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Saint Denis

Saint Denis fut le premier évêque de Paris, et sainte Geneviève fit édifier une église sur son tombeau, à… Saint-Denis.

La confusion entre cet évêque martyr et saint Denys l’Aréopagite, philosophe converti par saint Paul et devenu premier évêque d’Athènes, remonte au IXe siècle, lorsque les écrits de saint Denys (on dit aujourd’hui le pseudo-Denys, car les œuvres qui portent cette signature ont été écrites plus tard) arrivèrent à l’abbaye de Saint-Denis, où elles furent l’objet de grandes études, et le point de départ d’études grecques. On a même des documents des XIIe-XIIIe siècles qui montrent que le monastère célébrait la fête de saint Denis en grec.

Il est étonnant de constater que l’Orient a fait sienne la confusion entre les deux Denis (ou plutôt les trois Denis) au même moment, à partir du IXe siècle, signe d’une relation vraiment étroite entre les clercs d’Athènes et de Paris à cette époque.

Depuis quelques années, des orthodoxes célèbrent un office à la basilique de Saint-Denis le jour de sa fête dans leur calendrier.

Il est remarquable de voir certains orthodoxes tenir à ce que saint Denys l’Aréopagite soit le même que saint Denis de Paris. De son côté, la liturgie latine a en quelque sorte consacré l’assimilation entre les deux saints en choisissant comme épître de sa messe le passage de la conversion de Denys l’Aréopagite par saint Paul.

Mais, quelle que soit l’aversion qu’on puisse avoir pour l’hyper-critique historique rationaliste, il n’est hélas pas possible que l’Aréopagite ait été évêque de Paris, car il est établi (depuis au moins saint Grégoire de Tours, au VIe siècle…) que Lutèce a été évangélisée au IIIe siècle. L'Aréopagite aurait eu au moins 200 ans. (Et ses oeuvres n'étaient pas encore écrites...)

Commentaires

  • C'est l'évidence même.

  • Pas d'accord. L'évangélisation de la Gaule date du 1er siècle. Si la "preuve" que saint Denis l'Aréopagite n'a pu être le premier évêque de Lutèce se trouve dans le prétendu "fait" que la Gaule n'a connu l'évangile qu'au 3ème siècle, alors nous avons la preuve par tradition que les deux personnages historiques sont les mêmes. Ne pas oublier que ce sont les communautés juives et de leurs prosélytes (la diaspora, terme grec) qui ont favorisé l'extension rapide du christianisme.

    Nous avons le même type de raisonnement à propos de saint Martial de Limoges.

    Moi, catholique, je dis merci à nos frères orthodoxes de maintenir la vérité historique contre les élucubrations de nos Diafoirus catholiques, modernes et français. Ce n'est pas parce que l'on n'a pas d'autres preuves (les archives ayant été souvent détruites par les Sarrasins, puis par les protestants pour celles qui avaient échappé au désastre) que l'on doit mettre en doute des vérités établies par un autre moyen. Je suis peiné de constater que Benoît XVI avait emboîté le pas à ces contestataires pleins d'hybris qui n'ont pas de respect pour les anciens. Saint Denis, mon patron, était bien et l'Aréopagite et l'auteur spirituel et le martyr de Montmartre. Il fut envoyé à Lutèce par saint Pierre pour y fonder l'évêché de Paris.

    Saint Denis avait refusé de mêler sa voix à celle des moqueurs qui avaient accueilli saint Paul prêchant la résurrection des morts. "Ha, ha, quelle rigolade ! À d'autres, hé !" Ils se sont évanouis dans l'obscurité, saint Denis continue de briller parmi les hommes. À noter que tout le monde parlait grec et latin, jusqu'en Gaule... Les langues de la messe étaient donc bien les langues des apôtres.

  • Il y avait un évêque à Lyon dès le milieu du second siècle. Ce fut une des plus anciennes métropoles ecclésiastiques. Saint Pothin fut le premier évêque. Saint Irénée le second.

    Copié dans Wikipédia :

    150? -177 : Pothinus (Pothin, saint)
    177-195? : Irenaeus (Irénée, saint)

  • « Il y avait un évêque à Lyon dès le milieu du second siècle. »

    Ce n'est pas parce qu'on ne trouve pas de trace d'évêque antérieur qu'il n'y avait d'évêque antérieur.

  • Tout le débat porte sur la date de l'évangélisation de Lutèce et Daoudal nous dit qu'il est établi......
    Quelqu'un qui vous lit tous les deux reste sur sa faim.

  • Cher Amédée, l'histoire véritable s'écrira dans la vallée de Josaphat.

    En attendant, mis à part les faits historiques rapportés dans la Bible (qui d'ailleurs comporte des "blancs" sur certaines périodes, notamment la période des juges), les faits historiques ne sont pas de foi.

    L'histoire est un art. Elle sélectionne évidemment parmi les faits ceux qui doivent être rapportés (sinon l'histoire serait impossible à écrire, il y faudrait des milliards de milliards de livres). En aucun cas, elle n'est une science, mais comme les sciences expérimentales, ses conclusions ne sont jamais absolument certaines et toujours révisables.

    Elle n'a donc pas la certitude de la philosophie, ni de la théologie, ni des mathématiques. Ainsi, si saint Pierre a envoyé saint Denis pour fonder l'évêché de Lutèce, mais que nous n'avons pas trace de l'événement, celui-ci sera contesté par les "historiens" autoproclamés. Mais ce ne sera pas une preuve que l'événement n'a pas eu lieu. Car dire que l'événement n'a pas eu lieu, c'est mépriser les témoignages de gens sérieux et honnêtes qui en ont attesté. Ce que je considère comme une horrible diffamation.

    Cela dit en cette matière chacun est libre d'avoir son opinion en raison même de l'incertitude des conclusions de l'histoire. Vous pouvez également rester perplexe donc ne pas avoir d'opinion, à vous de voir. Ce n'est pas de foi et il n'y a aucun moyen rationnel pour obliger quelqu'un à prendre un parti plutôt que l'autre.

    Étant diplômé en histoire, j'ai souvent été effaré par les hoax colportés. Tenez par exemple, aujourd'hui tout le monde va répétant que la fête de Noël fut fixée au 25 décembre pour faire pièce ou imiter la fête païenne du "Sol invictus". Or, c'est l'inverse. Les empereurs païens, voyant les chrétiens fêter Noël, fête si touchante, si émouvante, réunissant la famille dans la commémoration d'une naissance, ils ont eu l'idée d'instituer une fête pour ne pas rester comme des laissés pour compte pendant qu'il y avait une fête dans la maison du voisin. Ils ont donc institué la fête du "Sol invictus".

    Il en est de même pour aujourd'hui où de doctes ecclésiastiques enseignent (assènent serait plus adéquat) que Jésus est né en - 4. Ce qui fait qu'il ne faut plus dire "avant Jésus-Christ" ou "après Jésus-Christ" puisque notre calendrier serait faux.

    Le général de Nanteuil a écrit un opuscule (édité chez Téqui) qui prouve avec certitude que Denis le Petit ne s'est trompé en rien et que Notre-Seigneur est né le 25 décembre de l'An -1 (il n'y pas d'an 0). Là aussi on veut nous faire avaler que "nos" anciens étaient des imbéciles qui ne savaient pas compter.

    Cela dit libre à vous de croire les imposteurs qui invoquant la "science" (impossible en matière d'histoire) viennent vous asséner des vérités qu'ils vous somment de croire sous peine d'être relégué parmi les imbéciles et les paranoïaques. Personne n'aura le moyen de vous faire croire ce qui est pour moi une vérité certaine.

  • Je suis d'accord avec vous pour dire qu'il y avait certainement dès le premier siècle une communauté chrétienne à Lutèce mais on n'en sait guère plus et surtout pas son importance ni son organisation.
    Sur le Sol invictus,votre proposition est surprenante;je pensais que la fête de Jul était bien antérieure au christianisme;vous n'allez pas faite plaisir à la nouvelle droite qui nous rabat les oreilles depuis des décennies avec les solstices;après tout,pourquoi pas,vous êtes peut-être dans le vrai.
    Pour la date de naissance de Jésus et sa mort,les dates retenues par le T.R.P DENIS BUZY sont le 25 décembre -5,-749 de Rome et 7 avril 30-783 à 33 ans et quelques mois.
    Maintenant......

  • "Sol invictus", je ne l'ai pas inventé. Je l'ai trouvé dans le Discours sur l'histoire universelle. C'est un empereur païen (peut-être Julien l'apostat, je ne me souviens plus) qui a institué cette fête dans le but de faire pièce à Noël. De ce fait nous avons la trace historique.

    L'histoire est écrite par des personnes (y compris des ecclésiastiques) qui semblent persuadées que le christianisme à ses débuts et jusqu'à la fin du moyen âge était une affaire de paysans du Danube menés par des escrocs. D'où l'arbitraire de la fête de Noël etc. Mais enfin, les juifs avaient le culte des dates, des archives. Comment croire que la Sainte Vierge, seule parmi les mères juives, ne se souvenait plus de la date de naissance de son fils et que la famille n'en avait gardé aucune trace écrite ? D'autre part comment croire que saint Pierre, saint Paul, saint Jean l'évangéliste, pour ne citer qu'eux parmi une cohorte nombreuse de grands esprits, étaient des escrocs ou des imbéciles ?

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