Un « accord inter-libyen » qui doit aboutir à la formation d'un gouvernement d'union nationale et à la tenue d'élections, et qui prévoit les mécanismes de prise de décision pour la transition jusqu'à l'adoption d'une nouvelle Constitution, a été paraphé samedi sous l’égide de l’ONU.
Magnifique. « Historique ». Sauf que…
Sauf que l’ « accord inter-libyen » a été paraphé par… le seul Parlement de Tobrouk, qui est reconnu par la communauté internationale, mais dont l’autorité s’arrête… à Tobrouk.
Le Parlement de Tripoli (la capitale de la Libye) a refusé de signer. D’ailleurs il n’était même pas présent.
Les négociations ont eu lieu entre le Parlement de Tobrouk et le Parlement de Tobrouk, sous l’égide de l’ONU…
Il y a eu quelques autres signataires, dont celui qui est encore à l’heure où j’écris le maire de Tripoli.
Mais les milices islamistes qui contrôlent l’essentiel du territoire n’ont rien signé.
« La France se réjouit du paraphe de l’accord inter-libyen », écrit Laurent Fabius dans un communiqué qui, quand même, évite toute emphase.
C’est « un pas important vers la restauration de la paix et de la stabilité en Libye », écrit Federica Mogherini, la « haute représentante » de l’UE, appelant ceux qui n’ont pas encore signé à le faire…
Quelle est la différence entre un pigeon, demandait Coluche.