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Les statues de "vieux hommes blancs" tels que le duc de Wellington et l'amiral Lord Nelson pourraient être cachées ou détruites pour créer le "bon récit historique", selon les directives du gouvernement gallois.
Les statues historiques qui glorifient souvent des "hommes blancs puissants, âgés et valides" peuvent être "offensantes" pour un public moderne plus diversifié, selon une directive qui devrait être finalisée ce mois-ci.
Les conseils du gouvernement en matière de "meilleures pratiques" indiquent que les conseils et autres organismes publics devraient "prendre des mesures" pour établir le "bon récit historique".
Elle précise que les autorités peuvent "dissimuler les commémorations" et "encastrer discrètement les monuments ou les enfermer de manière créative dans de nouvelles œuvres d'art".
Les rues et les bâtiments pourraient également être modifiés afin de "supprimer les noms offensants ou indésirables".
Les documents consultatifs indiquent également que les "objets offensants ou indésirables" pourraient être déplacés ou détruits, tout en soulignant les inconvénients de ces mesures, notamment leur coût et la nécessité d'une vaste consultation publique.
Les commémorations publiques, y compris les peintures, les plaques et les statues, ne doivent pas "insulter ou blesser les concitoyens".
Elle affirme que les monuments existants "peuvent être offensants pour les gens d'aujourd'hui qui les voient sous un jour différent", notamment comme "des agresseurs qui ont conquis des peuples pour étendre l'Empire britannique".
La diversité est "à peine visible dans les commémorations publiques", affirme-t-elle, les monuments existants donnant "l'impression que les réalisations que la société considère comme dignes d'intérêt sont celles d'hommes blancs puissants, âgés et valides".
Pour "dissiper" ce discours et mettre fin à la "perpétuation des mythes coloniaux racistes sur la supériorité blanche", les monuments anciens potentiellement offensants peuvent être "réévalués" avec l'aide d'une consultation publique et d'une consultation d'experts.
Toutefois, les responsables notent que "la prépondérance relative des historiens blancs par rapport aux autres identités peut fausser la compréhension".
Le "Plan d'action antiraciste du Pays de Galles" qui a suivi l'audit a souligné la responsabilité des organismes publics dans "l'établissement d'un récit historique correct" et vise à reconnaître les "injustices historiques" tout en soulignant "l'impact positif" des communautés minoritaires.
Les fidèles de Kiev sont venus en masse à la divine liturgie, hier, pour soutenir les moines de la laure des Grottes de Kiev. La liturgie était présidée par le métropolite Onuphre, assisté du supérieur de la Laure le métropolite Paul de Vychgorod et Tchernobyl, un grand nombre d’autres évêques et de prêtres. Le métropolite Onuphre a notamment déclaré :
« Nous ignorons ce qui va se passer. Mais rappelons-nous que la Laure a été construite par l’Église, personne d’autre. À l’époque de l’athéisme militant, elle était tombée en décrépitude, et nous avons reçu un tas de ruines en 1988 à cet endroit. Notre Église a reconstruit ce saint monastère. Nous considérons injuste que l’on nous retire la permission de célébrer dans ce saint lieu. Je vous demande, chers frères et sœurs, de prier afin que le Seigneur fasse changer d’avis ceux qui veulent expulser la communauté monastique de ce lieu. Que continuent à brûler ici les veilleuses de la prière, pour que chacun de vous puisse venir ici, accéder aux saints Sacrements et vénérer les reliques des saints de Dieu de la Laure ! Par les prières de nos saints Pères Antoine et Théodose, de tous les saints de la Laure des Grottes, que le Seigneur bénisse notre Terre par la paix, afin qu’avec les saints nous cheminions ensemble sur la voie du salut menant au Royaume céleste, dans le Christ Jésus notre Seigneur ! ».
Voici l’émouvant Credo chanté par les milliers de fidèles qui ne pouvaient entrer dans l’église :
Et voici l’intégralité de la divine liturgie (ça commence juste avant 20' et c'est sublime). Avec une ordination diaconale. A 3h38 le début de la procession vers les grottes.
L’archevêque de Rovno et Ostrog Pimène a appelé les chrétiens orthodoxes à élever leur voix pour défendre la Laure des Grottes de Kiev. « En tant qu’ancien moine de la Laure des Grottes de Kiev, je ne peux accepter sans douleur ce qui se produit, aussi je demande à tous les chrétiens orthodoxes à se dresser pour la défense du sanctuaire, d’élever leurs voix. Je n’appelle pas aux barricades, aux actions illégales, mais j’appelle à parler de l’iniquité dans la sphère publique, sur le plan juridique, à écrire des lettres aux ministres, aux députés, aux gens qui pensent qu’ils peuvent tout faire. »
Les fonctionnaires qui expulsent les moines de la Laure, « en fait, laissent le sanctuaire sans prière, laissent des centaines de moines sans leur domicile, laissent les fidèles sans le lieu dans lequel ils cherchent consolation et salut pour leur âme ».
Actuellement se manifestent des actions qui « étaient autrefois déployées à l’égard de la foi et des fidèles par les militants de formation soviétique ».
« Comprenant que les athées militants de l’État ont pour but l’anéantissement de l’Église orthodoxe ukrainienne, et qu’ils y aspirent avec persistance, je demande à tous les chrétiens orthodoxes l’unité, pour défendre leur foi ! Je demande de soutenir le supérieur et la communauté monastique de la Laure des Grottes. Ils se trouvent maintenant dans une situation difficile, mais très salvatrice. Allons à l’office, soutenons par la prière, par une bonne parole, élevons nos voix dans la sphère publique. Que se fassent entendre des paroles justes, haut et fort, que le Seigneur nous aide. »
Le patriarche de Moscou Cyrille a adressé un appel aux Primats des Églises orthodoxes locales, au Pape de Rome François, au Patriarche de l’Église copte Tawadros II, au chef de la Communion anglicane Justin Welby, au secrétaire général du Conseil œcuménique des Églises Jerry Pillay, au Secrétaire Général des Nations Unies António Guterres, à la Secrétaire Générale de l’OSCE Helga Maria Schmid, à la Secrétaire Générale du Conseil de l’Europe Marija Pejčinović-Burić, à Volker Türk, Haut-Commissaire de l’ONU pour les droits de l’homme, et Matteo Mecacci, directeur du Bureau des institutions démocratiques et des droits de l’homme de l’OSCE.
Il rappelle que la décision d’expulsion des moines de la laure des Grottes de Kiev vient après toute une série de persécutions, de vexations et une vaste campagne médiatique de désinformation. Il poursuit : « La Laure des Grottes de Kiev est le premier monastère de la Rus’ de Kiev, existant depuis le XIe siècle, l’ancêtre de la tradition spirituelle et monastique commune des peuples russe, ukrainien et biélorusse. C’est le berceau de notre civilisation et des cultures nationales. C’est là que fut écrit le premier document historique de la Russie ancienne, La chronique des temps passés, c’est de là que prennent leur source les lettres et la littérature de nos peuples. Au cours de son histoire millénaire, la Laure, à plusieurs reprises, a souffert des incursions, des conquêtes étrangères et des persécutions pures et simples contre les chrétiens. Mais ce n’est qu’à l’époque du pouvoir athée militant, au XXe siècle, que la communauté monastique de la Laure des Grottes de Kiev a été expulsée du monastère. De nouvelles générations de moines ont fait renaître le monastère, produit des efforts colossaux et consacré des fonds importants – avec une aide minimale de l’État, voire son absence – à la restauration du monastère, à la remise en état des églises de la Dormition et du Réfectoire, qui ont été maintenant enlevées à la communauté – mais, et c’est le principal, à la renaissance des anciennes traditions spirituelles et à la vie monastique complète. »
« La Laure reste l’un des plus grands monastères orthodoxes du monde, réunissant plus de deux cents moines et novices. Sur son territoire est également situé le centre administratif de l’Église orthodoxe ukrainienne et vivent des centaines de futurs membres du clergé, les étudiants de l’Académie et du Séminaire ecclésiastiques de Kiev ».
Le primat de l’Église orthodoxe russe a souligné que l’ultimatum des autorités de l’État adressé à la Laure des Grottes de Kiev « fait ressortir l’absence de justifications juridiques suffisantes ». « Il est regrettable que, malgré les déclarations des dirigeants de l’Ukraine quant à leur attachement aux normes démocratiques, à la voie européenne de développement, à l’observance des droits et libertés de l’homme, ces droits et libertés sont piétinés de la façon la plus flagrante. »
Le sinistre pitre juif athée empoudré qui tient lieu de président à l’Ukraine a justifié hier soir l’expulsion des moines de la laure des Grottes de Kiev par souci de « renforcer l’indépendance spirituelle » de l’Ukraine et d’empêcher quiconque de « manipuler la spiritualité de notre peuple ». Sic.
Mais ce n’est pas tout. Il a osé ajouter qu’il fallait empêcher les moines de « détruire les sanctuaires » et de « voler les objets de valeur » qui s’y trouvent. Alors que l’immense complexe monastique qui n’était qu’une ruine a été entièrement reconstruit par les moines, sans quasiment d'aide gouvernementale.
Voici le texte :
Cette semaine il y a eu aussi une action pour renforcer notre indépendance spirituelle. La société voit cela, et je vois l’approbation des Ukrainiens pour cette étape qui est franchement légitime. Et nous continuerons cette action. Nous ne permettrons pas que l’Etat terroriste ait une quelconque opportunité de manipuler la spiritualité de notre peuple, de détruire les sanctuaires ukrainiens, nos monastères, ou d’y voler des objets de valeur.
Voilà comment les moines ont « détruit » le monastère qu’ils ont entièrement reconstruit :
Gustave Doré : Joseph se fait reconnaître par ses frères,
Deuxième répons des matines
℟. Iste est frater vester mínimus, de quo dixerátis mihi ? Deus misereátur tibi, fili mi. * Festinavítque in domum, et plorávit : quia erumpébant lácrimæ, et non póterat se continére. ℣. Attóllens autem Joseph óculos, vidit Bénjamin stántem: et commóta sunt ómnia víscera ejus super fratre suo. ℟. Festinavítque in domum, et plorávit: quia erumpébant lácrimæ, et non póterat se continére.
℟. Celui-ci est-il votre plus jeune frère dont vous m’avez parlé ? Dieu te soit miséricordieux, mon fils. * Et il se hâta de se retirer dans son appartement, et il pleura ; car les larmes jaillissaient et il ne pouvait se contenir. ℣. Mais Joseph levant les yeux, vit Benjamin debout devant lui, et toutes ses entrailles s’émurent au sujet de son frère. ℟. Et il se hâta de se retirer dans son appartement, et il pleura ; car les larmes jaillissaient et il ne pouvait se contenir.
Ce répons paraît reprendre textuellement le texte de la Genèse, mais ce n’est pas tout à fait le cas. Il l’utilise librement, et dans une version un peu différente de celle de la Vulgate :
Attollens autem Joseph oculos, vidit Benjamin fratrem suum uterinum, et ait : Iste est frater vester parvulus, de quo dixeratis mihi ? Et rursum : Deus, inquit, misereatur tui, fili mi. Festinavitque, quia commota fuerant viscera ejus super fratre suo, et erumpebant lacrimæ : et introiens cubiculum flevit.
La lecture biblique de cette semaine est l’histoire de Joseph (les 14 derniers chapitres de la Genèse). Voici les leçons du deuxième nocturne des matines, tirées du livre de saint Ambroise « de sancto Joseph ».
C’est pour les autres une règle de conduite que la vie des saints. Aussi l’Ecriture nous en offre-t-elle une série ample et ordonnée. Cette lecture nous fait connaître Abraham, Isaac, Jacob et d’autres justes. Leur vie, tel un sentier d’innocence, frayé par leur vertu, s’ouvre aux pas de notre imitation. J’ai eu souvent déjà l’occasion d’en parler. Aujourd’hui se présente l’histoire du saint patriarche Joseph. De nombreuses vertus le signalent à notre admiration, mais c’est la chasteté qui brille en lui d’un éclat sans pareil. Ainsi donc, nous avons reçu d’Abraham l’enseignement d’une inlassable dévotion de foi, d’Isaac, celui d’une parfaite pureté de cœur, de Jacob, celui d’une remarquable fermeté d’âme et de patience dans les épreuves. Il convient de passer de la considération de ces types généraux de vertus à des enseignements plus particuliers.
Que le saint patriarche Joseph nous apparaisse donc comme un miroir de chasteté. En sa conduite et en ses actes brille la pudeur et se répand l’éclat de ce charme inséparable de la chasteté. C’est pour cela même que ses parents l’aimaient plus que leurs autres fils. Or, de cette préférence naquit la haine. C’est un fait à ne pas oublier, car il commande tout l’enchaînement de l’histoire ; de plus, nous apprenons par là que l’homme parfait ne se laisse pas ébranler par la violence d’une douleur à venger et ne rend pas le mal pour le mal. Aussi David a-t-il dit : « Si j’ai rendu le mal à qui me le faisait [que je tombe devant mes ennemis]. »
En effet, pourquoi Joseph aurait-il mérité qu’on le préfère aux autres, s’il avait voulu faire du tort à qui lui en faisait, et aimer seulement qui l’aimait ? Cela, la plupart le font. Mais voici ce qui est admirable, c’est d’aimer son ennemi, comme le Sauveur l’enseigne. Il mérite à bon droit qu’on l’admire, celui qui a fait cela avant l’Evangile. Offensé, il ne tient pas rigueur ; attaqué, il pardonne ; vendu, il ne compte pas le dommage, mais au contraire, il paie en bienfait le prix de l’outrage. Cela, l’Evangile nous l’a appris à tous, et nous ne savons pas l’observer. Même les saints ont éprouvé la haine, apprenons-le pour imiter leur patience et sachons qu’ils n’étaient pas d’une nature supérieure à la nôtre, mais d’une plus généreuse fidélité au devoir. Ils n’ont pas ignoré le vice, mais ils ont su le vaincre. Si donc la brûlure de la haine a touché même les saints, combien plus ne faut-il pas craindre qu’elle n’atteigne les pécheurs ?
Du haut d’un immeuble de Bakhmout, dans un bruit incessant de canonnade (et plusieurs fois cela ne passe pas loin comme le montre à trois reprises la lueur qui passe sur le mur), Prigojine a fait une nouvelle déclaration ironique par laquelle il répond à ceux qui le soupçonnent d’ambitions politiques en Russie, et fait allusion à son étrange feuilleton sur l’armée russe qui ne lui envoie pas assez de munitions :
Maintenant, à propos des ambitions politiques, faites en sorte de bien me voir, cela va être une annonce importante, qui va étonner tous les Russes, et le monde entier. Je fais un coming-out politique. Un coming-out politique. Je parle fort pour tout le monde puisse entendre. En regardant tout ce qui m’entoure me sont venues des ambitions politiques. J’ai décidé de me présenter en 2024 à l’élection présidentielle… De la présidentielle ukrainienne… Je serai en compétition pour ce poste avec Porochenko et Zelensky. Si je gagne l’élection de président de l’Ukraine, alors tout ira bien, les gars, on n’aura plus besoin de munitions. Sania [l’opérateur], ne t’inquiète pas, si un obus arrive, alors Zelensky restera président de l’Ukraine. Il faut qu’ils tirent avec précision… Salut tout le monde !
Le métropolite Kliment, président du département d'information synodal de l'Église orthodoxe ukrainienne, a déclaré que les moines ne partiraient pas de la laure des Grottes de Kiev, parce que c’est leur patrimoine et que l’avis d’expulsion est illégal.
"La direction du musée a lancé un ultimatum dans lequel elle annonce la résiliation du contrat de location, sans fournir d'explication, et exige que le monastère soit évacué. Ces exigences ne sont pas conformes à la législation ukrainienne. L'Eglise orthodoxe d’Ukraine ne peut pas être expulsée du monastère car il n'y a pas de base légale pour cela.
On ne voit pas sur quelle base nous devrions transférer ces valeurs matérielles et le patrimoine culturel qui a été restauré et préservé par les moines. Pour quelles raisons devrions-nous les transférer à des personnes qui n'ont rien à voir avec ce patrimoine ? Elles ne l'ont pas créé, elles ne l'ont pas reconstruit, elles l'ont seulement détruit au cours des années précédentes et maintenant elles veulent nous l'enlever.
Comment pourrions-nous partir ? Nous sommes responsables de cet héritage, de ce patrimoine culturel que nous avons conservé pendant des décennies. Et maintenant, nous devons le laisser à ceux qui l'ont détruit ?"
Puis une déclaration officielle a été publiée sur le site de la laure des Grottes de Kiev :
« Connaissance a été prise, le 10 mars 2023, de la lettre de la direction de "La Réserve Nationale de la Laure des Grottes de Kiev", adressée à la Laure et informant sa fraternité monastique qu’elle était priée de quitter les lieux avant le 29 mars. Les fonctionnaires du Ministère ukrainien des cultes expliquent leur ultimatum par les conclusions pour la préparation de propositions et de recommandations concernant l’organisation de l’implémentation de certaines tâches liées à l’activité des organisations religieuses en Ukraine. « Prenant en considération les conclusions du groupe de travail interdépartemental et la lettre du Ministère de la culture et de la politique d’information de l’Ukraine daté du 3.9.2023 No. 06/34/2234-23, sur la base de la clause 8.1. du bail, la Réserve prévient de la résiliation du contrat à effet du 29 mars 2023 » est-il dit dans l’avertissement. Cependant, il n’y a aucune information sur les fondements juridique pour de telles actions dans la lettre mentionnée. En ce qui concerne les travaux du groupe indiqués dans la même lettre, le contenu de ses conclusions n’a été communiqué nulle part, mais elles étaient de toute évidence partiales, avec une violation flagrante des normes juridiques. Aussi, le seul fondement pour expulser les moines du sanctuaire orthodoxe n’est que le caprice des fonctionnaires du Ministère des cultes, comme cela était le cas du temps du pouvoir soviétique dans les années 60 du siècle passé. »
Autrement dit Zelensky va devoir envoyer la police déloger les moines. Mais il sait que cela se fera dans une totale indifférence des défenseurs patentés des droits de l’homme. Il peut tout faire parce qu’il est le garant des valeurs occidentales…
Il y a au Département d’Etat américain un « bureau chargé de la liberté religieuse internationale », qui est très actif et réagit chaque fois qu’il est porté atteinte à la liberté religieuse un peu partout dans le monde, surtout dans les pays qui ne sont pas sous la coupe des Etats-Unis, naturellement. Le bureau n’a rien à dire en ce qui concerne la persécution contre l’Eglise orthodoxe ukrainienne, il n’a pas dit un mot des perquisitions, des sanctions, du processus d’interdiction de l’Eglise. Le 15 mars prochain il y aura une réunion sur « les implications quant à la liberté religieuse de l’invasion russe de l’Ukraine ». Une réunion 100% antirusse, qui dénoncera les atteintes à la liberté religieuse dont les Russes sont coupables en Ukraine… et en Russie (donc sans rapport avec « l’invasion »). Il sera notamment question de la persécution des « Tatars musulmans de Crimée ». Or les Tatars qui ont préféré s’exiler ne l’ont pas fait parce qu’ils étaient musulmans, mais parce qu’ils étaient fanatiquement pro-ukrainiens. Rien à voir avec la liberté religieuse.
L’« épître » de la messe de ce jour est l’histoire de Jacob qui, obéissant à sa mère, se fait passer pour son frère aîné Esaü afin d'obtenir la bénédiction de son père. La soi-disant Bible de la liturgie fait dire à Esaü : « Est-ce parce qu’on lui a donné le nom de Jacob (c’est-à-dire : le Trompeur) que, par deux fois, celui-ci m’a trompé ? Il a volé mon droit d’aînesse et voici que, maintenant, il a volé ma bénédiction. »
Il est absurde d’imaginer que qui que ce soit puisse donner à son fils le nom de Trompeur, et il est impie de le penser quand il s’agit d’un saint patriarche donnant un nom à un saint patriarche.
La Vulgate dit : supplantavit : il m’a supplanté. Le grec dit : ἐπτέρνικεν : il m’a supplanté. L’hébreu que nous avons dit : yaqabe : il m'a supplanté.
Le jeu de mot sur Jacob, en hébreu Ya’aqob, vient de ce que ce sont les mêmes consonnes (les lettres qui structurent les mots et sont les seules écrites) que le verbe supplanter conjugué : y-q-b. Ce verbe vient du mot qui signifie « talon » : aqeb. Il en est de même en grec : le verbe est pternizo, qui est directement construit sur pternis (πτέρνης) : le talon. Le sens littéral est : frapper quelqu’un du talon, donc le supplanter.
Cela renvoie naturellement à la naissance des deux frères. Jacob est explicitement appelé ainsi parce qu’il naît en tenant le talon de son frère jumeau. C’est ainsi en hébreu comme en grec. Le génie de saint Jérôme a été de conserver le lien entre la naissance et l’épisode de la bénédiction en utilisant un autre mot parce que le latin ne permettait pas d’avoir le même mot pour le talon et le fait de supplanter : Il est parti de supplanter, précisément, supplantavit, pour dire que Jacob est né en tenant la plante du pied d’Esaü : plantam.
Esaü dit que Jacob l’a supplanté, et non « trompé », deux fois, parce que déjà il lui avait pris son droit d’aînesse, et que dans cet épisode il n’y avait eu aucune tromperie. Et Esaü ne dit pas que Jacob lui a « volé » son droit d’aînesse, parce que ce n’est pas vrai : Esaü a échangé son droit d’aînesse contre un plat de lentilles parce qu’il avait faim... Tant en hébreu qu’en grec et en latin Esaü dit que Jacob lui a « pris » son droit d’aînesse, ce qui est déjà très exagéré.
Pour ce qui concerne la fin de la péricope, à savoir la bénédiction donnée à Esaü, je reproduis ci-dessous la question qui m’avait été posée en 2016, et ma réponse :
Troisième sermon de saint Pierre Chrysologue sur le fils prodigue.
Se levant, il alla vers son père. Alors qu’il était encore loin, le père l’aperçut. Il fut ému de compassion, accourut vers lui, lui sauta au cou, et l’embrassa. Le jeune homme se releva de la ruine du corps et de l’âme. Il se releva des profondeurs de l’enfer jusqu’à atteindre les hauteurs du ciel. Auprès du Père céleste, le pardon a plus redressé le fils que la faute ne l’avait abattu.
Se levant, il alla vers son Père. Il vint non par le mouvement des pieds mais par l’élan impétueux de l’esprit. En dépit de la distance, il n’eut pas besoin d’itinéraire, parce qu’il avait trouvé le raccourci de la voie du salut. Il n’a pas à chercher le Père céleste en parcourant les routes celui qui le cherche dans la foi, car il découvre bientôt qu’Il lui est présent.
Se levant, il alla vers son père. Alors qu’il était encore loin…. Comment est-il éloigné celui qui s’en vient ? C’est qu’il n’est pas encore arrivé. Celui qui vient, vient à la pénitence, mais il n’est pas encore arrivé à la grâce. Il vient à la maison du père, mais il n’est pas encore arrivé à la gloire d’auparavant, ou de la vertu ou de l’honneur d’antan.
Lorsqu’il était encore éloigné, son père le vit. Le Père l’a vu, Celui qui habite dans les hauteurs, pour que le fils puisse l’atteindre. Les yeux du père éclairèrent le regard du fils qui s’en venait, pour que fuie toute l’obscurité que la faute avait répandue autour de lui. Les ténèbres de la nuit ne ressemblent pas à ces ténèbres qui naissent du désordre des péchés. Ecoute le Prophète qui dit : Mes iniquités se sont emparées de moi, et je ne pouvais plus voir. Et ailleurs : Mes iniquités se sont appesanties sur moi. Et, un peu plus loin : Et j’ai perdu la lumière de mes yeux. La nuit ensevelit la lumière du jour, le péché celle des sens. Les membres apportent de la confusion dans l’âme. Si donc le Père céleste n’avait pas jeté ses rayons dans le visage du fils qui s’en retournait à la maison, et n’avait enlevé toute l’obscurité de la confusion par la luminosité de son regard, ce fils n’aurait jamais vu l’éclat du visage du père.
Il l’a vu de loin. Et il fut touché de compassion. Il est mu par la miséricorde, Celui qui ne peut être mu d’un lieu à un autre. Il accourt, non en avançant avec les pieds, mais par le sentiment de pitié.
Il lui sauta au cou. Non dans un élan purement physique, mais pressé par la compassion. Il s’est jeté à son cou pour redresser celui qui gisait par terre. Il s’est jeté à son cou pour qu’avec le fardeau de l’amour, Il lui enlève le fardeau des péchés. Venez à moi, dit-Il, vous tous qui peinez sous le poids de vos fardeaux. Prenez sur vous mon joug, car mon fardeau est léger. Prenez sur vous mon joug, car il est léger. Vous constatez que ce fardeau du père soulage le fils et ne l’écrase pas.
Les manifestations de Tbilissi se font avec forces drapeaux des Etats-Unis et de l’UE, ce qui ne peut étonner personne, puisqu’il s’agit d’une tentative de remake de la révolution ukrainienne de 2014. Mais la photo ci-dessous est vraiment impressionnante. Elle coupe court à tout commentaire disant que les drapeaux en question sont brandis par des individus isolés qui ne représentent qu’eux-mêmes. Ici ce sont les organisateurs qui soulignent officiellement l’origine du mouvement (il manque juste une photo de Soros, et la Nuland avec ses biscuits) et l’aspiration à disparaître dans le melting-pot woke occidental, comme l’Ukraine quelque peu avachie. Ah non, pas disparaître complètement. Il y a un petit drapeau géorgien, un peu timide, un peu caché par le drapeau américain, mais on espère que la colonie américano-européenne gardera une petite spécificité géorgienne…