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De la Sainte Vierge le samedi

De via perversitátis prodúntur dicere: Virgo concépit, sed non virgo generávit. Potuit ergo virgo concipere, non potuit virgo generare, cum semper concéptus præcedat, partus sequátur? Sed, si doctrinis non creditur sacerdotum, credátur oraculis Christi; credátur monitis Angelórum dicéntium: Quia non est impossibile Deo omne verbum; credátur Symbolo Apostolórum, quod Ecclésia Romana intemerátum semper custódit et servant. Audívit Maria vocem Angeli, et, quæ ante dixerat: Quómodo fiet istud; non de fide generatiónis interrogans, respóndit póstea: Ecce ancílla Dómini, contingat mihi secúndum verbum tuum.

L’esprit d’erreur fait dire aux hérétiques que Marie a conçu étant vierge, mais qu’elle n’est pas demeurée vierge dans l’enfantement. Comment donc se peut-il faire qu’une vierge puisse concevoir, et qu’une vierge ne puisse pas enfanter, puisque l’enfantement est une suite de la conception ? Mais si on n’en veut pas croire les décisions des évêques, qu’on en croie au moins les oracles de Jésus-Christ et qu’on ajoute foi aux paroles des Anges qui disent nettement « Qu’il n’y a rien d’impossible à Dieu ». Qu’on ajoute foi au symbole des Apôtres, que l’Eglise romaine suit et conserve toujours dans sa pureté. Marie écouta elle-même avec docilité la parole de l’Ange ; et elle qui avait dit : « Comment cela se fera-t-il ? » ne fait plus de question pour s’assurer de la manière dont elle enfantera, mais répond humblement : « Voici la servante du Seigneur, qu’il me soit fait selon votre parole. »

Lecture des matines du samedi de la Sainte Vierge pour le mois de janvier. Extrait de la lettre de saint Ambroise au pape Sirice, traduction du Breviarum benedictinum, 1725. On remarque que saint Ambroise fait dire à Marie « contingat », alors qu’il s’agit de son très célèbre « fiat ». Ce « contingat » (qu’il arrive, qu’il se produise) paraît aujourd’hui très curieux. D’autant qu’on ne le trouve dans aucun manuscrit de la Vulgate, que « fiat » est la traduction obvie du grec « genito », et que saint Ambroise lui-même dit « fiat » dans son commentaire de l’Evangile de saint Luc…

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