Déclaration de Maria Zakharova :
Le régime de Kiev poursuit sa campagne agressive contre l'Église orthodoxe ukrainienne canonique (UOC). Les engagements internationaux en matière de liberté de conscience et de religion sont violés de manière flagrante. Ces derniers jours, la pression exercée par les autorités a atteint son paroxysme.
L'appel vidéo des moines de la Laure de Kyiv-Pechersk au président Zelensky et à la communauté mondiale, qu'ils ont enregistré dans un seul but : se faire entendre au moins maintenant, car ils se trouvent dans un isolement absolu et un blocus de l'information, s'est répandu sur la toile.
Nous avons constaté une position et une absence de commentaires absolument inacceptables de la part du Secrétariat de l'ONU. Le représentant officiel de l'ONU, S. Dujarric, a déclaré qu'il n'avait "aucune information" sur ce qui se passe à la Laure de Kiev.
Lorsque nous entendons que l'ONU n'a "aucune information", nous voulons poser une question : le 8 mars, le Secrétaire général de l'ONU était à Kiev, n'est-ce pas ? Que faisait-il donc là-bas si, quelques jours plus tard, son attaché de presse n'avait aucune information sur l'une des histoires les plus tragiques de la vie actuelle à Kiev ?
Je suis prêt à venir à la rescousse si "aucune information" n'est disponible.
Les dirigeants ukrainiens ont l'intention de retirer la Laure de Kiev-Pechersk à l'UOC d'ici le 29 mars.
Le recours à la force n'est pas exclu. Il va sans dire que ce lieu est un sanctuaire pour des millions de croyants orthodoxes, mais pas pour les dirigeants actuels de l'Ukraine, qui prennent des décisions aussi contraires à la loi et à toute spiritualité. Leur intention de dresser un "inventaire" des reliques des saints qui reposent dans la Laure semble encore plus blasphématoire. Dans sa frénésie russophobe, Kiev ignore qu'il ne s'agit pas de pièces de musée, mais de reliques de saints pères, dont Nestor le Chroniqueur, Ilya Mouromets et d'autres éminents justes, qui sont vénérés et pour lesquels on prie dans tout le monde orthodoxe.
Nous condamnons fermement ces actions, qui constituent une violation flagrante des droits et une discrimination à l'encontre de millions de chrétiens orthodoxes.
Nous appelons les organisations internationales spécialisées à exercer l'influence nécessaire sur les autorités ukrainiennes pour mettre fin à la persécution et au traitement arbitraire de l'UOC.