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Le blog d'Yves Daoudal - Page 114

  • Saint Etienne

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    Ménologe de Basile II (XIe siècle), bibliothèque vaticane.

    Hier nous avons célébré la naissance temporelle de notre Roi éternel, aujourd’hui nous célébrons la passion triomphante d’un soldat. Hier en effet, notre Roi, revêtu de notre chair, sortant du palais d’un sein virginal, a daigné visiter le monde : aujourd’hui le soldat, quittant la tente de son corps, monte en triomphateur dans le Ciel. Celui-là, conservant toute la majesté de la nature divine et éternelle et prenant l’humble vêtement de la chair, est entré dans le camp de ce siècle pour y combattre ; celui-ci, dépouillé du vêtement corruptible de son corps, est monté dans le palais du Ciel pour y régner éternellement. L’un est descendu couvert du voile de la chair ; l’autre est monté couronné de lauriers, conquis par l’effusion de son sang.

    Celui-ci est monté après avoir été lapidé par les Juifs, parce que celui-là est descendu à la joie des Anges. Hier, les saints Anges chantaient avec jubilation : Gloire à Dieu dans le ciel ; et aujourd’hui, ils ont reçu avec allégresse Étienne dans leur compagnie. Hier, le Seigneur est sorti du sein d’une vierge ; Aujourd’hui, le soldat est sorti de la prison de la chair. Hier, le Christ a été pour nous enveloppé de langes ; aujourd’hui, Étienne est revêtu par lui de la robe de l’immortalité. Hier, l’étroite crèche a porté le Christ enfant ; aujourd’hui, l’immensité du Ciel a reçu Étienne triomphant. Le Seigneur est descendu seul, pour en élever un grand nombre ; notre Roi s’est humilié, afin d’exalter ses soldats.

    Mais il nous est nécessaire, mes frères, de savoir de quelles armes Étienne était muni, pour pouvoir surmonter ainsi la cruauté des Juifs, et pour mériter un si glorieux triomphe. Étienne donc, pour mériter de recevoir la couronne que signifie son nom, avait pour armes la charité, et par elle, il était partout victorieux. Par charité envers Dieu, il ne céda point à la fureur des Juifs ; et par charité envers son prochain, il intercéda pour ceux qui le lapidaient. Par charité, il reprenait ceux qui erraient, pour les faire rentrer dans la bonne voie ; il priait, par charité, pour ceux qui le lapidaient, afin qu’ils ne fussent point punis. Armé de cette force de la charité il vainquit Saul, qui sévissait alors cruellement contre l’Église, et mérita d’avoir pour compagnon dans le Ciel, celui qu’il avait eu pour persécuteur sur la terre.

    Saint Fulgence (leçon des matines).

  • Otava Yo (et Vassilissa) à Noël

    Aujourd'hui le Christ est né.

    A Jérusalem les cloches se sont mises à sonner.

    A Noël un ange est arrivé.

    Il y a une chaîne YouTube des vidéos officielles de Otava Yo (Отава Ё) - dont celles-ci ne font pas partie, parce que les vidéos officielles sont de véritables petits films. L'une d'elles a obtenu le prix de la meilleure vidéo étrangère et celui de la meilleure musique de vidéo aux California Music Video Awards de 2019. C'était avant...

  • La Vierge aujourd’hui...

    Kondakion de la fête de la Nativité, de saint Romanos le Mélode, par le P. Georges Stamos, archiprêtre de la métropole de Thessalie, et son frère Aris, protopsalte de l’église Saint-Athanase de Thessalonique.

    Ἡ Παρθένος σήμερον, τὸν ὑπερούσιον τίκτει, καὶ ἡ γῆ τὸ Σπήλαιον, τῷ ἀπροσίτῳ προσάγει. Ἄγγελοι μετὰ Ποιμένων δοξολογοῦσι. Μάγοι δὲ μετὰ ἀστέρος ὁδοιποροῦσι· δι' ἡμᾶς γὰρ ἐγεννήθη, Παιδίον νέον, ὁ πρὸ αἰώνων Θεός.

    La Vierge aujourd’hui met au monde le suprasubstantiel, et la terre offre une grotte à l’inaccessible ; les anges et les bergers chantent sa gloire, et les mages avec l’étoile s’avancent, car c’est pour nous qu’est né, petit enfant, le Dieu d’avant les siècles.

  • Noël

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    XVIe siècle, Musée Russe de Saint-Pétersbourg.

    L’image de la Nativité du Christ est contenue mystérieusement dans le songe qu’a vu Nabuchodonosor et qui a été prophétiquement expliqué par le prophète Daniel (Daniel, ch. 2). La pierre qui s’est détachée de la montagne, sans que la main l’eût touchée, et qui a anéanti la grande idole est l’image de la Nativité du Christ. Et habituellement sur l’icône de la Nativité du Christ le Sauveur a, pourrait-on dire, une ressemblance imagée avec la pierre qui a vaincu et anéanti le terrible orgueil humain sous la forme de cette idole. L’Enfant est représenté habituellement au centre même de l’icône emmailloté, sa taille est extrêmement petite. Souvent, par ses dimensions, la représentation du Sauveur est plus petite que toutes les autres représentations sur cette icône et dans le même temps c’est l’icône du Seigneur – l’icône du Christ ; la position du Sauveur sur l’icône occupe la place royale du Seigneur. Quant à la représentation de la Mère de Dieu, elle est habituellement plus grande que toutes les représentations de cette icône et en cela s’est reflétée la prophétie qui avait été donnée dans le songe de Nabuchodonosor et interprétée par Daniel. L’image de la montagne et de la pierre qui s’était détachée de la montagne sans que main l’eût touchée est l’image prophétique de la virginité de toute éternité de la Mère de Dieu. C’est dans cette petitesse du Sauveur qui a accepté l’humilité des langes et de la crèche des animaux qu’est le mystère par lequel le genre humain a été guéri du poison de l’orgueil, déversé par Satan dans « l’ouïe d’Eve ». Toute la superbe humaine, née de l’enorgueillissement de Satan déchu, a perdu dans la Nativité du Christ son attirance, a perdu sa gloire apparente. L’accomplissement de la prophétie contenue dans le cantique de la Mère de Dieu s’est réalisé : « Il a renversé les potentats de leurs trônes et élevé les humbles » (Luc 1, v. 52). L’icône de la Nativité du Christ, c’est l’image de la gloire qui ne passe pas, de l’amoindrissement volontaire du Christ ; tous les contours principaux de l’icône, toute sa construction, parlent de cela. L’icône, qui constitue dans ses contours une sorte de sceau exprimant la fête dans son sens fondamental, exprime la gloire du Christ qui s’est fait volontairement homme, la gloire de son amoindrissement. (…)

    Sur l'icône de la Nativité la caverne est habituellement représentée sans aucune complexité, sans essai de représenter les particularités, sans essai de donner un éclairage quelconque, mais elle est représentée comme un creux entièrement noir, comme l’ouverture de la bouche de la terre, et cette noirceur n’est adoucie par rien. Et cette noirceur est opposée avec force à la lumière du Sauveur, à la couronne qui entoure sa tête et à la blancheur de ses langes dont L’a emmailloté la Mère de Dieu.

    La terre, sur l’icône de la Nativité, n’est pas représentée lisse ou unie, non, elle est pleine de mouvements, elle est pleine de saillies, de sommets, de creux. Son mouvement rappelle le mouvement des vagues de la mer. Et ce caractère montueux, accidenté, de la surface terrestre n’est pas seulement un témoignage sur la localité accidentée et montagneuse qui se trouvait près de Bethléem, mais a un autre sens secret plus général. La terre a connu le jour de sa visitation. Elle a répondu au Christ en renaissant tout entière, en se mettant tout entière en mouvement ; comme une pâte, elle a commencé à fermenter parce qu'elle avait senti en elle le levain de la vie éternelle. Et ces plis ondulés et en saillie de la terre qui entourent la caverne, ne sont pas déserts, mais pleins d’un mouvement plein d’appréhension et joyeux. (…)

    Dans la partie supérieure de l’icône, juste au-dessus de la caverne est représentée !’étoile qui conduisit les rois pour qu’ils adorent le Christ et elle est représentée d'une manière peu habituelle, elle est comme envoyée pour s’arrêter au-dessus de la caverne, elle n’est pas représ-l1200.jpegsentée à part, mais sort des sphères célestes qui sont représentées au sommet même de I’icône ; le symbole de l’étoile de Bethléem est conservé non seulement sur les icônes de la Nativité, mais même dans le service divin. Lorsque s’accomplit la proskomidie on pose sur le diskos (la patène) « l’astérisque » au-dessus de l’agneau ôté du pain béni (prosphore) et posé sur le diskos. Cet astérisque signifie l’étoile qui s’est arrêtée au-dessus de l’Enfant-Dieu couché dans la crèche. (…)

    Habituellement sur l’icône de la Nativité on représente Joseph, Celui qui fut fiancé à la Vierge, ployé dans l’affliction, torturé par les doutes, par le fait qu'il n’est pas en état d’assumer le mystère de la Naissance donnée par une Vierge. Devant lui se tient le démon sous les traits d’un vieux berger et il tente de troubler Joseph. Il est caractéristique pour plusieurs icônes de la Nativité que la Mère de Dieu a la face tournée non vers le Sauveur, mais vers Joseph et le visage de la Mère de Dieu exprime une appréhension et une tristesse profondes. La Mère de Dieu semble vouloir aider de toutes ses forces Joseph et dans ce souci est défini déjà le ministère de la Mère de Dieu, comme Reine des cieux, comme médiatrice du genre humain, celle qui porte les afflictions du genre humain.

    Moine Grégoire Krug, Carnets d’un peintre d’icônes.

  • Tropaire de l’avant-fête

    Alors que Marie allait se faire inscrire à Bethléem avec le vénérable Joseph, car elle était de la semence de David, elle portait dans son sein un fruit qui n’y avait pas été semé. Le temps de son enfantement était arrivé et il n’y avait pas de place dans l’hôtellerie, mais la grotte s’avéra pour la Reine un agréable palais. Le Christ naît pour relever Son image qui naguère fut déchue.

    (Chœur de la Trinité-Saint-Serge, 1999.)

  • Vigile de la Nativité

    Allelúia, allelúia. Crástina die delébitur iníquitas terræ : et regnábit super nos Salvátor mundi. Allelúia.

    Demain sera détruit le péché du monde et sur nous régnera le Sauveur de l’Univers.

    Cette année la quatrième semaine de l’Avent se limite aux premières vêpres du quatrième dimanche, puisque la vigile de la Nativité prime le dimanche. Et puisque la vigile de la Nativité est célébrée un dimanche, on a l’Alléluia à la messe. La mélodie est aussi celle des fêtes de la Sainte Trinité et des saints apôtres Philippe et Jacques.

    Le texte est manifestement inspiré d’un verset du 4e livre (apocryphe) d’Esdras (16,53) :

    adhuc pusillum et tolletur iniquitas a terra et justitia regnabit in nos.

    En Daniel 9,24 on voit « et deleatur iniquitas », en Michée 4,7 « et regnabit Dominus super eos ». En Isaïe 33,24 on lit : « populus qui habitat in ea, auferetur ab eo iniquitas », et surtout deux versets plus haut il y a : « Dominus enim judex noster, Dominus legifer noster, Dominus rex noster, ipse salvabit nos. »

    Ce texte est aussi celui du verset après l’hymne des matines et des laudes, et d’une antienne des laudes et de sexte, et il se trouve dans un répons des matines. Le mot « crastina », demain, se trouve 16 fois dans l’office, et encore un fois aux vêpres, qui sont les premières vêpres de Noël.

    Le premier répons des matines commencera par « Hodie », aujourd’hui, et le deuxième répons le chantera quatre fois.

    ℟. Hódie nobis de cælo pax vera descéndit:
    * Hódie per totum mundum mellíflui facti sunt cæli.
    .  Hódie illúxit nobis dies redemptiónis novæ, reparatiónis antíquæ, felicitátis ætérnæ.
    ℟. Hódie per totum mundum mellíflui facti sunt cæli.

    Aujourd’hui la paix véritable est descendue du Ciel sur nous :
    Aujourd’hui, par tout l’univers, les cieux ont distillé le miel.
    Aujourd’hui a brillé pour nous le jour de la rédemption nouvelle, de l’antique réparation, de l’éternelle félicité.
    Aujourd’hui, par tout l’univers, les cieux ont distillé le miel.

  • Le scandale

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    Etc.

  • O Emmanuel

    O Emmánuel, * Rex et légifer noster, exspectátio Géntium, et Salvátor eárum : veni ad salvándum nos, Dómine, Deus noster.

    O Emmanuel, * notre Roi et notre Législateur, Attente des Nations et leur Sauveur : venez nous sauver, Seigneur notre Dieu.

  • L’Eglise LGBT (suisse)

    La conférence des évêques suisses a tenu à exprimer sa satisfaction à propos de l’autorisation bergoglienne de « bénédiction des couples de même sexe », non sans faire un double gros mensonge en disant que « les discussions sous l’égide de l’Esprit Saint qui ont eu lieu cette année dans le cadre du synode sur la synodalité ouvrent un horizon à ce sujet ». Le synode avait explicitement rejeté la possibilité de telles bénédictions. Et, bien sûr, y mêler l’Esprit Saint et un blasphème.

    Mais les évêques suisses étaient déjà passés à la vitesse supérieure, discrètement, le 27 novembre, dans un « ajout à la première série de Normes complémentaires de la Conférence des évêques suisses (CES) du 3 juillet 1985 concernant le canon 877 CIC » : le canon sur les inscriptions au registre des baptêmes.

    Dans ce nouvel ajout aux ajouts, les évêques suisses reconnaissent ouvertement les « partenariats entre personnes de même sexe », et demandent donc d’indiquer sur le registre le nom du père ou de la mère de l’enfant baptisé, et, dans les « remarques », celui de « l’autre partenaire », ou des deux « partenaires » si aucun d’eux n’est le père ou la mère.

    Cela est hélas « logique », puisque Bergoglio demande explicitement aux Etats de reconnaître les « partenariats ».

    Mais les évêques suisses vont encore beaucoup plus loin, épousant l’idéologie LGBT jusqu’à reconnaître les soi-disant « changements de sexe ».

    En effet, ils ajoutent une norme particulière pour les « personnes dont le sexe a été modifié à l’état civil » : celles-ci peuvent demander à ce que ce soit inscrit dans le registre des baptêmes. Et si la personne demande ensuite un certificat de baptême, son « nouveau sexe » (sic) et son « nouveau prénom » (qui n’est donc pas celui du baptême) sont indiqués.

    Ceci est en fait dans la droite ligne du document bergoglien précédent (début novembre : tout cela va très vite), sur le baptême des « personnes transsexuelles », impliquant que Robert peut parfaitement se faire baptiser Nicole.

    Mais ça n’a plus rien à voir avec l’Eglise catholique, ni tout simplement avec l’ordre de la création.

  • Les dix jours de Ben Hodges

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    « La Russie manque de personnel et de munitions : elle cessera sa guerre dans dix jours. »

    Le général (à la retraite) Ben Hodges, ancien commandant en chef des troupes américaines en Europe, affirmait le 15 mars 2022 que les Russes n’avaient plus de munitions que pour dix jours.

    D’autres feraient aujourd’hui profil bas, mais Ben Hodges continue de dire ce qui va se passer et ce qu’il faut faire. Ces derniers jours il a dit par exemple que l’Ukraine allait détruire le pont de Crimée l’année prochaine, puis il a dit que le pays devait, avec l’aide d’entreprises occidentales, suivre l’exemple de l’Allemagne nazie en 1944, en passant à une économie de guerre centrée sur la production d’armes, et avec une mobilisation totale.

    Nous avons nous aussi sur nos chaînes de télévision des généraux de plateau qui continuent de pontifier alors que les faits leur ont donné tort mois après mois, mais Ben Hodges gagne le pompon. Son appel à ce que l’Ukraine imite l’Allemagne nazie a tout de même fait tousser ici et là…