Asianews est le site internet officiel de l’Institut pontifical pour les missions étrangères. On y trouve nombre d’informations sérieuses. Mais les articles sur la Russie sont écrits par un russophobe frénétique, du nom de Vladimir Rozanskij (sans doute un pseudonyme, car ce nom n’existe nulle part ailleurs).
Les articles de ce Rozanskij sont à la pointe de la propagande ukrainienne et occidentale contre la Russie de Poutine.
Son fantasme du jour c’est l’éclatement de la Fédération de Russie, une "désintégration" qui va se produire dès que Poutine aura perdu la guerre (donc très bientôt). Sous prétexte que des hurluberlus du Tatarstan et du Bachkortostan se sont paraît-il réunis à Varsovie, puis à Prague, puis à Gdansk (tiens, deux fois en Pologne) pour unir leurs forces, Vladimir Rozanskij y consacre un long article, et ne craint pas de publier leur carte de l’après-Russie…
J’ai cherché à vérifier ce qu’il dit sur un certain Airat Dilmukhamedov, un « militant bachkien » qui a été arrêté par la police poutinienne à cause son « intervention vidéo » au « Forum de Gdansk ».
Or, sur internet, de mention d'un Airat Dilmukhamedov on ne trouve qu’un compte Instagram qui contient quelques photos (sans lien avec un quelconque militantisme), sans lien avec un quelconque « Forum de Gdansk », qui sur internet est seulement un grand centre commercial…
Il faut trouver sur Wikipedia « Free Nations of Russia Forum » (fiche qui n’existe qu’en quatre langues : anglais, russe, ukrainien, tatar). On lit en effet que le premier forum a eu lieu à Varsovie en juillet de cette année, avec l’indispensable Ilya Ponomarev, mais aussi un ancien ministre ukrainien des Affaires étrangères et… Christophe Miller, éphémère ministre américain de la Défense et ancien colonel des Forces spéciales. C’est au second forum, à Prague, qu’a été publiée la carte de la « décolonisation de la Russie » ci-dessus. Le troisième forum a donc eu lieu semble-t-il à Gdansk le mois dernier, mais Wikipedia n’a pas été mis à jour (en aucune des quatre langues)… On voit l’importance de la chose…
L’Institut pontifical des missions étrangères n’a pas conscience du ridicule d’une telle publication : la passion anti-Poutine est étrangement aveuglante.