le plus grand ! Je témoigne qu’il n’y a pas de Dieu en dehors d’Allah. Je témoigne que Mahomet est le messager d’Allah. À la prière ! En route pour le salut ! Allahou Akbar, Allahou Akbar ! »

    Ce sera désormais tous les vendredis.

  • Délitement

    Il n’arrête pas son travail de sape de ce qui reste de l’Eglise catholique et de la foi catholique. François vient d’inventer encore un nouvel outil de relativisation et diluement : les « témoins de la foi » qui ne sont pas des saints.

    En marge du colloque intitulé « la sainteté aujourd’hui », organisé à l’Institut patristique Antonianum du 3 au 6 octobre, il a créé une « commission permanente » (sic) chargée de mettre en valeur certaines figures historiques qualifiées de « témoins de la foi », mais qui ne peuvent pas être canonisées.

    On a demandé au cardinal Semeraro, préfet du Dicastère pour les causes des saints, à qui cela pouvait bien faire allusion. Réponse :

    « L’exemple qui me vient immédiatement à l’esprit est Dietrich Bonhoeffer (1906-1945), un théologien et pasteur d’église luthérien qui a été tué parce qu’il s’opposait au nazisme. »

    Ces « témoins de la foi » ne sont donc pas canonisés parce qu’ils ne sont pas catholiques. Il ne s’agit donc pas de témoins de la foi catholique, mais d’une foi indistincte. Dans le cas de Bonhoeffer il s’agit encore plus ou moins de foi chrétienne, mais on suppose qu’on ne s’arrêtera pas là. Un de ces jours, ce qui reste de la chrétienté va apprendre qu’il faut honorer des « témoins de la foi »… musulmane, par exemple. Ou athée, après tout…